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Louison
L'auteur mélange racisme né dans les colonies, puis réactualisé "pseudo-scientifiquement" par des Gobineau au début du XXe, et rejet, peur de l'Autre qui daterait des Grecs...Je ne suis pas d'accord avec lui quand il affirme que nous sommes tous racistes.
Qui applique ces discriminations réelles au logement, à l'emploi ? Quid de l'action publique? A notre époque , les politiciens préfèrent légiférer pour rappeler les bienfaits de etc plutôt que combattre la délinquance fiscale de Clearstream; travailler la soi-disant "opinion publique" avec des idéologues à l'appui qui instrumentalisent l'histoire.
Mais il semble que le racisme moderne évolue encore et que les sociologues et autres historiens, ainsi que des médiacrates! bataillent sur ces concepts ...
" L'Arabe n'aime pas le Kabyle "! Notoirement, Arabes et Kabyles, ces groupes sociaux ont été artificiellement antagonisés par les colonialistes Français en Algérie Française. Comme plus tard, en France, en 2010 et 2011, les classes dirigeantes qui continuent afin de diviser des gens qui ne devraient pas être divisés: les colonisés, les salariés etc...ou pense-t'il à la reproduction par les discriminés de la discrimination?
Bref, je n'ai pas compris son discours. Audouard mêle préjugés, racisme, discriminations racistes...
Le "groupe social des non discriminés", majoritaire, devrait prendre conscience qu'il s'agit de lutte des classes et de maintien du statu-quo économique en faveur des dominants, nous ne sommes pas tous racistes mais tous (majoritairement) dominés ! -
Compunet
j'ai aimé cette émission..
après avoir déserté Dans le texte depuis quelques temps, j'y suis revenue pour découvrir un auteur, celui de l'Arabe, livre que je viens de terminer et qui m'a bouleversée !
livre sur un racisme que l'on peut sans doute croiser dans nos villes, ou en l'occurrence dans nos campagnes, et même si l'on n'assiste pas tous les jours à des scènes de tortures ou de viol, son omniprésence laisse un fort sentiment d'injustice qui nous retourne les tripes !
.....le même sentiment ressenti tout au long de la lecture de ce drame étouffant sur l'acharnement subi jour après jour par l'Arabe .....
livre poignant pour lequel je me suis souvent surprise à espérer une fin heureuse... tout en pressentant qu'il ne faudrait pas compter dessus !
et c'est justement ce pressentiment, qui grandit tout au long de la lecture, qui donne toute intensité aux sentiments réveillés par la lecture : sentiment d'injustice qui augmente le sentiment d'impuissance !!
en lisant le livre je visualisais le cadre de l'action comme dans la réalisation du film Dogville : bien sûr que les personnages du livre évoluent dans un paysage mais ils sont tellement étudiés, découpés, disséqués dans leur âme que j'en ai fini par occulter le décor ?!!
Antoine Audouard, [s]médecin[/s] écrivain légiste au chevet du racisme pour en faire l'autopsie...:)
sur la forme, les questionnements des deux chroniqueurs laissaient ouvert le champ des réponses.....
....ou bien la sérénité des réponses venait-elle du côté "mâle pas dominant de l'auteur" ? ...:)
en tous les cas j'ai trouvé les échanges passionnants, profonds, bref : captivants !!! -
galanga
Sublime émission, incroyable bien construite, pas brouillon, et avec un auteur que j'ai eu un plaisir énorme à écouter et à regarder parler.
J'en veux plein d'autres des émissions comme celles-ci, avec bien sûr la correction du seul bémol: avoir un lexique et une bibliographie, si possible indiquée en post-production à l'écran même, comme notes de renvoi numérotées et pour avoir l'orthographe des noms d'auteurs. -
mvieja
Emission trés réussie ! je ne connaissais pas cet auteur; je l'avais entendu à la radio dans un entretien tout-à-fait honorable...
Mais là, cela me donne envie de "plonger" dans son oeuvre.
Le" bonhomme"n'est pas dans la surface des choses.Il n'élude rien.
Trés bel accouchement, mené avec art.
Il nous faut bien ce temps de longue intimité pour obtenir un si beau résultat.
Merci. -
Anne Freund
Bonjour,
Je ne sais pas où écrire ce message mais... A quand la prochaine émission ?? -
angelo m
Merci pour cette magnifique émission -
Many Airs
Très Chère Judith,
Je viens de voir votre émission avec Antoine Audouard.
Peu avant, j'ai appris que " D@ns le texte " était l'émission la moins regardée... Et alors ?
