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mutenpiste
Quelle verve ! Avec quel brio notre charmante Judith anime cet agréable entretien entre américanocinéphiles ! ! !.
Anime bien sûr car JB est généreuse, comme à son habitude… de grands gestes des bras et de renversements du torse, d’index pointé vers celui désigné à prendre la parole, de mentons qui approuvent ou au contraire de mines qui se renfrognent ou font la moue et évidemment de verbe, celui des questionnements profonds et des raisonnements experts.
Entourée de Rafik, ayant atteint le stade de « vénérable geek », consommateur amateur glouton devenu chantre encyclopédiste pro de la grande culture populaire de l’Empire et d’un diplômé marketing salarié universalien, JB fausse ingénue, posait à l’entame, les problématiques supérieures soulevées par l’échec relatif ou total des sorties en salles françaises de comédies américaines à succès :
1.Y aurait-il des humours nationaux qui expliqueraient ces résultats si divergents ?
2.Seraient –elles mal vendues, mal lancées ?
Personnellement, attiré à ce débat par le seul plaisir d’un nouveau spectacle de notre charmante maîtresse de maison, sa première question seulement excitait un peu mes dernières cellules grises…
Le jeu de JB fut splendide mais je restais sur ma faim quand à la question 1 car en quelques réponses les deux invités avaient tôt fait de la réduire à des spécificités sportives et parfois sociales et surtout à des choix stratégiques universaliens qui ne venaient en aucun cas remettre en cause la marche glorieuse de ces super-productions en DVD et autres diffusions TV. En plus la question était vraiment toute relative quand ils rappelaient l’existence de copier-coller par quelques producteurs d’ici puisant très largement leurs inspirations dans ces succès d’outre atlantique.
L’émission aurait pu s’achever là… 10 min à tout casser…
Il fallait tenir… et alors… alors…. JB a relancé… et si magistralement…
Fallait voir, une vraie pro du marketing, une patronne de haut-vol, une spécialiste tout à trac de ce cinéma US éclatant rudoyant ces employés qui ne faisaient pas le nécessaire pour que ces super-productions américaines rencontrassent le public des CSP+ citadins … alors quoi ? ? ?
A cet instant de l’émission les CSP+ de JB et ses réflexions induites par son affirmation d’appartenance à une communauté délaissée par l’Universalien cela m’avait traumatisé ; après avoir braillé et rué instinctivement et jusqu’à abrutissement en asinien très ordinaire contre cette injustice, je devais faire une pause… salutaire à mon entendement puisque les secrets de l’abréviation juditsienne m’étaient totalement hermétiques…
Fallait que je comprenne un peu cette nouvelle révolte de JB, pourquoi cette indignation si ostensible dans laquelle je m’étais jeté à ses côtés avec passion au point d’en être tout retourné? Que cachait donc ce cynisme universalien qui refusait aux CSP+ une attention spécifique et donc l’accès aux films du célébrissime Judd Apatow, réalisateur à multiples succès aux US réservé à des sorties confidentielles ici….
Cèpanormal cépajuste… les CSP+ yzenveulent…
Fallait voir, nos deux invités à cet instant là comme yzenmenaient pas large …
Bon ben voilà, après un détour à Wiki
CSP+ = Catégorie Socio-Professionnelle supérieure…
Fallait suivre et JB elle c’est qui m’aime me suive, quand elle s’adresse à des gens du marketing Universalien ou à des spécialistes de d’Abatow, c’est du travaillé, du lourd, du juste, du sérieux… j’avais qu’à comprendre mais, après explication,… à vrai dire je comprends pas vraiment…
Bon quand je n’ai vu presqu’entièrement de toutes ces éclatantes productions cinématographiques que 40 ans toujours puceau sans en garder un souvenir ineffable, que je n’ai jamais pu aller au delà de 10 min de visionnage d’american trip, d’en cloque mode d’emploi et autres plaisirs culturels de mes chers adolescents, alors que JB dont j’ai maintes fois apprécié la jeunesse et la modernité à l’aune de ses intérêts, de ses engagements et de ses révoltes multiples moque la politique marketing d’un jeune pro d’Universal qui n’a pas mis en œuvre les moyens pour s’assurer des succès de ces films auprès des CSP+,… je reste figé muet dans une ruade immobile…
Il faut que je me repose à nouveau, mais sans attendre il me semble que mes dernières cellules grises ont détecté quelque chose … la réédition de cette émission de JB et Rafik est simultanée à la promotion nationale du dernier d’Abatow et avant de me coucher j’ai encore démissionné après 5 minutes d’en cloque mode d’emploi diffusé sur la TNT.
