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franaoise
la première partie manque, est-ce normal?
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franaoise
la partie 1 n'est plus en ligne apparemment... c'est normal?
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angelo m
Merci pour cette émission formidable, (soit dit en passant, je trouve qu'@si en général nous offre un véritable feu d'artifice d'émissions exceptionnelles ces derniers temps, merci à tous!!!).
Cela dit, pour reprendre certaines remarques faites sur le forum, il manquait tout de même un historien. (j'avoue mon péché, je suis moi-même prof de cette belle matière). Non pour contredire les propos de votre invité mais pour contextualiser. IL ne s'agit pas de réhabiliter Napoléon III mais d'insérer son action dans le siècle. L'argument de la comptabilisation des morts est immoral, mais il faut être choqué par tous les morts, et ne pas appuyer que ceux qui arrangent. Or le coup d'État doit être réinscrit dans une séquence commençant avec les journées de juin 1848, au cours desquelles les classes possédantes ralliées à contre-cœur à la République font tirer sur les classes populaires et faisant 4 000 d'après les estimations actuelles et la répression de la Commune au cours de laquelle ces mêmes classes possédantes acceptent la République une fois écartée ce qu'elles considèrent être la fange de la société: 15 000 morts environ lors de la semaine sanglante en mai 1871. La violence d'Etat, aveugle, s'est jouée aussi ici, et de manière bien plus dramatique. Or, hélas, cent fois hélas, c'est une République qui l'a commise. La troisième république dont Hugo a fini par devenir une des gloires et qui lui fera de somptueuses funérailles officielles, à raison, est née en partie de la répression de cette commune. L'attitude de Hugo est exemplaire: s'il condamne la commune de Paris, il critique avec virulence la répression sanglante à laquelle elle a donné lieu. Mais enfin, si on veut être équitable, il ne faut pas dire: ouh le vilain Napoléon III qui s'appuie sur les armes pour arriver au pouvoir face à une gentille république qui serait vierge de toute violence. Non, c'est le siècle qui est violent, et à tout prendre, la violence du coup d'Etat, réelle, n'est pas moindre que celle des journées de juin 1848 ou de la commune. Tout cela pour dire que derrière le conflit politique se joue un conflit social qui explique les positions. Napoléon III joue les classes populaires contre les élites traditionnelles. Ne pas oublier que les députés de la 2ème république sont des notables, et qu'une grande partie d'entre eux avaient été députés sous la monarchie de juillet, à l'époque du suffrage censitaire. La peur sociale de ces députés face aux revendications populaires expliquent les journées de juin 1848 et la réforme électorale du 31 mai 1850 radiant d'un coup un tiers du corps électoral. Or ce tiers, ce sont les plus modestes, puisqu'il s'agit d'une population flottante ne pouvant justifier d'un lieu de résidence stable depuis trois ans je crois: en conséquence de quoi sont radiées les personnes changeant de lieu de vie assez souvent à la recherche de travail, donc les plus modestes.Louis Napoléon Bonaparte fait alors, en tant que président de la république, campagne pour le retrait de cette réforme: il se présente ainsi comme l'ami des classes populaires contre les notables. Or ces notables sont totalement discrédités aux yeux des parisiens depuis le journées de juin 1848. En conséquence de quoi, l'appel à la résistance de Hugo ne peut avoir d'écho à Paris: pourquoi les classes populaires, sensibles de surcroit au mythe napoléonien, iraient-elles se battre pour un régime qui exprime un mépris de classe social, que ce régime s'appelle république ou pas ne changeant rien à l'affaire. Et les fusillades du 4 décembre répondent encore à une logique de classe: ce sont des populations bourgeoises qui sont visées, ce qui ne suscite pas auprès des classes populaires une émotion intense en fonction du contexte dans lequel tout cela s'inscrit. Le tort de Hugo, et Judith vous l'avez très bien signalé, c'est d'être un moraliste: oui, cent fois oui, le coup d'État est illégal. Mais peut-on espérer avoir un soutien populaire, avoir une action efficace quand on en appelle aux armes quand, à tort ou à raison, on semble être lié à ces élites de la Deuxième république déconnectées des classes populaires? Un autre exilé, Louis Blanc, l'expliquera bien: pour lui la République n'est pas, comme pour Hugo, une fin, mais un moyen pour arriver à l'émancipation sociale des classes populaires, par une politique active de l'État allant dans ce sens.
