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Joan38
Voilà le genre de question que se pose les créateurs de fictions en France :
« Le cinéma va-t-il mourir de la série télé? »
C'est le sujet de l'émission : « Pendant les travaux, le cinéma reste ouvert » http://www.franceinter.fr/emission-pendant-les-travaux-le-cinema-reste-ouvert-le-cinema-va-t-il-mourir-de-la-serie-tele du samedi 06 juillet 2013 12h-14h.
L'émission n'a pas encore eu lieu à l'heure de mon commentaire, je vais donc commencer d'écouter en espérant que le titre soit ironique et provocateur... -
Joan38
@u prochain épisode, émission le 25/12/2012 - « Alain Carrazé, porteur, apporteur, importeur de séries »
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5473 -
Joan38
L'histoire de la série télévisée "Star Trek" dans un documentaire diffusé il y a quelques temps sur ARTE
http://www.dailymotion.com/video/x108q77_true-stories-star-trek_webcam
http://www.arte.tv/guide/fr/047545-001/true-stories -
Joan38
En France, on a [s]la culture d'Etat[/s] l'Exception culturelle :
un ministère de la culture, le dépôt légal, la BNF, les chaînes hertziennes-productrices de cinéma, les 3 ou 4 plus grands groupes mondiaux d'édition du livre, et j'en oublie.
Aux States, ce sont les cablo-opérateurs qui décident et quand on veut des abonnés, on essaie de rendre un vrai service [s]de divertissement[/s] culturel. -
niko
Très très interessant, on apprend beaucoup de choses. Dommage que le les récentes séries de canal+ n'ont pas été abordé. -
zion
Une question, on parle de séries qui ne peuvent etre diffusées en DVD (cf : Cold Case), mais quelle sont les droits d'auteurs quant à la télévision ? -
Matthieu le Ligerien
Et pour en revenir ou pourquoi pas de bonne séries françaises, ou peu, tout simplement pour des raisons économiques, la France ne fait pas 300 millions de personnes ils est donc impossible de rentabiliser des séries coûtant autant que qu'un gros film français oublier ce préalable est je trouve dénoter un gros manque de recul intellectuel sur le coup.
canal+ semble est la seul qui tente et pourquoi? Car elle dispose des même atout que les groupes américains, c'est à dire un quasi monopole sur les bouquets satellite et une grosse position hégémonique sur la tv à péage ce qui lui donne des rentrées d’argent phénoménales ainsi qu'une connection très importante avec le cinéma.
mais bon tout est dit quand M WincKler avoue son américanophilie sans borne au début de l’interview lui empêchant de voir la différence entre les sociétés US et françaises qui sont primordiales pour comprendre l'état de la création dans c'est deux pays.
D'autant plus que les USA n'ont pas le poids de milles ans d'histoire et donc qu'il n'existe pas de sous culture populaire américaine car il n'y a pas de très longue antériorité créative hormis européenne (en partant de l’Amérique occidentalo centrée) ce qui pousse les français à faire la distinction entre culture classique et le reste, les américains ne peuvent pas faire aussi facilement cette distinction et donc ont tout à réinventer, l'exemple de la critique sociale est intéressante car Zola, Maupassant, Hugo et les autres ont déjà tous dis il y a surement des réactualisations intéressantes à faire mais point de géants littéraires écrasants sur ce point aux USA.
l’Amérique reste le contient "vierge" ou qui aime s'imaginer comme tel, le syndrome nouveau monde ce qui pousse à dépasser des codes qui de toutes façons n'existe pas chez eux et cela non pas par absence de conservatisme mais bien pour des causes historiques qu'est la relative jeunesse du pays et de leur refus d'une part importante des américains d'une "certaine vieille culture européenne"
et non la société française n'est pas moins créative (on à l'impression d'entendre ces pourfendeur de la France sois disant archaïque qui sont souvent "bizarrement" des gens souvent porté vers la "droite" lbérale var oui tout est politique) -
Matthieu le Ligerien
Il y'a une chose qui me turlupine, tout le monde ici semble se prévaloir d’être contre "l'ultralibéralisme" ?
Pourtant je pense que pour lutter contre celui-ci il faut de la régulation intelligente (vous commencez à voir ou je veux en venir?) et particulièrement étatique (en supposant que celui-ci est démocratique), pourquoi cette vision ne s'appliquerai pas aux médias.
C'est pour ça que bien que je n'appel pas à la censure loin de là je pense cependant que la totale liberté d'expression américaine tel qu'elle est exprimée dans la tv (fille de l'ultra libéralisme) n'est pas plus seine que son total inverse, les images et les mots ont un impacts et ce n'est pas les respecter que de se le cacher d'autant plus qu'ils sont enrobés sous les atours du divertissement,
la propagande est reconnue comme phénomène je ne vois pas pourquoi le corollaire que cela sous entend sur la puissance des images et des messages n'est pas avoué dans cette émission.