Le combat de JB pour le succès de d’Abatox et consorts auprès des CSP+ en France se poursuit … aurait-il à voir avec la bataille pour la diffusion la plus large possible des nouveaux chiens de garde ?
Bon pour moi c’est fini encore un coup de vieux, suffisamment de râteaux et d’amours contrariés, je ne comprendrai donc jamais rien de rien à la psychologie féminine…
Merci encore JB, maîtresse redoutable et indomptable, pour cette leçon supplémentaire à mon éclairement. -
Cole Phelps (le Veilleur)
personnellement j'ai trouvé que c'était le meilleur des 3 Wright, d'ailleurs je le rapprocherais presque thématiquement du Social Network de Fincher c'est dire :) Même si j'adore aussi Shaun of the Dead et Hot Fuzz, mais celui-là a un petit plus je trouve.
Et puis cette réalisation inspirée et bourrés d'idées visuelles qui viennent servir le propos narratif, "level up, life up, double maléfique, et encore quelques autres que je ne saurais citer forcément de tête).
Pour Spaced, ouais j'ai déjà un peu regardé mais toujours des extraits rapides, vite vu, jamais je ne me suis posé devant la série et ne l'ai suivi sur une saison entière (d'ailleurs a t-il fait une saison ou plusieurs ?)
Je serais de ceux qui seraient fortement partant pour que la réalisation du Tintin 3 échoie à Edgar Wright, car franchement, il a maintenant largement les épaules pour gérer et un gros budget et une grosse distrib'. -
Cole Phelps (le Veilleur)
Edgar Wright is my King, my Lord, my Living God, et je remercie tout ces c**** d'Universal pour avoir dû télécharger illégalement le film et le voir en Québecois tout pourri :( merci les ploucs. Alors que dans un bon parc de salles et sans report et avec une bonne promo minimum, il aurait certainement cartonné ... ...Qu'est-ce que ça aurait été comme pied en salle sur un grand écran avec THX ! ! no comment puck men (;)) prod universale france. Mais surtout vivement le dvd nom de dieu et il a intérêt à être fourni en bonus sinon ça sera import zone 1, et ce sans aucun regrêt. -
Cole Phelps (le Veilleur)
foutage de gueule de ces gros ù*ù*ù*ùard d'Universale (double jeu de mot en français et en anglais) pour n'avoir sorti Scott Pilgrim vs The World que dans 10 salles en France, dont 0 à marseille :( c'est vraiment du foutage de gueule !!!
bon en fait pas o à Marseille, mais des séances vraiment pas pratique, genre une séance par jour, sinon tout à plan de Campagne. :( -
Nastasia
excellente émission, passionnante !
a quand une sur la culture geek justement? :) -
Kelem
L'émission est sortie le 13 août, mais je ne la regarde que maintenant.
Arrivant après la bataille, je tenais quand même à dire que j'ai trouvé cette heure passionnante, sur un sujet pour lequel mon ignorance est presque totale (hormis le délirant Hot Fuzz, je crois que je n'ai vu aucun des films évoqués).
Faites en plein d'autres comme ça ! Merci et bravo. -
Chti_Suisse
Merci à M Réthoré d'avoir donné le point de vue de quelqu'un de l'intérieur
Cela aurait pu être risqué.
Mai j'ai beaucoup appris -
Lessa
Slate.fr a publié un article interessant à propos du retitrage des films américains en France.
Voir ici -
sleepless
En attendant, ce soir, mardi 31 à 22h30, France 3 diffuse, en hommage à Alain Corneau, le meilleur film de son auteur : Série Noire.
Ceux qui ne l'ont jamais vu et qui le découvriront ce soir ont de la chance.
Dewaere au meilleur (ce n'est pas peu dire), des dialogues de Perec (sans accent sur le "e", je dis ça, passque y'a des esprits chagrins qui vous condamnent à lire des trucs zarbis ou à être voué aux gémonies d'un coup, comme ça...), Bernard Blier, Marie Trintignant...
Le meilleur film français de la fin des années 70 ?
