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AT
Captivant ! -
Romano C.
J'ai lu 3 romans de Hammett (Moisson Rouge, Le Faucon Maltais, La Clé De Verre) dans leur nouvelle édition.
Bravo à Pierre Bondil et Natalie Beunat pour leur traduction. -
Macxjo
Cette émission fut un vrai plaisir. Sujet difficile et pointu, donc potentiellement repoussant... Et ben non. C'est bien mené, c'est enlevé, les invités sont passionnants. Jamais de facilité, genre: "les bilingues ne vont rien comprendre", bien au contraire. On regarde l'émission, on arrive à suivre les problèmes des traducteurs, à partager leurs questions, et...
... et on finit par se sentir plus intelligent. Et ça, qu'est-ce que ça fait du bien de se sentir plus intelligent après avoir vu une émission!!!
Il faut quitter la télé et venir sur internet pour redécouvrir cette sensation là.
Merci donc à toute l'équipe pour ce moment de plaisir simple: celui de ne pas être pris pour un âne! -
pihe
Oui, tellement passionnante qu'après l'avoir vu sur Free à l'époque je viens de m'abonner sur Internet pour pouvoir la revoir et impossible de l'ouvrir ??? -
Kemmei
Émission absolument passionnante. Merci !
(Oui, même un mois après...) -
alain-b
Juste pour la rigolade :
la Comédie du Livre à Montpellier est dédiée cette année à la littérature américaine.
Midi Libre nous parle de l'évènement : (ne pas oublier de lire le commentaire ) http://www.midilibre.com/articles/2010/04/26/MONTPELLIER-L-39-Amerique-manque-ici-d-39-auteurs-1203901.php5 -
Bertrand Di Cesare
L'émission était épatante! Voir qu'il y a tant de commentaires aussi.
Merci pour cette stimulation. -
Dominique
Sujet passionnant. Je me sens beaucoup plus proche des choix et partis pris de Gratias que de Beunat. Par exemple traduire French etchings par gravures françaises coquines pour respecter le texte original me semble trahir les intentions de l'auteur en gommant le côté exotique voulu par l'auteur, et que rendait fort bien gravures japonaises. Pour nous Français gravure française coquine n'a rien d'exotique. L'érotisme y est, certes, mais cela renvoie plutôt à une spécialisation pointue.
Les traductions doivent-elles s'adresser à des universitaires ou au grand public, telle est la bonne question qui a été posée. Dans le premier cas, on traduirait effectivement au plus près du texte, matière première, objet d'étude et de respect principal ; dans le second, on privilégiera le pouvoir évocateur des mots dans le respect des intentions de l'auteur, sachant cependant qu'on ne peut avoir de certitudes - et on aurait, dans ce cas, éviter de traduire boyish par garçonnet qui, pour le coût, fait "traduction".
Mais le fait de pouvoir interroger l'auteur vivant n'est pas non plus une garantie d'une bonne traduction, comme le montre Gratias : en refusant qu'on traduise ses prétérits de narration par un présent de narration, Ellroy ne se rend pas compte qu'il se tire une balle dans le pied. Il ignore ce qu'est une traduction, il pense que son texte doit avoir une traduction qui relève de l'universel. Quant à rester neutre pour perdurer, autant ne plus épicer un plat pour qu'il corresponde à tous les goûts ! -
Judith
Salut,
voici le copieux commentaire que Pierre Bondil, cotraducteur de Hammet, a tenu à vous adresser à tous. Il n'est pas abonné, raison pour laquelle il est passé par moi pour poster cette intervention.
Bonjour à tous et à toutes
D’abord, un grand remerciement à Daniel Schneidermann et Judith Bernard ainsi qu’à tous les participants de l’émission qui ont accueilli des traducteurs sur leur plateau et qui m’ouvrent cette tribune. Les traducteurs travaillent dans l’ombre, souvent leur nom n’est même pas cité alors qu’on loue le style de l’écrivain.
Je m’adresse surtout aux passionnés qui ont suivi l’émission, en particulier à ceux et celles qui débattent du bien-fondé de la traduction de Hammett. C’est une (trop) longue réponse en tant que co-traducteur absent du plateau, mais il me paraît utile de préciser que si mon nom figure en premier sur le livre, contrairement à tous les usages dans notre monde littéraire conformiste, c’est parce que je suis, plus que tout autre, responsable de chacun des choix de traduction et de chacun des termes utilisés dans le texte français (à quelques rares exceptions près, notamment le tutoiement entre l’enquêteur de la Continentale et Dinah Brand dans Moisson rouge, un choix qui, à mon sens, appauvrit le texte, ses ambiguités et ses sous-entendus... tant pis). Je ne minimise pas non plus le rôle tenu par l’éditeur ni par tous ceux qui ont relu ce texte avec pour seul but d’aller vers l’excellence. But atteint ou non, chacun en décide en son âme et conscience, mais je souhaite revenir sur quelques points qui me chagrinent car de ce qui précède, il découle que les critiques s’adressent à moi en premier lieu.
