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Syaze
Vous l’avez beaucoup coupée ! Heureusement elle ne perd pas le fil de ses précieux raisonnements, merci à elle
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ClauErio
Je vous ai laissé parler : eh ben Daniel, j’ai l’impression q tu as beaucoup (plus q d’habitude) interrompu ton interlocutrice. Un peu de manterrupting ? Cela n’empêche pas la pertinence de vos propos, mais j’ai regretté de ne pas pouvoir suivre sur le long le raisonnement…
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Papanarbre
Ce que cette discussion a fait ressortir, c'est la contradiction insoluble entre une société méritocratique et le droit à mourir.
Quand on parle d'assistanat et à son opposé des talents à longueur de journée, on ne peut que se sentir rejeté quand on est handicapé. Ajouter à cela les manques de moyens de la santé, entre autres des soins palliatifs, et on aboutit fatalement à quelque chose qui a de sérieux relents de darwinisme social.Pour moi, c'est avant tout un argument de plus pour sortir du capitalisme.
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Odyssée
J'écoute cette émission post dissolution, ce qui fait perdre au débat un peu de son urgence. Tant pis, celleux qui en ont les moyens continueront à aller en Suisse ou en Belgique...
Je dois dire que j'aurais eu un mal fou à laisser parler cette avocate, qui ne songe qu'à "dérouler son argumentation" et à interdire l'émotion face à des cas individuels.
Aller attaquer une ex - aide soignante LFI au motif qu'elle a été prudente vis à vis des effets secondaires des vaccins, maintenant enfin très bien documentés, c'est hors sujet. Et je ne suis pas en train de nier la gravité du covid, mais ce genre de critiques est mal venu.
C'est précisément quand nos décisions ne tiennent pas compte de nos émotions que nous risquons de devenir des autocrates.
Bref, j'ai été un peu gênée par le côté "léger", presque "rigolard" de Daniel dans ses questions et ses réparties, sur un sujet aussi grave, mais il aurait pu être bien plus "méchant".
Pas du tout sûre que cette affirmation sur la boite de Pandore soit prouvée. En tous les cas, il n'y a aucune raison qu'un retour en arrière partiel ne soit pas possible. Tout change, tout le temps...
J'entends le point de vue de Mme Rojas, qui n'a peut être pas été assez pris en compte par la commission.
Mais sa façon de l'exprimer m'a plus qu'agacée.
On peut défendre plus de soins et d'assistance aux personnes en (trop) grande souffrance ET leur droit à décider quand et comment elles veulent partir. Pourquoi opposer les deux ?
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Laurent Z.
Merci Mme ROJAS pour votre détermination, votre patience face aux interruptions incessantes de D. Schneidermann. Merci pour vos positions, conscientes, lucides, argumentées et humaines face au sentimentalisme narcissique des bien portants et privilégiés.
Vous savez d'où vous parlez et pour qui.
Je conseille fortement à Daniel S. de s'intéresser au programme T4 que vous avez évoqué et en particulier au Château de Hartheim (Autriche) haut-lieu du programme T4 (handicapés physiques et mentaux) puis de l'euthanasie des concentrationnaires handicapés du camp de concentration de Mauthausen.
https://campmauthausen.org/ressources/archives/dossiers/les-barbeles-sont-encore-la/
Cet article, écrit par un non français évoque parfaitement les risques qu'évoquent à cet antifasciste les projets d'"euthanasie" empathique qui circulent partout aujourd'hui pour le confort moral et la dignité des bien portants.
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Ke-sais-je
La fin de vie des députés est intervenue avant qu'ils puissent voter sur " la fin de vie "
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Stéphanie
il va falloir changer le titre de l'émission .... franchement c'est pénible. Mme Rojas a été coupée constamment. Elle est super intéressante, très claire, malgré les interruptions.
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shuppy
"Les années de Covid ont à cet égard été révélatrices, exposant d'un bout à l'autre de l'échiquier politique un rapport à la vie de l'autre, du faible, du malade, à la limite de l'eugénisme[...]dès que la crainte s'est éloignée un peu, il s'est trouvé foule de gens pour expliquer qu'on en faisait trop pour sauver des vieux improductifs, des vulnérables immunodéprimés qui n'avaient qu'à s'enfermer chez eux plutôt qu'empêcher de vivre les bien portants. Dans les colonnes des journaux, à la télévision, dans les travées de l’Assemblée nationale, le validisme s’est étalé, triomphant, dissimulé sous le masque de la liberté individuelle .[...]
Des patients malades, ou handicapés, des personnes âgées à faibles ressources, des chômeurs de longue durée ou des travailleurs en fin de droits, acculés par le système, se posant la question de l’utilité de leur vie dans une société qui, de plus en plus, chaque jour, et jusqu’au sommet de l’Etat, dénonce la charge qu’ils représentent. [....]"
