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Saad Lamrani
Comme d'habitude, le plateau est génial (encore plus maintenant qu'il n'y a pas de durée fixe). Mais il aurait peut être été intéréssant (je pense pour mieux comprendre pourquoi ce docu-fiction choisit cet angle-là, et la séparation en 2 épisodes sur la résistance et sur les juifs sauvés) de demander a Christophe Nick si France 2 lui avait donné un cahier des charges plus ou moins précis de ce qu'il devait faire et de ce que la chaine voulait diffuser.
Encore une chose! Daniel, c'est vrai que vous coupez souvent la parole à vos invités! Laissez-les parler, vous avez tout le temps!!
Merci! -
tdescordes
Je ne peux regarder cette émission correctement : des arrêts longs, et à répétition gâchent tout le plaisir. -
lowsky
non très bien; le journaliste de telerama un peu coincé; l'historien, pas trop à l'aise dans la polémique; christophe nick s'en sort bien; on se rend compte du travail effectué , et c'est vrai c'est trop facile de critiquer; son travail est gigantesque et de qualité, c'est un outil de vulgarisation pas une these de doctorat et il nous le dit ce type de docu ne pourra plus etre fait si france tele arrete la pub -
huangti
C'est vrai qu'on se serait cru à "Arrêt sur images"! Mais il faudrait inviter des gens qui n'ont pas un rendez-vous qui limite leur temps de présence (cela s'est déjà produit avec Michel Rocard),cela serait davantage en accord avec la revendication d'émission SDF.
J'ai vu les deux parties du docu-fiction et cela conforte ma méfiance envers ce genre. On risque de prendre le tout pour argent comptant, sans pouvoir toujours définir la part de fiction ou de réinvention, donc pour moi, aucune valeur pédagogique, sauf peut-être celle de développer une grande réserve devant toute image.
Pour ce qui concerne les difficultés de visionnage, aucune avec Safari sur Mac OS 10.4(Tiger), j'échappe donc aux difficultés du monde Windows! -
Casper
Très bon plateau, mais il me semble qu'une petite précision, aurait été nécessaire.
On parle ici, de docu-fiction (ça a été dit plusieurs fois dans l'émission). Or il aurait peut-etre été nécessaire de définir (DS) ce qu'est un docu-fiction et ce clairement.
En effet, le problème qui se pose avec ce type de production c'est ou s'arrête le documentaire et ou commence la fiction.
En somme une très bonne émission, mais qui reste à la surface de l'analyse. Une émission pas encore tout à fait SDF... -
Gritche
Je n'ai pas vu les docu-fictions qui par les temps qui courent sentent la manipulation à plein nez. D'autant que le commentaire qui en est fait dans les journaux télévisés, au dela de la congratulation fraternelle, et bienveillante du monde jousliastique, est bien amenée pour introduire le sujet concernant des français qui cachent des personnes en situation irrégulière sur notre sol. Ainsi utiliser les réactions de malaise d'une France jadis collabo (quoique pas vraiment car elle a sauvé des juifs contre le régime de Vichy) et le sentiment de culpabilité rétrospective (nous faire porter le fardeau des nos gands-parents dont la majorité ne pouvait rien faire si ce n'est survivre), afin de justifier la dissimulation d'étrangers par des gens que l'on érige en héros de la résistance face à un régime impi (celui démocratiquement élu de M. SARKOZY) et ses seïdes la police nationale ou la gendarmerie. La ficelle est un peu grosse tout de même ce qui devrait être un bon sujet de réflexion de M. BOLAER. En dehors de cela ,le débat d'ASI a été formidable et a permis à ceux qui ne connaissent pas l'histoire de se faire une idée cohérente sur cette période. DS devrait laisser les inviés finir leur phrases. A force de couper la parole pour vouloir aller à l'essentiel, on passe à coté de l'expression de l'invité qui doit revenir à plusieurs reprisespour que ses explications ne soient pas dévoyées par DS.