En ce qui concerne « mucker », je vous remercie, Alex, pour vos recherches très poussées (même si pour « shiny » et « boyish », vous tirez trop le texte vers ce que vous voulez démontrer, oubliant que « shining » et « girlish » existent aussi. Certes, la traduction est AUSSI question d’interprétation, encore convient-il de toujours s’assurer qu’il y a bien interprétation possible en considérant le texte dans sa globalité), mais à vous, Charles Petit, je retire un bon point car vous n’allez chercher que dans un seul dictionnaire, tranchez et vous érigez en juge (honte à vous !). Et vous, Azertyuiop, qui vous référez au Chapman, sachez que ce dictionnaire très incomplet a été rédigé dans les années 1980 en se basant sur des sources incomplètes et donc discutables. D’ailleurs, tous les traducteurs dignes de ce nom vous diront qu’il y a des fautes et des lacunes dans les dictionnaires, et cela a-t-il de quoi surprendre ? (A commencer par chez nous, pour faire moderne, ces ouvrages jettent tous les ans aux oubliettes des termes « anciens » pour les remplacer par des nouveautés qui seront peut-être démodées dans trois ans). Une confidence : il existe deux spécialistes mondiaux de l’œuvre de Hammett. Sa petite fille, Julie Rivett, et Richard Layman, auteur des livres les plus riches et les plus documentés que l’on puisse trouver, présentant même des fac-similés de plusieurs pages de Moisson rouge « corrigées » par l’éditeur. Cet homme (Richard Layman) sait tout sur l’auteur, ce qui est bien, mais aussi sur la langue et la société de l’époque, sur les autres écrivains du « genre », sur la censure qui s’exerçait en littérature (même pour les pulps) et au cinéma, sur les progrès techniques en matière de téléphonie par exemple, etc. Les deux traducteurs ont rencontré ces deux spécialistes, leur ont adressé de nombreuses questions tout au long de ce travail qui a porté sur les cinq romans et a duré presque trois ans. « Mucker, » pour Julie Rivett et Rick Layman, ne fait aucun doute. Les traducteurs, qui penchaient d’ailleurs pour cette interprétation (tout comme Jean-Paul Gratias), ont suivi leur avis, ici comme ailleurs.
La légende liée au texte et à sa traduction des années cinquante n’est qu’une légende (l’équivalent littéraire de « Kit Carson a sauvé les courageux pionniers des attaques perfides menées par les sauvages. ») Je privilégie la vérité historique. Je n’accepte pas plus de rajouter du sexe dans les livres de Hammett (nous y reviendrons) que d’ajouter des termes d’argot qui n’existaient pas à l’époque dans un texte où il n’y avait quasiment pas d’argot, ou de rajouter des téléphones portables afin que le lecteur de 2009 s’y retrouve. Si le lecteur n’a pas le recul historique pour déceler ce qu’il y a de révolutionnaire ici ou dans Citizen Kane, c’est dommage. Les « joyaux et mirifiques paillettes » n’existent que dans l’esprit de yG, ils sont aussi rares dans le texte de Hammett que l’or dans les rivières auvergnates, et quand ils sont présents, ce sont des pierres précieuses qui ne scintillent pas, il faut savoir les identifier comme telles. Et si certains traducteurs ont, eux, des paillettes plein la tête, ils seraient mieux avisés de faire preuve d’humilité et de les garder pour épater le cercle de leurs amis. Plaquer sa personnalité sur un texte est une preuve de malhonnêteté intellectuelle, les sous-titrages de cinéma regorgent de cette volonté de briller, de déclencher le rire chez le spectateur au détriment de l’ambiance voulue par les auteurs des films.
La « nouvelle » traduction de Hammett est certes moins sexuée, moins sexy. Mais le texte n’est pas sexué, pas sexy. Les vamps hollywoodiennes qui manquent tant à certain(e)s n’arriveront que plus tard. Dans Le Faucon maltais, Effie Perrine, ne vous en déplaise, possède un physique ingrat, le texte l’établit clairement dans la première description et plusieurs fois par la suite : elle introduit Brigid O’Shaughnessy dans le bureau de Spade en disant à son patron, envieuse : « She’s a knock-out » (Non, désolé, « Elle est canon » ne convient pas pour un texte de 1930, pas plus que de l’argot moderne, généralement démodable ou rapidement oublié, ne serait acceptable pour « revitaliser » Rabelais). Plus tard, elle exprime son regret de ne pas avoir le même physique que la veuve de Miles Archer...
