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Jelomar
Darcos surveille ? Raison de plus pour que s'organise la cyber-résistance qui dispense des infos censurées sur les "grands" médias.
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html
Tout ce qui se passe actuellement est préparé de longue date dans le but de démanteler les services publics d'éducation pour des raisons idéologiques conservatrices et libérales:
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-26022249.html#SlideFrame_1
L'horizon est chargé ! -
Winston Smith : misanthrope
Les statisticiens dénoncent « la censure du ministère »
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2358983&rubId=786
"Rapports non publiés, projets de division des services, défiance des politiques. La morosité gagne la direction chargée des études statistiques de l’éducation nationale
C’est un outil de référence pour les professionnels de l’éducation et destiné aussi à éclairer le grand public. Chaque année, en octobre « L’état de l’école » dresse un le bilan du système éducatif français. Mais cette année le document n’est pas disponible.
Lacune administrative ? Non. Le travail a bien été réalisé par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp). Volonté politique, alors ? C’est le sentiment qui se diffuse de plus en plus dans les bureaux de cette direction où les 150 à 200 fonctionnaires n’hésitent plus à parler d’une véritable censure exercée par le cabinet du ministre Xavier Darcos."
L’affaire de la Depp arrive en effet dans un contexte tendu. Les projets du gouvernement de délocaliser l’Insee ou les services statistiques de différents ministères à Metz provoque la mobilisation des scientifiques (www.sauvonslastatistiquepublique.org). Officiellement la Depp n’est pas concernée, mais cette direction va, en revanche, être séparée en deux ensembles rattachés à deux ministères, enseignement supérieur et enseignement scolaire. -
Guest825
Il est compréhensible qu'une surveillance par le gouvernement puisse faire peur, surtout quand les termes utilisés dans l'appel d'offre sont aussi anxiogènes. C'est je pense bien là le problème : un climat de défiance qui ne cesse de se dégrader... De même la présence même des deux communicants ne peut qu'être source d'angoisse : non seulement l'absence de porte-parole du gouvernement est tout à fait remarquable mais ces deux personnes - quelles que soient leurs croyances et valeurs - ne sont là que pour défendre leur salaire, et sont aveugles devant les considérations politiques.
Mais il est bien normal que le gouvernement se mette à hauteur des nouveaux outils apportés par internet. Les professeurs sont bien contents de pouvoir disposer d'un espace d'expression publique où la prise de parole est non seulement gratuite mais où elle peut également potentiellement atteindre tout le monde. L'email est une autre des nombreuses cyber-armes dans la coordination des mouvements de coordination. Il ne s'agit que ici d'un ré-ajustage entre les acteurs de la vie politique dans la nouvelle ère du numérique !
Le seul soucis c'est que ce ré-ajustage ne serve qu'à mieux se préparer dans l'affrontement entre d'un côté les professeurs (Jean-Louis Fournel :" je ne dépend pas du ministère") et le ministre ("les grèves sont d'un autre âge")... Comme le soulignent les deux pubeux : tout dépend à quoi sert l'information - un peu d'espoir et de confiance ne feraient pas de mal les amis ! -
gael herbert
beaucoup de verbiage...mais audelà de l'emploi d'un vocabulaire malheureux et technique, sur lequel il y aurait pas mal à dire, c'est surtout l'illustration d'une situation qui à un moment a été éfleurée, une crise de confiance entre un ministre et ses administrés. chacun suspecte l'autre des pires intentions quoi qu'il fasse et plus largement une crise du politique, c'st la république qui est malade.... -
jean paul soubiran
je comprends pas bien moi non plus l'argument "ça existe depuis X années donc ceux qui dénoncent aujourd'hui sont forcement des mauvais coucheurs qui font rien que critiquer pour critiquer " ce fut l'argument de l'article de Libé par exemple ;mais des tas de choses existent depuis des années qu'il faut dénoncer par exemple la main mise exessive de l'état sur l'audiovisuel public , par exemple l'état des prisons ,imagine t'on quelqun dire "Ok c'est lamentable ,mais ça fait des années que ça dure ? " je ne comprends pas non plus , mais c'était peut être de la fausse naïveté , les réflexions de Daniel Schneiderman sur le théme "ils l'écrivent sur un site = ils acceptent que tout le monde le sache " non Daniel si j'écris sur ce site j'ai pas forcément envie que ce soit piblié/su ailleurs ; c'est un peu la même question de fond que celle qui a rendu l'isoloir obligatoire a toute forme de vraie démocratie : on est pas forcé d'assumer devant tous et en particulier ceux qui ont le pouvoir nos opinions . Derniére chose , si cette veille est et ce recueil d'opinions est sujette à caution ce n'est pas tellement à cause de son prix mais c'est surtout parceque ce ministre refuse de recevoir les organisations représentatives dés lors qu'elles ne sont pas d'accord avec lui et donc il espére que la veille lui permettra de contourner le débat démocratique en établissant un dialogue virtuel et caricaturé avec les pseudos leaders d'opinion decouverts par le joli minois au beau décolté .
