Sirdeck 12 mai 2024 à 07:53

J'allais sur cet entretien à reculons. Du coup, je trouve M. Alimi, moins pire que ce que je craignais (j'ai lu le papier de Lordon lorsqu'il l'a publié). Ce sont ses doutes qui sont les plus intéressants, ainsi que sa lucidité sur ses contradictions, son pragmatisme, humanisme…

Il me semble que les personnes qui luttent contre l'antisémitisme devraient lutter contre les moteurs de l'antisémitisme. Il se trouve qu'Israël — avec le soutien et donc incité par l'occident – est un formidable moteur d'antisémitisme en cela qu'il a réussi à faire croire que l'état d'Israël représente tous les juifs, qu'il est le pays de tous les juifs, qu’Israélien égale juif ; ce que reconnais M. Alimi. Du coup, le colonisateur (avec toutes les caractéristiques du colonisateur qui préfère voir disparaître l'autochtone s'il ne peut pas le réduire en indigène) est juif plutôt qu'Israélien, Occidental, Européen.

On peut penser que si le colon Français s'était d'abord présenté comme Chrétien plutôt que comme Français, Européen, Occidental, l'algérien colonisé aurait développé une grande haine envers tous les Chrétiens.

Reprendre les constructions Israéliennes selon lesquelles toute attaque envers l'État d'Israël serait antisémite c'est mécaniquement créer de l'antisémitisme. Comme le disent des juifs globalement invisibilisés, l'État d'Israël est un danger pour les juifs.

Crétin des Alpes (en liberté conditionnelle) 15 avril 2024 à 17:36

Ce mercredi 10 avril en fin de journée, j’ai écrit un message dans les commentaires du sujet 

Au point presse de l'Élysée, plus d'images des journalistes. 

J’y parlais de liberté de la presse et de l’incompatibilité de la liberté de la presse avec le régime de monarchie élue porté à son paroxysme par le petit copain de Brigitte.

Et voilà-t-y pas que je vois s’afficher en rouge «  Vous êtes banni du forum jusqu’au 04/15/2024 à 08h07 » . J’ai mis du temps à comprendre que 04/15/ ça voulait dire 15/04/. Je suppose que c’est un automate qui a rédigé cette annonce et que cet automate a vu le jour bien loin d’ici mais peu importe.

Ce qui importe c’est que je ne sais pas le motif de ce bannissement et que j’aimerais bien le connaître, de préférence devant tout le monde.

Taladris 14 avril 2024 à 07:31

C'est toujours interessant d'ecouter Arie Halimi. Une emission sur One Piece (Sur la planche?) serait sympa.

Tophero 18 mars 2024 à 10:44

Émission et dialogue très intéressants, merci

Asinaute sans pseudo 95e02 13 mars 2024 à 19:05

Visionnage tardif d'un entretien bienvenu.
Nécessaire parce que je ne me résous pas à considérer Arié Alimi comme un adversaire des Palestiniens.
Je n'oublie pas ses combats sur de nombreux sujets et ses positions concrètes de refus de l'islamophobie.
J'estime que le fond du problème est chez Arié une vision très social-démocrate de la politique. Il ne peut pas y avoir de motion de synthèse entre la perspective sioniste et celle de la justice pour les Palestiniens. Golem est un peu le PS avec des personnes qui prennent des positions irréconciliables. Par exemple, la position concernant LFI, qu'il le veuille ou non consiste finalement à accepter que certains se permettent de traiter cette organisation ou ses responsables d'antisémites ce qui est aujourd'hui le thème de la droite et de l'extrême-droite.
Vivre en paix pour les juifs qui vivent en Palestine signifie qu'ils partagent le combat de celles et ceux qui subissent la colonisation. Pour cela tôt ou tard s'ils ne veulent pas subir une défaite sanglante, il faudra qu'ils respectent le droit international et acceptent que la communauté internationale soit garante de la solution à deux Etats ou un Etat binational.

