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beyondtheeyes
Vite dite : à écouter ( a priori ) pour notamment Esther Duflo, dont je recommande la lecture des ouvrages mentionnés ci-dessous.
« Comment lutter contre la précarité? » - France Inter, émission « Service public » du mardi 23 mars 2010
Invités
Esther Duflo
première titulaire de la chaire « Savoirs contre pauvreté » au collège de France, professeur en économie du développement au MIT et fondatrice de J-Pal laboratoire d’action contre la pauvreté auteur des deux tomes de « lutter contre la pauvreté : Le développement humain et la politique de l’autonomie" publiés dans la collection la République des Idées aux éditions du Seuil
Poverty Action Lab
Alain Seugé
Président de la Fédération Française des Banques Alimentaires. (FFBA)
le site de la Fédération Française des Banques Alimentaires.
Mathieu Laine
auteur de « La grande nurserie », Editions JC Lattès
Le reportage
Depuis 7 ans, la mission locale de Bondy aide, financièrement les jeunes à passer le permis de conduire en partant de l'idée empirique qu'un permis multiplie les possibilités de trouver un travail. La mission locale s'occupe essentiellement de jeunes sortis du système scolaire. Chaque année, ce sont donc 80 jeunes qui passent le permis. Financeurs : l’Etat, la ville de Bondy, le Conseil Général et le Conseil Régional ; coût de la formation environ 2500 euros, par jeune. Les jeunes sont accompagnés pendant 5 mois, et suivent également des cours, travaillent sur l'estime de soi... C'est pour cette raison que le coût est plus élevé que celui permis classique, qui lui est autour de 1500 euros.
Aujourd'hui, la mission locale de Bondy est à l'origine du regroupement des 14 missions locales de la Seine - Saint Denis pour généraliser cette initiative, et vérifier si ce qui semble fonctionner à Bondy peut fonctionner sur l'ensemble du département.
Dans un deuxième temps, je suis allé voir Martin Hirsch, le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et Haut commissaire à la jeunesse, a lancé un appel à projet dans le cadre d'expérimentations sociales. L'exemple de Bondy fait partie de cette expérimentation sociale pour vérifier l'efficacité de différents projets de lutte contre la pauvreté. En gros : avant de financer, regardons si ça fonctionne. . . Une évidence mais qui jusqu’à présent n'était pas mise en pratique.
Thomas Chauvineau
[sites.radiofrance.fr] -
beyondtheeyes
En parlant de précarité, et si on parlait de celle des journalistes ?
"Pigistes : « Les mendiants de la presse » ?" - Gérard Filoche [www.filoche.net]
Question à la rédaction d'@si : combien de pigistes à @si ? 5%, 10%, moins ? plus ?
EDIT : le premier commentaire de Gaëlle-Marie sur les « écriveurs du web » est d'autant plus alarmant... Question : quel est le statut d'@si ? « Entreprise de presse » ? -
No one
Vraiment excellent cette émission, tout est dit dans le calme et avec clarté. Merci ! -
Patrick C.
Si cela fait plaisir à beaucoup d'avoir un retour aux origines d'ASI (et à moi aussi), il ne faut pas vous interdire d'explorer toutes les formes et tous les sujets. La construction de cette émission est très proche de ce que je connaissais sur France 5, c'est bien pour cela que cela plaît. Malgré tout, ne caressez pas toujours vos abonnés dans le sens du poil, c'est aussi votre rôle. -
Winston Smith : misanthrope
vous vous êtes intéressés à la question des retraites, ou de l'hopital, la question de l'école des fonctionnaires, la précarité, la finance, la pauvreté, quel que soit votre opinion sur ces questions, vous devez regarder ce film.
en regardant le début du film vous ne comprendrez pas le rapport, mais ayez le courage d'aller au bout pour comprendre que tout converge autour d'une seule question:"pour qui la machine économique doit elle rouler?" arrêtons de parler de tous les contre feux médiatiques qui ne sont là que pour nous détourner de l'essentiel. Si chaque citoyen du monde donnait une heure de son temps pour regarder ce film, m'est avis qu'il y aurait enfin un changement décisif dans ce monde.
non ce film ne parle pas de ce dont on pourrait croire qu'il va parler, peu à peu quelque chose en émerge qui transcende les frontières, quelque chose d'universel, quelque chose qui nous concerne vraiment, nous , ici et maintenant.
nous sommes tous ici sur @si mus par un même but, décrypter le langage médiatique, mais avons-nous bien saisi toutes les conséquences de ce travers du monde médiatique actuel? avons-nous bien tiré les conséquences de l'existence même d'un site comme @si?
