-
nobody
quand l'image de l'école sera totalement dégradée, quand , faute de moyens (pas seulement financiers) elle aura fait la preuve de son impuissance, tout sera prêt alors pour que disparaisse l'enseignement public. Les sociétés privées d'éducation, évangélistes ou autres, n'auront plus qu'à s'engouffrer dans la place à grands renforts de bénéfices capitalistes. C'est une mort programmée comme pour les autres secteurs publics, la santé, les transports, les communications, l'armée.
-
Pablo
Dommage pour le contradictoire d'avoir quatre enseignants et pas un chef d'établissement.
-
christian
On parle de souffrance au travail et de condition de travail des personnels….mais personne ne parle d'une instance obligatoire ( code du travail), même dans l'Education Nationale (Décret 82-453 du 28 mai 1982) qui est le CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail). C'est une instance qui met autour de la table des représentants syndicaux (je suis étonnée que le SNES n'en n'est pas parlé?!) et les chefs de services (Normalement Recteur pour les CHSCT Académique et DASEN pour les CHSCT Départementaux) pour discuter des risques et mettre en place des actions de prévention des risques afin de les diminuer.
L'Art 2.1 du décret 82-453 précise : "les chefs de service sont chargés de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité".
Les enseignants ont la possibilité de faire remonter des observations sur le RSST (Registre Santé et Sécurité au Travail) (art 3.2) mais le problème est que ce registre n'est pas anonyme et que parfois, l'enseignant qui soulève un problème peut être mis en cause par le chef de service au lieu de prendre en compte le problème qu'il soulève!!!!
De plus, même si les syndicats font remonter des problèmes du terrain en CHSCT, les chefs de service (Recteur ou DASEN) ne président pas ces instances et délèguent à leur adjoint (DRH ou Secrétaire général): Ce qui montre le peu d'intérêt porté à ces questions de risques, de souffrance au travail et de conditions de travail des enseignants.
La médecine du travail chez les enseignants (pourtant obligatoire) comporte 1 médecin de prévention pour plus de 25 000 agents dans mon académie…..autant dire qu'un enseignant ne voit jamais de médecin du travail durant toute sa carrière!!!
Par ce mouvement "pas de vague" les enseignants peuvent enfin s'exprimer sans risquer d'avoir un retour de bâton.
A force de ne pas vouloir écouter les alertes des syndicats et mettre en place des actions de prévention des risques (obligation légale non respectée), la "base" prend la parole et c'est tant mieux!!!
-
Baïkal
Émission assez creuse. Je comprends que des élèves s’ennuient s’ils doivent supporter les deux profs à droite de la table. Entre le début et la fin de la phrase on a le temps de perdre ... C’est définitivement un métier difficile et pas fait pour tout le monde. Il faut être intéressant, s’adapter aux élèves, avoir le timbre de voix qu’il faut, tenir sa classe et être passionné par ce qu’on enseigne. Il faut valoriser les échanges entre les professeurs. Ça devrait être obligatoire de s’immiscer dans une autre classe. Il faut réduire les vacances et raccourcir les journées...
pour ma part je n’ai rencontré que des proviseurs et CPE extrêmement investis dans la tâche. Je travaille dans un établissement favorisé et on ne m’a jamais manqué de respect. Il y a bien des élèves penibles, comme partout, mais le respect est toujours là.
-
freT
Pourquoi l'enseignement privé n'est-il jamais représenté dans vos émissions ? Idem pour l'enseignement agricole.
Pour le premier parce qu'il est majoritairement confessionnel ? Pour le second parce qu'il est ultra minoritaire ?
Quant à l'agricole privé (majoritaire dans l'agricole ceci dit en passant), il y est pratiqué l'autonomie quasi absolue des établissements depuis 1989. Le pouvoir des chefs d'établissement y est monarchique ce qui peut mener à des situations qu'aucun de vos invités ne pourrait concevoir, ni même imaginer.
-
tamara
Ayant vu votre émission " # Pas de vague ... " je me suis sentie frustée de n'avoir vu que des délégués syndicaux ou assimilés et pas d'enseignants non syndiqués . Je suis moi même Professeur des Ecoles et comme vous l'évoquez fort bien dans l'émission , les syndicats ne prennent pas rellement la mesure de la souffrance de beaucoup d'enseignants ( pas tous bien sûr car certains savent se blinder naturellement ..)..un peu comme chez France térécom que vous avez aussi évoqué ,avec moins de suicides ( heureusement ..) mais beaucoup de dépressions (ça fait moins de bruit..). Les syndicats font ce qu'ils peuvent bien sûr , mais ils ont aussi leur carrière personnelle à gérer ..et ils sont aussi empreints du système d'omerta comme nous tous ....et tout sytème de fonctionnement est difficile à changer même s'il est mauvais . Et regardez comment certains médias culpabilisent les enseignants qui râlent ..ils sont mauvais ...ils n'aiment pas les enfants s'ils se plaignent trop...et bien notre institution profite de cela pour nous culpabiliser davantage et contituer leur petit train train ....
