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Kiwipower
Emission passionnante, on aurait voulu avoir 1 ou 2 h de plus !
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Youri Llygotme
Bien aimé l'émission mais je suis resté un peu sur ma faim.
La discussion a essentiellement porté sur l'évolution des idées mais il aurait été intéressant de faire un parallèle avec ceux qui en sont le support, à savoir les médias.Je pense par exemple à Finkie, qui pérore depuis 30 ans ou plus su F Cul, à l'élimination systématique de tout porteur de la pensée de gauche sur le service public au fil des ans ou encore au remplacement de la différence par la déférence
.à France Inter, sapé par le sinistre Val. Sans parler de leur prise en main par les milliardaires. -
Traroth
cette analyse est incomplète. La gauche est devenue inaudible d'abord parce qu'on ne la laisse tout simplement plus parler. Dans un contexte où le monde médiatique est un oligopole comme jamais auparavant, Zemmour a bien plus de facilité que Ruffin pour s'exprimer dans les médias. Les temps de parole le montrent d'ailleurs clairement.
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Maud
"N'a pas su opposer un discours de gauche" : en quoi ? On n'en saura rien puisqu'elle adhère à tout ce qui a été dit ou fait par cette gauche en terme médiatique (pavés de bonnes intentions) et qu'elle ne propose rien de mieux sauf à décortiquer les discours de droite qui eux ont fonctionné.
En fait de discours ce sont les actes qui ont manqué et qui ont laissé le néo-libéralisme s'installer quand la gauche ne l'a pas tout simplement installé elle même : emploi partiels, retour aux tacherons, précarité, modification du code du travail, libéralisation des circuits financiers, trahison du vote de 2005 et j'en passe pour faire court. Elle fait l'impasse car ce n'est pas son sujet, ce n'est pas sa discipline universitaire et du coup on reste sur sa faim.
Non Terra Nova n'a pas abandonné les milieux populaires parce qu'ils votaient à droite mais tout simplement parce qu'elle jugeait qu'ils n'existaient plus.
Cette intervention transpire la gauche telle qu'elle a sombré et qui ne comprend toujours pas pourquoi, qui ne propose rien de nouveau. et qui nous conduit, hélas, à voir les idées d'extrême droite progresser.
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shuppy
C'est bien pratique d'avoir un BHL sous la main pour expliquer la mauvaise marche du monde
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didou23
Intéressant mais trop confus..... l'invitée ne cesse d'être approximative (je crois, je pense, vers 1989.....92.... je ne sais plus trop le titre du livre... environ....) ça donne un sentiment de non maitrise. J'espère que le livre de F. Matonti est plus structuré. En tout cas l'émission, j'ai décroché, et j'ai l'impression que D.S était paumé également !
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brigitte
Je pense que la réponse est beaucoup plus simple: c'est beaucoup plus facile d'être de droite que d'être de gauche!!!
JP Darroussin l'explique beaucoup mieux que moi: https://www.facebook.com/watch/?v=474320320528231
Et on a de plus en plus tendance à choisir la facilité: c'est plus facile de ne pas regarder un SDF, c'est plus facile de se dire que ce n'est pas aussi notre faute si des kurdes et des syriens sont en train de mourir de froid et de faim entre Pologne et Bielorussie (sans que plus personne n'en parle), c'est plus facile de dire à un chômeur de traverser la rue, ....
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Nathan 21
Je ne pense pas que la chanson des Gilets Jaunes se moque des 68tards, elle visent seulement les figures médiatiques ayant retourné leur veste. Luc Ferry souhaitait que la police "utilise ses armes" contre les GJ et Cohn Bendit faisait la promo de l'augmentation de la taxe carburant...
