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  • Tazio Firelli 3 avril 2018 à 19:27

    Sur le cas spécifique de "Résiste" de France Gall, démonstration vient encore d'être faite du potentiel d'appropriation politique de cette chanson pas plus tard que ce matin sur la mobilisation étudiante à Nice: une banderole "résiste, prouve que tu existes!" déployée sur la porte principale du campus bloqué, et c'est sur cette musique, premiere à être diffusée sur notre porte à nous, que nous avons acceuillis la poignée de briseurs de blocus à drapeau tricolorisé  venue arracher une malheureuse poubelle. Bref c'est comme une référence reflex, presqu'impulsive que cette chanson là, dans une mobilisation jeune d'aujourd'hui. Alors qu'encore une fois le repertoire de chansons proprement de lutte ou ne serait-ce que dans notre mood politique était vaste. Ca me raplait l'emission alors c'est l'occasion de rapporter ce petit détail qui tombe juste sur le cas débattu.

  • patjennings 16 mars 2018 à 14:56

    Je ne sais pas, mais aux trois-quarts de l'émission, j'ai eu une sensation de fouillis. Comme si la posture analytique, un peu rigoureuse, s'était un peu trop mélangé à l'affect. D'un truc qui barbouille un peu tout, qui rend un peu flou. Un coup on fait des parallèles historiques ou sociologiques, un coup on parle de son rapport personnel à l'objet... Ça m'a perdu. Comme si l'objet étudié était trop proche. Alors, oui, les chansons, comme dit Usul, c'est bien, ça dit des choses sur une époque, on n'est pas obligé de rentrer dans du texte, c'est aussi pertinent. Mais alors dès qu'on doit l'analyser, c'est problématique car on a du mal à mettre cet objet à distance. Mention spéciale à Rebecca Manzoni : "Oui, David Bowie, c'est vraiment celui qui a fait rentrer l'art contemporain dans la musique pop" (vers 00:51). Ce genre de phrases à l'emporte-pièce évoque assez bien mon sentiment quant à l'émission.

  • joelle lanteri 10 mars 2018 à 11:43

    je suis déçu par les échanges. REBECCA est peu outillée intellectuellement pour aborder ce débat . Pourquoi n’attendons nous plus rien de la chanson ?Pourquoi avons nous renoncer à penser qu'un texte chanté ne portait plus en lui les graines révolutionnairse comme les chansons patriotiques?VOilà une thematique escamotée faute d'ambition 

  • ddufresne 6 mars 2018 à 18:09

    Dommage de ne pas avoir parlé de Bérengé chanteur engagé. Sa chanson "Mamadou m'a dit" a fait un carton sur les radios. Une chanson sur un ryhtme gai

  • NewsWare 5 mars 2018 à 17:23

    Mais oui !  cette année 2018 s'annonce super bien, que des émissions au top, avec des thèmes variés et super intéressants. Je crois que je pourrais écouter Rebecca Manzoni des heures, sa façon de "traduire" la musique et les paroles de chanson me fascine totalement, sa rubrique du matin PopNCo est un enchantement. Et tout aussi intéressant vos invités Usul et Thomas Snégaroff sur l'aspect politique et engagé des chansons populaires.  et pour les grincheux, je répète que ce nouveau site est top et qu'il marche parfaitement bien sur un ordinateur digne de ce nom :-)

  • Nausicaa 5 mars 2018 à 12:47

    Schneidermann fait preuve d'un étrange mépris pour l'objet étudié dans cet épisode que je ne lui ai jamais vu. Pourquoi ce mépris latent, un peu petit bourgeois, de la chanson française, de France Gall (qui est supposée ne pas pouvoir émettre de message intelligent), etc ?

  • yann astuce chébran 5 mars 2018 à 11:37

    Résister: verbe transitif INDIRECT.  (Mais employé par Berger de façon absolue).