Même un journaliste de Mediapart ( anciennement prof ) qui critique les profs ....il a dû être blien planqué pour ne pas voir plus loin que le bout de son nez ...!
-
e.montecot-161806 e.montecot
Ce n'est pas la première émission que je regarde à ce sujet et chaque fois, je ne peux que constater les grands absents parmi les invités : les directeurs(ices)...
Immanquablement ce sont les grands oubliés... A moins qu'ils n'aient pas le droit de témoigner ? Ce qui est dommage, car sur le coup il y a des choses qui ne sont jamais dites lors de ces débats… Comme, par exemple, que ces directeurs d’établissement n’ont aucun droit de regard ou d’intervention sur le travail des professeurs.
C’est tout de même étrange cette profession, qui réclame un soutien de la direction mais garde une indépendance total sur son travail et sa gestion des élèves (ne parlons pas des inspecteurs pour lesquels systématiquement, l’établissement est prévenus 2 jours avant leurs passage)
-
Sandrine TOUTON
Pas de vague! Mais c'est le mot d'ordre dans l' Education Nationale depuis que j'enseigne! On est des fonctionnaires et on doit fonctionner. Soit! Mais parfois même nos supérieurs ne savent que faire!
Il y a plusieurs années, j'ai 10 ans d'ancienneté.
Depuis la petite section on a sur l'école un élève incontrôlable: violent et injurieux envers camarades et adultes. Les psys le CMPP sont sur le coup et la famille demande une mesure d'aide et le petit est placé en famille d'accueil le we.
L'enfant fait des crises clastiques régulières : il cherche à tout casser autour de lui: jette les stylos, chaises, sur ses camarades, coupe les cheveux de ses camarades alors que je suis assise à côté de lui, frappe les enfants et les adultes sans que jamais les crises ne soient prévisibles.
J'enseigne dans une école rurale ( GS-CP'-CE1), j'ai la chance d'avoir une EVS qui est là pour m'aider pour la direction. Elle devient la soupape pour cet enfant avec lequel elle passe une grande partie des journées à essayer de le calmer
.La psy scolaire vient régulièrement, la maîtresse G aussi mais rien ne change dans le comportement de cet enfant.Je vais à l'école chaque matin avec la boule au ventre en me demandant comment faire progresser mes élèves et contenir ces crises . Les autres élèves sont en danger latent en permanence.
J'envoie des courriers régulièrement à l'inspecteur pour lui signaler ces difficultés. Il s’investit et finit par venir à l'équipe éducative, signalant à la famille que des soins doivent être engagés pour cet enfant.La famille dit oui mais ne fait rien.
Cela dure un an et demi avant que je dise à mon inspecteur en équipe éducative donc devant la famille aussi que je n'en peux plus et qu'une solution doit être trouvée; nous sommes mes élèves et moi en danger.Il a fallu qu'un conseiller pédagogique me dise que l’inspecteur ne ferait rien tant que j'irai en classe et tant que les parents ne se plaindraient pas
Suite à cette discussion mon corps a somatisé( des oreillons maladie présente à l’école à ce moment là), et les parents ont envoyé des courriers à l'inspectrice d'académie pour se plaindre.
En 1 mois l'inspecteur a trouvé une nouvelle école pour cet enfant. Problème déplacé mais résolu pour nous!Pas de vague, pas d'intervention! Des familles qui envoient des courriers et une enseignante qui est en maladie et ça bouge! Même si je le rappelle mon inspecteur était de bonne volonté!
En 5 ans j'ai vécu le même type de situation 3 fois. C'est usant: appliquez les textes, prenez le temps, on se revoie dans 3 mois, tenez bon vous êtes bientôt en vacances...
Le vrai problème c'est qu'on manque de structures spécialisées pour s'occuper de certains enfants qui ont besoin de soins. L'école ne peut pas tout même avec la meilleure volonté!Le pas de vague renvoie aussi à l'incapacité de nos supérieurs à trouver des solutions à nos problèmes quotidiens!