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kao92
Le rappel de la cérémonie du bicentenaire m'a donné envie de partager le texte de la chanson Bicentenaire que Jean Ferrat a écrite pour son album Dans la jungle ou dans le zoo :
J'ai vu des ducs, j'ai vu des princes, des barons, des comtes, des rois
Des marquises à la taille mince qui dansaient au son des hautbois
Dans des châteaux pleins de lumière où les fêtes resplendissaient
Où l'on chantait "Il Pleut Bergère" dans le velours et dans la soieMais dans sa chaumière, mais dans sa chaumière
Je n'ai pas vu pauvre Martin
Pauvre Martin, pauvre misère, avec sa femme et ses gaminsJ'ai tremblé devant la colère, des va-nu-pieds, des paysans
Renversant l'ordre millénaire dans la fureur et dans le sang
J'ai vu la terreur apparaître, les châteaux partir en fumée
Les délateurs régner en maîtres dans une France sans pitiéMais dans sa chaumière, mais dans sa chaumière
Je n'ai pas vu pauvre Martin
Pauvre Martin, pauvre misère, tremblant de froid, mourant de faimJ'ai frémi pour ces grandes dames, ces beaux seigneurs si émouvants
Qui montraient tant de grandeur d'âme, de noblesse de sentiments
Avant que leurs têtes grimacent au bout des piques acérées
Agitées par la populace des sans-culottes avinésMais dans sa chaumière, mais dans sa chaumière
Je n'ai pas vu pauvre Martin
Pauvre Martin, pauvre misère, creusant la terre de ses mainsDeux siècles après quatre-vingt-neuf, il fallait oser l'inventer
A la télé, on fait du neuf en acquittant la royauté
Deux siècles après quatre-vingt-neuf
D'autres seigneurs veillent au grain
Et toi qui vivais comme un bœuf, ce sont tes maîtres que l'on plaintÀ six pieds sous terre, ton bicentenaire, ils l'ont enterré bel et bien
Pauvre Martin, pauvre misère, c'est toujours le peuple qu'on craint
Pauvre Martin, pauvre misère, c'est toujours le peuple qu'on craint. -
Thomas
Bonsoir, merci pour cette intéressante émission !
Elle avait, cependant, un je ne sais quoi de bancal, que je crois pouvoir exprimer ainsi : F. Matonti semble considérer que que SOS Racisme, le défilé de 1989, sont un exemple qui prouve que la gauche essayait. En tout cas, les foudres de la droite qu'elle raconte bien, lui semblent fournir des arguments en ce sens. Or je crois que c'est un contresens. Si la droite montrait en effet son vrai visage quand elle s'étranglait face à ça, elle appuyait la aussi là où ça fait mal. Je veux dire qu'elle soulignait alors en creux le renoncement de la gauche PS convertie au néolibéralisme, et qui brandissait (en vrai : instrumentalisait) l'antiracisme comme un vernis moral pour faire passer la pilule. Donc si on veut comprendre "comment on est devenus réacs", il faut à mon humble avis, c'est au cran d'avant qu'il faut remonter, à cette conversion, qui a détourné le PS de sa mission de gauche, et qui a travailler à saper les espoirs gauche non socialiste, en la dépeignant comme "utopique", "irréaliste" (voir "trouble", car compromise avec le soviétisme déclinant). C'est là, qu'on est devenus réacs, quand le pôle majoritaire de la gauche (le PS) a accepté des alliances avec l'ordre bourgeois du capitalisme, et a même fait du zèle : ainsi, tout le monde, droite bien sûr, mais "gauche" aussi, pouvait devenir réac. Tout ceci a été déjà raconté cent fois (La Décennie de F. Cusset, l'Illusion du bloc bourgeois de B. Amable et S. Palombarini, entre autres exemples), F. Matonti semble en rabattre, c'est quand même fort dommage. SOS Racisme, le défilé de Goude, ce sont des écrans de fumée, des symptômes, la lumière d'un astre mort. On peut être de gauche, antiraciste, et détester la droite, et en même temps avoir beaucoup d'amertume envers SOS Racisme.
PS : le décor d'@si devient franchement cradingue, plein de rayures/traces blanches juste derrière le taulier notamment. Un petit coup de jeune serait bienvenu !
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petit - saconnex
Une émission un peu décevante qui ne répond pas tout fait à la question posée .La Droite n'aime gère Mai 1968 , on s'en doute ,mais la question devrait être inversée : pourquoi les défenseurs des idéaux de Mai 1968 ne parviennent ils plus à se faire entendre ?Pourtant beaucoup d'aspects sont défendables : la justice ,l'individualisme ,le féminisme.
