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eva
bonjour,
je ne savais pas ou publier ce lien d'Acrimed, qui m'a beaucoup interpellé ce matin http://www.acrimed.org/article3503.html.
Ca pose beaucoup de questions sur la propagande, les images fabriqués,...
bref bonne lecture -
Yann DEDET
Patrick Robert, un incroyable crétin qui feint l'inconscience,
Généstar, un menteur habituel (pourquoi le tyran l'a t-il fait virer, c'est son frère jumeau ?)
Bien que le mot "politique" n'ai pas été prononcé une seule fois, quel plaisir de le voir inscrit en permanence dans les sourcils des deux étudiants.
La perle (Généstar) : "Je n'aime pas tellement le mot "éduquer".
Tous ces aveux de sottise ça fait du bien de voir les cyniques se les asséner. -
ACDP
Excellente émission. Je suis abonnée asi pour comprendre comment les publications ou médias sont fabriqués, pour apprendre à lire les images. et cette émission y répond parfaitement bien (puis je ajouter que ce n'est pas toujours le cas?). Je suis en désaccord comme la plupart des commentaires avec les positions des deux invités.
MAIS ....
asi doit rester une émission de débat et non un tribunal. La position est difficile, peut être mais elle est nécessaire car sinon les représentants des médias ne viendront plus s'expliquer, NOUS expliquer leur démarche. ils sont déjà peu nombreux à venir. Sans eux, l'émission et le site rempliront plus difficilement leur rôle. C'est déjà le cas, car le plateau est souvent "pauvre" et c'est la qualité des intervenants qui fait la qualité du débat
Genestar et Robert sont honnêtes dans leurs explications. On peut considérer qu'ils se trompent; et eux pensent certainement que nous nous trompons. mais ils sont honnêtes, ne leur faisons pas de procès d'intention.
Pour ma part, au delà de ce constat, Daniel S. a raté une occasion de "vendre" son émission et son site à deux représentants des médias, en leur expliquant la démarche : comprendre, essayer de convaincre de notre position : oui ce n'est pas un "détail" de truquer une légende (la prof dans le métro est une parfaite illustration). Nous avons compris leur position, et malgré cela , non nous ne pensons pas que ça n'est qu'un détail. Ont ils compris pourquoi c'est important (pour nous puisque pas pour eux?)? Non, et c'est dommage. Car à défaut d'explication sur notre avis, vos interlocuteurs ne comprennent pas pourquoi on remet en question leur position donc ils le prennent personnellement et se sentent jugés (ce que confirmera la lexture du forum s'il y ont accès). Donc ils ne viendront plus : en effet pourquoi "perdre son temps" à s'expliquer auprès de personnes qui vont retourner leurs arguments contre eux? - ça n'a aucun sens. Et pour leur collègues non plus. Et ça c'est vraiment dommage.
J'ai un ami journaliste télé, à qui je parlais d'asi dont l'existence est pour moi (qui n'évolue pas dans le monde des médias), salutaire; il est lapidaire : c'est nul de condamner ses collègues. Il pense que la vocation d'asi est de condamner. Or ce n'est pas ça la vocation d'asi il me semble, c'est de comprendre. Et pour pouvoir continuer à le faire, il faut que les journalistes continuent à venir, donc qu'ils ne se sentent pas condamnés, qu'ils comprennent qu'on a besoin d'explication, de comprendre la fabrication des images, et aussi qu'on n'adhère pas forcèment à leur démarche. En ce sens, l'émission était grâce à la présence de cet étudiant, délicieuse au moment où tout le monde était d'accord qu'il faut expliquer les images et que ces explications font défaut. le débat est important : qui doit nous expliquer à comprendre les images : ASI? l'école? les journaux eux mêmes? Acceptons qu'ils ne veulent pas le faire. C'est comme ça. et expliquons leur qu'en l'absence d'explication, ils doivent faire un effort pour que leur démarche soit plus lisible et qu'elle peut susciter débat. C'est important pour eux de le comprendre aussi je pense.
En attendant, merci à eux d'être venus s'expliquer honnêtement et d'avoir livré leur pensée non travestie. Je leur suis reconnaissante car j'ai mieux compris comment en toute bonne foi il peut y avoir des erreurs (techniquement insignifiantes, au contraire de ses conséquences) et aussi compris pourquoi les journalistes sont manipulables (à leur dépends/en toute bonne foi : Timisoara).
Restons vigilants et ne condamnons pas ceux qui acceptent de venir! C'est le "système", la logique qu'on peut parfois (pas systèmatiquement) remettre en question, pas les personnes qui nous l'expliquent (même de l'intérieur).
Merci Asi! Merci Genestar et Robert, revenez nous expliquer chez asi comment ça marche! Merci aux étudiants ! -
Checarina
je viens de voir l'émission, avec bcp de retard, quelques choses me choquent sur le principe meme du photojournalisme.
et je ne comprend pas pourquoi Daniel S. n'a pas plus réagi pendant l'émission, vu le peu de crédit qu'il a l'air de porter à
cette source d'information :
- pourquoi est ce que ce n'est pas le photojournaliste qui fait la légende ? cela me semble indispensable. et le fait qu'il doive retourner
à l'autre bout du monde pour continuer son travail est une mauvaise raison. pour un autre reportage, il "blaclerait" ou ne finirait
pas son reportage précedent ?