Dans Moisson rouge, Dinah Brand ne fascine pas les hommes par sa sensualité (jambes trop fortes, coiffure en désordre etc...) ni par son élégance (bas filés, boutons ouverts mais uniquement par négligence, vêtements mal ajustés...) mais parce qu’elle vit « seule », est jeune, de moeurs libres, qu’elle noue ses propres alliances et, surtout, qu’elle assume totalement sa vénalité, tout cela dans un monde d’hommes. Dans les autres romans, c’est essentiellement une innocence teintée de naïveté et d’inconscience qui, s’alliant à la beauté, rend les femmes attirantes. Mais en aucun cas ce ne sont des femmes fatales ou des garces.
Du sexe, non, désolé, il n’y en a pas chez Hammett l’écrivain, pas plus qu’il n’y a de bicyclettes dans les tragédies de Shakespeare. Des sous-entendus, des allusions, oui. Hammett serait certainement allé plus loin (vraisemblablement sans pousser jusqu’à des descriptions), mais la société n’était pas prête, le puritanisme américain méritait bien son nom comme il le mérite toujours, le code Hays n’allait pas tarder à interdire les lits deux-places, et les rédacteurs ou éditeurs n’étaient pas en reste, même dans le domaine de la littérature populaire. Ils ont apporté de très nombreuses modifications, dans les mots, dans la structure des phrases, dans la ponctuation, notamment en ce qui concerne Moisson rouge. Si le lecteur est bon lecteur, il verra les allusions dues à Hammett. S’il est excellent lecteur, il verra même, au fil des romans présentés chronologiquement dans le Quarto, que le langage évolue, que les gros mots et jurons à caractère religieux, absents de Moisson rouge, font surface dans les romans publiés au cours des cinq années suivantes, en français comme en anglais. Et s’il restera privé de sexe, il aura droit à une énorme obscénité dans L’Introuvable. (Les censeurs ont peut-être omis d’intervenir parce que l’auteur l’a placée dans la bouche d’une femme qu’il est convenu de présenter comme bafouée).
Par conséquent, si le nouveau texte vous paraît « dé-sexualisé », cela n’a rien à voir avec le sexe de la traductrice d’autant que le traducteur est un homme.
Je pense avoir, par ce qui précède, répondu à la question essentielle que se pose yG :
Hammett allait-il vers la transgression des codes sociaux ou se repliait-il dans un certain puritanisme alors ambiant ?
... et au commentaire de sleepless :
Pour paraphraser Gratias : "Pourquoi rajouter de l'érotisme là où il n'y en a pas ?"
Lequel sleepless demande encore :
Et si l'écriture de Hammett était plate ? La question a-t-elle été posée une seule fois ?
Non, l’écriture de Hammett n’est pas plate. Elle est répétitive, rapide, faite de phrases courtes, d’une grande efficacité descriptive, d’une pertinence mise totalement au service du récit. L’auteur n’intervient pas, ne s’autorise pas de psychologie (contrairement par exemple à W. R. Burnett, autre grand écrivain de la même époque). Le style adopté nécessite une pauvreté du vocabulaire, des répétitions lexicales dont la langue anglaise ou américaine n’a cure, contrairement au français, un style qui se situe à l’opposé de celui prôné par les écrivains et journalistes jovialement prétentieux (« muckers » au sens non-hammettien du terme) qui veulent briller de « mirifiques paillettes », se situant aux antipodes de mes collègues humbles devant les textes qui leur sont confiés, ceux que j’appelle les soutiers (mot se rapprochant de « mucker » au sens hammettien, cette fois). Chez Hammett, les mêmes expressions reviennent, les précisions arrivent au compte-goutte, le meilleur exemple en étant la façon dont il parle de la couleur des cheveux des personnages.
Deux points encore. Jean-Paul Gratias est un traducteur envers qui je nourris une profonde admiration, que je connais depuis trente ans. Nous avons la même approche de notre travail. Alors quand plusieurs d’entre vous parlent de traduction respectueuse de l’esprit et de la lettre pour celle d’Ellroy, et de travail scolaire replié sur la défense de points de vue universitaires pour celle de Hammett, j’en conclus que vous avez dû confondre la traduction et la traductrice.