  • Dobenas 4 mars 2018 à 16:28

    C'est vrai que ce nouveau site est nul. Je cherchais un endroit pour laisser un commentaire et j'ai appuyé bêtement sur voter pour... Et c'est parti. Le site n'est pas eulement nul, je le suis aussi. J'ai rien à dire sur cette émission. Du coup je vais déverser ma bile, pas sur l'émission mais sur cette version bêta (c'est sans doute la grosse bêta) : le site précédent d'arrêts était cent fois plus lisible. Par exemple les commentaires étaient clairement lisbles et il n'y avait pas besoin de déplier les réponses pour les voir. On ne peut enregistrer l'émission que si on lance la vidéo au préalable par télécharger. Et dernier avatar un nouveau format vidéo doit être utilisé car je ne peux plus lire le fichier sur ma télé (je télécharge l'émission, la met sur une clé USB et la regarde confortablement sur la télé sans avoir les désagréments d'une mauvaise liaison internet). Et là j'ai le message "video interleave too big". Impossible de la lire sur mon décodeur. Sur mon ordinateur la lecture est pourrie, la moitié du temps l'image est figée. C'est vraiment pénible de privilégier la forme au détriment du contenu et de la simplicité. Le commentaire n'a rien à voir avec l'émission mais pitié simplifiez moi la vie.

  • Gaïa 4 mars 2018 à 15:00

    Bonjour 


    Une fois n'est pas coutume, je vais critiquer DS. Je ne comprends pas pourquoi il a débuté cette émission comme si la chanson populaire n'était pas "politique".


    En 1981, Pierre PERRET a écrit une très belle chanson sur les cités : Y’a cinquante gosses dans l'escalier. Ces mêmes gosses qui vont chanter du RAP dans les années 1990.



    Paroles de la chanson Y'a cinquante goss' dans l'escalier par Pierre Perret

                        Y a cinquante gosses dans l'escalier

    D'une HLM de Gennevilliers

    Et sur les murs

    Ils ont dessiné des chevaux

    Et des poissons dans les ruisseaux

    Des p'tites maisons illuminées

    Qui ont plein de fumée dans les trous de nez


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Et sous le néon des plafonniers

    Ils font du bruit

    Pour plus entendre le gai folklore

    Des quintes de toux des transistors

    Et tout le boucan de cette cité

    Qui n'en peut plus de se supporter


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Qui passent leurs vacances d'écoliers

    Et sur la rampe

    À défaut d'être aux sports d'hiver


        

    Ils font du tire-fesses à l'envers

    Et pourtant y a de la neige dehors

    Mais celle-ci vous fout la mort


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Derrière les portes de chaque palier

    Y a des pauvres gens

    Qui n'iront jamais voir la mer

    Qui ne connaissent que le RER

    Et au boulot la triste gueule

    D'un p'tit sous-chef qui les engueule


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    On lit sur les murs écaillés

    Des graffitis

    Qui disent "Thierry aime Corinne

    C'est dégueulasse à la cantine

    Le type du quatrième se soûle

    Le père d'Éric va voir sa poule"


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Y veulent pas connaître l'atelier

    Où bosse leur vieux

    Qui à trente ans vous fout le vertige

    On lui donnerait plutôt cent piges

    Le dimanche y veut même plus sortir

    Il a qu'une envie c'est dormir


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Les filles, plus tard, veulent pas se marier

    Pour faire des mômes

    Dans cet univers de déprime

    Malgré vos sourires et vos primes

    Si y a plus d'enfants, mes bons apôtres

    Il faudra bien donner les vôtres


    Y a cinquante gosses dans l'escalier

    Qui rêvent du jour où ils vont se tailler

    Sur une moto

    Pour tout bagage une vieille guitare

    Vers des bleds qui sentent pas le cafard

    Vers des copains et un soleil

    Qui chauffe un peu plus que celui de Créteil


    Y a cinquante gosses dans l'escalier



    Concernant les femmes battues, il y a de très nombreuses chansons qui traitent de ce thème qui montrent l'évolution ou pas de la société : une chanson de Fréhel, une autre de Pierre Perret et celle de Juliette intitulée la Petite robe noire. il y en a certainement beaucoup d'autres. La chanson est un "objet" culturel historique passionnant en Histoire.


