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PHILIPPE PEROT
"Par ailleurs, il estime "de meilleure politique de faire une comparaison avec les années trente, surtout avec la crise qui s'annonce. Si on veut comparer les centres de rétention, ce n'est pas avec Drancy mais avec les centres de rassemblement instaurés à la fin des années 30 qu'il faut le faire.""
Je pense qu'il a raison, un CRA ce n'est évidemment pas Drancy. Cependant, un CRA peut tout aussi bien être, différemment, une antichambre de la mort : car certaines personnes qui y passent sont ensuite expulsées vers des pays où leur mort physique est tout à fait probable (pour cause de guerre ou d'opinion politique, d'orientation sexuelle, de séropositivité au VIH sans possibilité de se soigner etc...) ; donc on voit bien quand même que, si en effet on ne peut calquer un CRA sur Drancy, l'Etat français envoie sciemment des gens vers une mort tout à fait possible et que cela suffit à rendre ces expulsions parfaitement condamnables et illégitimes car contraires aux valeurs de la République Française... -
Cedric B
si vous regardez mes statistiques
vous constaterez que j'ai visioné la totalité des emissions jusqu'a celle sur welcome
depuis je n'ai plus remis les pieds sur le site que tres occasionellement
j'ai ete scandalise par cet espece de guimauve intellectuelle qui peut etre qualifiée de tout sauf d'objective.
j'attends plus de serieux et d'impartialité d'un concept du niveau d'arret sur images
ce film ne meritait a mon avis meme pas une emission
vincent lindon qui veut nous faire pleurer , et qui expatrie son argent et sa personne dans un paradis fiscal.
autant dire qu'il est completement détaché de toute réalité populaire , ce qui ne l'empeche pas de se poser en moralisateur pour faire la promotion de son navet, on ne peut plus ' bankable '
dont le contenu a ete relayé a outrance dans 'lémédias'
cet homme se soucie moins manifestement du sort de son pays que de son image de pseudo humaniste .
ces hommes ont sur la conscience sans meme s'en rendre compte la mort de milliers de clandestins dans des conditions tout a fait atroces , qui viennent illegalement en europe , ou le chomage est pourtant important et en augmentation , car tant qu'une extreme majorité d'entre eux arrivera a bon port sans etre inquiété , voire meme en etant soutenu par tout un tas de reseaux humanistes-mon-c.... idiots utiles du liberalisme morbide mondialisateur de la misere et du profit a outrance qui sont les 2 faces de la meme medaille .
certains argumenteront que la solution serait de cesser toute repression a l'egard des clandestins ...
dieu rit de ceux qui deplorent les effets dont ils cherissent les causes .
non a la politique de sape de l'etat nation au profit du tiers monde et des multinationales.
non a l'orientation politique obligatoire des journalistes. -
tuan kuranes
Pour qu'une partie du débat soit plus claire, notamment sur les réactions du syndicaliste de l'unsa police ou des personnes qui prennent des risques pour aider, voici une conférence (en anglais) sur comment on en arrive à la maltraitance/torture, ou au contraire à agir en héros contre :
http://www.ted.com/index.php/talks/philip_zimbardo_on_the_psychology_of_evil.html (vidéo de la conférence sur le site original, ! attention photos violentes !)
http://www.wired.com/science/discoveries/news/2008/02/ted_zimbardo (vidéo + slides + interview !attentions photos violentes!)
http://www.performancetrading.it/Documents/JmAbuGrahib/JmA_Conditions.htm (résumé des conditions)
En français, pour créer un environnement favorable à ce genre de débordement:
1- Un uniforme (déshumanisation)
2- responsabilité floue (grande hiérarchie)
3- des ordres flous ou inadapté (manque de moyen et de formation)
4- impunité (manque de contrôle indépendants)
Et comment un, deux trois "héros" peuvent faire la différence
1- Une vision morale claire et nette de la responsabilité personnelle est ce qui fait les heros
2- Il en suffit d'un pour retourner tout le groupe de maltraitant (moutons)
Ce qui montrent l'importance à la fois du politique qui créent ces conditions de maltraitance et de la "moralisation/éthique" personnelle pour lutter contre.
ps1: regarder aussi la vidéo sur le site des conférence TED : "Steven Pinker on the myth of violence"
ps2: Sébastien Bohler, ou es-tu ? -
yannick G
Message 2/5max du 22/03/09.
@ Aikoa, (je déplace notre discussion sur le racisme, les statistiques qui a débuté un peu plus haut ici, histoire de ne pas nous compliquer inutilement la tache).
Les peuples [...] existent en tant que représentation palpable par l'esprit.
Ce n'est absolument pas la même chose de dire que les peuples existent.... en tant que représentation palpable par l'esprit. Dans la première partie de votre phrase vous en appelez à une existence autonome de la notion de peuple (ce que je récuse et combats depuis le début), dans la seconde, vous ramenez cette réalité à l'esprit, soit un subjectivisme (ce que je déclare pour ma part depuis le commencement de notre dialogue).
Vous savez ce qu'est un peuple et que ces derniers existent.
