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Mireille
Moi , je viens d'arrêter de jouer à Farmville 1 depuis quelques jours, j'y ai consacré en moyenne 2 heures par jour depuis 3 ans , quel temps perdu ... En même temps ça m'a permis de faire le deuil d'un vrai jardin de 1000m2 que j'ai entretenu de nombreuses années ...
Je n'ai versé que très peu d'argent à Facebook, car je n'ai jamais rien acheté . J'avais , sur la fin, plus de 30 Million de pièces FV qui ne me servaient à rien et le niveau 280. J'ai accepté pour 11 Euros par mois de transformer mes pièces en FV points , qui me permettaient d'acheter certains articles et ce qui m'a fait cesser le jeu c'est : 1 - le fait qu'on exige de moi que j'achète de l'essence pour récolter - 2 - qu'il y ait toujours plus d'offres de fermes, j'en avais déjà 6 et il fallait en avoir toujours plus ou choisir d'en éliminer, choix difficile quand on y a travaillé à embellir , aménager et décorer chaque jour des mois durant ..
bref , ça m'a pris beaucoup de temps , rendue presque asociale, et ça m'a fait prendre plusieurs kilos à ne plus décoller de mon écran.
Ouf c'est fini , la cigarette aussi, reste plus qu'à reprendre le sport de façon systématique ! -
Anne Hdk
Merci à Sébastien Bohler, Ivan Gaudé est passionant. Cependant je regrette l'âge des jeux yahoo! games et surtout de Caramba!, qui devait être édité par sur Zynga...
Et sinon les deux autres invités sont beaucoup trop dans le modèle du "oh mais les gens ont le choix de ne pas faire le plein de leur voiture tout de même!' oui, mais le principe du marketing, c'est quand même de vendre des choses que les personnes n'étaient pas prêtes à acheter au départ de la stimulation marketing... Et une partie des achats sont certainement fait par des publics fragiles, comme une partie des achats de vêtements peuvent être fait par des accros à la mode compulsif, une partie des achats de voiture sportives par des familles en difficultés financières etc.
Si tous les joueurs avaient la capacité de soustraire leurs actions aux diktats de leur pulsions, ça serait donc un public en dehors de l'humanité et il n'y aurait pas de joueurs malnutris, pas de joueurs en carence de sommeil... et de plus, vu la qualité des échanges que l'ont a parfois l'occasion de capter émanant de facebook, facebook n'est pas un miroir de l'âme et de la profondeur d'esprit . Les gens qui viennent régulièrement sur facebook sont tout de même des faibles d'esprits (je veux voir qui a liké mon statut!) -j'en fais partie, pas de scrupule- et les faibles esprits sont une bonne cible de clients pour des jeux qui jouent/ joueraient sur les achats compulsifs de beaux dollars.
Je trouve tout de même que le concept d'attente dans la récolte d'argent de farmVille est plus sympathique que celui de Pyramidevallée, en effet quand je jouais à Farmville j'avais sélectionné mes cultures pour qu'elle correspondent à des délais entre lesquels j'allais me metre sur l'ordinateur (avec des cultures de quelques heures dans la journée, 10h pour la nuit et 24 ou 48h c'était pratique), concernant PyramideVille quelques minutes seulement ça pousse peut -être plus à l'achat.
Ceci dit du temps où je jouais à farmville, j'étais en situation de déprime et de recherche d'emploi, je crois que les récompenses farmville étaient un dérivatif des récompenses que je pouvais chercher, et malheureusemnt mon usage de farmvill et de facebook se faisait à la recherche de petits apports d'estime de soi et au détriment de ma recherche d'emploi. Ce qui renforce ma perception du caractère infantilisant et destructurant de ces outils et jeux. -
Julien Ouguergouz
Tiens, une chronique de jeuxvideo.com vient de traiter de manière plus éclairée le sujet: lien -
Queenmeritagun
Sur le sujet, une chronique est sortie ce matin, je vous la conseil :)
Merci Dorian -
léo.çacom
A mon sens le débat s'est trompé de direction. Le sujet est intéressant, ce business model nouveau peut mener à beaucoup de réflexions enrichissantes, notamment sur la déontologie des entreprises, leur responsabilité et celle de l'état, la prévention des internautes, la légitimité de la manipulation, etc. Mais j'ai l'impression que le débat se cantonnait à pointer du doigt une pratique jugée peu scrupuleuse sans vraiment poser de problématique. On resort du visionnage avec un gros "Et ?".
Globalement les intervenants m'ont plu.
