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Stéphane Grégoire
Bonjour, je déterre ce thread pour dire qu'il y a du nouveau : L'Autorité de sûreté nucléaire va "obliger" le groupe nucléaire à s'occuper de déchets radioactifs mal stockés près de La Hague. -
Winston Smith : misanthrope
Un arrêté ministériel autorise, depuis mai, l'utilisation de rebuts faiblement radioactifs dans la fabrication d'objets usuels de grande consommation. Contre l'avis de l'autorité compétente.
« Les métaux, plastiques, gravats... issus du démantèlement d'installations nucléaires pourront servir à la fabrication de ciment ou d'acier. Ces produits contaminés seront utilisés pour la construction de maisons, voitures, bateaux, vélos... » Directrice de la Criirad (association indépendante spécialisée dans le nucléaire), Corinne Castagnier ne fait pas de la science-fiction. Elle commente un récent arrêté ministériel.
Un enjeu énormepour l'industrie nucléaire
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Des-dechets-radioactifs-dans-nos-objets-quotidiens-_39382-1216269_actu.Htm -
Marie Walter
Quand on parle de com' sur le plateau d'@si, et qu'on a Areva sur le plateau, il faut quelqu'un de vraiment impitoyable dans l'analyse du discours!! Où était Judith??? -
TIGROU
Bonsoir,
Il y a quelque chose qui me trouble dans ce sujet, avec quelques interrogations, comme l’amalgame entre contamination et radiation (au moment où les différents interlocuteurs parlent de la CRIIRAD). En effet, on peut être irradié sans être contaminé, comme avec le rayonnement gamma d’une source par exemple. Par contre, être contaminé signifie transporter sur ou à l’intérieur du corps (exemple, par voie respiratoire) des éléments radioactifs et donc être irradié à plus ou moins long terme (ce qui dépend des doses).
Deuxième interrogation : de quel uranium appauvri parle-t-on ? De celui qui sort directement de la partie enrichissement du cycle du combustible (non dangereux à mon sens) ou de l’uranium appauvri issu du combustible usé (plus dangereux car il peut contenir des éléments radioactifs plus nocifs que l’uranium appauvri) ? Là les intervenants ne sont pas très clairs.
ps : désolé pour les fautes et mon francais -
Martin Pavelka
Je suis choqué par la manoeuvre du porte parole d'Areva qui, à fin de dévaloriser le travail des journalistes, dénonce leur engagements ou militantisme. N'est-ce pas lui l'engagé voire militant dans cette affaire, militant en faveur du nucléaire, au point d'en faire son métier? Au point de décider de limiter le tournage du documentaire? Au point de voiler les information qui échapent au débat pubique? Militant, avec d'autres, qui dispose de moyens peu imaginables pour faire avancer combat auquel il a adhéré !?
Martin -
pebcak
Le sujet de l'émission aurait mérité plus de clarté: débat sur le nucléaire? Débat sur la mise en scène de l'information, voire de la propagande? Débat sur les divergences entre journalistes?
Sortir dans un temps aussi court un article à la une de Libé,une émission sur Arte et un bouquin, c'est du marketing. Avec des ingrédients dignes des meilleurs "story-tellistes" du moment : le nucléaire (qui fait peur), Areva (qui se paie un dircom hors classe), les politiques qui n'y connaissent rien, et la Russie, "lefinfonddelasibérie" évidemment. Pour qui connaît Tomsk, je vous assure que le Cotentin, vu de là-bas, peut aussi être un genre de finfonddel'europedelouest.
Que de clichés! Rassemblés sous ce mot-totem de "cauchemar". Des déchets tellement cachés qu'on les voit à l'œil nu sur Google earth (latitude: 56°37'9.82"N, longitude: 84°51'23.27"E) ! La preuve par Google earth, c'est fort! La séquence est un morceau d'anthologie: la dame s'esclaffe: "Oh! Et ça, qu'est-ce que c'est?", et reconnaît tout de go des conteneurs d'hexafluorure d'uranium sur une photo satellite - regardez à nouveau, c'est à 1h10mn. On devrait la passer en boucle dans les écoles de journalisme.