Non, encore une fois, je ne le sais absolument pas. Tout ce que je constate, c'est que certains tiennent encore aujourd'hui, alors que le monde n'est plus un ensemble d'ilots (en tout cas, bien plus que pendant son histoire) à la notion de peuple et l'alimentent, ce que je m'évertue à défaire.
Après, libre à vous d'utiliser cette notion comme vous le souhaiter dans vos relations à autrui. En l'occurence, vous vous n'en "tener pas compte" afin de "les faire disparaitre". .
Merci, mais cela ne suffit pas, car, comme vous le voyez dans ce fil du forum, ceux qui n'appliquent pas à la lettre la préférence nationale se voient conspué lorsqu'ils aident des sans-papiers.
Bref, on ne peut rejeter la notion de peuple (défendue et déterminée par autrui) bien longtemps dans son coin, celle-ci vous rattrape et vous oblige à lui faire face, ce que je fais à mon niveau.
Un critère n'est pas un "point de vue sur la réalité"; un critère est une traduction d'une réalité.
Euh... c'est la même chose, un point de vue sur la réalité est "une" traduction de la réalité, soit "une" réalité. Autrement dit, un critère ne peut être "La" réalité, dans sa totalité (celle accessible à la majorité des sujets humains en fonction de leurs sens et capacités de traitement de ces informations sensorielles), ne dépend pas d' "un critère" ou de quelques-uns, mais de tous. Chaque fois que vous retranchez implicitement des critères ou que vous mettez explicitement en avant certains d'entre eux, c'est au service d'un propos particulier, d'une orientation, d'une "certaine" finalité. "La" réalité est alors réduite pour être manipulable. Ce qui n'a rien de gênant en soi, c'est ainsi que fonctionne la science, comme notre relation au monde quotidien, mais le tout est de ne pas sacraliser ou réifier notre simplification du monde "réel".
Si vous voulez supprimer toute forme de subjectivité dans l'être humain, alors vous ne souhaiter ni plus ni moins que la destruction de l'humanité. En ce cas, c'est Thanatos qui s'est immiscé en vous.
Que nenni, je ne veux absolument pas supprimer la subjectivité, bien au contraire, je m'élève contre la prise de nos subjectivités pour des objectivités, par exemple, la réalité des peuples. ;) C'est tout à fait différent.
Si j'ai bien compris, vous vous opposez à toutes les statistiques ? Vous êtes contre les catégories socio-professionnelles de l'INSEE aussi ? (Voir même contre l'INSEE tout court d'ailleurs...)Ce sont pourtant des outils essentiels qui permettent d'appréhender, de comprendre et de travailler à la résolution des problèmes de société.
Nous ne nous sommes pas compris sur ce point, les statistiques sont des outils, il faut le garder à l'esprit constamment, elles sont donc utilisé par des personnes pour trier le réel, le segmenter selon un but bien précis. Une fois traité statistiquement, vous n'avez plus le réel, mais une vision particulière du réel, ce qui est tout à fait autre chose. Vous n'avez qu'à vous souvenir des manipulations qu'opère l'ANPE dans ses classements et donc ses statistiques (cf. l'émission d'asi télé sur ce sujet, il y a quelques années déjà). Prendre les statistiques pour des outils objectifs (ce qu'elles ne peuvent être à défaut de pouvoir établir tous les critères avec lesquels nous traitons, tous, le réel), est LE danger, celui d'accroitre des rassemblements qui jusque-là s'ignoraient pour le plus grand bien de tous et qui se prendront au sérieux. C'est ainsi que s'alimente tous les communautarismes, cette plaie universelle.
Et, si vous supprimez les statistiques, vous ne supprimerez pas les préjugés pour autant. Vous perdrez juste des milliers de savoir... pour rien.
Encore une fois, il ne s'agit pas de les supprimer, mais de ne pas les sacraliser et de les considérer comme objective ou neutre. Toutes les statistiques ne servent pas qu'à traiter les problèmes de votre alimentation en eau potable dans le bassin où vous vivez ou le nombre de place de parking... elles servent aussi des politiques iniques, comme ce qui est en train de se préparer....
Sur ce, bonne journée et à quand vous aurez le temps.
yG -
marie Terrien
Remarquable émission, pleine d' émotion et de retenue!
Je connaissais la situation à Calais mais j'ai découvert, horrifiée, le marquage au feutre..
Les invités étaient d'une grande tenue: mots, très forts dans le fond , très dignes dans la forme.
V.Lenoir , modeste mais si prenant dans son propos ,est un formidable représentant de ces bénévoles , là ou ailleurs, pour les migrants ou pour de multiples autres causes, qui sont insultés , malmenés , critiqués par leur propre entourage.
Bravo à lui , bravo à tous, bravo à D.Schneidermann, bravo à P.Lioret.
E.Besson devrait aller sur place ,dans l' anonymat, il se rendrait peut-être -peut-être!- compte de la réelle situation de ces migrants et -peut-être-peut-être!- sentirait-il un peu de honte monter en lui!