  • Raskar Kapec 4 mars 2018 à 14:44

    De nombreuses choses manquent dans l'émission (notamment car le terme "politique" n'y est JAMAIS défini, mais Usul avait l'air un peu somnolent), mais je n'en soulignerai qu'une, à propos de la censure : à quand le rappeur Médine (invité sur ASI pour une émission passionnante), par exemple, diffusé sur Radio France ? Il a bien été invité à présenter son album sur le Mouv' il y a un an, mais à part ça... Même chose pour la Canaille, et bien d'autres... Se poser la question, aujourd'hui, de "ce qui passe à la radio" et n'y passe pas, et des rapports entre chanson populaire, subversion et politique, c'est aussi réfléchir à ça -parce que, bon, Lomepal (au demeurant très bon) et Lavilier...

  • xilef 4 mars 2018 à 10:25

    C'est ici qu'on se passe de la musique en sous-main ?

    Le rappeur Vîrus a repris les poèmes de Jehan-Rictus, Les soliloques du pauvre (1897).

    "C'que j'l'ai ai dans l'nez ces muffs
    Qui sous le nom d'concurrence
    ont créer une sourc' de souffrance
    un genr' légal d'assassiner"


    Je vous conseille tout l'album !

  • pompastel 4 mars 2018 à 10:09

    Je suis un peu désarçonnée par l'angle de la conversation, je m'attendais en regard du titre à des exemples (comme par exemple l'Estaca de Luis Llach), titres très pensés et parfaitement subversifs mais qui se déguisent sciemment en chanson légère pour contourner la censure et muscler la résistance.


    (1968, Espagne de Franco, analogie entre le pieu et le dictateur qu'il faut faire tomber. Hommage au passage de Luis Llach à celui qui l'a éduqué politiquement, le vieux Siset. 

    D'ailleurs, cette chanson a largement dépassé le cas de l'Espagne - Catalogne précisément -  et a été adoptée parfois, ailleurs,  comme un hymne à la liberté. Surtout dans les milieux libertaires.)


    Version de Luis Llach en public, à Barcelone, juste après la fin du régime franquiste : https://www.youtube.com/watch?v=vNSKik-Tuv0


    Version française, Marc Robine : https://www.youtube.com/watch?v=PLG-BXRwg1Q
     

    Luis Llach a presque 70 ans aujourd'hui.

    On en a de surcroît pas mal reparlé récemment dans le contexte des événements en Catalogne.

  • Olivier Deleauvive B. 4 mars 2018 à 06:24

    Résiste (et débranche, dans une moindre mesure) part de deux façons de positiver, la méthode Coué (aujourd'hui on dirait s'ambiancer sans se soucier du qu'en dira-t-on), et l'idée que si "je" peux changer à travers la récitation intérieure de cette sorte de mode d'emploi visant à faire face aux affres du monde moderne, alors tout le monde peut changer (cf. les paroles de the man in the mirror interprété par M. Jackson). Cette émission devrait être refaite avec les mêmes intervenants, mais pas avec un incrédule de la culture pop tel Daniel pour l'animer. "Hein que résiste, c'est pas politique!" non certes, c'est sociétal, c'est se regarder enlaidi et abandonné de tous et toutes (cf. le chanteur abandonné), pourtant œuvrant à ses heures perdues à ranimer coûte que coûte en soi "cette petite flamme, ce tout petit supplément d'âme". C'est aussi une des clés du succès populaire, si vous m'aviez aimé un peu plus, je vous l'aurais rendu au centuple, sachant cher public que les conditions de l'accomplissement de ce compromis ne seront pas de nouveau réunies avant longtemps (car pris entre le feu et la glace, au delà de mes silences). Quand on n'a plus de raisons de se battre pour notre mère la terre (le désert avançant, et l'eau n'arrivant pas), pourquoi ne pas s'en inventer "avec son coeur de rocker" etc également la tendresse quelque peu factice du chanteur ultra populaire qui se refuse à ses fans, par pudeur (cf. les paroles de "nous ne nous parlerons pas" de Goldman).

  • totoro45 3 mars 2018 à 21:08

    Un tube peut-il avoir un message politique ?


    Lavillliers :  « noir et blanc »   ( Septembre 1986)

      Classée dans les meilleures ventes pendant plus de 4 mois : cette chanson est devenue un tube

      «  la musique  parfois a des apports majeurs  
       qui fait rire les enfants et pas les dictateurs,
       de n’importe quel pays de n’importe quelle couleur,
        la musique est un cri qui vient de l’intérieur «

    https://www.youtube.com/watch?v=v5orwNa1zG4



      Le sens d'une chanson évolue-t-il en fonction des évènements  comme le souligne Rebecca Manzoni ? 