Alors j'ai savouré encore plus cette émission et quelle émission ! Sur la lame fine du rasoir, entre haine et amour, entre intolérance et réflexion intellectuelle pour ne pas sombrer dans le racisme " de base ".
Cette émission m'a éblouie, comme toujours. Non pas par ses effets, mais par la précision des questions et le fait qu'à chaque fois l'auteur se retrouvait face à deux lecteurs précis, qui avaient LU son livre, parfaits, presque parfaits.
Car même vous, lecteurs attentifs, vous nous avez montrés que vous pouviez passer à côté d'un détail.
Comme après chaque émission je cours chercher le livre en librairie, pour avoir l'occasion d'en parler à mon libraire... Et me plonger à mon tour 'd@ns le texte' comme un désir impossible à refouler, comme quelque chose que je dois faire absolument...
Je ne sais pas pourquoi " D@ns le texte " est l'émission la moins regardée d'@si et tout à fait entre nous, je n'ai jamais regardé une émission parce qu'elle avait du succès.
Ce que je sais, et c 'est peut-être une partie de la réponse (si toutefois il fallait en formuler une), c'est que le commun des mortels ne se laisse pas facilement emmener par la main pour découvrir, pour réfléchir, pour changer d'avis, pour douter... pour se remettre en question. Il préfère le confort, même intellectuel.
Hier soir, j'ai eu des frissons, car l'auteur, Hubert et même vous Judith, vous avez comme moi eu en vous cette partie sombre, cet intérieur pas joli joli qui nous fait peur ; la toucher du doigt à travers la littérature permet au moins de la reconnaître, de la connaître, peut-être même de la sondée et ainsi mieux l'apprivoiser.
J'aime " d@ns le texte " particulièrement pour cela, pour sa part de vérité, sa part de justesse et sa part de doute...
Et j'aimerai en cette veille de nouvelle année, vous témoigner que d'en mon fort intérieur, j'ai toujours l'impression d'être le seul à regarder "d@ns le texte " égoïstement, jalousement, comme si l'émission avait été enregistrée pour moi, pour que le lendemain je me déplace chercher le livre et pour qu'a mon tour je plonge dans le texte.
Et alors je suis seul, encore plus, avec le texte, partageant ce qu'a très bien expliqué Antoine Audouard, cette sensation d'être sur le fil du rasoir, ne pas savoir et une fois que l'on sait, être persuader qu'on savait.
Tout cela m'a bousculer, ma remuer... Et c'est ce que je viens chercher lorsque je regarde l'émission.
Merci pour cela.
Richard -
Sophie HANCART
Grâce à cette émission, grâce à l'excellent Antoine Audouard, j'ai pris les résolutions suivantes pour 2010 et jusqu'à mon trépas :
• ne plus jamais me laisser aller à des blagues ou à des réflexions humoristiques à tendances racistes, même si c'est marrant et que je pense, au fond de moi, ne pas croire une seconde à ce que je profère;
• ne rien laisser passer, au jour le jour et où que ce soit, quand des personnes (qui disent qu'elles ne sont pas racistes, mais…) injectent des propos racistes dans leur conversation, que cette dernière me concerne directement ou que j'en sois témoin. Idem face aux actes.
MERCI de m'avoir ouvert les yeux, et d'avoir contribué à raffermir mes positions sur ce sujet !
Bien@vous,
Sophie -
alain-b
Peut-être un peu hors sujet, c'est juste pour signaler que je suis en train d'écouter une émission passionnante de "Là-bas si j'y suis" (c'est presqu'un pléonasme),
bon, c'est pas d'Arabe ou de "gris" qu'on y parle, c'est de Chinois ou de "niakoués" et on est en Camargue.
Je suis du coin ou pas loin et j'y ai toujours vécu mais je n'avais jamais entendu parlé de cette histoire du riz de Camargue et des salins,
J'aimerais bien savoir si monsieur Audouard la connaissait.
voir ici http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/
là http://www.travailleurs-indochinois.org/
et bientôt en ligne http://www.la-bas.org/ -
Sofie
Très belle émission, je n'ai rien de très spirituel à ajouter mais... il a un charme fou cet Audouard ! -
admin
Bonjour à tous,
Désolée d'être un peu hors sujet... mais je trouve dommage qu'il n'y ai plus de dossier "Dans le texte, les émissions". En cliquant sur ce lien, qui avant existait il me semble, on pouvait retrouver rapidement toutes les émissions de "dans le texte" et éventuellement rattraper les anciennes. En tout cas pour ligne jaune ce dossier existe et c'est bien pratique
C'était juste pour signaler ce petit dysfonctionnement. -
akfak
Bonjour,
La seule force des "faibles", reste l'effort... Et quelle force fut-elle!