Des déchets secrets dans une ville secrète, ça, c'est de l'info au carré! Répercutée, par exemple, dans "Le Télégramme", quotidien du finfonddelebretagne: "L'uranium serait ensuite transporté par train jusqu'à la commune de Seversk. Seversk, commune du fin fond de la Sibérie. Seversk, petite ville de 30.000 habitants, interdite aux journalistes." - remarquons le conditionnel qui doit renforcer l'inquiétude, l'appel à notre commisération pour une petite ville interdite... Précisons pourtant que Seversk, 100 000 habitants, alias Tomsk-7, est un genre de banlieue de Tomsk, 500 000 habitants: 10 km les séparent, ce qui, à la mesure du finfonddelasibérie, est proche du zéro. Tomsk-7 est dédiée intégralement à la recherche nucléaire et à l'enrichissement de l'uranium. Je ne suis pas certaine qu'on entre dans le périmètre de l'usine de La Hague en sifflotant.
Il y aurait des choses plus sérieuses à dire que d'agiter des épouvantails. J'aimerais bien que des journalistes, des vrais,me fassent comprendre les choses, sans me sommer d'être pour ou d'être contre, sans me traiter d'imbécile. Le nucléaire, on l'a. Comme les Américains, les Russes, et quelques autres. Si je veux entendre "on ne nous dit pas tout", j'allume ma téloche et je regarde Drucker et Roumanoff le dimanche.
Et si on s'arrête sur les images d'ASI, que voit-on, ici? Des connivences, des journalistes que "cuisine interne" et "mise en scène" ne chagrinent pas trop, qui s'appellent par leur petit nom. Deux journalistes de Libé qui manifestement sont en désaccord mais se serrent les coudes en bons corporatistes. Une jeune dame rigolarde qui compare les "déchets nucléaires" à ses épluchures de patates. Une documentariste qui a eu bien du mal à en placer une. Le plus rationnel, c'était le communicant d'Areva... Le pompon! J'ai eu le sentiment d'assister de loin à un banquet de famille, ou chacun a ses petits arrangements avec la réalité. Il aurait été intéressant de s'arrêter sur les images du documentaire de Laure Noualhat, qui n'est pas Tarkovski, et sur la musique d'accompagnement. Sur ses emprunts à d'autres documentaires, sur l'usage des images d'archive, des images satellite, sur sa manière de se mettre en scène, sur le style, sur le ton.
Une prochaine fois, on s'arrêterait sur les images? -
Bondurant
Encore une émission qui se termine sans raison, et qui donne l'impression que tous les invités et DS avaient un train a prendre, et le meme!
Comment peut-on serieusement envisager un format identique pour un seul invité (cf Mélanchon par exemple) et les émissions ou il y en a 4! A un moment donné il faut savoir ce qu'on veut! On veut produire de l'info ou caler un format télévisuel pré-déterminé! (Comme disait Bourdieu, les deux sont incompatibles). La liberté du net et les émissions SDF, un slogan attrape abonné!
J'ai vraiment l'impression que Huet, Mme Ester et Sophie ont éte sous-exploités (pas comme notre ami de Thank you for smoking). Pauvre Mme Ester qui a tenté a plusieurs reprises des interventions et qui s'est retrouvée coupée par DS se précipitant sur le dir com.
Alors que le sujet et l'angle de l'emission étaient tres pertinents, j'ai la désagréable impression d'avoir zappé superficiellement d'un theme a l'autre et que de nombreux éléments importants ont été omis.
En trois mots fouilli et peu approfondi.
Alors que beaucoup de choses auraient pu etre faites et dites notamment mettre sous le nez du dir com un spot d'AREVA et lui faire évoquer l'aspect informatif vs emotionel, insister sur le rapport au militantisme chez les journalistes traitant du nucléaire, OUI un journaliste doit mettre de coté la passion sinon elle l'aveugle, mais un documentariste non (singularité des approches), comment de pas bondir sur la critique totalement incohérente du dir com sur le fait que les préleveurs ne soient pas en combinaison: s'ils avaient été en combinaison, il aurait crié a la mise en scene et a l'émotion et la peur (les combis = accident nucléaire), etc...
PS: "J'veux" dire est un tic verbal de DS plutot irritant (on croirait un ado). -
Aika
Et la dangerosité des centrales vieillissantes (évoquée si je ne m'abuse en début d'émission par S. Huet)?
Et quid en cas d'accident (question évoquée par E. Hoffenberg)?
Où est le vrai débat sur le nucléaire en France? A Colmar où une manifestation pour l'arrêt de la centrale de Fessenheim a récemment été menacée d'interdiction (mais a pu avoir lieu, bien encadrée par les policiers et les murs anti-émeutes)?