Autre aspect critiquable Mme Matonti a un aspect procureur intellectuel. Elle a certainement lu les auteurs qu'elle critique , mais elle ne parvient pas à expliquer en quoi il sont conservateurs. Pourtant Marcel Gauchet , Jean-Pierre Le Goff , Alain Finkielkraut ont écrit des ouvrages solides .On peut les critiquer ,mais alors il faut argumenter . Attaque étonnante contre le regretté Paul Yonnet qui a écrit un certain nombre d'ouvrages très remarquables ( sur l'alpinisme ou le football par exemple ) Ses articles sur l'antiracisme que j'avais lus à l'époque , étaient choquants ,mais justement ils pouvaient être discutés. L'attaque contre Paul Yonnet ressemble un peu à un "règlement de compte " tardif dans le milieu universitaire. Il n'y a que vers la 56 ème minute que l'émission commence à répondre à la question lorsque l'on dit que la gauche a répondu par l'image ( le défilé de Jean-Paul Goude) aux réactionnaires. En ce qui concerne l'affaire des collégiennes voilées de Creil. il n'est pas sûr qu'elles n'aient pas été instrumentalisées et qu'elles soient arrivées voilées au collège de leur plein gré.
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Berloup
Très intéressant.
Mais une remarque marginale : il me semble que vous avez un peu vite "expédié" J-P Le Goff.
Lorsque le directeur éditorial des ed. La Découverte explique , en préface, pourquoi il publie le livre de J-P LG, il rappelle les dénonciations par ce dernier, dans plusieurs ouvrages, de l'idéologie du management et de leur "barbarie douce" (titre d'un livre postérieur) et il estime que le livre de J-P LG peut faire réfléchir sur ce qui, dans le Mai 68 "sociétal", a pu mener à l'introduction jusque dans les services publics, des méthodes du "management moderne", et plus généralement au triomphe d'un individualisme absolu.
Lorsque je l'avais lu à l'époque, j'y avais donc plutôt vu un côté "anti nouveaux philosophes", et, au moins implicitement, un attachement à l'autre héritage de 68, celui du mai ouvrier et paysan (mai ? pas seulement : voir références positives à Lip, Larzac). Ma mémoire me trompe ? -
Carnéade le Fataliste
A la fois très intéressant et un peu déroutant dans la transition du rejet du communisme par des ex-68ards, au rejet de 68 au rejet des mouvements antiracistes et finalement au racisme tout court.
Enfin ça fait un peu bizarre par exemple de commencer l'évocation par BHL, quelqu'un qui a été de toutes les manifs de SOS Racisme dans les années 80, pour parler d'une dérive aboutissant aux derniers trucs. Enfin évidemment BHL ne doit pas être étranger au rejet de l'antiracisme, mais surtout parce que cet escroc intellectuel en était une figure incontournable comme parrain de ce mouvement (au point que quand BHL se fait déconstruire par la presse internationale c'est SOS qui trinque).
En dehors de ça, la concentration sur les intellectuels pose la question de la réalité de leur influence. Les Ferry, Finkielkraut, etc... ont ils jamais inventé quelque chose ou juste repris des critiques déjà populaires ?Pour ce qui est de l'image de 68 par exemple, je suggèrerais un Post-Pop sur la représentation de 68 ou de la gauche lui étant liée dans les films à large diffusion qui ont façonné l'opinion dans les années 70, tels ceux de Jean Yanne (son chef d'oeuvre Moi Y'en A Vouloir Des Sous notamment, qui s'il ne traite pas directement de 68 est plein de références à ses diverses composantes) ou encore La Carapate de Gérard Oury. Pour les gens comme moi nés quelques années plus tard (72), ça doit la première source de représentation mentale sur la période (pas une représentation totalement négative, les conservateurs s'y faisant encore plus démolir, mais qui se payait déjà la bourgeoisie d'extrême-gauche ou les ultra féministes ; ou pour la Carapate opposait à la figure des bien pensants de gauche, ou des étudiants 68ards à deux neurones ne pensant qu'à tout casser, celle du prolo voyou réac mais plein de bon sens).
Enfin à mon avis le résumé de 68 comme une révolte petit-bourgeoise était déjà dans la culture populaire bien avant que les intellectuels de droite s'en mêlent (bien après certains de gauche comme Clousgard, par ailleurs).