Continuez; ASI, c'est un véritable espace de liberté d'expression. Mais faites attention aux arrières pensées. -
Jean-Pascal Meunier
J'ai été un peu surpris de voir les commentaires positifs sur cette émission, jugée comme l'une des plus intéressantes par plusieurs personnes, alors que j'ai été plutôt déçu sans trop y réfléchir au 1er visionnage. En fait en parcourant un peu tous les messages je me dis que le format du plateau est très ambitieux, au risque d'être frustrant dans ce cas précis.
Essayer de jauger les intentions d'un peuple et ses motivations, en parallèle avec le même questionnement appliqué aux intervenants présents dans l'émission ainsi qu'à la forme que prennent leurs images ou critiques... tout ça s'entremêle et s'embrouille!
Forcément, au milieu, Daniel se débat pour essayer de tout faire entrer dans un cadre au risque d'asséner un "on n'est pas là pour faire des effets de plateau et de la polémique à deux balles" à un Antoine Perraud un peu KO pour un moment!
Tous les sujets défilent: les preuves historiques, les chiffres, la psychologie, la forme face au contenu, les questions morales, etc.
Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai l'impression d'avoir fait mon débat dans ma tête à côté de l'émission.
Il donnerait à peu près ça:
"-Certains sujets sont vraiment très complexes et il est très difficile de rendre de façon fidèle toute la multiplicité qu'ils comportent...
-En effet, bon, alors là on était dans un format TV et il fallait bien essayer de plaire à l'ensemble des téléspectateurs.
-Mais vous ne pensez pas que le format docu-fiction est un peu réducteur et ne donne pas une vision exacte de l'Histoire?
-Ouais c'est sûr mais au moins les gens le regardent et après ils sont libres d'approfondir leurs connaissances, on est parti de ce constat. Regardez des émissions comme Capital et Zone Interdite, le ton est énervant car il vous force à réagir en vous mettant des provocations sous le nez mais au moins c'est divertissant et ça fait plus d'audimat.
-Justement, si l'audiovisuel public ne dépendait plus autant de l'audimat, et cela que l'on juge les réformes en cours positivement ou non, ne serait ce pas mieux pour faire des émissions plus ciblées, complètes et pertinentes?
-Ce serait une possibilité qui dépends de tout un tas de trucs."
Bon voila, je plaisante un peu, mais je pense que ça donnait à peu près ça dans le déroulement qu'aurait pu espérer Daniel.
En tout cas continuez ASI, ça fait toujours du bien de voir des choses remises en question et un peu d'esprit critique. -
Maurice Cassier
Au delà de la controverse entre historiens d'une part, et du débat "de forme" entre documentaire pur et dur, et "docu-fiction", qui sont des questions fort pertinemment débattues sur le plateau d'@si, il me semble qu'il y a une autre question, récurrente dans les films de Christophe Nick.
Ce n'est pas la première fois que je regarde ses émissions, parce qu'elles traitent de sujets qui m'intéressent: étant prof d'histoire dans un collège ZEP d'une banlieue populaire depuis une vingtaine d'années, les documentaires sur la violence dans les cités HLM, les familles qui se débattent dans la précarité, les pratiques d'enseignement en France, et, maintenant, la pédagogie de la Résistance en direction des jeunes générations, tout ça rencontre bien évidemment mes préoccupations professionnelles et personnelles.
Le problème, c'est qu'à chaque fois, j'en sors avec un immense sentiment de malaise, et parfois d'indignation, et là encore ça n'a pas loupé.
A chaque fois, il y a un "hénaurme" problème de positionnement professionnel, de manque de rigueur en tant que journaliste. Que Christophe Nick ne soit ni un historien, ni un enseignant, personne ne saurait lui en faire grief. Il a dit-il fourni "un travail de chien" qui a débouché sur des trouvailles dans les archives, et c'est tant mieux.
Il n'en reste pas moins que le résultat n'est pas du tout à la hauteur des intentions déclarées, et quand il s'agit de rendre hommage à des gens qui ont pris leurs responsabilités dans des circonstances historiques aussi terribles, je dois dire que ça me fait un peu mal aux tripes de voir des "reconstitutions" navrantes et qui sonnent aussi faux. Les résistants ne sont pas encore tous morts, j'en connais qui sont encore vivants, on aurait pu leur épargner un spectacle aussi déprimant. D'autant qu'il n'est nul besoin de faire dans le sentimentalisme approximatif et dégoulinant pour convaincre les jeunes de banlieue: s'adresser à leur intelligence suffit, ils en ont une !