Enfin, pour ceux et celles que le sujet passionnerait vraiment : tous les documents liés à la traduction des 5 romans de Hammett ont été déposés par mes soins à la bibliothèque nationale, au service des archives et manuscrits. Y figurent plusieurs étapes du travail de traduction (fichiers numériques), la correspondance échangée par les traducteurs au cours du projet, la correspondance avec Julie Rivett et Richard Layman, diverses annexes dont un document explicitant la répartition du travail entre les deux traducteurs, un historique du projet faisant apparaître le rôle de l’éditeur du début à la fin... bref, tout ce que la législation actuelle m’autorise à déposer et autorise des tiers à consulter. Dès que le déménagement de la BN entre la rue de Richelieu et la bibliothèque de l’Arsenal sera achevé, la possibilité de consulter ces documents devrait être annoncée en ligne (sur le site archivesetmanuscrits.bnf.fr). Et puisqu’il faudra montrer patte blanche pour avoir accès, je serai prêt à rédiger, à votre demande, une lettre d’introduction puisque, en qualité de déposant du fonds, je dispose de cette autorité.
En vous remerciant de votre lecture (devrais-je dire « écoute » ?), je joins mon adresse mail que vous pouvez utiliser aussi si vous souhaitez me répondre directement. J’essaierai, à mon tour et suivant mes disponibilités, de donner suite à cet échange.
Cordialement vôtre
Pierre Bondil, senior translator of Hammett’s five novels
pbondil@u-paris10.fr
PS : « senior », ainsi que vous ne l’ignorez pas, ne signifie pas ici « plus âgé » (même si, de fait, je le suis également -
jfd
N'avez vous pas ressenti un léger malaise en entendant notre président préféré, en conférence de presse aux US, évoquer ses discussions avec Obama (appel d'offres des avions ravitailleurs notamment) sur le mode du tutoiement complice ?
Comme mentionné par les traducteurs invités de Judith, la traduction du "you" est un choix; en l'occurence, le choix est très clair : faire ressortir une prétendue connivence entre les deux hommes et améliorer l'ego de notre petit président.
Il n'y a pas de mal à se faire du bien ... -
Charles Petit
A propos de la discussion sur la signification de "Mucker", j'ai sous les yeux le "Dictionnary of American Slang" - Crowell Reference Book - Edition 1960. Une demi colonne sur "mucker" avec etymologie du mot et cie. Etablissant clairement que la traduction de "mucker" en "prétentieux" ou "arrogant" et absolument valide. Par exemple : "A coarse, rude, mean, vulgar, or untrustworthy youth or man; a common man".
Entendre que Robillot l'a traduit n'importe comment, ça me fait un peu de mal. Clairement réduire "mucker" à un terme de mine est une erreur.
Shame on you translator!
Si ça interesse quelqu'un je peux retranscrire l'intégrale de la définition du mot mucker venant de ce fameux dictionnaire su slang de Harold Wenworth & Stuart Berg Flexner.
Bien à vous !
PS : et à propos, un bar Topless, n'est pas un bar auquel il manque le haut, et un Bloody Mary ne se traduit pas par une "marie sanglante" non plus. ! -
poisson
Puisqu'on s'autorise le passage d'une langue à une autre, avec une déperdition (tous les jeux de mots intraduisibles :-) ), en effet pourquoi ne pas s'autoriser le passage d'une époque à une autre, au point où on en est, avec une œuvre traduite. Une traduction vieillit avec l'évolution de la langue qui l'accueille et l'édition semble pour acquis qu'il faut mettre à jour les traductions.
Pour les œuvres originales, on n'ose heureusement pas la mise à jour, sauf pour le françois moyen-âgeux devenu pour nous comme une langue étrangère.
Pourtant que fait-on d'autre en adaptant au cinéma, en BD, à la télé, sur la scène des œuvres littéraires, que les traduire en un langage adapté à notre époque? Parfois avec respect, finesse et inspiration, en n'étant pas dupe et en ne vampirisant pas. Parfois à grands coups de rabot qui sabote la boiserie stylée.
Qu'une œuvre soit traduite est toujours un signe d'universalité et cette partie d'elle au moins est conservée. Avec des injustices, pour qu'on ait des choses sur quoi causer (sur public sénat : achat des manuscrits de Casanova, Solers est emballé parce qu'on ne connait que des écrits rafistolés, des genres de traductions de "français" en "mieux français plus correct").