Je crus d'ailleurs entendre amalgamer les justes et les faibles. Manifestement, il y a horrible confusion. Leur principale différence ? Les premiers, têtus, s'acharneront, même si le risque est grand, jusqu'à leur vie, à défendre les valeurs démocratiques, les autres se résigneront aisément. L'Histoire nous l'apprend. C'est en effet une affaire d'honneur et de conscience individuelle qui a une incidence certaine sur nos actes dans la société.
Bien à vous. -
Yanne
Heum ! Beuh ! Cette émission, excellente et même chavirante du point de vue de la littérature me laisse songeuse.
Je viens de la visionner et je constate que j'arrive après les grandes batailles sur le forum, et ça m'arrange, parce que franchement, qu'est ce que ça vient faire là-dedans tout cela ? Le racisme demande une grande réflexion, ne demande pas d'a-peu-près, c'est complexe et long à déchiffrer. Il faudrait définir de quoi on parle exactement. L'Islam, le fait d'être arabe, le terrorisme, l'intégration, tout cela, ça ne se règle pas d'un débat, et ça ne se règle pas en littérature.
Antoine Audouard a été très clair là-dessus il me semble, il fait de la littérature, dans tous les sens du terme.
Il a raconté une histoire qui n'a eu lieu que dans son imagination, uniquement après avoir entendu une femme parler. Il ne s'était rien passé du roman qu'il décrit.
Ensuite, vers la fin de l'émission, il raconte des légendes urbaines. Mais même si c'est vrai, de toutes façons, il y a des petits et des grands cons qui font des conneries partout. Après, vous pouvez choisir les conneries qui vous horrifient en fonction de votre façon de penser : les uns sont choqués par les petits cons qui agitent le drapeau algérien je ne sais où, les autres par des gens qui ne voudraient pas que leur nièce soit amoureuse d'un Narabe.
Tout cela, c'est de la littérature. Ce n'est pas la réalité. Je ne dis pas que le racisme n'existe pas, je constate simplement que Le Pen n'avait fait que 18% en 2002 au bout du compte, et que la France a le taux d'union mixte le plus élevé d'Europe.
Alors, foin de cette certitude que tout le monde est raciste, et le livre d'AA, quelle que soit sa qualité, ne prouve rien. C'est une affaire entre lui et ses lecteurs ou, dans ce cas, ses auditeurs.
Les temps s'annoncent terribles, nous le pressentons tous, même ceux qui ne veulent pas se l'avouer, et même si l'avenir n'est écrit nulle part..
J'admire particulièrement une chanson de Goldman qui s'appelle Né en 17 à Leidenstadt.qui se termine par "Et qu'on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps d'avoir à choisir un camp."
J'ai la certitude que ce que nous ferons résultera de notre choix, et que la multitude des choix individuels fera l'avenir.
Si nous pensons au fond de chacun de nous que nous sommes racistes, cela supposera que la multitude des choix individuels fera un avenir noir et que nous nous laisserons emporter sans pouvoir rien faire.
Et nous savons que la victoire de Sarko en 2007 nous a tous fait profondément douter de notre capacité de résistance collective. Je ne parle pas forcément de la gauche, mais aussi de tout un mouvement que j'appellerais centripète à l'intérieur de la société. Un mouvement de nature intégratrice, mais en ne réduisant pas l'intégration aux immigrés.
Face à l'individualisme des sociétés modernes, il existe une tendance très politisée au sens d'Hannah Arendt, du vivre ensemble, c'est-à-dire de trouver hors des anciennes structures de la tradition, des liens entre nous qui sont de l'ordre de la citoyenneté. Un nous collectif qui n'entrave pas notre liberté individuelle, ou plutôt qui ne permette que des entraves acceptables. Le contraire du totalitarisme.
Quelque chose qui reste à inventer. Mais à condition de regarder en face ce que nous sommes, à travers entre autres l'éthologie, des animaux sociaux.
Vivre en paix avec son voisin est un élément fondamental de la survie. Ce besoin est en contradiction avec notre propre identité, qui s'insère dans notre sentiment d'appartenance et la complète, et qui a tendance au conservatisme, car toute la structure identitaire est menacée profondément par le changement du rapport à l'autre. Cela peut demander une reconstruction complète, et on n'est pas toujours en mesure de le faire.
