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Olivier
J'ai rarement ecouté un dialogue aussi dur et franc. -
Youn
Judith, laissez parler, posez des questions, c'est pas vous la star -
Dancrard
Ayant l'habitude de regarder de "vieilles" émissions, je viens de voir celle-ci, que j'ai trouvé très intéressante et qui, si j'en crois les commentaires d'utilité publique, a donné lieu à d'intenses débats, à grands coups de "domination", "structuralisme" et "déterminisme", qui sont justement les concepts les moins susceptibles d'amener une discussion sereine (et profonde).
Judith Bernard a posé les bonnes questions, en mettant le doigt sur les contradictions que présente une Virginie Despentes qui a l'air las. Elle a eu raison de poser la question sur la contradiction d'une féministe qui en vient à réclamer la possibilité pour les homosexuel(le)s de s'enfermer dans une institution, le mariage, qu'elle combat par ailleurs. Certes le combat des féministes et des homosexuels est loin d'être terminé, mais il faut qu'ils s'aperçoivent que leurs adversaires ne sont plus l'ordre patriarchal et ses notables, mais les préjugés et représentations ancrés dans la conscience populaire. Enfin, on peut légitimement chercher à comprendre comment une féministe-lesbienne finisse par se rapprocher sur certains points de Finkielkraut et Zemmour, ce qu'elle n'a d'ailleurs pas très bien expliqué.
Virginie Despentes est sans doute quelqu'un qui n'a pas peur de la confrontation. Si Judith avait tenté de la "dominer" (concept qu'il faut utiliser prudemment, surtout lorsqu'on revendique l'acceptation bourdieusienne), elle lui serait rentré dedans. -
Tarsen
Bonjour je vous propose d'aller jusqu'au bout du nioul avec moi :
C'est une émission d'une violence rare envers les FRANÇAIS OUI, LES FRANÇAIS DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, d'origine maghrébine : Des beurs ? des beurettes ? des arabes ??? Un magrébin du Maghreb OUI du Maghreb à autant de sang arabe que ces deux MEUFS ont de sang viking, c'est à dire peut être bien mais alors si oui, un tout petit peut et je suis sur qu'elles n'auraient jamais l’idée de commencer par là pour se qualifier. Elles, les blanches, pas les françaises, LES BLANCHES comme un immigré de Hongrie fraichement débarqué... Mais blanc vous comprenez, sont apparemment en contact avec eux, LES ARABES, LES BEURS ET LEURS FEMELLES NATURELLES, LES BEURETTES chacune à leurs manière : une ex-locataire du zoo et une prof qui EN A dans sa classe. Si seulement ses élèves pouvaient voir cette émission... Mais non voyons c'est une émission entre soi entre blancs pour des internautes forcement blancs imagines elles inconsciemment, ou l'on peut spéculer tranquilles à coup de concepts foireux et surtout bien hypocrites sur le beur, l'arabe pas les FRANÇAIS mon dieux quelle horreur ça ferait un truc en commun qui foutrait toute notre rhétorique piégée en l'air.
ET PUIS Y FAUT LES AIDER ! Par les cotas c'est a dire les enfermer pour de bon celons Despentes, généraliser le zoo en "open field" ou juste bien ce placer politiquement et intellectuellement par rapport a eux c'est tous ce qui faut faire celons sa voisine qui travail derrière un bureau...Comique!.. Une émission littéraire ou le respect des mots et de leurs portée est à sujets variable apparemment. -
KM
Juste merci, petit rattrapage d'émission et la tout de suite une seule envie, que ma prochaine lecture soit un Despentes
je n'aurais penser en avoir tant envie en commençant le visionnage
Donc encore merci pour ces envies de lecture -
Jean-Joseph Osty
Merci à Judith pour cet interview à la fois direct et incisif. Avec ma fraîche quarantaine je me suis senti interpellé par Virginie Despentes sur la problématique de la transmission.
Du coup j'ai lu "Apocalypse Bébé", et je l'ai adoré ! -
lotus
Merci à Judith de m'avoir fait découvrir Virginie Despentes : un auteur, un être humain blessé et sans certitudes. qui cherche encore et toujours sa place et qui tente de dire son idée du monde et de la société... je fonce acheter ses livres (que jusqu'à présent je snobais). -
gomine
"Cela relativise quelque peu la sodomisation de diptères du dialogue tout en cheveux Despentes/Judith ! Non ?"
non,
à ce jeu-là, il y aura toujours sujet plus grave...
alors, selon vous, faut-il arrêter de parler littérature ? -
Jelomar
Cela n'a strictement rien à voir avec le sujet "Despentes".
Mais comme ce sujet a beaucoup de visites, ce qui me semble important de signaler aura quelques chances de toucher les @sinautes.
Et puisqu'@si détourne le regard d'un véritable SUJET de SOCIETE et de son traitement médiatique, je donne les liens qui en parlent:
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/reportages-videos-et-audios/
http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/train-d-enfer-transport-la-hague/article/action-de-blocage-du-ganva-a-caen
Cela relativise quelque peu la sodomisation de diptères du dialogue tout en cheveux Despentes/Judith ! Non ? -
Tiphaine
Je recommence, ça va p'être marcher cette fois...