Je dis "oui".
Voire plus.
Peut-être l'une des comédies les plus noires, les plus désespérées...
"C'est pas que j'm'ennuie, mais j'ai les joues qui m'brûlent..."
Staplin -
IT
"40 ans toujours puceau" ce soir sur la chaîne AB1. En version doublée. Première question : pourquoi AB1.
Deuxième question. Je vois ce film annoncé dans le programme TV du quotidien suisse "Le Courrier" (journal plutôt gaucho-intello dont les pages télévisions sont souvent bâclées, faites de copier-coller machinal et approimatif), accompagné d'un logo "étoile vide" qui correspond au niveau zéro des estimations de qualité (étoile vide, étoile pleine, deux étoiles pleines, trois étoiles pleines... "Little Miss Sunshine" annoncé pour ce même soir sur France2 affiche 3 étoiles pleines). D'où viennent ces évaluations ?
Je n'ai pas vu ce film, je ne peux pas évaluer la validité de cette notation. Je pense a priori que Judith Bernard, qui l'a adoré, a le profil type du public-cible du Courrier. Il peut s'agir donc d'une manifestation de cette assimilation aux "American Pie" (une critique cinéma basée sur l'affiche du film?) de la part du Courrier ou de sa source. D'une certaine façon, institutionalisée ici par les médias.
Je ne pense pas que l'émission ait évoqué la réception "critique" de ce film en France, si ? Je serais en tout cas curieux de connaître l'origine de cette note "officielle", et la cause de son écart avec ce qui est affirmé du film sur @si (et avec les critiques effectivement assez élogieuses aux Etats-Unis). -
florence ouvrard
J'ai été un peu déçue par l'émission; on y apprend que ce n'est pas la différence entre les comiques qui crée le "bide" de certaines bonnes comédies américaines mais la façon dont elles sont lancées. J'avais compris , d'après l'intro de judith Bernard, qu'on se poserait la question de ce qui fait rire ici et pas là, une réflexion un peu philosophique. De plus, les extraits que j'ai vus ne pas pas vraiment fait rire, ni même touchée. pour le coup Arrêt sur images est à l'écoute d'une entreprise soi-disant culturelle néanmoins capitaliste. Il est vrai , J. Bernard objecte qu'on devrait miser davantage sur le goût d'un certain public à être surpris que conforté dans ses goûts habituels.
Pour se prémunir contre les critiques de partialité ou de parti pris politique, je pense qu'il faudrait que toutes les émissions soient solides intellectuellement. Ceci dit , j'apprécie la majeure partie d'entre elles et les littéraires sont très bien préparées.
Bravo Judith, ce n'était qu'une petite réserve . -
Alain Gérard
Très bonne émission, bravo à Judith et Rafik et merci à S. Réthoré. J'ai appris plein de choses grâce à vous ! -
Grib
bah non, vous m'avez pas bien compris, je parle de séries contemporaines et pas actuelle au sens strict, et je dis qu'en la matière Apatow n'a pas été le dernier à mettre parmi les première pierres à l'édifice de la série comique "actuelle", qu'arrested soit plus programmé depuis un deux ou trois ans, peu importe.
je signale aussi qu'Apatow travaille en coprod sur des projets avec certains des créateurs des "Simpsons"
Pour le cinéma proprement dit, faire de tous les productions Apatow un conglomérat qui ressortirait d'une certaine "vulgarité" ou au mieux d'une certaine facilité, sans avoir la subtilité de certaines séries, c'est mal connaître tout le potentiel de la créativité du bonhomme dans ce qu'il réalise ou ce qu'il produit. Et je maintiens que s'il est vraie que la série US innove souvent, c'est qu'elle bénéficie des moyens qu'on avaient tendance à voir réserver au cinéma , donc s'il y a bien une évolution dans ce domaine, Judd Apatow n'y est pas pour rien, loin de là et il suit cela encore certainement de très près. -
Bogdahn
Je me permet de faire deux remarques:
Suite à cette émission j'ai regardé 40 years old virgin, bon j'avoue que c'est beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais avant de voir l'émission, mais j'en suis pas pour autant à me pâmer devant ce film, on en est pas quand même dans la finesse d'une série comme Arrested development. En bref c'est pas mal mais ça vaut pas non plus une place de ciné à mon avis. Mais bon je manque peut être de neurones pour comprendre ces films.