Une loi sur la fin de vie n'est pas là pour rendre la vie plus confortable aux soignants. ( payant )
Christian Lehmann
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Kankolongo
Excellente Mme Rojas dans la rationalité de ses arguments avec lesquels on peut être ou pas d'accord.
C'était l'opposition de la conception individualiste et collective de la société. La conception individualiste de la liberté que semble défendre DS est un construit social, culturel. Ce n'est pas parce qu'elle est dominante dans la société qu'il faut la considérer comme une évidence (objective). C'est le rapport de forces dans la société qui l'impose.
Il reste que ce n'est pas évident pour chacun de nous de prendre conscience que nous sommes des "construits socioculturels", que nous nous identifiions au groupe dominant ou au groupe dominé.
Albert Jacquard s'étonnait du fait qu'une marque de cigarettes affichée sur une voiture de course qui gagne puisse influencer des millions de gens à acheter cette marque-là, en sachant bien que la victoire est due aux mécaniciens, à la technologie et à l'habileté du pilote est non à la cigarette. J'ajoute que si l'on demandait à ces acheteurs s'ils sont influencés par la publicité, beaucoup (Mouilled Finger Institut, copyright d'un Asinaute) répondraient négativement.
On n'est pas toujours conscient de ce qui nous fait agir ou penser comme ceci ou comme cela.
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Joël Savelli
Très surpris de plusieurs arguments de madame Rojas, et surtout d'un en particulier. Elle se dit « sidérée » qu'une partie de la gauche soit pour les nouveaux développements de la loi sur la fin de vie, et explique notamment ça par une volonté électoraliste d'aller dans le sens de la droitisation des électeurs (si j'ai bien compris).
Or, ayant pas mal navigué dans les milieux de gauche, en particulier de ce qui est appelé l'« extrême gauche » il y a plus de 20 ans déjà (mon époque Ras l'Front), ayant assisté à de nombreuses discussions, tables rondes, débats, j'ai toujours vu dans cette frange de la gauche une position très claire en faveur de l'aide à l'euthanasie dans une perspective proche de celle qui est actuellement discutée, voire plus « libérale » encore.
Je ne pense donc pas du tout madame Rojas sincère dans sa « sidération » et j'avoue aussi être surpris que Daniel n'ait pas semblé être au courant de cette tendance historique.
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RENBUH
Bonjour, mon avis, chacun devrait avoir la possibilité de mettre fin à sa vie dans la dignité et sans souffrances quelque soit le motif. La maladie OK, la souffrance physique ou celle provoquée par des motifs existentiels qui rendent la vie insupportable. Les avis des autres m'importent peu, ceux de Mme Rojas pas plus que les autres, je ne lui reconnais absolument pas le droit de parler à ma place, pas plus qu'a toutes celles et ceux qui légifèrent au Sénat ou à l'Assemblée Nationale, qu'ils arrêtent de voter des lois qui déshonorent notre humanité. Bizarre, je ne suis absolument pas contre l'avortement, mais il me semble surprenant, que l'on accorde de stopper l'existence à venir d'un être humain, et que l'on interdise à un autre humain bien vivant, de vouloir mettre fin à ses jours tout en bénéficiant d'une aide à mourir dans la dignité. Sur un autre plan, Gaza un génocide en marche, Russie Ukraine, et dans bien d'autres territoires, des milliers de morts, hommes, femmes, enfants, décidemment, mon espèce marche à côté de ses pompes.
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Jean-François
Excellente Elisa Rojas, bravo.
J'aurai bien aimé que vous puissiez davantage développer les exemples étrangers, mais c'est pas grave, ça m'a donné furieusement envie d'aller les creuser par moi-même.
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TimoFox
Merci Mme Rojas et l'équipe pour cette émission d'une grande qualité ! Bon, la conclusion, comme pour tous les autres sujets, ça me semble quand même être qu'il faut abattre le capitalisme, ou au moins prendre le pognon des riches pour l'investir dans [notre système de santé/l'éducation/l'agriculture/le logement/etc.].
Dans 10 ans on verra les cyniques faire un bilan financier de cette loi sur les comptes de la sécu ! -
Lapo
Je viens de regarder l'émission. Il y a un vrai écart de compréhension que Daniel Schneidermann n'arrive pas à franchir — à mon grand désarroi — pour comprendre le propos d'Elisa Rojas.
Il pense — comme moi avant d'avoir écouté Elisa — au niveau de la liberté individuelle : il se dit "Que puis-je faire, quelles sont mes libertés, comment vais-je faire si un jour...".
Tandis qu'elle réfléchi au niveau de la société. La société, c'est le cadre de vie général, c'est ce qui nous entoure quotidiennement, ce qui nous façonne, nous et notre esprit, c'est ce qui nous propose un avenir et nous raconte un passé pour justifier un présent.