Franck Tetzlaff, entrepreneur/marketeur utilisant clairement les mécanismes débattus mais ne l'assumant pas complètement, un peu dommage. Ivan Gaudé qui a décidément du mal à se départir de son sourire malicieux donnant parfois l'impression de dédaigner gentiment ses interlocuteurs, sympathique mais un peu agaçant à la longue. Nicolas Gaume m'a fait plaisir en partageant des réflexions sur le besoin d'éducation face aux nouvelles technologies et à l'évolution des moeurs, avis que je partage.
Par contre la vulgarisation scientifique de Sébastien Bohler m'énerve vraiment, l'idée d'intégrer la science au débat est entièrement bonne, mais pas comme ça. Pitié qu'on ne cite plus d'études scientifiques comme un argument recevable, les interprétations qu'on peut en faire sont multiples, tandis que celle qu'on présentera sera toujours dépendante de l'avis de celui qui l'introduit dans le débat. -
JC2
Aujourd'hui dans Nature (payant je suppose) : "Brain training: Games to do you good"
Video games are associated with a variety of negative outcomes, such as obesity, aggressiveness, antisocial behaviour and, in extreme cases, addiction2. At the same time, evidence is mounting that playing games can have beneficial effects on the brain. (...)
Un résumé en podcast ici (en anglais) -
yannosh
Bonjour ,
pour avoir bossé sur un jeu "social", il est vrai que la retention et la viralité sont les maitres mots pour facebook, ou toute autre plateforme de jeux social.
Le jeu sur lequel j'ai bossé est un jeu de strategie et il faut être un minimum habille pour avancer, mais il a quand meme fallu qu'on intégre la viralité et la retention sinon les plateformes comme facebook ne nous aide pas et encore elle nous on vite laché car le jeu est pas assez facile ... -
Mr Squad
La "mise" des mots : "Jeux social" et "Rétention" dans la même phrase de 10 mots est magnifique... Benoît Hamon va-t-il subventionner ?
Merci ASI de nourrir nos points de vue. -
Manazo
J'ai adoré la façon dont Nicolas Gaume répète "très honnêtement" (acte 4 en particulier). Ce monsieur prend donc "très honnêtement" l'ensemble de ses auditeurs pour des cons (tout en accusant DS de le faire, renversement classique mais toujours sympathique à regarder).
J'ai adoré la façon dont Franck Tetzlaff parle de son business, avec le jargon qui va bien et l'humanité d'un hitman en mission, bref, pas du tout formaté le garçon, et parfaitement représentatif de la "pensée" de cette catégorie de personnes que notre société montre en exemple et qu'on appelle des winners (le tout en accusant bien sûr DS de se faire "l'avocat du diable", car le diable, c'est bien connu, est celui qui empêche de faire du business comme on veut, renversement classique mais toujours sympathique à regarder).
Last but not least : Et les 2 faux-culs ci-dessus de s'insurger contre "les jeux d'argent" qui arrivent, mon Dieu protégez-nous c'est ignoble les machines à sous arrivent ! ! ! Rarement vu autant de foutage de gueule, désolé mais pas d'autre mot pour qualifier leurs réactions.
Car au fond, qu'est-ce qui est plus sournois, qu'est-ce qui est pire :
- un jeu de machine à sous où tu payes ?
ou
- un jeu qui te prend par la main gratuitement pour te faire raquer par la suite une fois que tu te seras bien "pris au jeu" (sans t'avoir prévenu dès le départ qu'il faudra que tu passes à la caisse à un moment ou un autre si tu veux "performer") ?
Qu'est-ce qui est plus pernicieux ?
- Le jeu d'argent qui s'annonce comme tel (ce sacré "bandit manchot") ?
ou
- Le jeu d'apparence gratos où tu vas car un ami t'y a invité (non par amitié mais bien pour bénéficier lui-même d'avantages dans le jeu) et où tu te retrouves à devoir payer si tu veux être performant ?
On l'aura compris, j'ai tendance à croire que le "bandit manchot" est bien plus honnête car contrairement aux jeux dont il est question dans l'émission, lui n'avance pas masqué.