Se poser des questions nous classe-t-il d'emblée dans les "anti-nucléaires"?...
En tout cas, bel exercice de com' d'areva (quel talent!), et chacun peut se faire son idée. -
Emmafa
merci j'ai adoré : un Daniel Schneidermann en grande forme, comme je l’aime, qui arrive aussi bien à titiller-déstabiliser la journaliste de Libé que le porte-parole d'Areva. Un bel exemple de journalisme équilibré, au service des spectateurs.
Entre les deux, Sylvestre Huet très pertinent.
Émission beaucoup plus intéressante (pour la non spécialiste que je suis) que le débat sur Arte après la diffusion du documentaire de Laure Nouhalat : plutôt que de laisser le spectateur sur une impression bâtarde entre la trouille ("on nous cache tout, on nous dit rien", "le nucléaire, c'est beurk") et l'agacement (le ronron des uns et des autres : les industriels au blabla technique vulgarisé mais "omissif" et les militants anti au blabla simpliste et alarmiste), cette émission fait comprendre une chose simple : les choix énergétiques d'une société sont une question suffisamment importante pour que le citoyen non expert doive s'en emparer sans se laisser rebuter par la complexité de la chose.
Et pour moi cette émission justement réussit à permettre au clampin non-ingénieur-non-Corps-des-Mines de tirer quelques fils de réflexion.
D'autant que les politiques, de Messmer, dont la signature pourtant a engagé la France pour des décennies dans le nucléaire, jusqu'à Sarkosy (qui veut vendre du nucléaire à Kadhafi !), en passant par Jouanno, n'y entravent pas plus que vous et moi, mais n'écoutent que les experts, qui les confortent principalement dans leur vision à court terme (bénéfices technologiques, industriels, économiques, "indépendance" énergétique).
Quand on sait que le nucléaire justement concerne le très très long terme du fait des déchets, l'expertise et la prouesse technologique ne sont pas tout : il y faut aussi du gros bon sens et une petite pensée pour les 6 000 générations à venir. -
michael
j'ai été déçu que monsieur com de areva puisse faire tranquillement son travail de com, cad mettre en doute la parole des autres interlocuteurs
combien de fois a-t-il dit l'expression 'mise en scène' à propos d'un reportage télé?
ou alors le mot 'subjectif'?
heureusement que DS lui a fait remarqué qu'ils s'étaient rencontré une fois, mais que cla faisait 10 ans et qu'ils n'étaient pas potes pour autant
en revanche, était-ce une bonne idée d'inviter deux journalistes du meme journal, mais à l'avis contradictoire
ou alors il aurait fallu une personne de la crirad ou qqun plus 'fort en gueule' pour contredire le communiquant , puisqu'apparemment les
idées n'ont aucune prise sur lui
En fait, soit vous faisiez une émission sur le nucléaire et monsieur com avait sa place
soit vous faisiez une émission sur le reportage et sur l'article de libé , et monsieur com n'était pas utile
autrement sur le fond j'ai été content pour les russes d'apprendre que les 'non-déchets ' qu'ils conservent sont pour eux un investissement à 50 ans........meme si en meme temps, je ne sais pas si j'aimerai les avoir dans mon jardin! -
renaud
Je dis bien entendu merci a DS pour ce type de debat, si rare.
Une critique cependant sur celui ci, et recurrente pour moi: il mele deux sujets a la fois sans les epuiser veritablement, aboutissant a frustrer l'asinaute. Les deux themes sont la critique des media (et la deconstruction du processus de mediation, de maniere plus generale) et l'evenement qui fait le contexte du debat. Dans le cas precis de cette emission: j'aurais aime en savoir plus du debat au sein de liberation entre les deux journalistes, la direction, ... ou j'aurais aime que l'on s'attarde sur les modalites d'influence et de control du dir com d'AREA envers les investigateurs, les politiques..., bref ceux qui construisent cette mediation. Mais ce temps a ete pris par la question des dechets, le nucleaire...fondamentale bien sur mais si vaste pour etre traitee en meme temps.
Je pense que ces debats essaient de jouer sur les deux tableaux sans finalement y parvenir. La construction du sens est le veritable sujet et de mon point de vue, ASI gagnerait a le traiter encore plus pleinement, meme si bien entendu, et j'entends deja l'objection, le processus est lie a l'objet qu'il souhaite devoiler ou cacher. Il n'empeche.