       Il est certain que le message véhiculé par "Grandola Vila Morena"  en donnant le signal de la révolution des oeillets passe de l'exaltation de la fraternité à la lutte contre la dictature.......Mais on peut difficilement qualifier Grandola de  "ritournelle"



    https://www.youtube.com/watch?v=gaLWqy4e7ls

  • Yanne 3 mars 2018 à 20:22

    Il y a une chose que je voulais ajouter, à propos du poème If, de Kipling :


    Si

     

    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;
           
    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;
           
    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;
           
    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
           
    Si tu sais méditer, observer et connaitre,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;
           
    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;
           
    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,
           
    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils. 

    Rudyard Kipling.


    Franchement, en tant que femme, je le prends pour moi.

    Tu seras une femme, ma fille !


    Ce poème parle d'humilité devant la victoire ou devant la défaite, de responsabilité et sur la vie en général.

    Et je ne vois rien de machiste en lui, sinon qu'il est d'un autre âge où les femmes étaient de petits êtres à protéger, et surtout pas des femmes responsables.

    Mais autres temps, autres mœurs...

  • Bole Palmai 3 mars 2018 à 20:04

    J'ai le vague sentiment que cette émission manque d'un propos critique. C'est sympa de faire défiler la nostalgie en demandant à des gens finalement bien informés ce qu'ils en pensent, mais j'aurais aimé des prises de positions plutôt qu'une simple fresque qui me laisse sur ma faim. Pour tout vous dire, savoir que Usul écoutait Starmania dans la voiture avec sa mère ou que Macron n'a surement jamais écouté de rap, je m'en tamponne pas mal.

    Pâcome Thiellement nous propose une distinction entre trois formes de culture : une qui est populaire, une qui est industrielle et la dernière qui est institutionnelle (et dont on se contrefoutra ici). Et ce qui les différencie toutes les trois, c'est d'une part leur "mode de production" et d'autre part les rôles que chacune d'entre elles remplissent dans la construction des subjectivités des personnes qui reçoivent les œuvres. Et typiquement, ce qui est frappant avec la culture industrielle, c'est la présence d'une équipe qui produit l’œuvre comme dans une chaine de montage, avec un critère de professionnalisme, des process et des pattern, une division du travail avec l'ingénieur du son, le producteur, le directeur artistique etc. L'artiste lui-même n'étant qu'un rouage (c'est frappant chez Jonny qui n'est qu'interprète des tubes qu'il chante). C'est donc à travers une chaine de prod très bien formée et standardisée dont le but est de produire des œuvres rentables à travers une série de produit déclinés (CD, concerts,  promotion, clips, goodies etc.) que s'exprime l’œuvre capitaliste.

    Quand on parle de capitalisme avec une vision marxiste, ce qui compte c'est d'abord de décrire le mode de production et les œuvres présentées ici comme populaires possèdent un modèle bien plus proche des institutions capitalistes et de ses normes de production précises et standardisées (ce qui ne signifie pas qu'elles sont nulles). Et ce qui est potentiellement subversif dans ces chansons "populaires" à grande écoute, c'est lorsque qu'une série de gens choisissent de perturber le processus standard et de prendre des risques au regard de l'objectif capitaliste (de faire du profit). Mais en tant que tel, l'intitulé "chanson populaire" ou "de variété" n'a pas beaucoup de sens. Populaire est dans cas de figure l'adjectif qualificatif donné à une œuvre parce qu'elle est écoutée par le peuple, c'est un critère qui rentre bien dans la norme capitaliste puisqu'on peut classer et hiérarchiser les choses en fonction des positions sociales qu'occupent ceux qui reçoivent l’œuvre (populaire signifie prolo, ou classe moyenne, un segment social dans tous les cas). Or, une œuvre populaire n'est pas une œuvre qui est écoutée majoritairement par ceux que l'on estime être le peuple. C'est bien plutôt une œuvre dont les moyens et la forme sont populaires. Donc des moyens autres que les standards biens huilés de l'industrie, d'où le fait que les innovations viennent avant tout de prods obscures : elles sont produites différemment du standard. Et les chefs d’œuvres le sont de producteurs qui ont compris comment opérer la jonction entre la créativité d'un mode de production populaire et la puissance de diffusion permise par la production capitaliste. L'articulation entre le foisonnement permis par un mode populaire de production et la capacité d'un mode industriel de récupérer tout ça pour en faire des œuvres puissantes, c'était la question structurante que j'aurais aimé entendre en filigrane de l'émission parce que c'est ce qui caracterise la bonne pop, et il est étonnant qu'un marxiste revendiqué comme Usul n'en ai dit un seul mot (ou j'ai mal écouté).