Un dernier commentaire: Alex a la liberté de penser, de s' exprimer ... A-t-il voulu provoquer ou croit-il réellement ce qu'il écrit?S 'il s' agit de la seconde hypothèse, c' est désespérant.
marie terrien -
Miss Marple
J'ai malencontreusement cliqué sur "voter pour ce contenu".....Donc, enlevez mon vote....J'aime bien savoir pour qui ou quoi je vote....Un contenu, non....L'émission était bien, comme d'hab....Je suis abonnée, j'écoute l'hebdo d'ASI qd je peux, mais je vote pas pour un contenu....
Je viens de voir l'émission autour du film Welcome.....
Schneidermann ne laisse pas assez la parole au flic (d'autant qu'il est sympa)....
Vincent Lenoir est un personnage extraordinaire....On ne se lasse pas de l'écouter....Calme, respectueux, à l'écoute.....
Je pense qu'on aurait gagné aussi à écouter le représentant de l'UNSA Police.....
Il faut arrêter les émissions à charge....Surtout en ce moment, on a besoin d'unité et de réflexions communes......
Arrêter aussi de chipoter sur des termes comme "rafles" ou "marquage" ....comme si ces termes étaient réservés aux évènements des années 40 en France....Je dis "chipoter" à dessein.
Je ne supporte plus que le vocabulaire français soit confisqué, sous prétexte qu'il a été utilisé en d'autres temps.
Une rafle, c'est violent....maintenant aussi. Un marquage au feutre sur le poignet, c'est violent.....maintenant aussi....Sauf que maintenant, le marquage se fait au cutter et c'est l'individu qui se marque (qui se nomme)...
Je connais l'histoire (enfin ce que mes profs m'ont enseigné)..
Je connais le présent aussi (si tant est que je puisse savoir ce qui se passe maintenant).
L'histoire n'a pas commencé en 1929....Elle n'a pas fini en 1944....
Elargissons un peu notre point de vue....
J'ai l'impression vague que l'histoire se répète......
Mais il y a une chose qui m 'insupporte de plus en plus depuis qqs années, c'est la référence permanente à la Shoah
Un peu d'équilibre ...
Le Mal a de tout temps habité l'Homme
Et on a des références depuis qqs années (Rwanda, Bosnie, Tchétchénie....).....
L'équilibre du monde, ça commence par ça.....Reconnaitre à chacun son statut de victime....Y a pas que les juifs......
J'espère que je vais pas me faire traduire en justice pour antisémitisme......
C'est comme les enfants qui te disent" si tu aimes les autres, c'est que tu m'aimes pas"....
Un baiser sur le front et uine claque sur la tête (affectueuse et douce) , ils savent bien qu'on les aime et qu'on les construit un peu.....Le reste, c'est eux qui le font..... -
Yanne
J'ai trouvé cette émission de très haute tenue, mais je voudrais remettre certaines choses à plat à propos des parallèles.
Il y a deux problèmes distincts : la première est de savoir si nous sommes en train de subir un état de plus en plus autoritaire et limite dangereux pour les citoyens.
La seconde est est de savoir, si cela se révélait exact, si cette situation pouvait aller jusqu'à quelque chose de plus grave de l'ordre de la dictature ou pire, un régime de type nazi.
Je voudrais d'abord souligner que les abus de la police (et aussi de la justice) ne sont pas inexistants, et qu'ils l'ont toujours été, de Charonne à l'affaire d'Outreau. Les policiers sont des humains comme les autres, et ils se trompent, comme tout le monde, et certains viviers où se recrute la police n'est pas la crème de l'humanité. Et même si la France est assez souvent épinglée pour certaines de ses pratiques, nous sommes quand même dans un état de droit, et la police ne fait pas régner la terreur en France. Elle fait ce à quoi elle sert : elle fait régner la loi. Nous le savons tous.
Au fil des siècles et jusqu'à récemment, dans nos pays, principalement occidentaux, mais pas seulement, ont été conquis par et en tant que citoyens de plus en plus de droits politiques et juridiques. Entre autres l'égalité devant la loi, qui, même si elle est toute relative, est effective.
Le fait de dire « en tant que citoyen » a une grande importance, puisque la source même de ces droits dans un état moderne est justement la citoyenneté, celui qui appartient à la « cité », la nation, qui a la nationalité. Pas de citoyenneté, pas de droits. Ces deux notions ne sont pas séparables. C'est ainsi qu'historiquement se sont construits les droits modernes.
Celui qui vit dans un pays n'a les droits correspondants que s'il en a la citoyenneté, et les papiers qui le démontrent.
Nous nous trouvons à l'intérieur d'un même pays dans quatre cas distincts :
- Celui qui dispose la citoyenneté adéquate et peut s'en prévaloir à tout moment. Même s'il peut toujours être victime d'une bavure, la loi de fait le protège quoi qu'il advienne, même s'il contrevient à cette loi ou en est soupçonné, puisque les procédures judiciaires le protègent. C'est le cas de la plupart d'entre nous.