Et dire qu'en plus ils s'en servent comme d'un repoussoir, ces margoulins... -
Lorie
Je viens juste de voir l'émission et n'ai pas lu les commentaires,je ne sais donc si quelqu'un a relevé ce que je voudrais exprimer ici et qui a à avoir avec tous jeux qu'ils soient vidéos ou bouts de ficelle!Les filles préfèrent jouer à la poupée et les garçons aux petites voitures.Il faudrait peut-être faire une analyse sociologique de la chose.On fourre dans les bras des petites filles des poupées et autres jouets les préparant aux travaux dits féminins(c.a.d. mère et boniche etc...) et rien d'autre,donc elles aiment jouer à la poupée puisqu'elles n'ont pas d'autre choix.Quand j'étais petite fille mes parents ont eu l'intelligence(et j'ai 62 ans!) de me donner moulte poupées mais aussi plein de petites voitures et je jouais aux 2 inventant parfois d'horribles accidents de la route.Appréciant cette éducation,mon fils a eu droit à des voitures mais aussi à des dinettes et il jouait avec autant de plaisir aux deux;ça ne l'a pas empêchait de jouer aux jeux vidéos(puisque c'est le thème de l'émission). C'est un problème d'éducation!(c'est pareil pour l'amour des armes,on prépare les garçons à la guerre!). Ce problème de cloisonner les gens dans des petites boîtes,j'ai bien peur qu'on n'en sorte jamais!On peut etre moderne avec les technologies actuelles et archaique dans ses idées sur la société! -
Maurice
Je trouve dommage de s'être cantonné aux jeux utilisants la plateforme de facebook, il y a de nombreux "jeux sociaux" sur internet qui vivent sur des plateformes indépendantes. Vous y aurez trouvé des scénarios de jeux plus riches et des démarches moins "radicalement capitalises" que Farmville & Co.
Je trouve aussi dommage que vous ayez considéré la qualité des jeux uniquement du point de vue de leur sophistication, c'est oublié que les jeux ayant le plus de succès sont parfois basés sur des concepts d'apparence très simple que ce soit Tetris ou Pacman aux origines ou plus récemment Angry Birds. Les mécaniques ludiques sont diverses et complémentaires. -
idnoirdinformaticien
Aaaaaah je retrouve Sébastien Bohler avec admiration, il eclaire et m'eclaire ce sujet d'une façon pseudo scientifique qui me ravi.
Il me manque plus que David Abiker que je trouve egalement le plus pertinent dans ce genre d'emission, quand on l'entend on finit par l'ecouter.
Mais bon faire un debat sur un sujet aussi evident, arret sur images devient defonseur de portes ouvertes.
Pourquoi ne pas faire un debat sur la guerre avec comme debateurs Dassault et un boudhiste, le resultat sera le même.
Enfin bref j'ai quand meme aimé l'emission que j'ai regardé eniterement, cependant inviter les extrèmes me semble parfois peu pertinent.
Mention speciale au journaliste de Canard PC que j'ai trouvé honnete et justement ouvert, pas comme les autres, il sauve ce debat (avec Sebastien Bohler dc). -
Guigui
Je trouve de plus en désobligeant cette façon du présentateur, Daniel, de couper la parole pour donner un avis totalement subjectif et erroné.
Il est du devoir du journaliste, provoqueur de débat, de poser des questions pour provoquer des échanges mais ces interventions sont de plus en plus médiocres et le cafarnaum sur le plateau devient insuportable.
C'est dommage, cette émission devient de plus en plus difficile à regarder. On a presque envie de "zapper" tellement c'est le bordel des fois sur le plateau... -
Loran
Merci Beaucoup pour cette Emission.
Et pour le sujet, et pour la méthode.
Et tant pis pour les pisses froids qui veulent une émission par semaine avec Mélenchon. -
no credits
Dommage de n'avoir pas pris vraiment le temps de présenter les jeux et leurs contextes de manière exhaustive : exposer les principes, les détails, les extensions, les à cotés, les prolongements, pour pouvoir sereinement ensuite lancer les débats dans la longueur et non de manière morcelée et finalement confuse.
Dommage d'avoir plusieurs fois largement fait glisser le débat (merci Sebastien et Laure...) engendrant encore un peu plus de confusion.
Dommage d'avoir attendu une heure pour effleurer et finalement passer à coté d'un aspect essentiel du propos : le modèle économique. En détaillant le plan de financement de ces jeux (le développement, la production, la salaire de Franck Tetzlaff, ça a un cout, non ?) on aurait pu poser l'hypothèse que leur motivation procède au moins autant du retour sur investissement (profit ? comme vous y allez...) que du supposé "plaisir" derrière lequel se sont réfugiés allègrement et quasi-impunément Tetzlaff et Gaume en brandissant de surcroit haut et forts leurs 97% de joueurs "à perte".