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Simon Delvaux
Vertigineux, consternant, mais en tout cas super intéressant (ça fait vraiment du bien d'entendre une parole intelligente et construite), j'ai voté pour la gratuité.
Merci pour cette émission et merci à votre invitée que j'espère réentendre dans l'émission à l'occasion. Merci, merci, merci. -
Pietro
l'applatissement de la gauche devant les diktats patronaux sa servilité envers les tres riches (cf Hollande, Mitterand, Jospin, Chevènement, Robert Hue...) leur sermons "attendre, tout n'est pas possible' (sauf les reculs en faveur du patronat" a écoeuré ceux qui produisent tout dans la socièté la classe des travailleurs qui n'ont que leur force de travail à vendre pour survivre. cette émission perpétue la mystification en ne montrant pas en quoi la non désignation par la "gôche" de la responsabilité écrasante du patronat a permis à la droite de sortir son arme traditionnelle du racisme pour diviser la classe ouvrière contre qui elle mène une lutte acharnée (lois el khomri qu'il serait bon de rappeler.)
La bougeoisie est intraitable avec ses privilèges. Il faudra l'affronter et ne plus se laisser trahir par un sauveur suprème ou de pacotille.
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Ferdinand14
J’espère juste que le bouquin est moins brouillon et approximatif que ce long entretien…
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Germain RITAL
La question à devoir se poser après cette émission n'est pas celle - seulement apparemment "léninienne" - de son présentateur : "que faire? " mais celle d'apercevoir comment défaire la corrélation entre l'abjection de la droite et la défection de la gauche qui définit notre actuelle situation intellectuelle.
À cet égard, encouragé par la référence - renouvelée - à Gramsci par l'invitée, je la formulerai, gramsciennement donc, ainsi: n'en pas sous-évaluer la portée en se bornant à se gausser de ses consternants "hérauts". Car il s'agit en l'occurrence - désormais quinquagénaire ! - de la phase contemporaine de cette lutte pour l'hégémonie, c'est-à-dire la direction des esprits, qui conditionne le maintien de la domination sociale ou son renversement que Gramsci définit comme "renversement de la praxis", - évitant ainsi de se confier à ancien nom de "révolution". Celui-ci, en effet, revêt une double signification dont Gramsci nous aura protégé de l'équivoque en opposant son sens positif de révolution active dans le cas de la Révolution française à son sens passif dans celui du Risorgimento italien. Le sens actif de "révolution permanente", vivace jusqu'à Octobre 17, ayant cédé devant la contre-révolution des années 20-30 du siècle dernier, c'est depuis la révolution passive: révolution qui rend passif le peuple qui la subit.
Révolution passive violente: fascisme, nazisme -ou non: néo-capitalisme mondialisé depuis les années trente auquel devoir opposer une anti-révolution ordonnée elle au renversement de la praxis: d'abord moléculaire: poursuivi, par exemple, solitaire en prison comme Gramsci, ou imaginé, consciemment ou non, sur un site internet comme ici...
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marcmurat
explications / analyse très intéressantes. Merci pour cette émission.
On peut noter néanmoins le symptôme de la défaite permanente de la gauche:
Il est dit (je résume selon ma compréhension):
1- que la gauche passe son temps a se tirer dans les pattes et a laissé la pensee reac prendre le pouvoir. je ne peux qu'approuver et le déplore aussi dans ce commentaire.
2- "A mon avis, faire face a Zemmour dans un debat ou on se déchire, ca ne sert a rien". On aura compris que l'invitée critique ici Melenchon. Je ne suis pas vraiment d'accord non plus avec cette strategie de JLM (mais peut-etre est la seule qui peut fonctionner avec ceux qui hesitent a supporter Zemmour?) mais je le félicite de faire qqch d'actif et d'energique.
Une chose est de penser que sa strategie n'est pas la bonne. C'est une autre chose de lui jeter une pierre (parmis bcp d'autres).
Ces 2 petites phrases montrent a elles seules le drame de la gauche. On deplore la debandade de la gauche mais on ne peut s'empecher d'y participer au lieu d'applaudir a toutes les bonnes volontés (meme un peu calculées) et ainsi d'aider a un rassemblement plus réaliste qu'une union impossible