- Celui qui ne dispose pas de la citoyenneté correspondant à son pays de résidence mais qui, d'une part peut se prévaloir de sa propre nationalité, mais aussi a une autorisation pour résider sur le territoire et se prévaloir des droits existants dans le pays.
- Celui qui vit dans un pays dont il n'a pas la nationalité ni l'autorisation pour résider. Quelle que soit la raison pour laquelle il désire rester, il est théoriquement hors de tout droit, mais il existe des procédures juridiques contrôlées puisqu'il s'agit d'états de droit, même si de fait, ses droits ne sont pas très importants.
- Et visiblement, il existe une autre sorte dont l'émission d'@SI parle, c'est un type de migrant dont les droits dans son propre pays sont tellement peu importants qu'aucun état de droit ne peut se permettre de le renvoyer chez lui de peur qu'il ne soit victime d'une boucherie. (busherie ?). Je n'ai pas compris pourquoi les Afghans venus d'Australie dont parle un des intervenants avaient été exécutés et mutilés à leur arrivée en Afghanistan, mais le problème, dans tous les cas, est l'absence totale de droits dont ils pouvaient disposer.
Alors, la question est donc de savoir si les droits civils reculent.
Ils sont certainement en recul pour les citoyens ordinaires, plus d'ailleurs pour des raisons techniques telles que la généralisation de la surveillance ou le contrôle des médias par une minorité que par des lois plus réellement dures et coercitives que peut l'être l'alternance de la gauche vers la droite. Ce recul est d'après moi historiquement très faible et très exagéré par beaucoup de gens. A tort ou à raison, je ne perçois pas un recul énorme, je me perçois vraiment comme vivant dans un état de droit. Mais les conditions sont si malsaines que ça pourrait ne pas durer.
Par contre, pour les trois autres catégories, le recul de leurs droits est dévastateur, surtout pour les deux dernières.
En France, un immense mouvement centrifuge agite la société, qui la fractionne entre ses dominants et ses dominés, et entre ses identités internes (régionales et/ou culturelles extrêmement complexes et nombreuses). Dans notre pays, il existe de nombreuses entités de type national qui, du fait de cette mosaïque que l'histoire a rendue très enrichissante, intégraient dans un grand mouvement centripète une France qui était perçue comme le lieu de la langue et de la démocratie. L'état-nation est une invention française. Une démocratie extrêmement conflictuelle et très politisée mais qui parvenait à assurer un consensus qui, désormais, avec la mondialisation, fait se tourner toutes ces identités culturelles vers l'extérieur, puisqu'elles ont toujours appartenu à des réseaux beaucoup plus larges. Les Bretons se tournent vers le celtisme, le pays basque vers son autre partie espagnole, toutes les régions françaises ont des points d'ancrage externes..... L'exemple le plus récent de cette dérive est l'outre-mer qui revendique énormément économiquement, et qui accompagne ces demandes en mettant sur la table le problème post-colonial, donc la démocratie..... Qu'adviendra-t-il si le problème post-colonial n'est pas résolu ?
A mesure que les droits reculent, l'identité française se dénoue, et des penseurs inconscients aveuglés par leurs propres problèmes identitaires jettent en permanence de l'huile sur le feu.
Évidemment, dans cette grande fuite en avant, personne ne veut ni ne peut reconnaître qu'il est le problème. Que notre identité est le problème. Qu'il faut la redéfinir.
Porter un béret basque et une baguette sous la Tour Eiffel, c'est cela, être français ? Hummmm
Être toujours en grève, c'est cela, être français ? Je serais tentée de dire oui, car ce mode de lutte est inhérent à notre démocratie et en est inséparable. En tout cas, cela fait partie des données importantes de notre identité. La fameuse sculpture tchèque à Bruxelles sait exactement nous définir. Même si évidemment, notre identité, c'est beaucoup plus que cela.....
Vous pouvez constater quelle est la somme des problèmes qu'il faudrait résoudre pour redéfinir cette identité. Mission très délicate qui demande du doigté et beaucoup de patience.
Mais si vous avez des problèmes intérieurs, il est toujours plus facile de désigner l'ennemi commode, l'étranger, et de fédérer contre lui. D'autant plus que les circonstances historiques font que le pays compte nombre de résidents étrangers. Les étrangers prennent le pain des Français et ils envahissent la France, tout le monde sait cela.
Par rapport à l'identité nationale, l'étranger n'est pas le problème, il est la solution, enfin, le cache-sexe de la solution.
Et il subit de plein fouet, et le recul de la démocratie pour tout le monde, et le fait qu'il a moins de droits que les autres, puisqu'il en perd beaucoup plus que les citoyens qui eux sont de toutes façons protégés.
Et dans des conditions limites, il peut être victime de l'arbitraire. Dans tel département, un sans-papiers sera incarcéré avec ses enfants en bas âge scolarisés, un autre dans la même situation sera régularisé immédiatement en vertu de dispositions qui auraient dû durer trois mois il y cinq ans. L'exception dans un sens positif ou négatif.