    C'est ce qui était intéressant, je crois. S'intéresser à la manière dont produisent les artistes permet de percevoir plus de choses que d'essayer de disserter sur ce que ces œuvres ont comme messages au premier degrés, car on peut mettre en perspective les pratiques de chacun au regard de celles des autres et des messages qui sont portés par leurs œuvres respectives.


    En un mot : dommage.

  • Dilettante 3 mars 2018 à 19:58

    Emission intéressante et rafraîchissante, merci.

  • Yanne 3 mars 2018 à 19:29

    Keskéxa la politique ?


    C'est peut-être la première question qu'il aurait fallu poser, et même comme préalable à cette émission, laquelle restait intéressante et plaisante. J'ai découvert d'ailleurs le physique de Rébecca Manzoni à cette occasion, dont j'apprécie les chroniques musicales sur France Inter.

    Mais il reste quand même une confusion sur le sens du mot politique qui est quand même ennuyeuse.

    En bonne fille de soixante-huitards, Rébecca Manzoni confond politique et émancipation individuelle, ce qui n'est pas du tout la même chose.

    Je pense que ce serait une bonne chose de parler de prépolitique, de politique, et même de post-politique, puisque ça existe, et que c'est dans la même ligne.

    Il ne peut y avoir de politique sans prépolitique. Ce moment où nous nous émancipons, où nous devenons autonomes individuellement, où nous considérons que nous avons le choix, où nous en prenons conscience, et qu'à partir de cela, nous voulons faire des choix. Et le choix individuel et collectif est le commencement du politique.

    A partir de cela, nous pouvons entrer dans le cadre du politique. Quand nous sommes nous-mêmes, quand nous nous assumons, nous entrons dans un processus collectif. La première étape est de sentir que les autres sont des êtres qui nous valent et que nous valons, de comprendre l'altérité de ceux qui nous ressemblent et de ceux qui ne nous ressemblent pas, de faire lien.

    Et faire lien, il n'y a rien de plus difficile, surtout échapper aux vieilles lunes des sociétés traditionnelles. 

    Mais nous devons trouver ce lien, parce qu'il ne sert à rien d'être autonomes si nous ne nous retrouvons pas dans un processus collectif : on le voit aujourd'hui, notre "indépendance" est exploitée par les forces du marché parce que nous ne sommes pas vraiment autonomes, nous sommes atomisés dans une structure économique fortement intégrée, dans un monde post-politique. La relation à la marchandise est la seule à nous rassembler.  D'ailleurs de la même façon que dans les sociétés traditionnelles, Dieu servait à former le haut de la pyramide d'une société patriarcale fortement hiérarchisée.

    Le monde de la politique se situe à la croisée du pré-politique et du post-politique : nous sommes à la fois dans l'empathie avec les autres, comme la grande vague humanitaire des années 80,  et en lien, ce qui nous permet d'échapper au post-politique prétotalitaire. 

    Et le premier lien, à la fois signe et premier lien du politique, ce ne serait pas de trouver un sens commun au mot politique ?



     





  • Hallucined Imposteur 3 mars 2018 à 18:14

    Autre chose : le rap, vieille histoire même pour ceux qui n'ont point connu 68.

    Vous vous souvenez d'eux : Les derniers poètes ? en 1970.


    Tradittion  " Spoke Word " comme  The Revolution Will Not Be Televised


    Puis à travers le monde et arrivée en France et début des années 90 on trouve une famille qui n'est pas de Pèèèris


    Les acteurs commentateurs ès variétés ne sont pas très variés ...

  • Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 3 mars 2018 à 15:17

    Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur


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