Eh oh! sleepless qu'a tout lu P.K.Dick, hein que dans un de ces livre il avait imaginé des gens qui discutent ensemble, des quatre coins du monde, et font un jeu sur les robots traducteurs qui se gourent. Ils se disent de quelle langue à quelle langue on est passé+ le résultat final mal traduit, et il faut retrouver la bonne traduction. On est en plein dans le truc! Les langues je me souviens plus. Le mot était "mouton aquatique" (bravo au traducteur de P.K.Dick qui avait traduit le mot piège). Qui trouve de quoi il s'agit? Le bon mot, mal traduit? -
delphes
Quelle émission ! Merci, beaucoup beaucoup !!
Je crois qu'on est vraiment dans le texte ici, au plus près du texte. Toute interprétation, tout débat cherche à traduire le texte, à en trouver le sens. Toute explication est traduction ; sur un texte en langue française, cela peut être moins évident, et on peut vite tomber dans le bla-bla. Mais quand on aborde une langue étrangère, on se délecte de chaque mot, de chaque virgule, on s'interroge. On prend le temps de s'arrêter. On est obligé de s'arrêter.
La retraduction de Nathalie Beunat est, je crois, une des étapes de la traduction : le retour au texte, au plus près du texte. Mais quand il s'agit de publier, il s'agit aussi d'être lu. Bon. A lire donc. Pour se faire une idée.
Parce que nous sommes apparemment unanimes sur le sujet, et comme par hasard du même avis que Judith et Hubert. Les amis, j'ai peur de vous dire que je crois que nous sommes peut-être très influençables. Mais j'aime bien être influencée par des gens qui pensent bien !
Merci beaucoup.
Pour les émissions. Pour les billets qui précèdent les émissions.
Merci. -
Paul S
Excellente émission ! D'autres comme ça ! (les correcteurs ?) -
Bruanne
Je me suis régalée en suivant cette émission.
Je suis moyennement anglophone, pas particulièrement lectrice de roman noir mais ces deux sujets étaient rendus très accessibles par vos passionnants invités et aussi, je crois, votre réelle curiosité, vos étonnements à tous les deux.
Contente d'avoir regardé cette émission, et d'avoir appris plein de choses dans une ambiance agréable et détendue. -
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gabegie
Aborder les auteurs à travers leurs traducteurs et le temps, est simplement génial. -
sleepless
Coup de torchon, l'adaptation de 1275 âmes, transposée dans "l'Afrique française des années 80" ?
Aie, aie, aie, Hubert...
L'action du film se passe en 1938, en AOF...
(Accessoirement, le livre, traduit par Duhamel lui-même, est le numéro 1000 de la Série Noire)
Mentionné dans l'émission, Peter Cheyney est à caser entre Hammett et Chandler en termes de chronologie. Premier roman en 1936, soit deux ans après la fin de la carrière littéraire de Hammett et trois ans avant le démarrage de celle de Chandler avec Le Grand Sommeil.
La Môme vert-de-gris (Poison Ivy) est le premier roman publié dans la Série Noire.
En revanche il ne me semble pas avoir entendu mentionner un autre Anglais, tout aussi incontournable, et contemporain des trois autres, J.-H. Chase, dommage (No Orchids for Miss Blandish (Pas d'orchidées pour Miss Blandish), 1939).
Émission intéressante, particulièrement concernant le travail de Beunat et Bondil sur Hammett.
Pour paraphraser Gratias : "Pourquoi rajouter de l'érotisme là où il n'y en a pas ?"
Trop tard pour développer, là, mais j'y reviendrais peut-être. -
Lina
Merci pour cette émission très intéressante et qui me confirme davantage encore dans mon opinion que votre "deuxième version" de "D@ns le texte" est nettement meilleure que la première (mais cela tient peut-être seulement au fait que je fais partie des malheureux qui ont progressivement cessé de la regarder, alors que j'étais une fan absolue de votre chronique dans ASI ; depuis la nouvelle version, je n'en manque pas une !) !
Je travaille sur la littérature latine, en particulier sur les oeuvres des historiens romains, et suis confrontée exactement aux mêmes problèmes de références culturelles, vocabulaire "intraduisible", etc. Voilà une émission qui, paradoxalement, démontre par A + B que les traducteurs, même lorsqu'ils sont excellents, ne parviennent que rarement à égaler la version originale (mention exceptionnelle, cependant, à J.-P. Gratias et ses allittérations et autres acronymes : franchement, c'est un tour de force tout à faire admirable !). Moralité de l'histoire : toujours privilégier la VO quand on en a la possibilité !
Si des personnes intéressées par l'histoire ancienne cherchent une démonstration pour les textes antiques, j'en ai traduit une ici. -
Littlebigmarilou
Première fois que j'arrive à regarder "Dans le texte" en entier! Passionnant!
Merci Judith!