"Bon, ben moi ça me donne envie de le lire ce bouquin.
J'aime bien également cette matière de "gens qui n'y arrivent pas" parce que franchement on est en plein de dedans, si on a bien tous un dénominateur commun c'est celui-là, oui, oui, même ceux qui ont l'impression de maîtriser relativement leur vie, de s'en sortir et de construire quelque-chose et tout le tralala... tintin !
Je ne lirai pas le forum par contre, qui a l'air d'avoir été houleux si on s'en tient aux premiers commentaires.
Personnellement j'ai trouvé que l'émission fonctionnait bien, y'a ping-pong débat échange et reflexion, les choses importantes ressortent, on n'est pas dans le tiède précisément parce que c'est contrasté, et Judith Bernard est dans son rôle." -
Sammie
Je ne veux émettre aucun jugement de valeur sur le style littéraire « gouine-branché-post queer SM » de Despentes, j’admire aussi son engagement. Cela dit, je trouve absurde de titrer l’émission « LES gouines dans le texte » cet échange ne présente à aucun moment LES lesbiennes dans la littérature. Aujourd’hui, il y a de nombreux écrivains lesbiens de très bon niveau, et ce n’est pas le sujet. Même si pour moi, le malaise est plutôt de ce côté-là.
Dans son panthéon, on trouve Santiago Gamboa, James Ellroy, mais pas Jeanette Winterson, et Sarah Waters. Ou encore Sandra Scoppettone qui a « inventé » le polar lesbien et son héroïne la détective lesbienne Lauren Laurano (Tiens ça ressemble à Lucie Toledo). Suis d’accord avec ce qui a été dit un peu plus haut, l’analyse psychologique de Virginie Despentes est parasitaire. Parasitaire aussi ce soupçon sur l’orientation sexuelle de Virginie Despentes.
Je trouve malhabile de prétendre qu' Apocalypse Bébé est un manifeste anti-hétéro. Certes la Hyène passe son temps à railler les hétérosexuelles( Elle ne me fascine pas cette greluche ringarde;). Mais il y a une contradiction entre ce qu’elle dit et ce que montre son évolution. L’hétéro neurasthénique et La Hyène forment un « couple » bancal. L’une accède à l’amour électrique, et ne le vit pas si bien que ça, l’autre débat avec sa « beauferie » et son impuissance.
Ce qui est donné à voir, ce n’est pas l’euphorie de l’amour lesbien VS l’impasse de l’amour hétérosexuel, mais des amours relevant pour la plupart du masochisme. Les hétéros s’emmerdent, et les lesbiennes partouzent avec des gants en latex et nous emmerdent… pour vous, Judith Bernard, c’est ça l’euphorie de l’amour lesbien ?
Ma foi, rien de bien écrit, rien de bien excitant. Toutes les relations tournent au vinaigre, tous les personnages sombrent dans une existence chaotique.
Tout le monde crève à la fin…
(A quand un « d@ns le texte » avec …euh, …Martine Roffinella ? ;) ) -
courriernord
quel ennui -
hk
Judith,
J'ai adoré cette émission: le ton était juste, les questions pertinentes.
Très envie maintenant de découvrir l'oeuvre de V. Despentes. Merci. -
Guilhem
Je viens de voir l'émission avec du retard par rapport avec sa mise en ligne. Je m'avoue assez déçu par cette émission.
D'abord Judith a tendance à plaquer ses interprétations du texte sans se mettre à son écoute. Et Virginie Despentes est obligée, au moins à deux reprises, de rappeler un principe fondateur de l'écriture et donc de la lecture d'un texte : "on écrit dans un contexte".
C'est ce contexte qui n'est pas pris en compte et qui rappelle les émissions littéraires si souvent présentées à la télé. Le contexte est porté par le texte en lui même. Prendre en compte ce contexte aurait évité à Judith d'affirmer de manière péremptoire que Virginie Despentes n'approuve et n'encourage que l'homosexualité. Ce sont les propos de la Hyenne et non pas de l'auteure. Ce type de raccourci enferme tout auteur et vide le texte de sa profondeur, de ses débats, des conflits entre les personnages.
Ensuite il y a le rapprochement, que je caractériserai de provocateur, avec Finkielkraut. Cette comparaison était préparée et soulignée de manière outrancière par son portrait présenté à plusieurs reprises en arrière plan. Ce genre de pratique, si justement critiquée par @si dans lémédia, ne devrait pas se retrouver dans une de ses émissions. Surtout que le parallèle est trop ténu pour se justifier. Oui, le racisme anti-blanc existe. Pourquoi seuls les blancs auraient le "privilège" d'être raciste ? Là encore, Judith plaque sur l'auteure les propos d'un de ses personnages. Il n'existe plus cette interface si capitale et si complexe qu'est le livre entre son auteur et son lecteur. Ce n'est plus une plongée d@ns le texte mais une remontée des préjugés.