-
bleubite
vous auriez dû inviter des profs pour qui ça se passe mal dans les classes, parce que là, tous ceux invités ont l'air de bien gérer leur classe, certes ils dénoncent des choses justes mais ils ont aussi l'air de se voiler la face, au final, on a l'impression qu'il n' y a pas de problèmes, enfin, je dis ça, je dis rien...
-
joelle lanteri
la féminisation de la profession dans un monde qui porte en lui des traces du patriarcat avec la figure de l'autorité assignée au masculin condamne les enseignantes à exiger plus de protection fussent -telles policières hélas.
l'affaiblissement des figures de l'autorité sont une pierre angulaire des profondes mutation de nos sociétés . un éléve est un citoyen qui a des droits un enseignant est un citoyen qui a des droit la régulation et la reconnaissance de ses droits doivent être au coeur de l'école en devenir
-
Yanne
Émission intéressante où tout le monde a pu s'exprimer.
Mais j'aimerais bien remettre en place certains éléments.
Il y a de bons et de mauvais profs, et plein de moyens. Il y a des profs qui se font sur leurs élèves parce qu'ils ont des problèmes psychologiques et que ça fait toujours du bien de pouvoir brimer des élèves, par définition mineurs sans droits. Il y a des profs qui se sentent investis d'une mission par rapport aux élèves. Il y a des profs qui ont une autorité naturelle pour tenir une classe sans autoritarisme, il y en a d'autres qui apprennent avec le temps. Il y en a qui ne s'y feront jamais et dont la classe chahute à tout va.
La plupart des élèves sont prêts à se conformer et à se tenir dans une classe. D'autres font les clowns ou se laissent aller à la violence sans discernement. Les élèves "sages" adorent quand les seconds font n'importe quoi, parce que c'est un spectacle et que ça les désennuie. Rappelez-vous, comme c'était chiant, l'école...
En plus , l'adolescence est une période très difficile. Tout un chacun ou chacune est susceptible de péter les plombs, et d'ailleurs à n'importe quel moment de sa vie.
C'est comme cela depuis longtemps. Je me souviens que dans les années 70, dans mon collège catholique breton, un groupe de quelques 3ème avaient frappé leur prof particulièrement pénible. Ceux qui avaient fait ça le dépassaient tous d'une tête et étaient devenus les héros de nous autres 6ème. On désapprouvait mais on les regardait passer avec respect.
Cela étant dit, ça ne se passe pas si mal. Vu le nombre d'élèves, de profs, de problèmes qu'il faut affronter au jour le jour, et la diversité des situations, c'est possible.
Maintenant, que beaucoup de profs soient frustrés par une situation qui les opprime, ça se voit sur ce hashtag sur Twitter. Et c'est certainement justifié, sans doute pas exagéré, et leur situation est souvent anxiogène.
Lorsque je vois Blanquer, qui est haut fonctionnaire et décideur dans l'éducation nationale depuis des décennies nous sortir son couplet activiste, alors qu'activement ou passivement, il fait partie des responsables e cette situation par des ce qu'il impose à ses rectorats et ses chefs d'établissement, c'est assez marrant.
La vérité, c'est que personne ne veut avoir à gérer des conflits, surtout en France. Et que c'est bien plus facile de dire qu'on préfèrerait que les élèves portent un uniforme ou devraient obéir dans n'importe quelle circonstance, plutôt qu'avoir à gérer jour après jour des situations embarrassantes du genre : qui a menti, qui est monté sur ses grands chevaux, y a t il vraiment eu un problème ? Avec quel autre collège vais-je échanger mon élève ingérable contre un autre élève ingérable pour le couper de ses soutiens amicaux qui le galvanisent, et peut-être devoir en récupérer un pire ? Dois-je stigmatiser les membres d'une famille qui ont beaucoup de mal à tenir leurs enfants ?
Devons-nous sévir sur des enfants qui ont l'habitude d'être frappés chez eux pour un oui ou pour un non, et que, du fait qu'on ne les frappe pas à l'école, se sentent justifiés à faire n'importe quoi ? Parce que la punition physique, c'est le signe que ce qu'on a fait est mal. Il n'existe pas d'autre morale.
Devons nous désavouer un prof qui a balancé de rage le cahier d'une élève contre une vitre devant tous les autres élèves choqués, sachant qu'elle est instable, et que ça risque de la déstabiliser encore plus ?
Devons-nous croire les parents qui prétendent que leur marmot n'a pas été coupable, et que de toutes façons il a raison parce que tous les blancs sont racistes, y compris les profs pas si blancs (la mauvaise foi des gens est illimitée quand il s'agit de donner une chance de s'en sortir à leur enfant, et même s'ils savent que c'est totalement contre-productif).