Dommage que Nicolas Gaume n'ait pas plus laissé la parole à son voisin qui semblait assumer beaucoup plus franchement (froidement ?) leurs idées. A la place on a pu constater que Gaume a l'art de bien désamorcer les débats en les noyant dans une dialectique floue écartelée entre les incantations à l'éthique et le bon sens qui fait tourner le Monde. Les portes d'une grande carrière en politique lui sont ouvertes...
Débat raté pour ce qui est de mon point de vue donc, et un bonus pour la route : le cinematographe lumière au commencement c'est "sortie d'usine" (film n°91) en terme de projection publique (en exceptant l'antériorité des réalisations de Louis Le Prince). "L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat" (n°653) est projeté un an plus tard, les films olé olé suivent dans la foulée dans des lieux dédiés (forains ou non). Daniel Schneidermann et Nicolas Gaume ont donc tort tous les deux. Dommage, mais ce niveau d'argumentation était-il de toute façon bien utile ? -
Valentin Fluteau
Je n'ai pas pris le temps de lire tout le forum, il y aura donc sûrement des redites dans mes propos. Deux remarques néanmoins :
1. En réalité, on en revient à la bonne vieille opposition gratuit vs payant dans le domaine du numérique. Et bien oui, quand c'est gratuit, il faut de la pub, des bonus, en clair il faut bien trouver le moyen de gagner de l'argent, sinon on coule.
2. Les conclusions psychologiques sur la stratégie de ces jeux ("faits pour payer plutôt que pour jouer") sont intéressantes. Et oui, on est tellement incités à payer qu'on devrait le faire très facilement. Néanmoins, cette conclusion se heurte à deux faits brutaux :
- d'abord, seul 1 à 2% des joueurs payent. Même si le chiffre absolu est important, cette statistique signifie néanmoins que la quasi-totalité des joueurs ne payent pas. Et qu'ils ne sont pas dupes donc, quant à la stratégie de monétisation des jeux Facebook.
- enfin, cette stratégie a toujours existé, sous d'autres formats. Par exemple, SimCity, qui coûtait déjà cher à la base (près de 60 euros si mes souvenirs sont bons), pouvait être complété par tout un tas d'add-ons (près de 30€ chacun), afin "d'enrichir l'expérience de jeu". En clair, on pouvait jouer un peu avec le prix de base, mais il fallait dépenser encore de l'argent pour améliorer ses performance. Le jeu a beau être mieux construit, le mécanisme économique est le même.
Pour conclure, j'élargirais le débat sur le jeu mobile (sur smartphones, tablettes etc.), qui emploie un business model hybride : certains jeux sont gratuits (Temple Run, Angry Birds sur Android etc.), d'autres payants, mais la stratégie est similaire, et d'autant plus efficace qu'ils utilisent le mécanisme de paiement hyper-simple d'Apple et Google. De plus, le modèle économique des sociétés éditrices de ces jeux semblent bien plus robustes (cf. Gameloft, créée par un des fondateurs d'Ubisoft), et ce secteur est en hypercroissance. Un nouveau sujet pour CPC/@si ? -
Fabrice Cambounet
J'avais parcouru les commentaires du forum hier avant de regarder l'émission aujourdhui. A la lecture de beaucoup de messages, je m'attendais à un ring de boxe, un débat aggressif, orienté, partial. En fait ce n'est pas du tout le cas.
Je travaille depuis 15 ans dans les jeux vidéos, et depuis 6 ans dans les jeux web, dont les jeux facebook ne sont qu'une facette. J'ai trouvé ce débat plutôt bien mené. Bien sûr, Daniel et Laure sont totalement néophytes, ont des préjugés et orientent au départ avec un angle très "manipulateur" (c'est un piège, manipulation en réseau etc). Mais c'est fréquemment le cas dans un débat, même chez AsI, il faut une accroche. Le psychologue est resté plutôt mesuré, et pointe des éléments suffisamment proches du sujet pour être pertinents. Les professionnels que sont Franck Tetzlaff et Nicolas Gaume sont instructifs et ouverts sur la situation de la profession (peut être un peu trop angéliques sur l'éthique des français vs le reste du monde mais bon).
Finalement le plus inquiétant c'est Ivan Gaudé de Canard PC, présenté comme le juge de paix impartial. Il dénigre les jeux web et free to play à chaque coin de phrase, ce qui est des plus surprenants pour quelqu'un qui a sûrement vécu tous les préjugés possibles appliqués aux jeux vidéos depuis leur apparition. Et là il les régurgite sur ce qui n'est qu'un nouveau type de jeux qui ne lui plait pas. Pour lui ce ne sont même pas des jeux d'ailleurs, à peine un passe-temps sans valeur et sans ambition. Heureusement, en-dehors de ce point de vue, il ne dit rien de faux.