J'hésite à signer ( ah suspicion...) jepeto -
Mr Patella
J'ai trouvé ces communicants très (trop?) glamour: les avez vous invités directement ou ont-ils été choisis par leur hiérarchie??? -
Marie la dern'
J'ai pris du retard sur mes articles à lire et écouter d'@si.
Chouette, ce soir je m'y colle.
Et là les bras m'en tombent: L'aplomb de ces deux jeunes cadres de sociétes que je ne connaîs pas (c'est qui eux? et leur société?) qui défendent naïvement ou cyniquement leur drôle de travail.
Moi je suis enseignante et la casse de l'école et les méthodes réactionnaires de Darcos m'inquièteraient fort, si je ne savais que la riposte sera sûrement efficace et le renverra à la nostalgie de son enfance...
Par ailleurs, durant la lecture de l'émission, mon ordi. s'est carrément éteint 3 fois!
Je pense bien que c'est un hasard, parce que, sinon, c'est radicale comme veille. -
nuage.r
Salut,
juste une remarque sur M. Guerry : si on en croit le lien que vous donnez sur l'enquête qu'il cite :
internet est la principale source d'information pour 80% des français, on peut avoir deux conclusions, non exclusives :
--c'est un menteur
--il est totalement incompétent.
Les 2 cas retirent beaucoup d'intérêt à ses propos. -
Aacitoyen
Les rapports qui résultent de l'appel d'offre sont très probablement accessibles en raison du droit français car ce sont des documents publics financés par l'état.
Il suffit de les demander en respectant la procédure, et s'il y a des difficultés, il y a possibilité de s'adresser à la CADA.
Pour tout renseignement : http://www.cada.fr/ -
jane l
Je voudrais répondre à ceux qui se posent la question : Le web est public, c'est tout.
Je vous rappelle que des élèves se sont fait virées de leur établissement pour avoir dit du mal nommément de leur prof sur leur blog. si on exige qu'un ado comprenne ce qui est public ou non, un prof doit pouvoir le comprendre. Quoique ...
Le cas de Colommiers, c'est beau la résistance, mais cela a un prix. Ah mais de là à le payer ... et encore on est dans le public car dans le privé si vous proclamez publiquement que les méthodes de votre employeur sont nulles, on vous licencie pour faute grave.
" nous on voit bien les contres discours" dixit monsieur Fred Camel , le prof est toujours le plus fort, les autres ne savent pas lire un appel d'offre. Même si ce sont des professionnels. Un prof est toujours plus fort qu'un professionnel qui connaît le langage professionnel
Monsieur Fournel réinvente la roue, il explique ce que doit être la vielle et comment les professionnelles doivent faire leur job. un prof a toujours un avis d'autorité sur tout. Visiblement il ne s'est pas renseigné avant sur ce qu'est la veille, les différents types de vieille.
Et les deux compères expliquent d'internet est dangereux. Bien sur ceux qui font de la veille sont idiots et ne sont jamais poser les questions du statut de la parole, de la manipulation ect...Le prof lui sait
et comme monsieur Fournel n'arrive pas a nous explique le problème, il déplace le débat, le problème n'est plus que la veille mais l'utilisation qui en est fait, ect ...
HOU HOU les YOUYOUs essayez de sortir de votre bulle, l'intelligence c'est aussi la capacité de comprendre l'autre
La question de DS à la fin est criante de vérité, est-ce que la discussion a fait évoluer la pensée de ces profs. Malheureusement ils revendiquent même de ne pas changer d'avis et dire qu'ls se plaignent que le ministère ne change pas d'avis après les avoir entendu.
