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Poisson rouge
Pif le chien un moyen de "fourguer" l'huma dimanche. Les montres et tablettes un moyen de " fourguer" tous les hebdo express, obs, match, le point j'en passe et des meilleurs.
Difficile pour ASI de se départir d'un certain mépris pour ce qui est à gauche du PS
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rmara
Surtout quel dommage qu'il n'y ait eu sur ce plateau aucun auteur ou rédacteur de cette époque de Pif, nul doute qu'ils auraient eu pas mal de chose à raconter. Ce sujet n'était pas très bien informé et ne décollais pas des banalités des liens de Pif avec l'Humanité (comme si c'était un scoop). Alors bon un peu de nostalgie pourquoi pas, en période de Noël ... Pif renaquit il y a quelques années avant de mourir à nouveau ... -
marthe
Pour votre info ; dans les années 60-70 au fond de l'église que je fréquentais il y avait la liste des journaux à ne pas lire (acheter?) ; je me souviens très bien car je ne comprenais pas pourquoi !!
Il nous fallait lire les revues de la rue Bayard : -
No one
Émission géniale tout simplement, très agréable à regarder.
Je ne comprends pas tous ces commentaires négatifs. :-/ -
mané
pour boucler une boucle, un vite dit :" Mort de Ronald Searle, l'homme à l'oeuf cube"
m'interpele: un gadget permettait de realiser un oeuf dur cubique
un de mes preferés -
Mandrake
Les éditions Vaillant et en particulier Pif-gadget (en tant que revue et pour son contenu) ont été méprisés par les exégètes de la bande dessinée pendant plusieurs décennies, et du coup, organiser un plateau pour une conversation autour de Pif relève de l'exploit impossible, tant il y aurait de sujets à aborder (et pas uniquement les liens de Vaillant avec le PCF, d'ailleurs infiniment plus complexes que le titre de l'article laisse entendre ).
Du coup, on en sort essentiellement avec l'envie d'y retourner pour compléter, corriger, préciser... (surtout quand, comme moi, on a débarqué là-dedans 10 mn avant de démarrer sans savoir au juste de quoi on parlerait !)
Et cette méconnaissance du public concernant Vaillant est précisément l'une des raisons pour lesquelles j'entreprends une fresque pharaonique en format documentaire, et la raison pour laquelle l'ami Marcel Gotlib (invité par Daniel mais dans l'incapacité de se rendre sur le plateau) m'a poussé à y faire une petite incursion.
Déjà, je peux affirmer que Daniel est un vrai fondu de Pif et qu'il est parvenu tant bien que mal à ne pas défaillir devant les exemplaires de la revue encore sous cello et avec gadget, posés devant lui. (en voyant ses yeux exorbités, j'ai d'abord cru qu'il avait fumé un truc des âges farouches... quoique...)
Je réïtère ici mon appel désespéré pour réunir (outre les entretiens et images déjà en boîte) des archives familiales ou autres, autour de Vaillant, sa distribution, les animations de plages avec Vaillant ou Pif, les fêtes de l'Huma ou salons de l'enfance au stand Pif, etc...
Après lecture en diagonale des messages précédents :
Les illustrés pour la jeunesse ont été principalement destinés aux garçons. Les rares tentatives pour créer des revues de BD pour filles ont échoué.
On peut quand même citer (ne serait-ce que pour le cousinage sémantique !) la version féminine de "Coeurs Vaillants" (presse catho) baptisée "Ames Vaillantes", ou encore "Fillette". Les gens de presse ont préféré créer pour les jeunes filles des revues sans BD.
La BD mettant en avant des personnages féminins (Barbarella, etc) ne s'adressait pas spécialement aux filles, d'ailleurs, avant que Claire Brétécher ouvre enfin une brèche tardive.