Merci. Continuez -
Stéphane Grégoire
Merci pour cette émission, ce qui me choque c'est qu'on se fiche de la pollution aux États-Unis et en Union soviétique, ce documentaire mériterais d'être diffusé en dehors de l'Allemagne et de la France...
Et concernant l'Uranium ce n'est pas seulement un polluant radioactif c'est surtout un polluant chimique donc même peu radioactif c'est un problème. -
Francis CLEMENT
J'aurais au moins appris que Nick Naylor bosse désormais pour Big Atomo sous le nom de Jacques-Emmanuel Saulnier. -
Gaël
Il faut voir le regard du porte-parole d'Areva envers Mme Hoffenberg à 47:45... Je le trouve oppressant, voire intimidant. Mais c'est sans doute subjectif. À sa place (à elle), je ne sais pas si j'arriverais à poursuivre mon intervention avec toute ma concentration (elle le fait très bien, le regardant elle aussi en retour de manière visiblement totalement impassible.) Ce détail anecdotique pour illustrer une question plus générale : est-ce vraiment une bonne idée d'inviter porte-paroles et autres lobbyistes dans ce genre de débats ?
Ces gens sont formés à la communication, dans le cas d'Areva, l'image de l'entreprise est un enjeu capital et celle-ci dispose de gros moyens, et donc ce type est sans doute parmi les meilleurs communicants français. Il fait ça tous les jours, connaît les manières de répondre à toutes les questions ou remarques sur le nucléaire. La persuasion, c'est son job. Il y aurait tant à dire sur les techniques oratoires employées tout au long du débat... La récupération de l'affirmation ironique de Mme Noualhat par le porte-parole d'Areva, etc. Donc le débat ne peut décemment pas être à armes égales avec de simples journalistes. Ce serait le cas si la discussion était totalement libérée de tout procédé rhétorique et s'en tenait à des éléments factuels et/ou "objectifs", mais ça, c'est illusoire.
De plus, ils défendent des intérêts privés, et donc leur crédibilité est très faible lorsqu'il s'agit de questions éthiques/politiques. Je veux dire, ils font semblant d'avoir leur propre opinion et de la défendre simplement parce que c'est la bonne : mais c'est évidemment biaisé puisqu'ils sont là uniquement pour défendre les intérêts économiques et plutôt court-termistes de leur client/patron industriel. Il me semble donc beaucoup plus intéressant dans ces cas-là de faire appel à des gens qui n'ont a priori aucun intérêt personnel à défendre leur opinion, mais qui le font vraisemblablement par simple conviction personnelle et esprit citoyen/militant (associatifs, dans une certaine mesure personnalités politiques,...). Je pense qu'on peut en trouver dans tous les camps pour tous les débats.
Pour moi, la présence du porte-parole dans cette émission et celle du lobbyiste dans celle sur la souffrance des animaux (Ligne jaune) sont toutes les deux "polluantes", et pourtant dans l'une j'étais plutôt dans le camp du communicant. -
Olivier RAOULT
"Electro-nucléaire" c'est du blanchiment linguistique ! AREVA tente de réhabiliter le terme "nucléaire" (qui commence à avoir mauvaise presse) en lui accolant le terme "électricité" (la fée électricité, vous vous souvenez ?). Il suffit de répérer quand les communicants appuient sur un terme inhabituel (trois fois, comme pour les pubs). -
constant gardener
Il était bien équilibré, votre plateau : 2 pour AREVA, 2 contre. Mais je croyais que Huet émargeait chez LIBE, pas chez AREVA. Je lirai son blog d'un autre oeil désormais. -
Pascal Barbier
Le calme et la maitrise du discours de Saulnier me font trop penser a cette pensee fulgurante de Guillermo Del Toro: http://www.youtube.com/watch?v=rUHMTr4lDXc -
Gwenn Boussard
Comme beaucoup, je suis un peu déçu que M. Areva ait pu déverser sa com sans qu'on l'analyse plus que ça.
Par exemple, les "compliments" qu'il adresse à Laure Noualhat sont en fait des insultes qui disqualifient son travail de journaliste (ce ne serait que des sentiments mis en scène pour vendre son reportage). -
Michel BERT
Oui, mais bon, une émission de plus, voilà. Je suis de moins en moins interessé car les sujets ne cassent pas la baraque,
c'est pas avec cette pertinence que D.S risque de ce faire gronder!! -
Claudine Augot
Je trouve que Schneiderman a conclu cette émission trop rapidement...C'est vraiment dommage.
Pourquoi est-il si pressé ???