Et en fonction de situations locales :
Dans le Calaisis, un nombre important d'immigrants en route vers la Grande Bretagne doivent devenir invisibles vis-à-vis de la GB elle-même. On a supprimé Sangatte car ce centre ressemblait trop à une étape de la route de Saint Jacques de Londrepostelle. Il faut continuer à donner des gages à ce pays ami qui lui, est très tolérant avec l'installation de ces étrangers sur son propre sol , et qui préfère, lâchement, demander au pays « ami » par lequel ces étrangers passent, de les retenir sur leur frontière commune (on voit bien là aussi que pour les Anglais, ce n'est pas eux le problème, ce sont les Français. Ils n'ont qu'à garder chez eux les gens que la GB attire à travers ses lois. Je me suis toujours demandée dans quelle affliction nous vivrions tous si nous ne pouvions pas accuser les autres de nos propres erreurs et aveuglements) .
Donc les problèmes sont pour les Calaisiens.
On fait tout pour arrêter ces étrangers sans droits, et donc y règne l'arbitraire, même si c'est un arbitraire relatif, qui est parfois extrêmement difficile à supporter pour ceux qui en sont témoins et qui ont la citoyenneté, et que la différence de droits horripile.
Parce que vue de la douleur et de la misère des autres est aussi une agression.
Enfin, et pour ceux qui auraient eu la patience de lire jusqu'ici ce long pensum, sur la question de savoir si cette situation pouvait aller jusqu'à quelque chose de plus grave de l'ordre de la dictature ou pire, un régime de type nazi, c'est évidemment totalement improbable.
Les premières lois iniques qui ont annoncé l'horreur consistaient justement à enlever des droits à une certaine catégorie de citoyens allemands, en l'occurrence les Juifs, et les opposants politiques, et jamais au grand jamais, il n'a été question de cela dans la situation actuelle.
Trouver des analogies est stupide et inutile.
Hitler aimait les roses. Est-ce que ça jette la suspicion sur les roses ? Point.
Pour combattre, il faut être capable d'évaluer exactement l'adversaire. Et de délirer sur lui ne sert à rien et est totalement contre-productif. -
Franck HERMAN
Lettre ouverte d'un syndicaliste adressée au m(s)inistre du drapeau tricolore & de la rafle....
Lettre ouverte à
Eric BESSON : ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire
101, rue de Grenelle
75700 PARIS
Monsieur,
Vous vous êtes indigné des propos de Philippe LIORET , réalisateur de « Welcome » qui comparait la situation faite aux Juifs en 43 et celle faites aux sans papiers , aujourd’hui.
Je comprends fort bien que vous vouliez écraser tout comparatif fâcheux, des cuistres n’hésiteraient pas à rappeler que Jacques DORIOT s’en alla de la gauche en plaçant le curseur (fort) à droite, pour épouser la politique de Pétain.
Et pourtant Monsieur Besson……
je vous mets en copie, la publication du Journal Officiel du 11 Juin 1942 traitant de la question juive, « amusez » vous à remplacer le mot « Juif » par Sans papier.
http://pagesperso-orange.fr/d-d.natanson/Jo1.htm
Je peux admettre que vous soyez fâché des propos d’un cinéaste, mais votre sentiment de colère est bien petit , voire minable, comparé à ceux qui m’animent.
La honte pour commencer, honte d’être englué à ce pays où l’on consacre 415 millions d’Euros, dont votre traitement, pour rejeter à la misère et à la mort des individus coupables d’avoir faim ou de vivre sous le joug de despotes, sans doute épargnés du courroux de votre ami,transfuge éloquent également, Le Diplomate Kouchner.
Honte de savoir que dans notre pays des sans papiers préfèrent se jeter à l’eau, sauter du 6ém étage plutôt qu’affronter un contrôle de police, honte surtout de savoir ces contrôles faits au faciès ou sous dénonciation.
Saviez-vous Monsieur Besson que de plus en plus de gens ont peur de la police, alors qu’ils n’ont commis aucun délit ?
Savez-vous que ces 415 millions, qui manqueront sans aucun doute à l’aide sociale, ces 415 millions donc, ne serviront à rien. Comme l’a dit Albert Jacquard la misère est au Sud, les soins et la nourriture sont au Nord. Les idées sont passées, alors les hommes et les femmes passeront, vous n’y pourrez rien. Tout au plus ferez-vous de nombreux morts en les renvoyant sous le joug des tyrans, en les étouffant un peu dans les avions, lors d’accompagnements musclés, dits « reconduites à la frontière ». Je me suis laissé dire que le sans papier est mesquin, têtu, et qu’il préfère mourir étouffé parfois par les policiers dans l’avion, signe évident de non intégration, cher Monsieur Besson. Mais heureusement, vous veillez !
Mais la rage m’anime aussi, Monsieur, rage de voir la BAC contrôler au faciès en interpellant « bougnoules, niacwais, négros » avec impunité.
Rage de voir les flics par paquets de dix fondre, « courageusement », sur un Sonacotra et arracher ainsi une mère et ses gosses.