une pomme de terre 9 mars 2024 à 11:37

juste pour info, les dragons celestes, c'est une des mafias chinoise d'exrteme droite réctionnaire à Mao qui a notamment colonisé Taiwan, et qui aurait infiltré le gouvernement chinois actuel

Danielle Bouffard 8 mars 2024 à 15:39

Touchée par l’honnêteté et la profonde humanité d’Arié Alimi, j’en me suis demandée si ses mots  et peut être ses maux ne confirmaient pas  l’analyse d‘Eyal Sivan sur le 7 octobre et sur la schizophrénie des juifs. Eyal Sivan était interviewé fin février sur Hors Série par Tarik Bouafia.

Polop 6 mars 2024 à 20:00

J'ai vraiment la flemme de développer une longue argumentation, je m'en tiendrai à quelques émotions : très déçu par la complication argumentaire trop alambiquée pour être vraiment honnête à mon gout d'Alimi, un grand merci à DS pour l'avoir poussé dans ses retranchements ! Concernant l'épisode Mélenchon , Alimi est à côté  du sujet mais c'est trop long à développer, traiter l'acte du 7 octobre comme étant antisémite c'est ouvrir la porte de la lutte du Bien contre le Mal et c'est ça que Mélenchon veut à tout prix éviter ! Merci pour cet entretien , l'humour juif y est bien caché mais il affleure ...

Beuh_ah_aussi 3 mars 2024 à 18:36

Serait-il possible que les encodages video permette toujours la lecture sur box/télé ?... dans cette série, c'est la seconde qui ne passe pas...

Merci

Max Médio 1 mars 2024 à 13:47

Quelle honte quand même de se refuser à comprendre que les crimes commis à Gaza par Netanyahou et ses complices d'extrême-droite compromettent gravement la lutte contre l'antisémitisme.

La légitme défense qu'invoque Netanyahou n'existe pas. Elle est disproportionnée et il devait s'arrêter aux frontières de la Palestine ; qui est un Etat reconnu très majoritairement par la communauté internationale. Seuls les anciens Etats coloniaux et racistes - et pur beaucoup responsables ou complices de la Shoah - persistent à ne pas reconnaître la Palestine. Le soutien d'Israël n'est donc pas des plus prestigieux.

Arié Alimi a raison de défendre le respect des membres d'une communauté. 

C'est un droit humain universel à toutes personnes et toutes communauté. Le choix de baptiser Golem son initiative n'est cependant pas des plus heureux.

Son interprétation partisane des faits l'emporte cependant à gommer le même droit des Palestiniens victimes des violences coloniales et institutionnelles d'Israël depuis des dizaines d'années. 

Il est spécieux de vouloir distinguer dans la discrimination une bonne et une mauvaise. Comme pour la guerre. Il n'y a pas de guerre juste. La guerre est illégale selon la Charte des Nations-Unies. Il devrai le savoir comme avocat. Idem pour la colonisation et les discriminations et les violences systématiques contre les Palestiniens. Il a lui même été confronté à cette intolérance violente à Sarcelles en 2014, intolérance qui s'est retournée contre la communauté juive.

Gaza est qualifié depuis des années de camp de concentration à ciel ouvert et des pays dénoncent la politique d'apartheid d'Israël.

Compte tenu de l'importance des moyens mis en oeuvre, l'attaque du 7 octobre est opération militaire, une offensive, un raid commando qui a d'abord visé des installations militaires. Il n'est pas souligné la conséquence que les colons soient tous armés, ce qui estompe la distinction entre un militaire et un civil.

Qualifier - immédiatement - de terrorisme l'attaque du 7 octobre révèle la stratégie par anticipation de se justifier des crimes actuels contre les Palestiniens et disqualifier la résistance d'un peuple à l'oppression. 

Les universitaires dénoncent cette confusion de mauvaise foi entre le Hamas et l'Etat islamique que se permettent Netanyahou et ses complices. 