Concernant les personnages, outre Belle-Lurette chez Gotlib, il y avait dans Vaillant et Pif la fameuse Corinne du génial et regretté Tabary, qui faisait de Jeannot son souffre-douleur, première vraie chipie sans complexe de la BD enfantine, et je citerai aussi le personnage de "Pipsi", création de Goscinny et Godard, vite disparue. Dans les BD réalistes, les "seconds couteaux" féminins apportaient généralement leur soutien à Dr Justice. Pour l'anecdote : la grande série "Les Pionniers de l'Espérance" ("Star Trek" bien avant la lettre) créée en 1946 par Lécureux et Poïvet présentait une équipe spatiale multiraciale et... mixte ! Grande première ! Ce fut aussi la première (légère) censure dans Vaillant, non pas pour des raisons politiques ou raciale, mais... parce que le costume moulant de la jeune femme paraissait trop érotique (il a fallu rectifier une case ou deux), ce qui prouve bien que les Cocos de la rédaction savaient à l'occasion se montrer aussi prudes que leurs confrères de la presse catho.
Vaillant et Pif-gadget ont cultivé l'imaginaire et l'imagination de leurs lecteurs bien au-delà du côté anecdotique que les adultes d'aujourd'hui ou d'hier raillent avec condescendance. Ils cherchaient à distraire mais aussi à éveiller les curiosités, toutes proportions gardées et malgré le côté souvent outrageusement commercial de la période "gadget". On y a découvert les plus grands artistes de la BD française, souvent partis ailleurs ensuite car chez Vaillant on faisait de la presse exclusivement, et quasi pas d'édition d'albums. Mais c'est là qu'ils ont fait leurs armes, les Gillon, Tabary, Gotlib, Chéret, Poïvet, Cézard, Mandryka, Juillard et j'en passe.
J'ai eu l'occasion d'interroger des scientifiques, écrivains, artistes, grands voyageurs, qui évoquent encore Pif-gadget la larme à l'oeil pour dire que, oui, ce petit illustré souvent mal-aimé avait pourtant largement contribué à faire naître leur vocation.
C'est mon cas ! :-)
Jean-Luc Muller (- alias Mandrake, car il m'arrivait AUSSI de lire de la BD américaine impérialiste, oui Madame !) -
Sybille Hirondelle
J'aurais aimé en entendre plus sur cette "génération Tonton" à laquelle sont sensés appartenir les lecteurs de Pif. Enfance pendant les 30 Glorieuses, adolescence post-68, premier emploi avant l'invention du chômage, manque de repères générationnels ? Vous aviez donné quelques pistes dans votre article sur le sapin de Pif et je pensais qu'il y aurait plus de développement dans cette émission. J'aurais trouvé ça très intéressant, et plus grand-public. En effet, je n'ai pas connu Pif et ne suis pas sûre de mieux le connaître à présent. -
Abe Road
Bonne année à tous les membres ASInins et autres moins bien dotés par la nature mais certainement sympathique.
Abe -
Hallucined Imposteur
Dommage, l'émission pas assez glop glop ... -
AA
Au risque d'être iconoclaste (mais pas hors-sujet), n'étant pas bédéphile (plus par inculture, c'était mal vu dans la famille), je me permets de faire un parallèle avec une revue de foot animée par François Thébaud, Miroir du Football (1960-1976, 45000 acheteurs réguliers), inscrite dans la même problématique à l'intérieur de la presse du P.C., « unique par l'autonomie rédactionnelle et la liberté d'expression arrachées au prix d'un combat quotidien à une rédaction que ses intérêts, son autoritarisme et son appartenance politique ne prédisposaient ni à la tolérance, ni au laxisme »*.
« Publication des Éditions Miroir Sprint, le Miroir du Football avait en commun avec les autres Miroir (Sprint, Cyclisme, Rugby, Athlétisme) une direction et une administration composées de "permanents" du P.C.. En revanche les communistes ne constituaient qu'une minorité très réduite dans les rédactions de trois des magazines de l'entreprise. Quant au Miroir du Football, il n'en comptait aucun parmi ses journalistes et collaborateurs réguliers jusqu'en mai 1976 », « le Miroir c'était une "autre" idée du football et du journalisme. Du football considéré comme un grand Art populaire, où l'inspiration, l'intelligence, l'imagination, la maîtrise technique, le plaisir de jouer, l'esprit collectif sont des qualités majeures. Du journalisme considéré comme un moyen d'informer, d'expliquer, de faire aimer le vrai et le beau, et non de vendre du papier en flattant les bas instincts du public »: « Si vous cherchez dans nos pages matière à satisfaire l'orgueil nationaliste, l'esprit de clocher ou le culte commercial de la vedette, ne poursuivez pas votre lecture! Mais si vous aimez le football pour lui-même, si vous cherchez à étendre le champ de vos connaissances dans tous les domaines du sport qui a conquis le monde, alors le Miroir du Football est déjà votre revue. » (Premier éditorial).