Le syndicaliste que je suis a vu ces mêmes pandores moins fiers face aux piquets de grèves de sidérurgistes, d’imprimeurs ou de dockers. Il est vrai que pour la police, votre adjointe du chiffre, ce n’est pas le courage qui compte mais le nombre et je parle à un expert ayant pour objectif 29 000 reconduites….Alors rafler des gosses et leur mère…….
Rage aussi, d’être assimilé à votre triste ministère d’identité nationale, j’ai forgé mon identité dans les luttes solidaires et non dans la dénonciation, et votre notion de nation ne renvoie qu’au devoir du sang versé. Je préfère à l’identité nationale, la solidarité internationale chère à Jaurès que vous ne devez plus guère lire, hélas.
J’éprouve heureusement de la joie, Monsieur Besson, car je participe à un réseau qui donne de l’énergie à soustraire les sans papiers à vos rafles, à vos descentes ignominieuses dans les écoles. Je suis de ceux qui désobéissent, Monsieur, et ma joie est grande lorsque je suis payé du sourire d’une personne que j’ai pu aider.
J’ai le bonheur de côtoyer des gens admirables qui cachent celles et ceux à bout de misère, de turpitudes, de tortures.
J’ai le bonheur de compter des amis qui préfèrent risquer la prison pour tendre la main aux moins que rien.
Vous ne saurez jamais, jamais, les larmes de joie des migrants, lorsque nos arrachons des papiers à la Préfecture, lorsque nous évitons une reconduite à la frontière.
Nous sommes nombreux, imaginatifs et vous êtes petit !
Ce plaisir vous est refusé, vous ne serez jamais que Le Successeur, Le Suivant qui tente de complaire et se faire un nom, en vain, un Hortefeux bis, un pâle disciple sarkozien qui se distingue dans la trahison sociale, faute d’avoir brillé.
Les flagorneurs et les courtisans vous tresseront les lauriers adéquats, le temps que durent les orties, mais l’Histoire vous donnera le costume à votre taille. Il vous ira comme un gant…. à lustrer.
Délégué par celles et ceux qui vous fuient, vos proies, je ne suis pas mandaté pour vous adresser une formule de politesse. Je vous soupçonnerais de la revendre pour briller encore ailleurs.
Cependant, je vous plains
Michel ANCE
Ouvrier Syndicaliste
PS (je plaisante, bien sûr), vous devriez aller voir Welcome, c’est un film plein d’humanité, vous pourriez en avoir besoin, plein de talent aussi, mais ce n’est pas à votre portée, allez y avec quelqu’un qui puisse vous expliquer. -
Franck HERMAN
Que la Peur Change de Camp
On nous terrorise pour nous mettre les uns contre les autres, "Français" contre "Etrangers", immigrés réguliers contre irréguliers.
On nous terrorise en obligeant nombre d’entre nous à émigrer en quête de conditions de vie moins odieuses.
On nous terrorise en obligeant nombre d’entre nous à la clandestinité : avec les flics sur le dos et la peur des expulsions l’Etat et les Patrons poussent des milliers d’individus dans l’ombre. En les rendant encore plus dociles à l’exploitation.
On nous terrorise avec le chantage du travail salarié : soit tu te vends à un patron, soit tu crèves de faim.
On nous terrorise avec l’image de l’Etranger "barbare et intégriste" pour nous faire accepter plus de restrictions, plus de contrôle, plus de précarité ; ou bien pour nous faire aimer une identité nationale fausse et vide. (Si le Kapitalisme ne respecte pas de frontières, pourquoi les exploités devraient-ils le faire ?)
On nous terrorise avec les flics dans les quartiers, avec des rafles policières.
La criminalité c’est le prétexte, le véritable objectif c’est de faire baisser la tête à tous.
On nous terrorise avec la prison ou les expulsions, les camps de rétention.
Plus les pauvres se haïssent, plus les riches s’engraissent.
On nous terrorise en nous faisant croire que les "terroristes" sont ceux qui luttent contre l’Etat et les Patrons, et non pas ceux qui bombardent des populations entières, colonisent les territoires en rasant les maisons avec les bulldozers.
Il est temps que la peur change de camp !
Il est temps que de la haine entre les "races" on passe à la solidarité de classe, à la guerre des exploités contre les exploiteurs.
Il est temps de se lever et de se mettre en marche.
Yves Peirat
Marseille, le 4 janvier 2004 -
sam
affligeant de finir de la sorte c'est du péan revisité: vous croyez vraiment Daniel que nous avons tous et tout le temps besoin de piqure de rappel sur Shoah ?
continuez et je ne pourrais plus rien faire contre les tentations antisémites que je perçois autour de moi...
sam -
Tab
Juste un petit message pour remercier Alex pour son message et ceux qui ont votés pour que celui-ci arrive tout en haut de la page alors que quasiment tous les messages du forum vont contre lui (la majorité silencieuse a parlé).
Un gros doigt d’honneur à tous les bobos du forum qui n’ont rien à foutre que leur peuple crève la bouche ouverte.
Ces bobos qui détestent le peuple de France, qui me détestent moi… et qui sont si prompt à être généreux pour peu que cette générosité soient financé par l’argent et la baisse de la qualité de vie du peuple (je traduit à l’usage des bobos : les « fascistes»).