Arié Alimi est membre de la Ligue des droits de l'homme elle-même membre de l'ONG qui publie régulièrement bilan du massacre à Gaza.

Il connaît donc les chiffres et il sait comme avocat que bombarder l'aide humanitaire, des écoles, des universités, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des batîments de l'ONU, des rédactions de presse, des musées, des sites archéologiques sont des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Cette destruction systématique d'un peuple et de ses références est un crime de génocide culturel, qui s'ajoute au crime de génocide dénoncé par la communauté internationale devant la Cour internationale de justice.

Les Israéliens qui citent la Bible pour se justifier de leurs crimes devraient méditer. C'est ne pas avoir lu Isaïe que de penser qu'Amalek ne concerne pas les juifs eux-mêmes.

Davesnes 1 mars 2024 à 03:30

Est-ce que je suis le seul à avoir du mal avec la musique qui fait peur servant de générique, qui vous saute à la gueule dès lors qu'on clique sur le titre (les vidéos qui démarrent toutes seules je trouve ça insupportable) ?

FH 29 février 2024 à 11:22

Rien compris :

En quoi l’image d’un manga nommé Dragon Céleste, incarnant un juif enchaîné dans une prison, fait-il polémique ? Qui envoie quel assassin pour le faire taire et pourquoi ?  

Je me trompe ou ça serait un truc du genre des sangliers de Papacito ?

Ou autre chose ?

Franchement, ça ne serait pas plus simple de nommer les choses telles qu’elles sont ?

Parce que là, moi, je décroche complètement…

Jej 29 février 2024 à 06:05

Moment d’échanges sincères entre Daniel et son invité. 

Etre humaniste et universaliste est plus complexe qu’il n’y paraît et Maître Alimi l’explique très bien.

On en redemande Daniel !

Esteban 28 février 2024 à 22:56

Pour moi il n'y a pas d'antisémitisme ni de racisme de gauche, en tout cas pas conscient. 

On ne peut dire "je suis de gauche mais je suis antisémite" par exemple. Ça n'a pas de sens. 

Quand on est vraiment de gauche on est opposé à toutes les formes de racisme.

République33 28 février 2024 à 22:38

Merci a Daniel Schneiderman d organiser cet échange et à Arié Alimi pour sa sincérité et son honnêteté _ j’ai du mal à le suivre dans son raisonnement et je pense qu’il a lui aussi ses biais de lecture , mais ça n’enlève rien au bénéfice de ce bel échange .

Serge Knopf 28 février 2024 à 18:58

Débat passionnant. Je me sentais mal à l'aise depuis le 7 octobre pour ce qui concerne les juifs, Israël et la Palestine. Maintenant je me sens moins seul face à la complexité des questionnements liés aux problèmes judéo -palestiniens pour une personne de gauche.

JeNeSauraisVoir 28 février 2024 à 18:26

Je ne regrette pas de m’être laissé parler par une personne comme celle-ci.

Je suis par ailleurs, d’accord sur l’incongruité d’une hiérarchie des différentes identités dont un individu peut être récipiendaire et donc plutôt pour une articulation personnalisée de ces identités car le plus souvent, savoir où l’on en est - se situer - est largement suffisant pour vivre avec les autres. D’ailleurs nous sommes tous à des endroits (entendre positionnements) différents qui contribuent à former un centre ainsi qu'une périphérie pour un temps sans aucune garantie que ce centre et cette périphérie fussent immuables, comme les conservateurs ont le droit de le déplorer et les progressistes de le souhaiter.

Je m’interroge en revanche sur cet accord un peut tacite entre D. Schneidermann et son invité, après quelques protestations d’usage du premier ; accord selon lequel il faut être calé en histoire pour avoir le droit à la parole publique, soit tout ce que les réseaux sociaux contribuent à faire voler en éclat – ce qui n’est pas si mal en définitive. Que l’on me comprenne bien : je n’ai aucun goût pour l’ignorance crasse mais ce n’est pas une raison pour succomber à cette ruse de la caste des 'sachants' qui n’a manifestement pas d’autres ambitions que celle de s’installer, comme bien d’autres, dans une reproduction sociale. Mais plutôt que de creuser cette question, je préfère vous faire part d’un autre sujet qui a squatté mes maigres ressources neuronales depuis que j’ai regardé la vidéo. Mais peut-être la conclusion nous mènera-t-elle ici ?