Voilà qui demandait un certain courage à une époque où Jean-Marie Brohm n'avait pas encore développé sa critique radicale du sport dans le numéro 43 de la revue Partisans « Sport, culture et répression » parue en 1968, et où « pour le P.C., comme pour tous les partis politiques, le sport est un MOYEN. Un moyen de conquérir l'adhésion et éventuellement les suffrages des sportifs qui constituent une fraction importante de la population et de l'électorat. Un moyen de conquérir leur sympathie même en flattant le nationalisme à l'occasion des rencontres internationales. À long terme le sport est un moyen d'avoir une jeunesse saine et physiquement forte, ce qui a un intérêt évident lorsqu'il s'agit de production ou d'armée. C'est aussi, pour tous les hommes politiques, un moyen de diversion dans les périodes économiquement ou politiquement critiques. Un moyen d'inculquer la discipline (les entraîneurs et techniciens sont des experts). Un moyen d'inculquer les hiérarchies établies ».
1976 verra la fin du journal car « dans la conjoncture actuelle (L'Union de la Gauche) un journal appartenant au P.C. ne peut prendre le risque de donner du Parti une image critique et négative, alors qu'il s'efforce dans tous les domaines de donner de lui-même une image positive et constructive. » (le directeur général des Éditions Vaillant).
Une étude comparative des publications culturelles, de loisirs et sportives permettraient peut-être de mesurer l'influence de leurs prises de position ou de leur "idéologie" sur les adolescents auxquels elles sont destinées. Vu la place du sport (et notamment du foot) dans leur vie (mais a-t-on là aussi des statistiques fiables en dehors des licenciés et des ventes des journaux sportifs?), il semble que le parti pris des journalistes du Miroir du Football soit unique dans l'histoire de ces revues. Pour ma part, dans un milieu très dépolitisé, le Miroir du Football a été déclencheur d'une réelle analyse sociale et plus tard d'une réorientation de ma "vocation" d'enseignant d'Éducation Physique (suppression du « et sportive »), il est vrai radicalisé par Jean-Marie Brohm et même de l'abandon d'une profession colonisée par l'idéologie sportive réactionnaire (marquée par la casse des structures et du contenu de l'enseignement).
Aujourd'hui, la place est nette pour la consommation sportive commerciale (voir les fluctuations des licenciés en fonction des réussites disciplinaires, i.e. de leur audience médiatique). Il me semble dommage de laisser dans l'ombre (sur @si) ce secteur si important (économiquement et idéologiquement) par la seule raison d'un culture littéraire valorisée par « l'homme augmenté », et ses fans bédéphiles, qui sévit sur la rédaction d'@si.
* Les citations sont extraites du livre de François Thébaud: « Le temps du Miroir, Une autre idée du football et du journalisme », éditions Albatros, 1982.
NB: sur les enjeux du foot à travers le hooliganisme une interview intéressante (pour le côté témoignage!). -
dubitative
J'ai lu aussi pif gadget : j'adorai les bd, Rahan surtout, le gadget (le collier de Rahan, les pois sauteurs, le coutelas en plastique véritable). Je comprends comment j'ai pu devenir militante Cgt et Pdg, dans une famille catho de droite. C'est la faute à pif. -
cabrette
Bonne idée cette émission sur Pif, pour mettre un brin de légèreté dans le sujet de fin d'année.