En tous les cas pour moi, après l'écoute complète de l'émission, et malheureusement juste une lecture incomplète des commentaires, je ne comprends toujours pas la dangerosité intrasec du dispositif. -
Francès Pérance
Quand on voit l'attitude hautaine de Darcos (et de Pecresse) à l'égard des enseignants, des élèves, des étudiants et des parents, croire que cette "veille" n'est qu'un moyen pour lui de prendre connaissance de "l'opinion publique" (enseignant ou pas) sur l'éducation relève d'une naïveté déconcertante. C'est bien évidemment pour lui un moyen d'orienter l'opinion, de soutenir sa politique de casse de l'éducation nationale, de "fliquer" les leaders d'opinion et d'éviter la "contagion". On sait bien comment les sondages sont exploités pour la cause de celui qui les commande. On a déjà eu quelques beaux exemples de manipulation : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=581 Le Figaro se prend les pieds dans ses manips sondagières (@si)
En quoi cela serait-il différent ?
Ce ministre de la casse ne connait pas ces mots : consultation - négociation – accord.
Ce ministre de la casse ne connait pas la crise : il minimise les manifestations qui pourtant s'amplifient, il est méprisant envers les syndicats (il n’a pas hésité à suggéré sur France Inter qu’ils étaient plus virulents car il y a bientôt les élections prud’homales niant ainsi toutes les manifestations précédentes), envers les grévistes qui s’agitent pour rien car ils ne comprennent pas la nécessité des réformes ou déforment ses actions…
Voici quelques uns de ses propos qui illustrent bien le personnage et son idée de l’éducation nationale :
Xavier Darcos "les grèves sont démodées"
Darcos et la culture de la grève à l’éducation nationale
Darcos, la maternelle et les couches
Darcos et le rôle positif de la colonisation
X. Darcos : le code de paix scolaire
Darcos et les RASED
Philippe MEIRIEU, Universitaire en sciences de l’éducation, passe en revue les grandes lignes des réformes que Darcos, sous les ordres de Sarkozy, propose dans une excellente vidéo : L'école est finie ?
On notera notamment l'inquiétude qu'il exprime sur les programmes 2008 :
« Les programmes de 2002 étaient des programmes qui avaient fait l’objet d’une vaste consultation, qui étaient très ouverts, et qui étaient plutôt bien équilibrés dans le sens où dans tous ces programmes il y avait à la fois une partie de découverte et une partie de formalisation, de mémoire, et d’exercices…. Ce à quoi nous assistons dans les programmes de 2008, c’est une forme de déséquilibre au profit de tout ce qui est mécanique, de tout ce qui est apprentissage technique, de tout ce qui est répétitif, de tout ce qui est mémorisation… on met le projecteur d’une manière exclusive et d’une manière très forte sur tout ce qui est : les exercices, les exercices, les exercices, les exercices… » (Philippe MEIRIEU)
Et pour enrichir ses propos sur les programmes 2008 voici un Essai de comparaison au pied de la lettre entre les programmes de 2002 et ceux introduits par les décrets Darcos en mars 2008 pour l’école maternelle.
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William Perrin
Juste pour réagir à la remarque de Coppé sur la réduction du taux de la taxe pour les chaines privées. Il nous justifie la réduction du taux de la taxe sur les receetes publicitaires de 3% à 1,5% par le fait que les revenus ont baissé pour les chaines publiques, donc que ce n'est "ni un coup de pouce, ni un cadeau" fait aux chaines privées. Mais le fait de définir un taux de taxation plutôt qu'un montant fixe, n'implique-t-il pas de fait que ce montant chute avec les recettes publicitaires? Il n'est donc nullement besoin de réduire ce taux, le montant en lui-même sera revu à la baisse, si les revenus publicitaires des chaines privées baissent...
J'ai souvent l'impression que l'éthique sur le clonage a été bafouée, quand je vois Bertrand et Copé, tous deux armés de leur bon sens, sachant l'un comme l'autre, qu'ils sont en train de nous faire un gros mensonge, mais en espérant que personne ne relèvera...
le sentiment? Du dégoût. -
jérémie
Bien, Daniel,
j'ai noté que vous avez dit "après que le ministère de l'Education a publié cette appel d'offre", au début de l'émission... au milieu d'autres occurrences de cette même tournure, suivies d'un... subjonctif !
une fois pour toutes, Daniel, vu qu'apparement, vous affectionnez cette formule :
"avant que" + subjonctif
mais "après que" + indicatif
à l'oral, tout le monde fait la faute (même ceux qui savent), mais à l'écrit, c'est très gênant. -
carole
Bonjour,
Je n'interviens jamais sur le forum, laissant de plus belles plumes s'exprimer a ma place.