Voici cet autre sujet : le paradis n'étant pas encore établi sur la terre, à notre grand désespoir, il arrive et sans qu'il s'agisse d'un motif raciste ou fondé sur d'autres préjugés du genre, que des individus ou groupe hétéroclite d'individus, subissent un refus de bienveillance, de la malveillance ou même que du mal leur soit fait pour d'autres motifs donc. Bien entendu en excluant les motifs fondés sur le racisme et autres préjugés, l’on entame une part considérable du marché des maux qui s’échangent journellement mais il me semble qu'il en reste encore, ne serait-ce que pour des motifs de vengeance, d'envie, de jalousie ou relatifs à d'autres péchés dits capitaux. Bref admettons que les ci-devant motifs de racisme et autres préjugés n'épuisent hélas pas le mal que nous nous fichons les uns aux autres.

J'en viens alors à une question adressée aux censeurs un peu prompts à qualifier d'antisémitisme (cela vaut pour d'autres racismes également) tout mal qui est fait à des personnes de confessions juive ou reliés d'une manière ou d'une autre à cette confession. Serait-il possible d'établir, pour nous autres qui ne demandons pas mieux que d’afficher simplement nos désaccords, est-il donc possible dis-je d'énumérer à l'intention des mieux disposés, toutes les façons qu'il sera possible de ne pas vouloir du bien à des personnes de confession juive (cela vaut idem) pour des motifs autres qu’antisémites. Mais peut-être me répondra-t-on « il ne faut simplement pas ne pas être bienveillant et puis c'est tout !». Auquel cas j'enverrai au postulat du non avènement du paradis sur terre de tantôt.

Où vais-je avec tout ce développement? À ceci : qu'il faut faire attention à ne pas jeter trop vite notre bonne vieille méthode selon laquelle il appartient à l'accusateur d'apporter la preuve du crime qu’il entend faire juger, que même si cela nous troue le cul, mieux vaudra laisser impunis quelques antisémites qu'il n'a pas été possible de confondre plutôt que de condamner (au pugilat) un seul innocent qui ne serait point véritablement antisémite. Autrement dit : que ces censeurs un peu prompts pensent à formuler à destination de cette part non négligeable des huit milliards d’humains, qui ne supportent pas l’injustice dont la colonisation de la Palestine est une des manifestations les plus flagrantes de notre temps; qu'ils penses à formuler des prescriptions précises sur comment ne pas vouloir du bien ou même comment rendre le mal fait par une personne de confession juive, et le rendre en toute innocente, c'est-à-dire vierge d'antisémitisme !

GP 28 février 2024 à 18:25

Le coup du tweet antisémite, c'est fort quand même. Ne pas être au courant des modes de communication cachés des antisémites, ne devrait pas être vu comme antisémite quand même. Supposer les intentions inconscientes des gens, c'est vraiment jouer un jeu dangereux. S'il en a été victime, il devrait se méfier de faire pareil aux autres. Il y a trop de gens qui vivent pour être outragés, et trop de légitimité qui leur est accordée.

Ulyss 28 février 2024 à 17:39

Son de gauche (trop bas et vous reculez des micros, faut tendre l'oreille), un petit effort svp pour un entretien. 

omitakuye 28 février 2024 à 16:10

Après m'être infligé 1 h 10 des godillages d'Alimi et d'interruptions intempestives de Schneidermann, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est et où est, selon l'invité, l'antisémitisme de gauche. Entretien stérile. J'ai perdu 1 h 10 de mon temps. Pas merci.