Néanmoins en mettant l'accent sur le gadget, (certes il y avait une "actualité" à traiter, avec les sapins Pif), je pense qu'on est passé à côté de l'essentiel du sujet, c'est à dire le décryptage des scénarios des BD, qui donnait le fond idéologique du journal ; ça a été évoqué à propos de Rahan, mais d'une manière caricaturale et en décochant quelques flèches anti-communistes (en supposant une volonté d'instiller une sorte de "ligne du parti" dans le journal) que je trouve assez affiligeantes, et pour tout dire pas du niveau d'ASI !
Globalement, je garde le souvenir du côté humaniste des héros des différentes séries, et je pense réellement que cela a un peu contribué à former les jeunes lecteurs du journal, non pas en les formatant bêtement à l'idéologie communiste, mais en leur donnant une vision de la vie en société, avec la conscience des injustices mais aussi la perspective qu'on peut lutter contre celles-ci, et une morale type Dr Justice : "le courage c'est de faire ce qui est juste".
Donc, puisqu'il y a des fans de Pif à ASI, ce serait bien de revenir sur le sujet pour une vraie émission d'arrêt sur images, et voir ce qui passait à travers les différentes BD qu'on mettait à l'époque entre les mains des enfants (comparaison facile par rapport à l'univers Mickey, avec son PICSOU et ses Rapetout, qui m'avait proprement effarée quand j'étais tombée dessus par hasard !).
Et aujourd'hui, quelle est l'offre et quel est le contenu idéologique des magazines destinés aux enfants de 8 à 12 ans ? une enquête sur le sujet pourrait être utile aux parents des chers petits ... -
Maximilien
Débat marrant, mais personne n'a évoqué les "Tristus et les Rigolus" vous vous rappellez certainement de cette planète coupé en 2, avec d'un coté des bonhommes verts qui n'arrète pas de chialer, et de l'autre des bonhomme rouge (les Rigolus) qui n'arrétaient pas de se marrer.
C'était la guerre (froide?) entre les 2.
Les vainqueurs étaient bien entendu toujours les rouges.
Enfin tout ça était bon enfant, et n'avait rien à voir avec un bourrage de crane, peut-étre plutot des cocos qui s'amusaient entre eux. -
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Lorie
A Cmeert,
C'est la fin de l'année,on parle d'un sujet ayant plu aux enfants que nous étions(la bande dessinée coco ou non);c'est sympathique,après le gavage de foie gras et de chocolats,on reprendra les choses sérieuses et comme les problèmes ne manquent pas,il n'y a pas à s'inquiéter! -
dudu
Comme lecteur de Spirou à l'époque j'avoue ne jamais avoir été tenté par pif dont je trouvais les méthodes de vente avec les gadgets débiles proprement staliniennes et en tous cas glaciales.
Donc je n'ai pas regardé l'émission mais seulement en fin avec les sources de DS et Maya toujours avec la pêche qu'on lui connait -
jeanno
Rahan c'était à l'époque la remise en question du clan familial pour le clan tout court, Non...? -
Michel Huc
Gotlib, Greg, Hugo Pratt, Mandryka, Tabary, Poïvet, Mattioli, Cézard, Carali, etc... Ça vous dit ? Tous ces dessinateurs ont été découvert grâce à Pif. Alors ce titre à la bim-bam-badadoum, genre Pif était un sous-marin du Parti Communiste, hé ben moi je le trouve con et réducteur, exactement le genre de chose que pourtant Arrêt sur Images est censé nous épargner. -
Ronn
communiste et gay, Dr. Schneidermann, suis-je pifomane sapinophile ? le trouble m'envahit... -
Michel Langlois
"Vendre Pif était un moyen de fourguer l'Huma dimanche" et pourquoi pas l'Huma quotidienne ...Au finale, les cités rouges votaient communiste ! On ne peut finalement expliquer le déclin du PCF que par la désaffection de Pif le Chien !
Il me semble avoir récemment entendu D S affirmer que le titre devait accrocher le lecteur pour l'entraîner à accéder au contenu des articles.
Les Cocos ne représentant plus grand chose (si l'on se fie à ses résultats électoraux), c'est tentant de les traîner dans la boue pour s'assurer un bon accès aux contenus !
Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier "Belle Lurette", inoubliable compagnonne de Gai Luron.