Mais cette fois, j'ai envie de jouer avec le clavier parce que cette emission m'a un peu mise en colere.
....Il en ressort une odeur de debat un peu rance, bien de chez nous. On "psychotise" sur le fond (proces d'intention, theorie du complot) en ressortant la banderole des vices de la Forme.
C'est quoi le probleme?
Le gouvernement fait de la veille?
Depuis toujours, les instituts d'etudes ont pour gros clients, TOUS les partis politiques.
La Veille, tout comme les sondages, les etudes qualitatives, sont des outils de mesures sociologiques.
Chaque outil repond a un objectif particulier. Le "brief" est l'explication de ce que le client (entreprise ou institution) recherche.
Pour s'assurer que l'institut d'etude ou la boite de com, va travailler sur une proposition methodologique correcte, le client utilise un langage technique.
On parle de "leader d'opinions"/"trend setters" ... C'est le mot technique pour decrire une mouvance minoritaire a vocation dominante de consommation : d'idees... ou de boites de petits pois.
C'est comme ca, le monde de la consommation recherche les tendances pour y repondre. La reponse peut, ou pas, nous plaire, c'est un autre debat.
Je ne partage pas les orientations de ce gouvernement, mais -a mon humble avis- debattre de la semantique d'un brief de veille, est une perte de temps.
Passer plus d'une heure a regarder une espece d'indignation intellectuelle sur des mots qui font partie d'un langage profesionnel et ne voir aucune trace d'attitude constructive, m'agace.
Comme beaucoup, je n'ai pas de tele et la toile est mon reseau d'information. J'aurais aimé ressortir de cette emission avec des pistes de comment rendre l'information que nous emettons sur internet, plus percutante, plus ciblée, plus organisée...
La seule chose qui m'interpelle est que le gouvernement nous regarde alors : comment peut-on -nous, bloggeurs- travailler sur la seule chose qui soit reellement entre nos mains : ce que nous emettons et comment nous l'emettons?
Et la... je reste un peu sur ma faim.
voila...
carole -
bruno lylo
Le ministre de l'Education Xavier Darcos veut-il fliquer les blogs de profs ? Deux appels d'offres, l'un émanant du ministre de l'Education nationale et l'autre du ministre de la Recherche, ont suscité protestations et inquiétude. Il s'agissait notamment, comme on vous l'expliquait ici, de "repérer les leaders d'opinion, les lanceurs d'alerte et analyser leur potentiel d'influence et leur capacité à se constituer en réseau, décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation", "aniticper et évaluer les risques de contagion et de crise". Les forums d'arrêt sur images ne sont pas les seuls à avoir réagi : l'ancien ministre de l'Edication socialiste, Jack Lang, a ouvert le feu en dénonçant cette pratique.
Mais qu'est-ce que la veille exactement ? Peut-on l'assimiler à du flicage ? Pour débattre de ces questions, profs et communiquants confrontent leurs points de vue sur le plateau d'@si.
Avec Jean-Louis Fournel...
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Francois T
Tiens, on apprend ici que de mai 2007 à août 2008, "49 896 demandes ont été adressées aux opérateurs internet afin d'identifier ou d'accéder à des données de la part des autorités, au nom des lois antiterroristes...
Je ne savais pas que le gouvernement espionnait autant les citoyens..
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/11/24/des-mesures-antiterroristes-prolongees-jusqu-a-la-fin-2012_1122369_3224.html -
maisonnais
Une chose entre autres me derange,lorsque Mr f.camel dit que le ministre est le representant du peuple,je ne comprends pas,Mr darcos n'est pas un elu,il a même ete battu à Perigueux,je crois;alors,il represente Mr Sarkozy c'est tout,non? -
Sebastien Lemar
Bonjour,
Rions un peu avec la veille, les outils de la veille et les angoissés de la veille. Prenez un outil grand public et amusant tel que Wordle. Collez à l'endroit ad hoc l'adresse de cette page de commentaires. Wordle va alors se livrer à une analyse lexicale rustique, certes (comptage des occurrences simples), mais suffisamment robuste pour notre démonstration.