Sur le fond, quand il a fait un film sur une cité HLM à la dérive, Christophe Nick a tendu le micro à une bande de jeunes excités qui en ont profité, en se donnant en spectacle, pour lui donner ce qu'il attendait: du "spectacle", problème de distance minimale à respecter entre le journaliste et ses interlocuteurs, sinon on ne sait pas qui manipule qui, mais on n'est plus dans le regard informatif et critique, plutôt dans le sensationnalisme.
Lorsqu'il a suivi une mère de famille en plein désarroi plongée dans la misère, c'est l'équipe de Christophe Nick qui a décidé de remplir le frigo vide - et de continuer à interviewer quand même après ! or on ne peut pas être en même temps journaliste et assistante sociale ou généreux bienfaiteur privé, il faut choisir !
Sur la Résistance, Christophe Nick entreprend de nous faire un "récit", "a good story", et de nous dire ce qu'il faut penser, en disant des bêtises au plan historique par dessus le marché, au lieu de faire le travail d'un journaliste du service public: permettre au spectateur de se construire une vision informée sur une période compliquée, de développer sa réflexion civique sur ce que signifie "résister", bref une réflexion politique au sens noble du terme.
Le problème, c'est que sur la Résistance, la recherche de la "good story" conforte Christophe Nick dans une confusion des genres dont il était déjà coutumier sur les sujets précédents, ce qui lui interdit, justement, d'atteindre l'objectif civique qu'il s'était, dit-il, assigné en direction des jeunes des cités. On ne peut pas atteindre des fins exigeantes par des moyens cafouilleux.
Dans son cas, le manque de rigueur professionnelle n'est pas nouveau.
Il est plus préoccupant que ce style de confusion racoleuse ne soit plus rare. Même "Le Monde", jadis organe de presse sérieux, nous inflige ces derniers temps des pages de "good stories"prétendant traiter des sujets sérieux. On a aussi vu des journalistes qui prétendent "suivre" un candidat à la présidentielle, non seulement en étant tutoyé par lui, mais en acceptant de le tutoyer...
Enfin @si a du pain sur la planche
Merci pour ce plateau
Marianne -
Jacques DELIVRé
Très bonne émission ,et bon débat.Passionnant comme toutes ces choses restent passionnées!...Je pense comprendre ce que veut dire Perraud:pas plus 'en politique qu'en littérature,on ne fait de l'Histoire avec des bons sentiments.La volonté de prouver était de mauvais augure,à moins de considérer que ces films n'ont rien à voir avec l'Histoire:à condition aussi de le dire...Nous risquons en fait de nous trouver face à la réécriture de l'histoire que nous aurions envie d'entendre...Les chemins des faits historiques avérés sont moins riants qu'on le rêverait ,mais c'est ainsi...Laisser entendre que la France a résisté est pire qu'un mensonge:c'est une manipulation.Et que l'on comprenne bien ce que signifiait "résister" en 1940...et après!C'était prendre des risques considérables,hors de toute proportion,pour soi mais aussi pour sa propre famille!L'écrasante majorité des Français était ,certes anti-allemande,mais peu préoccupée par le sort des Juifs!.On recherchait la paix,et l'on faisait confiance au vieux Pétain...Mon propre père,qui était un résistant de la première heure était considéré comme un "voyou",y compris par sa propre famille(pétainiste comme tout le monde).Il s'est senti ,je peux vous l'assurer,bien seul. -
Marie-Christine Vallès