Tout cela ne veut pas justifier le régime de Napoléon III, qui censure les médias, ne joue pas le jeu, du moins au début, d'élections libres, qui entend se passer de corps intermédiaires, laissant du coup l'individu seul face à l'État, etc. (et en ce sens, notre petit père des peuples actuel s'inscrit bien dans une logique bonapartiste, d'où les parallèles actuels). Mais la présence d'un historien, complémentaire et non pas forcément contradictoire, aurait permis d'avoir une lecture sociale du politique, et non pas seulement morale, ce qui n'aurait pas nuit. D'autant que les historiens sont des gens souvent polis et aimant beaucoup l'interdisciplinarité: le débat n'aurait pas été houleux.
Cela dit ces quelques remarques n'enlèvent rien à l'intérêt de cette très belle émission, pour laquelle je vous exprime à nouveau toute ma gratitude. Merci donc, et bonnes vacances!!! Revenez-nous vite, avec plein de belles propositions de lectures stimulantes!!! -
akfak
Pensons au genre poétique, ça manque
Non?
Merci... -
Camarlette
Ouiii, merci pour cette belle émission. C'est toujours intéressant d'aller trifouiller les entrailles des géants de la littérature. On se rend compte qu'ils sont plus complexes que ce que les images d'Epinal ont bien voulu en garder.. Ca me donne bien envie, à moi aussi, d'aller découvrir ce pavé...
Pour info, il est en accès libre à l'adresse suivante (préface et annotations comprises) http://groupugo.div.jussieu.fr/Histoire_crime/Default.htm
Et j'ai eu l'occasion de consulter la biographie de JM Hovasse : elle est très très bien ! :)
Sans transition : super pour le théâtre, Judith !! Il faudra a-bso-lu-ment faire de la pub dans la rubrique ego du site !!!
Par contre, j'ai loupé le coche pour France inter... Les chroniques de l'été en pente en douce ne sont plus écoutables, grrrrr. Y en a-t-il encore d'autres prévues ?
Bel été à toute l'équipe,
Carmarlette -
jeanluc974
Affreuses vacances d'été qui me laissent orphelin judith de votre truculence, de vos mains qui brassent l'air pour se saisir d'une idée, d'un mot. Chapeau pour votre émission qui va chercher dans les entrailles du texte, restez à la maison,ne vous laissez pas séduire par les sirènes du Mercato, vous perdriez votre âme et moi ma muse. -
Juléjim
Sur lemonde.fr, depuis le 10/7, et pour quelques jours encore en accès gratuit, un texte de Pierre Zaoui sur la littérature et les différents rôles qu'on peut lui assigner dans nos vies de lecteurs, voire de critiques... Une réflexion qui m'a semblé côtoyer par endroit des questions et des échanges rencontrés par ici aussi. -
lillustrateur.com
Emission très intéressante et bien menée,...
et merci aussi pour les "trucs", "mecs", "ouais"...
On n'est pas chez les prouts prouts cathos... -
bernard sure
bravo judith quel boulot !
j'ai mis beaucoup de temps pour regarder cette émission car je savais qu'il me faudrait une bonne écoute.effectivement c'est trés riche
comment ce fait-il que cet ouvrage à été si peu édité?
bravo -
Tewolf
Une superbe émission d'avant vacances qui me fait dire "vivement la rentrée !" :-) -
Maximilien
merci pour cette émission -
Juléjim
Performance ! c'est le mot qui me vient à l'esprit après visionnage. Quelle performance vous nous proposez là tous les deux ! Vue la température ambiante au moment de l'enregistrement, vu le poids du pavé présenté, vu la taille du géant littéraire, ça aurait pu être d'une lourdeur et d'un ennui écrasant cette affaire. Au lieu de ça, c'est d'une légèreté, d'une fluidité rare et d'un intérêt ravageur : 700 pages ? même pas peur ! j'y cours !
Donc merci à vous deux et tout particulièrement à Judith qui m'a incité dimanche à ne pas zapper cette dernière émission, ce que je m'apprêtais volontiers à faire. Elle avait raison et je m'empresse de passer le message à tous ceux qui passeraient nonchalamment par ici en se disant "ouarf ! papi Hugo et Napoléon III ? c'est de l'histoire ancienne ça !" Ben non, pas vraiment, semble-t-il... et comme c'est aussi de la littérature, faudrait être fou pour passer sans s'arrêter ! -
Cardinal
Très bonne émission :) Merci pour cet entretien passionnant. -
asinaute convaincue
Ah que j'aime ces "pépites"...!
Merci Judith, d'avoir mis le doigt sur le Victor Hugo pratiquant l'introspection : cela me donne encore plus le désir de découvrir ce texte qui, même s'il "mélange" les points de vue de l'auteur (ce qui peut nuire à sa clarté, si j'ai bien compris), doit permettre d'approcher l'homme autant que l'écrivain quand sa vie est au coeur d'une tempête.
Et bravo pour le résultat de votre travail, passionné et passionnant ! -
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Geneviève Zanello
Excellente émission,peut-être la meilleure de puis le début.Continuez sur cette voie, un ou deux intervenants,excellents comme cet interlocuteur.