Ce site est un symptome, le symptome d'une maladie et il se pourrait bien qu'il existe un antidote.
http://www.dailymotion.com/playlist/x1445a_tchels0o_bruxelles-caracas-chavez -
MHe
Très bon reportage, très bon débat !!
Toutefois, il apparait important de dire que le reportage de TF1 concerne le procès de patrons voyous, qui sont condamnés.
Contrairement à ce qui est dit dans le débat, sur le reportage de TF1, le nom de Samsonite est cité.
"les repreneurs ne mettront pas un centime d'€, tout l'argent de la société Energy Plast est fourni par Samsonite: c'est le vendeur qui paie l'acheteur" .
Ce qui fait qu'une personne qui visionne le reportage de TF1 , connait de fait le vendeur-payeur et les acheteurs-voyous.
De plus, le mot "arnaque "est prononcé.
Les séquelles de ces " fermetures programmées" , sont effectives, réelles et dramatiques pour beaucoup de licenciés, tant chez les ex-Samsonite, que chez les ex-Delsey (tranquilisants....) et tous les licenciés de France, Fabris, Sony, les contis, Total, les Philips et malheureusement etc.....
Même ceux qui ne sont pas économiquement dans une situation précaire sont psychologiquement marqués.
TF1 a montré son reportage en national, certes à une heure tardive.
A quand une diffusion du reportage d'Hélène D. qui est remarquable sur la 2 ou la 3 nationale !
MHe -
Fandasi pour clavier
Merci beaucoup pour cette excellente émission. Je la vote d'utilité publique pour lutter contre l'opacité qui dirige le monde du travail et de la finance , et montrer le courage des salariés manipulés qui ne veulent pas qu'on les déshonore. -
Eärendil
Une très bonne émission effectivement, des invités intéressant, un sujet très bien traité à la fois sur le fond et à la fois sur la construction médiatique, des échanges qui ne tombent jamais à plat, bref, du @si comme on l'aime.
:) -
Bondurant
Tres bonne émission.
PS: René Chateau m'a fait beaucoup rire! -
Korama
Très bonne émission. En la regardant, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec l'émission consacrée à Frédéric Lordon et me rappeler notamment un de ses ouvrages intitulé "Fonds de pension, piège à cons". -
baldijanou
Excellente émission! Dommage qu'il soit si tard pour lire les réactions du forum.Un beau décorticage de la financiarisation de l'économie: Les holdings associées aux repreneurs véreux...et au bout des gens qui se bagarrent et que je soutiens de toutes mes forces. -
groumpf
Très intéressant, merci. -
Anthropia
Excellente émission, à la fois sur la forme et le fond.
Juste une chose, j'aurais aimé que l'avocat explique mieux le mécanisme juridico-financier qui a permis au Hedge Fund de se faire autant d'argent.
Mais j'ai peut-être raté quelque chose ?
http://anthropia.blogg.org -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
« On s’fait la valise, Doc ? »
« Prends l'oseille et tire-toi » -
antony
rien que le titre impose l' humiliation, vous nous rejoindrez dans le feu, malheureusement -
Xipangu
Sans doute etait-ce pour ne pas nuire a l'emission sur Public Senat, mais vivant a l'etranger, je n'ai pas eu la chance de comprendre suffisamment bien a mon gout, la these de l'avocat. Je comprends que les "repreneurs" sont des fossoyeurs d'entreprises professionnels, qu'ils font le sale boulot pour les Samsonite et Delsey... qui ne veulent pas salir leurs marques avec une publicite negative, sous la forme de fermetures d'usines, plans sociaux et greves mediatiques. Je comprends qu'ils ont ete condamnes parce qu'ils ne s'y sont pas bien pris.
J'aurais ete interesse, cela n'etait sans doute pas le but de l'emission, par comprendre si ca avait ete demontre et si oui, comment, quel etait la nature du deal.
Cela ouvre des perspectives interessantes pour les gens a la recherche d'emploi: vous venez de perdre votre emploi, servez d'homme de paille pour fermer les usines des salaries qui en ont encore.
On remarque neanmoins dans l'extrait du reportage de TF1 que vous avez choisi que si le nom de Samsonite n'est pas oralement prononce, on le voit subrepticement sur l'ecran d'ordinateur de l'avocat. Une facon pour TF1 de pouvoir se dedouaner?
La discretion de TF1 vis-a-vis de Samsonite s'explique sans doute, cela aurait pu etre mentionne, par le fait que TF1 vend aussi du temps de cerveau disponible a Samsonite. -
marcel verplaetse
Continuez comme ca c'est mieux !! -
LittleBigDej
Le documentaire "Liquidation totale" est rediffusé sur Public Sénat dimanche 14/02 à 18h ; excellent doc et excellente émission d'arrêt sur image ! -
Yanne
Émission parfaite. Vraiment tout-à-fait bien dans les cordes d'@SI, et félicitations à Sophie, on sentait qu'elle dominait le sujet et était à l'aise.