Les pays cités en exemples par M Wicnkler reste parmi les plus imprégnés de violence réelle et imagés (tueurs en séries, forte ségrégation social, pauvreté de masse etc...)
Pour rappel il est normal de voir des téléfilms anglais critiqués le modèle social anglais car ils portent en lui plus de stigmates que le modèle français idem pour le système juridique américain très critiqués dans les séries US pour son coté très marchandage point de ça en France, tout cela pour dire qu'il existe des raisons culturelles contingentes aux pays de production.
Par contre je pense sincèrement qu'il existe bel et bien un problème série TV en France mais je ne suis pas non plus pour l'apologie du créateur tout puissant qui peut s'extirper des responsabilités sociales, M Bohler aurai énormément à dire là dessus, d'autant plus que les américains sont parmi les premiers à avoir compris l'importance de l'étude des images et de leur résultante sur le comportement humain, je rappel que c'est le pays de la pub et donc nier le pourquoi de certaine restriction françaises c'est aussi ne pas bien comprendre les comportements humains, pour faire dans point godwin gras je dirais que même les nazi peuvent faire rire ce n'est pas pour autant que l'idéologie ne transparaît pas.
L'apologie des séries oui mais, pas celle de la toute puissance créatrice qui transparaît trop chez Rafik, les "entrepreneurs" (PDG, boursicoteurs etc...) qui ravages ce monde se prévalent de la même créativité et du même droit de toute puissance libératrice quitte à eux aussi passer au dessus des conventions sociales. -
Korama
Il est puni Rafik?
Ca fait un bail qu'on a pas eu de nouvelle émission :-(
Petite requete perso : une émission pour analyser "Fringe", qui vient de s'arrêter? -
Stephen
Y a longtemps que j'avais pas posté sur les forums d'@si.
Juste pour dire : cette émission est vraiment excellente, Rafik la mène très bien, je ne connais pas d'équivalent à la télé ou sur l'internet francophone avec un vrai discours analytique sur les séries télé. Par exemple, j'ai toujours été conscient de la médiocrité des doublages en français de la plupart des séries américaines, mais je ne me doutais pas qu'il y avait une telle censure derrière ces doublages.
Un vrai plaisir de la visionner. -
aledun
Bravo, bravo, bravo !
Merci à Rafik Djoumi pour la qualité de ses interviews.
Merci à @si pour le "temps de parole" (Martin Winkler semble tellement heureux d'en avoir eu autant pour parler de ce sujet).
Merci à Martin Winkler pour l'éclairage passionnant et illustré sur l'histoire de la série Télé, US et française.
Je viens de passer une heure super-intéressante... -
phil
Les deux émissions sont passionnantes. Merci -
J L Rennes
il me semble (< la précaution oratoire est de mise) que la notion de marché rentre aussi en compte en ligne de compte, vous pouvez toucher beaucoup de monde en anglais avec une série atypique -
Petit Citron Vert
Il m'a fallu du temps pour regarder en entier cette émission (j'ai eu quelques problèmes techniques pour le visionnement de la vidéo), mais là, vraiment, chapeau bas! Un vrai plaisir, aussi bien en tant qu'amatrice de séries TV que chercheuse universitaire qui travaille sur un sujet touchant en partie à ce domaine! Je suis très contente que l'équipe d'Arrêt sur Images aie décidé de proposer des émissions sur cet aspect spécifique de la télévision et j'espère qu'elle connaîtra de nombreux épisodes! J'appréciais déjà beaucoup les interventions ponctuelles de Rafik Djoumi dans les autres émissions ainsi que ses chroniques sur le site, et je découvre aussi ses talents pour les interviews! Inviter Martin Winckler était une excellente idée! J'ai beaucoup entendu parler de lui et ai je crois que je vais me procurer son dernier livre "Petit éloge des séries télé". Je vais aussi tenter avec un peu plus d'insistence de trouver son ouvrage "Les séries télé" de 1999, qui m'avait été recommandé, mais qui semble être complètement épuisé (il faut donc l'obtenir de seconde main).
Je vais donc de ce pas regarder le second épisode qu'il nous propose ce week-end et je m'en réjouis d'avance! -
Mr Patella
Superbe émission -
NoDr
On se fume des clopes avec un bang sur le mur ! Bel exemple pour les jeunes que le gnosticisme !