Jusqu'où l'autre doit-il m'influencer ? En tant qu'être humain, et forcément infiniment complexe, ce que je dois ouvrir aux autres, quels qu'ils soient, pour évoluer et être moi, une identité plus adaptée à la vie en société, est une préoccupation constante de la naissance à la mort.
Où s'arrête ce que je suis ? Entre identité personnelle et identité collective et culturelle, que dois-je intégrer en moi qui ne me soit pas nocif ? Où est le dedans et le dehors ?
Ce questionnement, qui est solidement ancré en nous, même s'il n'affleure que rarement en ces termes-là, devient de plus en plus heurté à mesure que l'altérité devient plus importante.
Le premier réflexe est de rejeter au-dehors quand cette différence semble trop énorme.
Ensuite, tout le système identitaire calcule ce qu'il a à gagner et à perdre, et là, la rationalité, comme d'autres critères, entrent en ligne de compte. Sachez par exemple que l'attirance sexuelle sera d'autant plus importante que les gènes seront différents car la nature a décidé que ce sont les gènes les plus éloignés qui doivent s'associer pour assurer la survie de l'espèce humaine (La race est un problème biologique car les gènes ne se disséminent pas assez, donc les chances de survie sont obérées).
Cela peut expliquer par exemple le rapport à la sexualité entre des groupes ethniques différents, Les femmes d'un groupe donné sont attirées, même si culturellement elles le refusent, par les hommes de l'autre groupe, et les hommes du même groupe craignent cette concurrence "déloyale".
Il y a une étude aux USA qui avait été faite dans les années 60 et qui faisait ressortir que les blancs considéraient que les femmes blanches étaient souvent violées par des noirs, alors que dans la réalité, c'était très rare, et que c'était au contraire les femmes noires qui étaient souvent violées par des blancs.
Tout est une question de mesure et d'acceptation de l'altérité, mais pas trop.
Les autres sont forcément différents, sinon nous ne serions pas nous-mêmes.
Jusqu'où sommes-nous prêts à l'accepter ? Et jusqu'où l'autre est prêt à m'accepter ?
Le racisme est ce moment où je fige mon identité, et où je refuse d'accepter un autre dont l'altérité a quelque chose à m'apporter. Tant que je me pose des questions, je ne suis pas dans le racisme.
Ce n'est un choix que si on en a conscience. Et nos attitudes sont influencées beaucoup plus par des comportements de nature biologique ou par le langage que par la rationalité qui justifie a posteriori. Mais c'est en en prenant conscience que nous sommes capables de l'analyser sainement et de faire des vrais choix.
Bon, je me repens, moi qui prétendais que c'était trop complexe pour en parler sur le forum, je me suis laissée aller à disserter.
J'essaierai de me taire la prochaine fois.
Je me contenterai d'essayer..... -
anne-marie
Le sacrifice du bouc (l'Autre") a toujours servi de ciment aux sociétés.
Tous les pogroms, toutes les ratonnades, se sont faits dans l'allégresse d'affirmer une identité, de se "compter entre soi".
Le monde ne s'est jamais édifié sur autre chose que sur le racisme.
Le racisme, c'est ce qu'il y a de plus profond dans l'homme. Et comment peut-il en être autrement?
Et même la sacro-sainte "assimilation" n'est qu'une forme sophistiquée de racisme victorieux.
C'est bien parce que sa racine est si profonde que ce mal est finalement tant aimé, revendiqué.
Et si difficile à éradiquer ( à supposer même que ce soit aussi souhaitable que tout le monde semble le dire (à défaut de le penser vraiment...) -
mollows
Devoir de justesse, devoir de justesse...
Il a toujours son abonnement à ASi AlainFinkielkraut ?
cf. http://didier-jacob.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/11/23/affaire-marie-ndiaye-quand-finkielkraut-vient-au-secours-d-e.html
Une intervention qui fait un curieux mixte certains propos de Michel Audouard sur sa recherche de la justesse (nonobstant sa position inverse concernant la nouvelle Goncourt), et "l'ivresse de la parole", thème de la chronique de ce matin. -
charlie.lapared
J'en suis au tiers du bouquin et, si sur le plateau d'@si, quelqu'un n'avait pas dit (Judith ?) qu'il (elle) avait envie de jeter l'ouvrage à un moment de sa lecture, je serais passée à un autre bouquin.