Je dois avouer que j'étais en retard dans mes visionnages d'émissions et j'ai eu du mal à me décider pour celle-ci, qui est la dernière que je vois. Je me suis vraiment demandée pourquoi, car le thème a priori me passionne, et je crois avoir trouvé ce qui me rebutait. La faute en est à cette photo qui présente l'émission. Ces hommes, dont on reconnaît bien que ce sont des ouvriers en grève, avec de côté cette grande flamme de brasero qui occupe une partie de l'image. Autant je ne nie pas qu'elle est très belle esthétiquement et graphiquement, autant j'avoue qu'elle ne m'encourage pas à regarder l'émission. Le titre le devrait, mais nous sommes bien placés sur le bon site pour savoir que l'image prime le texte et la parole.
Or, ces hommes sont statiques, le feu a l'air d'une flamme olympique qu'ils ne saisissent pas. Ils donnent l'impression d'être figés dans le froid, sans force et sans volonté. Leurs visages sont trop dans le flou pour exprimer leur détermination. Et cette impression de contraste avec le thème de votre émission ne lui rend pas du tout justice. Personnellement, ça m'a bloquée pour ouvrir le lien.
J'irais même beaucoup plus loin. Cette représentation des ouvriers est typiquement celle de TF1, que vous dénoncez, justement....
En effet, quel est le discours néo-libéral ambiant typique encore à l'œuvre aujourd'hui, et très accusé à TF1 ?
Le monde change, la mondialisation nous menace. La seule chance de survivre, c'est de s'adapter, d'être pugnaces, motivés, innovants. Seuls ceux qui feront ces efforts réussiront à s'en sortir et à dépasser les autres, au niveau international comme au niveau interne. Les autres seront balayés et disparaitront, dans cette sorte d'enfer qu'est le chômage, la précarité et la mort sociale.
Ce discours doit être illustré en permanence par l'image. TF1 et M6 décrivent des gens qui se laissent aller, les hommes dépriment (chez TF1, la dépression ne fait pas partie des maladies graves, c'est un signe de faiblesse), ils pleurent, les femmes font tranquillement leur tricot, ils ne sont pas des battants. Ils protègent leurs avantages acquis, mais sans chercher à s'adapter, ils se comportent en victimes sans lutter. Des parasites.
Sous-entendu, ils ont forcément ce qu'ils méritent, dans le monde d'aujourd'hui, ce qui sanctionne la paresse, l'oisiveté, la faiblesse et le manque d'énergie : ils se retrouvent au chômage... Votre photo en rajoute en en faisant des clochards en sursis, aux pieds boueux, près de leurs braseros.
Cette succession d'images toujours recommencées et toujours dans le même sens influence profondément le téléspectateur de TF1. Après, on peut toujours discuter : le discours de TF1 influence-t-il l'image ou le contraire ? La réponse dépend de la bonne foi qu'on peut accorder à TF1.
Et par chance, vous nous présentez le documentaire de cette jeune femme, qui, justement, n'a pas ce parti-pris. Pour elle, ces grévistes sont des battants, des lutteurs, des gens qui ne se laissent pas faire, mais qui ne sont, quoi qu'il fassent, que les pions d'une gigantesque partie qui se joue en dehors d'eux et sur laquelle ils n'ont que peu de prise, même s'ils la saisissent, l'avocat nous le confirme, aussitôt que c'est à leur portée. Elle les filme dans l'action et le combat. Et elle comprend, intuitivement ou pas, qu'elle ne doit montrer la jolie image des femmes qui tricotent que lorsqu'elle doit démontrer leur placidité quand Samsonite les menace de pratiquer des attaques (sous-entendu, les syndicats et les ouvriers pratiquent la violence).
Parce que les classes populaires ne sont pas battantes quand elles se battent, elles sont violentes et dangereuses.
J'ai aimé sa réaction quand DS a parlé des grévistes comme des victimes. Évidemment, le mot était pris dans le sens de gens qui subissent dans son esprit. Mais elle a immédiatement rectifié le mot en expliquant qu'ils étaient loin d'être passifs. Car le mot pouvait aussi signifier l'apathie. Par définition, une victime est faible, inactive, la preuve, elle n'a pas pu se défendre.
Vraiment, très bonne émission. -
gilù
Passionnant de bout en bout et hélas aussi, fascinant.