Cependant, merci de donner la parole à Virginie Despentes qui est passionnante et qui ose se présenter avec ses réflexions, ses doutes, ses difficultés et surtout avec sa franchise. En cela, merci Judith pour ce format qui prends son temps et permet à la parole de se déployer dans toutes ses nuances. -
girene
Inutile d'être désolée, j'avais compris avec justesse, que vous faisiez avec ce que vous êtes, je l'apprécie comme tel.
Je n'avais pas osé penser que mon désir d'entretiens plus proches de l'élan intime créateur (?) pouvait être consensuel, je vais y réfléchir sans psy.
Merci de m'avoir fait découvrir Virginie Despentes. -
girene
Of course, Judith Bernard fait découvrir des bouquins, donne envie de les lire. Bien. Elle le fait à sa manière, efficace, honnête, elle ne fait pas de "numéro personnel", mais elle est dure.
Ne transparaît , dans les deux émissions que j'ai suivies (Hugo et Despentes) aucune tendresse, affection, douceur ? pour ces deux invités. Judith Bernard fait fi d'une certaine délicatesse, lui est-il possible d'atténuer le style (si il y a style, j'en doute) rouleau compresseur, ces deux écrivains là n'avaient , il me semble, nullement besoin d'être entretenus avec cette poigne, pour obtenir les réponses souhaitées. -
JEAN COURDOUAN
d@ns le texte est une émission à laquelle je suis particulièrement attaché du fait de la faiblesse et du ton des émissions télévisuelles sur les livres. De plus la notoriété positive d'@rrêt sur images lui permet d'inviter des auteurs de qualité.
MAIS je ressens très mal les entretiens tels qu'ils se déroulent et notamment le dernier avec Virginie Despentes.
Pour faire très bref, ce que j'attends de tels entretiens c'est que les auteurs puissent s'exprimer et que l'entretien permette ainsi une meilleure appréhension de leur sensibilité, de leurs réflexions , des éléments sur la façon dont ils abordent le travail d'écriture,... Pas que la journaliste fasse un numéro personnel. Et je n'en rajoute pas sur le contenu des remarques faites à V.D.
Jean. -
Didier Marlier
J'en suis à l'acte trois! J'ai une très mauvaise liaison internet.
C'est vraiment passionnant. Dès que je suis en France je vais sûrement acheter le livre de madame Despentes (je pourrai ensuite le passer à mes filles ados), que je ne connaissais pas. Je ne connaissais pas non plus Eric Hazan, je n'ai pas acheté son livre mais j'ai commandé à la FNAC de Lille cet été "histoire d'un crime", édité à la fabrique: j'ai redécouvert Hugo, je relis les misérables du coup!
Pour la question des hommes potentiellement violeur, moi je dis oui,c'est vrai! C'est un fantasme qui existe chez nous et c'est justement l'intérêt de la littérature: lorsque j'étais en terminale, deux ans après mai 1968, nous avions un prof de français qui s'efforçait de nous initier à Gide, Baudelaire, Proust et d'autres ..."Cessez ce sourire de garde mobile!", qu'il nous disait quand on faisait l'con et poursuivait: "la génération 68, dont vous n'êtes pas ..." et c'était vrai, à l'époque trois ans, c'était une génération...Mais je m'égare, au sujet de l'amour libre, puisque il s'agissait aussi de ça à l'époque, il ajoutait: "L'amour physique est bestiale et primaire, s'il vous plaît, il a fallut plusieurs milliers d'années de littérature pour faire de l'amour quelque chose de beau, ne foutez pas tout en l'air!".
C'est sûr, quelque part, l'homme, le mâle, a un devoir de culture pour dominer sa nature. Ben tiens, je vais me repasser le film de Cocteau "la belle et la bête", ça va me faire du bien. -
Geugeu
Très bonne émmission, je me suis toujours un peu méfié de ces auteurs "trash" à la mode mais là ça m'a bien donné envie de lire quelque chose de M'dame Despentes. -
pof
Le Pacs ne devait être qu'une étape vers l'acceptation du mariage homo dans le pacte républicain. Nous sommes toujours à la porte.
Judith et Yannik ne parlent pas de la même chose que nous. Refuser le dictat de la fidélité dans le mariage, n'a rien à voir avec l'exclusion des homos de cette institution (qui ne se limite pas à jurer fidélité.) Comme le dit Anna, l'urgence n'est pas la même.
Pour moi c'est clair : si avoir les mêmes droits, les mêmes choix, peuvent me permettre d'être respectée en tant que citoyenne à part entière afin d'éviter de croiser des personnes se sentant dans une légitimité sociale supérieur et de subir leur mépris sournois, et bien je suis prête à jurer fidélité dans une salle des mariages, n'en faire qu'a ma tête après, et d'avoir les mêmes difficultés morales et juridiques que les hétéros rencontrent face au divorce.
Il n'est pas supportable d'humilier les homos dans leur volonté d'intégrer cette république, tout comme il n'est pas supportable de subir un vieux dictat de fidélité institutionnalisé.