La différence est pourtant claire entre ces deux approches :
- 1. Approche par l'individu — le choix de la grand-mère, le choix du patient qui souffre, mon propre choix ;
- 2. Approche par la société — le projet de vivre ensemble, les possibilités et les interdits définissant un champ de libertés pour chacun, avec ses valeurs, dont celle inconsciente, ou pas, du validisme.
L'évocation de l'eugénisme des années 30 prend alors toute sa pertinence, une fois que l'on comprend la différence entre les approches 1 et 2.
Effectivement, même si j'ai peur de souffrir et que j'apprécie d'avoir la possibilité de faire un choix légal (approche 1), je comprend l'inquiétude d'Elisa Rojas car elle prend en compte (approche 2) ce qu'offre la société d'aujourd'hui : le fascisme comme "bout du tunnel", avec un déploiement de la haine bâtie sur la bêtise qu'un système éducatif en destruction continue depuis des décennies n'arrive plus à contrer.
J'aimerai donc, comme elle, une approche différente de la part des parlementaires. Ce qui constituerai un vaste projet bâti sur l'intelligence collective, c'est à dire plus haut que les avis irréconciliables, les combats de petites chapelles et autres vues populo-court-termistes.
(des mots-clefs présents dans mon propos m'ont empêché de publier sur le serveur Discord, avec un bannissement de 24 heures... j'ai donc retiré ces mots-clefs pour publier ici mon avis, en espérant ne pas déclencher la modération automatique)
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Les ponpon
Merci d'avoir invité Elisa.
Je pense qu'une émission sur le handicap serait vraiment intéressante. Plein de points ont été juste effleurés pendant la discussion (désinstitutionnalisation demandée par l'ONU par ex) méritent approfondissement. Cela permettrait à la fois de progresser sur les positions antivalidistes nécessaires à gauche, et mieux appréhender ce projet de loi sur la fin de vie. -
Bartabac
je suis pour l'euthanasie , la mienne , pas celle des autres . Vous avez raison madame .
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Asinaute sans pseudo a4874
Excellente émission vraiment bravo, cette dame est très intéressante et agréable à écouter !
Un homme de 20 ans qui veut se suicider? On l’hospitalise en psy.
Un tétraplégique de 20 ans?
Un paraplégique de 50 ans?
Un paraplégique de 50 ans SDF? alcoolique ?
Il paraît évident qu’il va y avoir immédiatement une dérive, ou, au lieu de chercher à corriger les raisons de l’envie de mourir, on préférera ‘aider à mourir’. Bien moins cher.
Évidemment Daniel, il faut voir que si demain vous êtes handicapé, ne vous changer de couche qu’une fois par jour pourrait entraîner envie de mourir . pratique@orpea
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M_
Avec ou sans euthasie des personnes se suicides seules et le personnel médical débranche des patients.
L'euthanasie permettra d'avoir un cadre pour au moins certains de ces cas.
Ça me fait penser à l'avortement, légalisé car trop de femmes le pratiquaient dans des conditions déplorables.
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Omegarenaud
Je n'étais pas vraiment sûr de ce que je devais "comprendre" de cet entretien. Et je suis tombé par hasard sur une vidéo Youtube qui m'a permis, je pense, d'y voir un peu plus clair et de bien mieux comprendre le point de vue de Me Rojas.
C'est cette vidéo : https://youtu.be/aVWC9YGXZhQ?si=1BzzADZ-ale1XyhZ
Elle a été réalisée par un mec trans. Bref je pose ça là.
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SimonF
Je suis d'accord avec l'argumentation de Mme Rojas, à ceci près qu'elle ne répond pas à tout. Par exemple je trouve, comme Caroline Fiat, anormal de devoir aller à l'étranger pour avoir accès au suicide assisté? Pour Mme Rojas l'égalité est au centre du problème, mais qui peut aller en Suisse pour se suicider: ce sont les plus aisés. Et autant je suis d'accord avec elle pour dire que Caroline Fiat a eut tord, en tant que soignante, de défendre les antivax, autant je pense que ce n'est pas un argument pour invalider tous ses propos, le problème des antivax n’est pas le sujet de l'émission. Enfin, tout en compatissant sincèrement avec Mme Rojas pour ses souffrances, je considère que sont handicap ne lui donne pas forcément un supplément de légitimité et je ne comprends pas très bien l'argument évoqué de la pression sociale à laquelle sont soumis les personnes handicapées. Encore une fois ce n'est pas le sujet. Même s’il faut absolument traiter ce problème sans attendre, afin d'atteindre l'égalité pour les personnes handicapées, pourquoi faudrait-il en déduire qu’il ne faut pas traiter celui de l'euthanasie ?