Représentations du peuple : "On ne voit jamais la misère des basses classes moyennes"

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Choc social, le mouvement des Gilets jaunes a aussi été un choc visuel. C'est en voyant les feuilles de paie, c'est en écoutant de douloureux récits de vie que beaucoup ont pris conscience que ces vies-là avaient jusqu'alors été invisibilisées par les médias dominants. Cette survisibilisation brutale a t-elle fonctionné ? Peut-on visibiliser en même temps toutes les catégories sociales ? Quelle a été la visibilité des mouvements populaires dans l'histoire? Nouvelle émission de cette série d'été, avec à nouveau Gérard Noiriel, historien du monde ouvrier et de l'immigration, Déborah Cohen, spécialiste des mouvements populaires dans la France du XVIIIe siècle et de la Révolution, auteure du livre "Peuple", et notre chroniqueuse-historienne Mathilde Larrère, qui nous plonge dans la représentation du peuple au XIXe siècle.

Les classes moyennes, grandes oubliées du radar médiatique

La France ric-rac, celle des petits salaires et des fins de mois difficiles, est devenue visible grâce au mouvement des Gilets jaunes. Ingrid Levavasseur, l'une des figures de la mobilisation, en devient l'incarnation lors de son passage sur le plateau de La Grande Explication sur LCI, le 28 novembre 2018.  Si l'on est "habitué" à voir la grande misère - sans-abris, migrants, quartiers pauvres des cités...-  les classes moyennes basses sont les grandes oubliées du radar médiatique. Un phénomène datant de la fin des années 70 pour Noiriel, et qui correspond à la perte de vitesse du mouvement ouvrier.  "La misère particulière des femmes seules est aussi très clairement a...

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