Je trouve particulièrement intéressant qu'on puisse avoir ce débat sur "arrêt sur image". Cela permet à chacun de réflechir et de se positionner. Je suis née après la guerre et je me suis toujours demandé, en mon âme et conscience ce que j'aurais fait et pensé en 41 sous l'occupation. Comme je me demande aujourd'hui non pas ce que je pense de la situation en France mais coment je peux réagir devant ce qui m'interpelle : la façon dont on traite les sans papiers par exemple. les enfants qui disparaissent subitement de leur écoleparce que leurs parents sont recherchés pour être explulsés. Je ne sus pas Carole Bouquet. Comment puis-je manifester aujourd'hui ? Aurais-je su réagir en 1940? Fermer ses frontières ce n'est pas la même chose que d'être occupé par les Allemands, Certes ! Mais à l'heure du réchauffement climatique n'y a-t-il pas à se questionner sur le poids de l'opinion publique devant la détresse des peuples qui n'ont as pu profiter du progrès? Mon avis sur le travail de Monsieur Nick c'est qu'il a montré aux jeunes qu'il y avait de l'espoir. "Arrêt sur image" nous permet de resituer son oeuvre en en montrant les limites. Mais l'objectif ce n'est pas de retrouver la vérité. C'est de comprendre le mécanisme. D'une part le mécanisme qui conduit quelqu'un (Monsieur Nick) à vouloir mettre l'accent sur un aspect positif de l'opinion publique qui a permis un élan vers la libération, d'autre part comment la recherche de sa vérité peut blesser un historien qui lui cherche à être au plus prés d'une réalité. La vérité de Monsieur Nick, même une fois relativisée par l'Histoire continue deme séduire. Nous avons besoin d'espoir. Merci! -
Nadine Darmon
A propos du documentaire fiction sur la résistance, outre toutes les critiques fort bien débattues sur le site, je m'interroge sur l'utilisation en conclusion de la première partie du terme "identité nationale"...
Son actualité n'entraîne-t-elle pas un amalgame douteux ?
Nadine -
Nadine Darmon
A propos du documentaire fiction sur la résistance, outre toutes les critiques fort bien débattues sur le site, je m'interroge sur l'utilisation en fin de première partie du terme "identité nationale"...
Son actualité n'entraîne-t-elle pas un amalgame douteux ?
Nadine -
Madeleine SCHOTT
Si les stats indiquent un arrêt de visionnage, je vous informe qu'à partir de l'acte 4 impossible de visualiser la suite... incompréhension !
Madeleine -
fanfan
Je vais être lourde mais tant pis : le discours érudit et cassant de M. Perraud ne correspond pas à celui de survivants. Ni photogéniques ni politiquement corrects : eux soulignent que sans le courage de voisins et parfois d'inconnus ils auraient mal fini. Cette fièvre commémorative les gêne car ils ont l'impression d'être instrumentalisés au profit de causes du 3ème millénaire, voire présentés en archétypes de la victime. Ceux que je connais préfèreraient qu'on les laisse s'exprimer (même Simone Veil a du mal !) au lieu de se livrer à des exègèses vaseuses.On parle sur eux comme s'ils étaient tous partis... Ils trouvent aussi que l'homme n'a pas changé et qu'entre le Rwanda et le Cambodge, d'autres Shoah ont déjà eu lieu. Du fond de leur grand âge, ils trouvent qu'on pourrait grouper les sujets, -
Stéphanie
J'ai trouvé les deux émissions de Christophe Nick très intéressantes, et comme Daniel Schneidermann j'ai appris des faits que j'ignorais.
Seul reproche effectivement : il aurait pu mettre en perspective le nombre de français qui se sont engagés et évoquer un peu plus , même si ce n'était pas le sujet, la collaboration et les lettres de dénonciation. A la limite, ce n'est pas un problème pour ceux qui ont une bonne connaissance de l'histoire de l'Occupation, mais cela n'aurait pas été inutile pour les autres, les lycéens en particulier.
Cependant, même si cette "vague de résistance" qui aurait submergé la France occupée peut paraître excessivement flatteuse, elle vient en contrepoint d'une autre vision de cette période, à savoir "les français tous couchés, tous collabos".
Je postais il y a quelques années sur un forum international (de langue anglaise) et je me suis rendu compte à quel point les anglais et les américains avaient de nous cette image désastreuse "vous vous êtes laissés écraser sans vous battre, sans nous vous parleriez toujours allemand...").
Je me rends compte avec consternation que certaines personnes sur ce forum propagent eux aussi cette idée.
"Tous résistants"," tous collabos", deux façons univoques de voir les choses.