Ainsi que nous révèle le graphe issu de cette analyse (ici)? Et bien, tout simplement, et en première lecture, que les commentateurs d'@si évoquent massivement les mots "commission" "gouvernement" "idées" et "veille". D'où une première hypothèse possible: la population commentatrice d'@si serait en faveur de la création d'une commission afin de recueillir des idées sur la veille mise en oeuvre par le gouvernement. Ou encore en faveur d'une commission sur la veille des idées du gouvernement. Ou, enfin, favorable à la mise en place par le gouvernement d'une commission chargée de recueillir des idées sur la veille (on notera au passage la description très professionnelle de l'échantillon, écartant ainsi toute généralisation hâtive - les @sinautes, les internautes, le peuple - ou biaisée - le corps enseignant, les syndicats d'enseignants, les professeurs de gauche ...).
Mais le vrai professionnel, qui sait ce que parler veut dire et qui sait aussi que l'opinion publique n'existe pas, parce qu'il a lu son Bourdieu avant de vendre son âme aux démons de la Communication Vénale, le vrai professionnel, donc, va utiliser des outils un peu plus professionnels qu'une simple analyse d'occurrence, et il va se lancer dans de la co-occurence lexicale, voire sémantique avec indicateurs de proximité, tout en regroupant les mots dans des classes de concepts ou des clusters cognitifs, pouvant rendre compte soit de véritables tendances lourdes, sous-jacentes à un corpus donné soit de signaux faibles émergeant de ce même corpus. Pour le corpus qui nous intéresse, nul doute que le professionnel avisé, serait à même de dresser un mapping pertinent des courants d'opinions s'exprimant dans cette page, ainsi que des typologies porteuses de ces différents courants. Ainsi le professionnel découvrirait sûrement un fort courant anxieux, qui associe veille et surveille (proximité syntaxique + proximité lexicale x coocurrences croisées = le bonheur de l'apprenti sémiologue!), courant porté par une proportion non négligeable d'anciens clients de la Camif, et de la maison Parabout.
Le professionnel serait alors à même de faire une reco à son client: "laissez tomber votre truc de veille, c'est naze et ça va vous retomber sur le coin de la gueule en pluie fine; les profs c'est rien que des branleurs qui connaissent que dalle à Internet et qui confondent Liberté d'expression et Web 2.0 . Par contre, j'peux vous faire un p'tit quali sur les RSN, genre Facebook vs Skyblog, histoire de différencier les étudiants diants diants des racailles cailles cailles. Pour 400 K€. Prix marchand."
Tout ça pour dire que:
1. Les outils de "surveillance" et d'analyse du Web c'est vraiment du gros pipeau, et je sais de quoi je cause.
2. Imaginer qu'on puisse éclairer des choix politiques ou élaborer une stratégie com' par la mise en œuvre "professionnelle" de ces outils, c'est une douce illusion de crâne d'œuf vaguement moderne et complètement dépassé par les évènements (mais ça fait marcher le commerce des agences).
3. S'émouvoir bruyamment de la mise en œuvre d'une veille sectorielle concernant l'enseignement est à peu près du même tonneau que d'appeler au boycott des asperges péruviennes (encore que concernant ces dernières, elles soient particulièrement dégueulasses).
Bien à vous.
PS: histoire d'apporter un peu d'eau au moulin méthodo des réfractaires à la veille, les fortes fréquences d'apparition des mots commission et idées dans le corpus des commentaires de ce billet, sont le fait d'un seul et même commentateur (Yves Laurent)... Cinq mecs comme lui dans un échantillon, ça vous biaise la représentativité comme un rien! -
Patricia Tutoy
1) Merci à @si de nous donner à regarder et écouter cette émission.
2) Les communiquants Euro RSCG et TBWA/Watch ont quelques difficultés à communiquer sur leurs missions possibles (s'ils répondaient à l'appel) dans le cadre d'une action telle que définie par l'appel d'offres de Darcos et Pécresse. Ils ne sont pas convaincants, leur argumentation est pauvre et surtout ils nous la jouent (en fin d'émission) à "y'a de la concurrence dans notre domaine. Rendre public un rapport de telle nature dévoilerait notre savoir-faire". J'ai le sentiment que les deux communiquants n'ont pas réfléchi à l'éthique de leurs missions. En gros, ils apparaissent débutants.
3) Les deux profs expliquent bien les dérives de la veille. Merci à eux.
4) DS : vous avez largement titillé les deux profs mais pas les deux communiquants-débutants. Pourquoi ?