Bref, sommes-nous obligés de faire face à des situations complexes au jour le jour, alors qu'il est si facile de faire des discours et derrière, dans l'ombre complice, rédiger des dispositions stupides et contre-productives.
C'est Napoléon qui disait quelque chose comme : Aucun militaire n'ira gagner ses épaulettes sur un champ de bataille s'il peut les gagner dans un cabinet ministériel.
C'est toute l'histoire de Blanquer. Et pas que de lui....
-
antoine freak
Bonjour,
Merci d’avoir invité des profs de plusieurs syndicats. Il aurait été intéressant de contextualiser l’attitude des syndicats en rappelant que l’on est à 5 semaines des élections professionnelles et que le snes (actuellement majoritaire) et le snalc (challenger de plus en plus sérieux) se tirent la bourre pour cette échéance. Quelques jours avant ce hashtag, le snes divulgue des documents confidentiels du CSP. Le snalc crie au loup en disant que c’est inacceptable et que c’est un coup de com en vue des élections. Arrive le hashtag pasdevague et on se retrouve avec les plateaux de télés colonisés par des représentants du snalc qui déversent leur discours décliniste. C’est aussi un coup de com en vue des élections. Ça aurait été intéressant de les faire se confronter là dessus au deux syndicalistes : ils ont été bien prudents, je trouve, mais, au moins côté snalc, elle n’a pas manqué de ressortir ses éléments de langage quitte à répondre à côté de la question.
-
jammrek
Une émission sur les profs où ... les profs ont la parole ! Merci mille fois pour cette exception dans le paysage médiatique.
-
little jo
C'est malin d'avoir invité des profs pendant les vacances.
-
Robert·
Puisque vous nous infligez à nouveau l'émission de Pascal Praud, il faut noter que Jen-PaulBrighelli (qui est aussi un prof...) dit clairement "Si cet élève à une bourse etc." ce que votre titre (il est de vous Daniel Schneidermann) déforme outrageusement. On n'attend pas de modification.
-
Bor
La discipline, c'est le mal. Sauf dans les écoles des beaux quartiers où seront formées nos futures élites.
-
Danielle Lachas
Ce qui me surprend est que personne n'a relevé que dans la vidéo, l'enseignante n'a exprimé aucune crainte, elle est restée assise, les jambes croisées. Celui qui filme rigole, d'autres font les clowns. Personne n'a eu peur. Il y a une histoire sans doute pas simple derrière cet épisode.
-
kuk
Emission un peu vide, dont le résumé de présentation se suffit à lui-même. On retiendra que ça dépend des endroits... et que les proviseurs ont des feuilles de mission secrètes ouvrant droit à primes. Bon.
Pas de stats, les problèmes ne remontent pas forcément, pas d'élargissement de la problématique "pas de vagues" à d'autres problèmes que la violence : par exemple remarquer qu'on préfère mettre n'importe qui, y compris des contractuels à la formation parfois très sommaire, en face d'une classe quand aucun professeur n'est nommé (faute d'effectif), sinon ça fait vite des vagues. Que quand on se bat pour des moyens horaires supplémentaires pour dédoubler des classes, et qu'un établissement se retrouve en grève, on finit par lui donner ces heures, mais au détriment d'un autre. Il faut calmer l'établissement qui fait des vagues. Mais même avec ceci, serait-ce vraiment un scoop ?
-
Carnéade le Fataliste
Et de quatre sur un hashtag en moins d'une semaine. ;)
-
ponzio nicole
Quand il a été question d'architecture qui provoque des tensions, j'ai aussitôt pensé, mais quand est-ce que les élèves auront leur classe et cesseront de changer de classe toutes les heures ? c'est une situation aberrante qui provoque je pense des tensions dans les couloirs et des problèmes pratiques de traîner toutes ses affaires, de ne pas pouvoir se poser, se situer, respirer. Cela n'empêche pas d'aller dans des salles spécifiques si besoin, mais les affaires sont posées quelque part. J'ai grandi en Suisse où au collège comme au lycée, tous les élèves avaient une classe attitrée, et savait s'y rendre seul, sans se "garer" dans la cour par deux et devoir passer une barrière en montrant son carnet. D'autre part, un de mes fils a passé beaucoup de temps exclu des cours, il ne me semble pas qu'il soit si difficile d'exclure... il y aurait beaucoup à dire du point de vue des parents également.. merci pour vos émissions. nicole ponzio