Mon grand-oncle, résistant, est mort à 27 ans, fusillé dans le Vercors, je ne l'ai pas connu mais je suis fière de lui et très attachée à sa mémoire.
Pour lui, pour tous les "anonymes" morts pour leurs idéaux, je remercie Christophe Nick pour son documentaire, malgré ses quelques défauts. -
Damien (dit le Farfadet)
J'ai posté un truc sur le topic de présentation de cette émission, donc je mets le lien ici parce qu'en fait il aurait plus sa place ici même...
A 12h30 le 24/02/2008
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,10393,10393#msg-10393 -
Fandasi pour clavier
J'ai lu un post ,plus haut ,qui donne un lien vers dailymotion où Gérard Miller démonte le discours de Sarkozy . Je suis allez voir cette vidéo. Je ne savais pas si proche de son ...analyse ! Je la recommande aux @sinautes , même ceux qui n'aime pas G.Miller.
Sur l'émission , je ne peux que m'en réjouir , très dense , et à plusieurs niveaux ,y compris sur la passe d'armes remportée de main de maître par DS :"effets de plateau et controverse à deux balles" . La tension entre Médiapart et @si , Plenel et Schneidermann. Bien que ce plateau ne soit pas ,et de loin, celui du Vercors, on a quand même bien senti la guérilla .("corrida intellectuelle" disait Antoine Perraud.
Bravo, et merci pour tout. -
Chile53
Ouff! Finalement du temps pour aller au fond des choses. Ca change de la TV minuté ou la seule personne qui parle c'est l'animateur! Continuez en faisant chaque fois mieux. Bon Courage!! -
Jean-Christophe Bernard
Je viens de regearder votre plateau sur le docu fiction de france 2 et je dis : pas mieux que Anthinea.
Si vous parvenez a faire ce qui est exprimé dans ce commentaire je pense que la qualité de vos débat y gagnera.
Je n'aurai pas titré comme cela " il faut baillonner daniel S", mais un plus grand éffacement de l'animateur
ne lui donnera que plus de profondeur. -
Gouberville
Je n'ai pas vu ce "docu fiction" et je n'ai, à l’évidence, rien manqué.
Ce genre hybride, inventé par et pour la télévision, est une plaie qui envahi toutes les premières parties de soirées consacrées à l’histoire, jusqu’à Arte où ils prennent la place de travaux bien plus intéressants.
Ces bouillons indigestes, à vouloir cyniquement tirer avantage des pouvoirs respectifs de la fiction et du documentaire, ne finissent que par agréger le pire de ces deux formats : fiction mièvre, bassement illustrative, sans puissance narrative, sans incarnation et sans aucune gestion du temps ; docu pressé, monté à l’efficacité, qui ne laisse jamais de place aux silences et étouffe la parole sous un flot d’images, sans le moindre sens du sacré vis-à-vis des archives.
Tout y est insupportable. Le pire étant (ce qui n’a pas eu lieu dans ce film, je crois) lorsque de fausses archives sont mélangées à de vrais documents originaux, sans que le spectateur ait les moyens de les distinguer (fréquent dans les docu-fictions étrangers).
Antoine Perraud a raison d’insister sur l’idée que l’intégrité de la forme engage le fond. La mollesse du projet traduit ici le schématisme du discours. Christophe Nick a tord sur toute la ligne. L’absence de génie ne dispense pas d’avoir un regard rigoureux et moral, surtout sur un sujet aussi sensible et complexe que l’Occupation. Le docu-fiction, dans son souci simplificateur, ne s’y prête en aucune manière. Car, pour les chaînes qui achètent ou investissent, il est moins question de faire de l’histoire, que d’offrir d’abord et surtout un spectacle distrayant en prime-time.
Sur le débat lui-même, je me joins à tous ceux qui ont regretté les interventions brutales de Daniel Schneidermann, empêchant souvent Antoine Perraud de développer complètement son idée. C’est un des défauts récurrents de DS, meneur de débats, qui toujours semble vouloir que les choses aillent vite à l’antenne, abrégeant les développements d’idées complexes au profit de l’anecdote. Ses plateaux vont rarement au fond des choses.