J'attends avec impatience l'intervention du CSA. -
Matthieu le Ligerien
http://rernould.perso.neuf.fr/IMAGINAIRE/DuclLG.html
Un lien proposant une théorie expliquant les différences culturelles qu'ils existent entre l'imaginaire collectif des sociétés méditerranéennes comme la France et les société de type nordique comme les sociétés anglo-saxonnes (Grande Bretagne cas à part) qui se traduit donc dans notre façon de faire de la fiction.
L'attirance pour le contre-héros (le double maléfique) et non l'anti-héros dans la sociologie américaine et cette obsession de la dualité humaine (bien/mal) sans nuance.
Ce qui pour nous nous semble hautement subversif n'est en fait que la traduction de cette vision (pour moi) tronqué du monde et de la société hérité d'une civilisation non pas des cités mais des espaces naturelles sauvages et des petites communautés.
On découvre en fin de compte que les civilisations nordiques sont bien plus animistes que celles de traditions greco-latines qui ont embrassées le christianisme jusqu’à faire corps avec son idéologie humaniste (dans le sens premier du terme) et l'exceptionnalité humaine, alors que les nordiques eux ont gardés cette vision plus animal de l'homme.
Le cas britannique est très intéressant car bien plus "greco-latinisé" que le model de type germanico-nordique des USA ce qui les poussent à faire des séries avec une approche plus socialisante (façon bourdieusienne) que le modèle manichéen américain et donc de mon point de vu plus intéressante sans pour autant sacrifier le fantastique et l'imaginaire.
Je n'idéalise pas pour autant la fiction française qui reste bien trop sclérosée dans une approche trop gentillette de la vie de tous les jours le rôle de critique sociale étant dévolu à d'autres médias culturels comme la littérature où le cinéma ce qui donne souvent des histoires plates simples chroniques de la vie tous les jours (plus belle la Vie) ou bêtes comptines (Joséphine ange gardien...).
Au USA la force des séries c'est d'être adossées à la puissance du cinéma US en France la série pâtit du manque d'investissement du monde cinématographique dans ce média même si il y'a eu des précédents plus ou moins heureux, d'autant plus que nos séries sont fait dans une vision très monopolistique de la TV, TF1 écrasant la France (plus grande chaîne d'Europe) par son audience c'est sa vision très "particulière" qui nous est transmise, Canal+ elle étant plus dans la tradition américaine des chaines payantes aux gros moyens et ayant un public bien ciblés et ayant choisie de s'y inscrire elle peut se permettre certaines extravagances ce qui n'est pas le cas de TF1 , France TV, M6 qui jouent du consensus ce qui ne pousse pas à l'initiative en matière de fiction. -
Zeno
Son explication sur le système de création et de production des séries est passionnant, mais Wickler semble idéaliser un peu la télé américaine en prétendant qu'elle n'a "pas de tabou". Quid de l'avortement ? Le sujet est bien évoqué dans "Six feet under" par exemple, mais dans "Desperate Housewives" l'IVG ne semble tout simplement pas exister. Les scénaristes inventeront, au besoin, une malencontreuse fausse couche pour se débarasser du marmot. Chaque société a ses tabous, les Américains n'en sont pas exempts.
Quant au cinéma américain, la création est loin d'y être aussi libre qu'il veut bien le dire. Les gros producteurs veulent ratisser le plus large possible et empêchent les scénaristes de glisser le moindre élément clivant dans leurs films, ce qui donne au final un bon nombre de fictions insipides.
Bref, la supériorité créative des Etats-Unis et leur liberté de parole est à relativiser (ce qui n'empêche pas qu'ils produisent effectivement d'excellentes séries !) -
grrrz
à propos du conservatisme moral la plupart des séries americaines en sont largement empreints, meme des personnages conterversés supposés subsersifs (house, dexter et Hank moody dans californication par exemple) ne sont jamais des veritables mechants, ont toujours bon fond, et la morale est toujours sauve à la fin (et en filigrane toujours un discours moralisateur en demonstration du début à la fin d'un épisode).
C'est quelque chose qu'on ne retrouve absolument pas du coté britannique, par exemple dans les comédies de Graham Linehan (Father Ted, Black Books...), au service pour le coup de l'humour absurde et non du prechi-precha, avec des personnages totalement crapuleux (les pretres Ted et Jack dans Father Ted, Bernard Black dans black books) et qu'on essaye pas à tout prix de rendre attachant, et plus generalement des discours beaucoup plus subtils et une vraie critique sociale dans les séries "sérieuses" (je conseille vivement la vision des deux courtes séries "This is England" situés quelques années après le film ('86 et '88); et aussi des premieres saisons de "Shameless", la version originale evidemment). -
joelle lanteri
chapeau bas excellente émission .vivement une anlyse détaillée de docteur house !! et de la télé en général bravo