Judith, Bravo et merci . -
RomG
Étant nouvel abonné du site je commencerais tout simplement par un gros "merci d'exister". Merci pour votre indépendance et votre ténacité à vous exprimer sans autocensure si commune dans notre parodie de démocrassie (non non la c'est pas une faute d'orthographe).
Mais aussi merci a Judith, ton choix de t'exprimer en langage "populaire soutenu" m'a permis pour une fois de suivre une émission littéraire jusqu'au bout. Ton émission m'a même donnée l'envie de lire victor Hugo que mes profs de français m'avaient appris naguère a détester ainsi que la plupart des auteurs étudiés alors. Bravo, je te jure que tu as réaliser là un petit miracle. Je rajouterais également qu'une langue n'est vivante que si elle évolue et que le langage populaire et le croisement des cultures sont les deux mamelles de cet évolution.
Bon maintenant, un petit détail, je tenais a rappeler que le plan d'extermination des nazis ne comportait pas exclusivement les juifs mais que les opposants politique, les handicapés et les Tziganes y étaient intégrés. Pourquoi n'en entendons nous jamais parler, ces catégories ne sont elle pas assez importante pour nous ou est-il plus correct de parler de guerre d'influence des peuples. Peu importe, je voudrais juste rappeler que le peuple le plus meurtrie de cette abomination est belle et bien le peuple Tzigane qui vit mourir dans ces camps la moitié de leur population. Je ne désir pas ici faire du classement de l'horreur mais juste poser la question pourquoi? Les Tziganes et les handicapés ne sont-ils pas digne d'intérêt et les opposants politiques n'ont ils eu que ce qu'ils méritaient?... Vraiment, je ne comprend pas et je l'avoue, cela m'énerve.
En me relisant, je voudrais juste préciser que je ne fais là le procès de personne et encore moins de l'émission mais que j'ai trouver la une tribune qui m'a permis de m'exprimer sur un sujet qui me tient a cœur.
Pour en revenir a l'émission je vous dis bravo et continué comme ça. -
Ellis
Je ne ferai pas un commentaire très long - la chaleur accablante ici aussi finit par m'étourdir - mais, quand vous parlez d'une imposture éventuelle de Hugo, ubiquiste et omniscient, je me souviens du Hugo des Contemplations, qui antidatait des parties du recueil, s'inventait des souvenirs, en idéalisait d'autres, pour construire un personnage, celui de Hugo-l'homme-siècle. Cette réécriture de sa vie passe aussi bien par l'invention d'un combat politique libéral linéaire que par le clivage factice entre sa vie avant la mort de sa fille Léopoldine et celle d'après, champ de ruines et de désolation...
Il fallait bien son génie pour faire de sa vie sa plus belle œuvre ! -
Conall
Une émission très intéressante, qui m'a passionné.
Seule petite gêne, comme un caillou dans la chaussure, le fait qu'il n'y ait qu'un invité, et que le débat, ou plutôt la discussion qui en résulte, soit encombrée, de la part de Judith, des mots "truc", "mec" et "ouais" toutes les deux phrases. J'ai l'impression que celle-ci s'est laissée emporter un petit peu, en oubliant à certains moments qu'il y avait une caméra, et des gens à regarder, un certaine apparence sérieuse de prof à conserver. Un niveau de langue un demi-ton au-dessus aurait été parfait, à mes yeux.
Deuxième petit point pas forcément très habile : le rapprochement tenté par Judith entre Napoléon III et Sarkozy (et bien entendu qu'elle n'était pas la première à faire). Il m'a semblé un peu lourd, pas très pertinent, et contre-productif vis-à-vis de l'idée que celle-ci cherchait à faire passer, à savoir la nécessité d'être vigilant sur les confiscations successives du pouvoir au profit de l'exécutif (nécessité rappelée quelques secondes plus tard, après la réponse de Jean-Marc Hovasse). Cette question aurait pu, à mon sens toujours, rester en suspens, ce parallèle, forcément excessif, n'ayant pas grand intérêt en-dehors du trait d'esprit. Quant à cette nécessité de vigilance vis-à-vis des dérives du pouvoir, elle était sous-entendue pendant tout le sujet. Bref, ce passage donne l'impression d'une tentative de récupération politique d'Hugo, nullement nécessaire étant donné le contenu de son œuvre. -
Yanne
Emission très enrichissante - Votre discussion était passionnante, et à mon avis, le fait que l'interlocuteur n'était pas historien n'enlevait rien à l'affaire et permettait de cantonner le sujet au niveau littéraire.
Mais le débat historique serait bienvenu, mais pas vraiment la raison d'être d'@SI.