Bon sang que c'est difficile de voir écrit noir sur blanc et d'entendre, clairement énoncée par sa petite voix intérieure qui lit, toutes ces saloperies (je n'ai pas d'autre mot) si sous-entendues ou sussurées depuis fort longtemps par les uns ou les autres ! -
mikhael
Très bonne émission comme d'habitude, mais comme a dit Judith Bernard : "on n'a pas assez parlé de la beauté de la langue". Je trouve dommage qu'on ait laissé tant de place au débat et aux discussions sur les personnages et finalement assez peu au style. Contrairement à la plupart des autres émissions, ce côté m'a beaucoup manqué. -
Vincent Planel
J'ai une remarque, ou plutôt une intuition, par rapport à l'importance de la collaboration avec Mourad Benchellali dans la genèse du livre. Il me semble que l'auteur insiste finalement peu, par une pudeur bienvenue, mais que ce point éclaire beaucoup d'autres questions de l'entretien, notamment la question : « Vous décrivez la France d'en bas » « Non, je me décris moi-même ». Je crois observer chez les chroniqueurs une sorte d'incrédulité sur cette question : comment ce type peut-il vraiment prétendre s'émanciper, non seulement de tout biais « classiste », mais aussi de toute culpabilité, et décrire ces gens-là en se décrivant lui-même? Or il me semble qu'il y a là vraiment un effet de Guantanamo, en ce sens qu'il y aurait là une expérience assez spécifique à ceux qui, partant de « chez nous », se frottent un peu durablement à ce « choc des civilisations », et qui opèrent ensuite un retour dépaysé à soi. Comme si le fait de prêter sa plume à cet homme avait comme « éclairé » en retour sa propre appartenance à la France ordinaire et raciste, qu'il décrit du coup avec justesse. Enfin, l'auteur le dit, en parlant de « culpabilité collective », mais je me permets de reformuler avec mes mots. Prêter sa plume, y laisser quelques plumes... Pour ma part je suis embarqué depuis 6 ans dans un travail d'ethno sur le Yémen, et tout ça résonne.
Merci pour ce livre, merci pour l'émission.
Vincent -
euromix
j'ai beaucoup aimé cette émission. Je suis touché par la sincérité de l'auteur de chercher en nous ce mal même sans en connaitre la façon de s'en défaire.
Mon expérience c'est que le mal est la violence qui est une énergie négative qui circule entre les personnes, et qui se fixe la ou "ça colle"
Sur le site il y a cette invraisemblable brève / http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6231 au sujet d'une fillette de 10 ans qui a reçu une décharge de taser par un policier avec l'accord (la demande ?) de sa mère, au prétexte qu'elle ne voulait pas prendre sa douche.
Je pense que si cette violence infligée à cette fillette sans défense par les deux figures majeure de la protection ,(mère ET policier !!!) n'est pas entendue, soignée, elle circulera sans doute longtemps.
Cette fillette devenue femme dans le cas défavorable où elle aurait conservé cette violence en elle même, aura sans doute un besoin irrépressible, de l'exprimer avec les moyens ayant le meilleur rapport effort/violence lui étant accessible la où elle sera. Le besoin c'est la décharge de cette violence, la cible, c'est n'importe laquelle permettant cette décharge. Ici les arabes, ailleurs les italiens, ou les juifs, les chinois ou les intellectuels.. peut importe, du moment que c'est accepté socialement.
Lorsque cette violence sera fixée sur un objet, aucun discourt rationnel, autoritaire, ou même humaniste pour protéger cet objet n'aura de sens...
Car aucun de ces discours ne parle du vrai sujet: la violence reçue et sans doute oubliée, cachée dans les replis obscurs de la mémoire cherchant vainement un exutoire sans jamais être vue ou entendue.
Bien sur tout le monde n'a pas reçu un coup de taser et les violences se passent en général dans le cadre privé de la famille elles restent cachées.
Mais il y a les claques, les coups de ceinture, les humiliations, les dénis, les abus et tout ce qu'un adulte tout puissant peut infliger à un enfant. Il y a de la matière. Une partie est guérie par l'amour, l'écoute, l'attention, le partage...et le reste circule, génération après génération. -
sam
juste incroyable !
du racisme dans le sud ! Auriez vous la gentillesse Judith Bertrand de vous interroger sur le racisme partagé : celui qui fait que sur un terrain de foot vous devenez un sale çaifran et dans la rue un gaulois !
Vous avez en face de vous une jeunesse magrébhine qui revendique la violence et le nationalisme le plus débile et vous allez trouver surprenante la méfiance ordinaire des français...l'Algérie perd contre l'Egypte et les villes françaises brûlent ! L'Algérie gagne contre l'Egypte et les villes françaises brulent...Allez comprendre.
Votre mépris pour les pensées ordinaires est hallucinant... tour d'ivoire quand tu nous tiens
Samuel Mollière