Comme vous le constatez ce message n’est pas « ouvert » (traduction pour bobos : open-multiculturalo-ecocitoyen) et n’attend pas de débat.
Il est juste un témoignage d’un petit gars du peuple qui tient à montrer qu’il vous méprise, vous bourgeoisie de « gôôôôôôche », autant que vous le méprisez.
Romain. -
Franck HERMAN
Objet : Les "citoyens volontaires"
Voir ce document ci-joint du ministère de l'intérieur....
http://www.hauts-de-seine.pref.gouv.fr/upl_dnl/0910/dossier%20inscription.pdf
A vous de juger... -
Jeanyvesfofo
Je sors de la projection du film et m'étais volontairement retenu de regarder votre émission avant d'avoir vu "Welcome"... C'est chose faite! Film magnifique et votre émission est excellente (tout comme le choix de vos intervenants).
Un bémol toutefois, pour une émission dite "sans durée fixe", quelle frustration de conclure de façon si précipitée... Je comprends que vous teniez grosso-modo au format d'1h mais là les interventions se complétaient si bien les unes les autres que je n'ai pas vu l'heure passer et que je reste frustré de n'avoir pu entendre développer plus en amont la théorie de la culture du chiffre... Théorie tout à fait à propos avec votre chronique Daniel sur le réchauffement climatique. -
Christian FERREIRA
Il faut revenir à l'histoire politique proche.
Le "Ministère de l'immigration etc ... " a été créé pour donner caution à l'électorat du FN qui a contribué à la victoire de N.Sarkosy dont la stratégie électorale, une première sous la Vème République, a consisté à séduire sur sa droite en privilégiant les thèmes de l'immigration et de l'insécurité, plutôt qu'à rechercher à convaincre les voix centristes et autre électorat fluctuant : une sorte de remerciemment.
Ainsi, les lois de la République se trouvent-elles entachées des phantasmes de l'extrême-droite et de leurs modalités les plus anti-démocratiques : le régne de l'arbitraire, qui est l'essence même des nouvelles législations sur la gestion de l'immigration. Honte à nous.
Et, pour terminer dans l'excès, le Ministère de " l'Idendité nationale " n'est-il pas un concept néo-nazi ? -
LF
Bienvenu sur le forum des idiots utiles du capitalisme. -
Bauzil
Absent un peu plus de deux jours et voilà déjà 160 messages. Je n'ai ni le temps ni le courage de tout lire. J'ai un peu survolé quand même. Excellente émission qui mérite d'être diffusée en clair. Je crois que devant la gravité des faits énoncés, on ne peut pas se contenter du film "Welcome". Il sera trop facile de dire comme, Eric Besson, c'est une fiction qui dramatise ou qui dénature la réalité. Or, il est nécessaire que pas un français ne puisse dire un jour : "je ne savais pas".
Dans cette émission, j'ai trouvé un contraste saisissant entre le militant associatif et le syndicaliste policier. Autant le premier était serein, il disait clairement qu'une loi interdisait de porter assistance aux clandestins mais il portait assistance et acceptait d'être traduit en justice pour ces faits. Autant le second était gêné, il a commencé dans la première partie de l'émission par "ouvrir le parapluie" : la police n'est pas responsable, elle est obligée d'agir sous les ordres de la justice. Ensuite, il a passé un long moment à baisser la tête ou à regarder la table : c'est notamment le moment où ont été décrites les pratiques policières dont il n'était pas au courant : marquage des clandestins, gazage des abris de fortune,... Enfin, il a fini par reconnaître que, même lui, il n'avait pas pu obtenir d'informations de la part de ses collègues policiers sur la situation et l'action de ces policiers dans la région de Calais alors qu'il souhaitait s'informer pour préparer une émission de France 2 dans laquelle il découvrira, semble-t-il, ces informations ou une partie !
A travers cette émission, je découvre que nos gouvernants, par la loi qu'ils ont mis en place, veulent que les clandestins n'aient pas d'argent, pas de nourriture, pas d'abri même le plus précaire et pas de téléphone. Autrement dit, ces clandestins sont mis en danger de mort. Devant ce danger, ils ont le choix entre partir ou mourir. Que fait l'Homme au sac de riz ? Pourquoi n'appelle-t-il pas à l'ingérence humanitaire ? L'honneur de la France et de l'Humanité, ce sont ces hommes et ces femmes qui ne respectent pas la loi et qui apportent à tous ces clandestins, mais néanmoins ces humains, ce nécessaire pour subvenir à leurs besoins dans la précarité. Comme l'a dit, en toute dignité, Vincent Lenoir, ces hommes et ces femmes ne risquent pas d’être fusillés, ils ne risquent que quelques tracas judiciaires ou quelques condamnations. Ce n’est rien au regard de la vie de ces autres hommes. Leur courage et leur dignité m’inspirent le plus grand respect. -
Balthaz
magnifique émission, magistrale conclusion de Monsieur Fehrer.
un concentré d´intelligence et de courage de la part de tous les invités.