Alors effectivement, ils ne couvrent que les jeux facebook, ne parlent pas de la publicité, et de pleins d'autres choses, mais en une heure et demie ce qui est couvert est déjà très dense et valable. Et, encore une fois, sans erreur factuelle ou oubli important. Pour des gens qui n'y connaissent apparemment rien au départ, et qui abordez le domaine avec une accroche plutôt agressive, c'est plutôt bien traité. -
tzartz
Vous avez peu parlé des société comme sponsorpay qui se greffent sur les jeux en ligne -
Oblivion
Petite précision : le premier film de l'histoire n'est pas L'arrivée du train en gare de La Ciotat.
C'est Une scène au jardin de Roundhay de Louis Le Prince.
Quant au premier film des frères Lumière c'est : La Sortie de l'usine Lumière à Lyon. -
Irfan
Plusieurs choses rapidement, vu que je n'ai pas beaucoup aimé l'émission, et trouvé que son objet n'était ni très intéressant, ni fondamentalement au centre du projet d'@si :
- le cas des autres plate-formes dédiées aux jeux (je jouais beaucoup sur Kongregate) n'a pas ou très peu été évoqué, alors qu'il est adjacent et à mon avis bien plus intéressant, avec des jeux entièrement gratuit, des jeux où on paye pour du contenu premium, d'autres qui sont presque entièrement payants... mais les commentaires sont extrêmement utiles, il y a aussi un système de vote du jeu par les joueurs, qui est très suivi d'effets : à la fois, les jeux ayant une mauvaise moyenne sont vite délaissés, et les jeux obtenant les meilleures moyennes sur une semaine / un mois / un an obtiennent des rémunérations de la plateforme de jeux.
- en lien, la question de la publicité, et des rémunérations autres que celles apportées par les joueurs, est assez cruciale et n'a pas du tout été abordée.
- sur ces deux éléments, Prizee a été rapidement évoqué : c'est un site déjà ancien, mais je crois qu'il a été un site important en termes de fréquentation pour le web francophone, il aurait pu être bien d'en parler, il a pas mal changé, il y a eu aussi je crois une période "invitez vos amis" mais par mail, etc.
- prosaïquement, sur le caractère ludique ou non, il faut aussi voir que ces jeux répondent à certains besoins - je m'y retrouve parfois, qui est le plaisir d'accumuler et de progresser. Comme ceux qui, dans les jeux de stratégie genre AOE, attendent d'avoir développé à fond leur civilisation avant de terminer l'adversaire. C'est peut-être une réponse à des OCD, à la déprime qui vient quand on ne contrôle pas quelque chose : là, on contrôle, on progresse, tout va bien. C'est peut-être frustrant de ne pas aller vite, d'être très loin des meilleurs (la notion de classement aussi n'a guère été évoquée, pourtant tous ces jeux ont des top 100, des comparaisons avec vos amis, etc.), mais celui qui veut faire abstraction de cela se retrouve à n'avoir que des éléments positifs chaque jour. A une époque où je jouais beaucoup à des jeux gratuits dans ce genre, j'étais content, à 22h, de cliquer pendant 15 minutes et d'être "meilleur" que la veille. Cela a un côté rassurant, bien qu'addictif.
- un élément non signalé au cours de l'émission, quand le chef du syndicat a dit qu'il payait pour "finir un jeu" sur arcade : ces jeux vidéos, eux, n'ont pas de fin...
- sur la forme de l'émission, c'est surprenant de voir comme les codes du jeu vidéo, dans l'âge (les âges) et la (les) classe(s) sociale(s) des journalistes d'@si, semblent très étrangers. Farmville, les Soccer Moms, et Facebook, même moi qui ne suis pas sur Facebook, j'en avais pas mal entendu parler, ne serait-ce que via South Park, les Simpsons, des émissions satiriques américaines... Quand Laure dit "là on se sent obligé de partager"... euh... vraiment ? Quand il y a un seul bouton qui clignote ou qui pète de couleur, je ne lis même pas, je fais alt + F4.
Dans l'ensemble, l'émission a manqué de recul, d'historicité, d'idées plus générales sur ce qui était pourtant son thème central (et d'autres thèmes convoqués, comme l'égyptomanie française :-)), pour céder la place à une collection d'exemples individuels ou d'idées de l'un ou l'autre. C'est dommage, mais cela montre aussi sans doute qu'@si n'est pas vraiment à sa place sur ce sujet.