Guillaume Meurice, et le chouette banquier d'affaires
La rédaction - - Humour - 69 commentaires
Et le revoilà ! Après son fracassant licenciement de France Inter
au printemps dernier, revoilà donc Guillaume Meurice aux commandes d'une émission hebdomadaire d'humour, sur Radio Nova
, avec ses acolytes Aymeric Lompret, Pierre-Emmanuel Barré, et Juliette Arnaud. Et le revoilà moquant en ouverture Sophia Aram, l'abbé Pierre, Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Francis Huster, et " les mecs de droite qui font du voilier à La Baule"
. Du pur Meurice.
Comme avant ? Pas tout à fait. Non seulement Nova
n'a pas tout à fait les mêmes audiences que France Inter
, mais voici Meurice, humoriste de gauche, embauché par une radio présidée par un banquier d'affaires, Matthieu Pigasse. Même si Pigasse a garanti à l'équipe toute liberté et a même observé, après la première, qu'elle pourrait être "plus abrasive"
, comment vont-ils s'adapter aux nouvelles règles du jeu ? Par précaution, l'émission a été dénommée La Dernière
, afin de conjurer la fatalité du licenciement.
Dès la première de La Dernière
(elle est ici), ça n'a pas manqué : sur les réseaux sociaux, s'est développée une - brève - polémique accusant (fallacieusement) d'antisémitisme l'humoriste, licencié de France Inter
pour sa blague sur le (non) prépuce de Benyamin Netanyahu.
Du fait de son appellation, l'émission s'est donc délibérément placée sous l'épée de Damoclès d'une éventuelle censure. Guillaume Meurice parviendra-t-il à survivre aussi longtemps dans une station privée que sur le service public ? Comment l'équipe va-t-elle faire pour tester ses limites, alors que son patron lui-même l'incite à l'insolence ? (Il est vrai que les humoristes de la "bande à Charline" ont toujours été incités à l'insolence par la directrice de France Inter Adèle Van Reeth, avant leur licenciement).
"J'aurais jamais cru prononcer cette phrase de toute ma vie, mais des banquiers d'affaires, il y en a des bien",
a commencé Meurice lors de la première émission, avant de faire l'éloge des coupures pub. Sur notre plateau, il défend avec éloquence le principe de faire payer (17 euros) le public qui souhaite assister à l'émission. Ouille ! Pour ce qui est de l'impertinence, ça commence mal...