Monsieur Lenoir , c´est bien sûr vous et moi, celui qui a appris par la force des choses où se trouve le Kurdistan et qui prend conscience des valeurs citoyennes qui sont évidentes quand on vit avec et dont on réalise l´importance quand elles sont absentes.
Le représentant de la police a également parlé juste, on ne peut évidemment pas mettre tous les pandores dans le même sac. Quand il dit que les CRS sont des flics comme les autres, en revanche, il défend le corps de la police : il y a certainement des critères un peu différents qui font que l´on se retrouve dans telle ou telle section policière, non ?
Après le proverbial " les humoristes sont des journalistes de complément", j´apprécie d´ètre abonné à @si.
DS semble moins coupant tout en restant percutant, tant mieux. -
Compunet
je viens de visionner cette émission, elle est absolument passionnante.... et effectivement, comme l'ont déjà dit certains, beaucoup trop courte -:)
elle ouvre sur tellement de questions : la place du migrant, la place du politique, l'obéissance aveugle, l'utilisation des "mots" à travers les époques.......
perso elle participe à une période de questionnement sur les Migrations en général : j'ai déjà parlé de l'expo, terminée aujourd'hui, TERRE NATALE, magnifique ;
je mets ici une phrase de Paul Virilio qui fait bien réfléchir sur notre façon de voir l'"étranger" aujourd'hui :
« La sédentarité et le nomadisme ont changé de nature. [...] Le sédentaire, c´est celui qui est partout chez lui, avec le portable, l´ordinateur, aussi bien dans l´ascenseur, dans l´avion, que dans le train à grande vitesse. C´est lui le sédentaire. Par contre, le nomade, c´est celui qui n´est nulle part chez lui. »
Paul Virilio
ces derniers temps je suis également allée relire un texte de Kant (en effet, je croyais au vu des actualités françaises, que nos philosophes modernes étaient plus occupés à soutenir des journalistes qui traitaient les caricaturistes d'antisémite que d'évolution de nos sociétés, et qu'il fallait que je relise des philosophes morts pour comprendre nos sociétés modernes !! je me trompais, j'ai découvert un philosophe dans votre émission qui s'interroge sur ce sujet, merci à @si de me l'avoir fait connaître...) ;
pour le texte de Kant il s'agit de Projet de Paix Perpétuelle, page 42, dont je retranscris juste un petit extrait :
"....Il n'est pas ici question du droit d'être reçu et admis au foyer domestique, l'exercice de ce droit demande des conventions particulières. On ne veut parler que du droit qu'ont tous les hommes de demander aux étrangers d'entrer en société avec eux ; droit fondé sur la possession commune de la surface de la terre, dont la forme sphérique oblige les hommes à se supporter les uns à côté des autres, parce qu'ils ne sauraient s'y dispérser à l'infini, et qu'originairement, l'un n'a pas de plus de droit que l'autre à une contrée déterminée......"
.....si c'est une utopie, alors j'ai besoin de cette utopie pour vivre.......
pour revenir à Michel FEHER, merci à lui ++ pour m'avoir (entre autres prises de consciences) donner une des clés pour comprendre le détournement de parole opéré systématiquement par le gouvernement sarkozyste et le prez lui-même (ont-ils créé une école particulière ou cela a t il toujours existé ??) , je veux parler de la notion "d'indignation" récupérée à outrance !
je me demandais comment nos politiques arrivaient à détourner la question des journalistes pour sortir définitivement des sujets qui les embarrassent et pourquoi les journalistes se faisaient piéger à chaque fois ;
Michel Feher l'explique très bien : "..... et ils s'indignent, et renversement de l'indignation qui déplace le sujet...."
en fait, les politiques reprennent les mots utilisés contre eux et les renvoient à leur interlocuteur qui devient de fait "l'agresseur" , "le bourreau" ;
ils nous jouent les vierges effarouchées en se faisant passer pour les victimes, très fort !
si des mots sont mis de plus en plus souvent sur ce phénomène, alors peut-être que les "interlocuteurs" (ils ne sont pas tous journalistes) de nos politiques ne se feront plus prendre à cette manipulation, pour ne pas dire perversion, de langage, et dont un Besson et avant lui son collègue Hortefeux, se sont rendus maîtres ; Besson victime pffffff le monde à l'envers, l'image de Besson "s'indignant" chez Denisot était à la limite de l'obscène au vu de la situation des migrants en france !!!!
à suivre... -
jean-bernard
ma réaction,
j'ai peur!!! et je me dis,
qu'elle serait mon attitude si je serais policier??
libre arbitre, peut on , doit on obéir à n'importe quel ordre, en ce qui me concerne, la réponse est non, trop facile de ce dédouaner de la sorte,
dans mon ex boulot, pour avoir manqué à des ordres idiots, devoir de résèrve, je me suis trouvé en garde à vue, mais au moins, je suis en paix avec moi même et je n'ai trompé personne, mais je comprends les esprits faible ou lâche.......'comprendre', ce n'est pas admettre, enfin pour moi
jba