Mais le vrai sujet de cette intervention c'est bien Universal: Je trouve étonnant qu'ayant vu le représentant d'universal faire son show (pas inintéressant au demeurant, ce n'est pas totalement péjoratif), personne n'ai rapproché ses dires sur la "chance" d'avoir un public plus à même d'apprécier des films non block busters, et les mots de Jean Marie Moi Maitre du Monde Messier en 2001 quand il était PDG de Vivendi Universal :
[quote=J6M][large]L'exception culturelle française est morte[/large]
Pourtant ça pouvait en partie expliquer l'échec de leurs lancements français. -
Raminagrobis
Et ben pour cette émission je reste sur ma faim. Était-ce une émission de marketting ou une émission sur le cinéma??? -
Karam
Bonjour,
Mon premier message sur ce forum sera pour critiquer ... j'en suis triste mais bon...
L'émission est très intéressante. La culture de Rafik Djoumi donne une profondeur qui aurait manqué sans lui, Un grand merci à Stéphane Réthoré pour sa liberté de parole qui, elle aussi apporte beaucoup.
Par contre ...
Judith Bernard... Je veux bien accepter que son propos soit intéressant mais... comment dire ... je l'avais deja vu dans quelques @si, où son acharnement à mordre les mollets des invités rendait son propos inintelligible et là je teste pour la première fois une émission où qu'elle présente et j'en ressors avec la désagréable impression de m'être fait insulter pendant une heure.
Cette femme devrait profiter de sa culture littéraire pour hausser le niveau plutôt que pour tout écraser sous ses talons de "CSP+ qui répond à une stratégie plus subtile" que le reste des "gros ados boutonneux"
Dommage... -
Citizen Jane
Chers @sinautes,
J'ai eu la chance de voir Scott Pilgrim vs. the World em avant-premiere a Dublin. Si vous souhaitez lire mon article...
http://libreire.blog4ever.com/blog/lire-article-340538-1885593-scott_pilgrim___rayons_laser_et_amour_courtois.html
Bonne lecture, et n'hesitez pas a envoyer vos commentaires ! -
théodore sanchez
Je trouve très dommageable qu'au final cette émission ne se soit intéressé qu'à la seule dimension de la visibilité. Certes, certaines de ces grosses comédies ne font pas des millions d'entrées (quels malheurs de passer à côtés des plus grands chefs d'œuvres de notre époque...) mais lorsqu'on voit le nombre d'entrés des plus grands films de ces dernières années je pense que si il y avait un combat à mener du côté de la visibilité des "œuvres" par le public ce n'est pas par là qu'il faudrait commencer.
(non pour dénigrer du travail de ces personnes mais pour rappeler la quasi invisibilité de films tels que "Aftershool" qui placent le cinéma indé amerloc' à une autre dimension tout de même.)
L'aspect marketing, why not, mais on se retrouve avec un directeur marketing qui nous prouve une fois de plus que si les campagnes sont plus insipides et bêtes les unes que les autres, c'est bien parce que ceux qui les créent sont de beaux imbéciles.
Ce type doit vendre. Il se trouve qu'il doit vendre des films. Il se trouve aussi que ce type est d'une frilosité terrible, et que du coup il nous ressert les bonnes vielles recettes, mais sans jamais prendre en compte la valeur du produit qu'il a entre les mains... C'est terrible.
Bref il aurait été intéressant d'approfondir ce que ces comédies américaines racontent de notre époque. Cela aurait permis de faire la différence entre la chiasse visuelle d'un very bad trip et la profondeur de notre ami Judd! -
Pablo le berger
Même si les comédies burlesques ne sont pas mon centre d'intérêt j'ai trouvé cette émission très intéressante. Car on y parle du cinéma et de ce qu'il signifie. Rafik Djoumi dans ses chroniques comme dans les deux émissions intervient à point. J'espère le voir et le lire plus souvent. Cependant j'espère aussi qu'il saura s'intéresser à d'autres oeuvres que celles apparentées à la sous-culture sans pour autant lui demander d'abandonner ce domaine si peu traité par les "vrais" critiques. -
Florence Arié
Sur un sujet un peu voisin: des stand-up comedians étrangers qui marchent au Royaume-Uni (en anglais):
http://www.guardian.co.uk/culture/2010/aug/17/edinburgh-overseas-comics