- comment le fait de faire une fausse légende peut etre
une "petite erreur" selon Patrick Robert, lui qui proclame la vérité comme la seule justification de son travail ( puisqu'à ses yeux,
une mise en scène n'a pas de valeur ) ? les lecteurs n'ayant la plupart du temps pas de reguard critique sur les photos, toute leur
opinion se fait à la lecture de la légende ( et c'est là que les photos du photojournalisme n'apporte pas vraiment d'informations, pour moi elles
apportent un sentiment, qui est remis dans un contexte par la légende ). c'est pour ca que la légende est très importante. et c'est pour
ca que du fait de son métier de journaliste ( journaliste par les photos mais journaliste d'abord, c'est à dire chercheur d'information ) il
ne devrait pas admettre qu'une fausse légende, inventée qui plus est, n'est pas grave. pour moi c'est la preuve que le photojournalisme
n'apporte que des informations que l'on connait déja un peu un minimum. comment peut on etre informé sur un sujet avec quelques photos et
un texte trop géneral et trop imprécis par une personne qui n'a pas été sur les lieux avec le photojournaliste ? pour moi c'est quasiment
comme si le rédacteur du texte, qui plus est different de celui des légendes, puisait dans une banque d'image.
_ troisiemement, je reproche aussi à ces journaux de quelques fois esthetiser les evenements. et c'est flagrants dans le reportage de paris
match sur les "prostitudiantes" quand la 1° double page de l'article ressemble exactement à une pub de lingerie ( ce qui est renforcer par
le fait qu'elle ait un masque, objet coquin, qui permet de la regarder sans recevoir son regard à elle ). un visage flouté aurait èté plus
approprié à mon avis.
et pour reprendre la colère de Genestar : est ce qu'elle a accepté de se faire photographier "pour se payer Paris Match" ? belle publicité !
pour finir, je suis assez triste de voir que pour un photographe professionel, tout ca est normal.comme si dès le depart
rien n'etait fait pour transmettre une information, et qu'au contraire tout était basé sur l'émotion. ce qui est contraire au journalisme.
de plus P.Robert est apparement considéré comme un grand photographe ( je ne sais pas,je ne connais pas ces photos ) mais pour ce qui est
de sa facon de rendre compte et de selectionner les faits auquels il assistent, vu son obstination pendant le débat, je n'ai pas envie de
me fier à ce qu'il rapporte d'Irak ou d'ailleurs.
malgré mon gout pour la photo, je continue de rester dubitative à propos de cette facon de l'utiliser.
c
et c'est dommage, malgré les étudiants qui avaient plein de choses à dire, le débat a tourné en rond, à cause des invités venus sans
grande volonté de débattre réellement, contents que le débat se fasse à arret sur image, avec moins de publicité ( désolé de le dire ASI )
que sur un vrai plateau télé. -
Benoît Guédas
Si on demande aux étudiants de mettre en légende que leurs photos ne représentent pas les véritables précaires, alors la même exigence de vérité devrait également indiquer en légende de chaque photo de match qu'elles ont été mises en scène : "Cette jeune femme pose en sous-vêtements à la demande des photographes car en vrai, elle s'habille normalement". Mais dans le dernier cas, on peut omettre la description des conditions dans lesquelles ont été prises les photos... -
Tegucigalpa
Il faudrait demander à ces gens des journaux s'ils connaissent Capa.
J'imagine "oui oui c'est quelqu'un de sérieux avec qui nous aurions pu travailler sans mettre en doute son travail" (à l'époque).
Et v'lan La célèbre photo de Robert Capa serait un montage (si c'est confirmé…) -
sspicco
Oui, oui, bien sûr mais en fait ma question ne concernait pas les photos des jeunes artistes mais celles en général des photoreporteurs ;-b.
L'honnêteté dont ils se revendiquent devrait entrainer cette annotation puisqu'il semblerait qu'il est parfois inévitable d'avoir recours à une mise en scène !!! -
Miss Marple
Eh ben, moi, je les trouve courageux ces deux jeunes...Aller se frotter à Match qd on veut faire du photojournalisme !!!! Ca démontre l'inanité des prix de la Presse aussi...Ca démontre que c'est très facile de bidonner un reportage....Ca montre des "patrons" sûrs d'eux et des photoreporters institutionnels...On est bien entre soi, on se tient chaud....J'ai trouvé le Robert assez "infect"....Bienvenue à la jeunesse...si vous arrivez à percer ce panier de crabes...Mais j'ai bien l'impression qu'on leur fait apprendre leurs leçons avant.... -
sspicco
J'ai vu une grande partie de l'émission, je n'ai pas lu tous vos les posts alors peut être que quelqu'un a déjà dit ce que je vais dire...
Pour moi le débat est vite clos: la différence entre un étudiant en art et un journaliste c'est la déontologie liée au métier de journaliste. Je m'étonne d'ailleurs que personne n'ai jamais prononcé ce mot... Voire je m'inquiète !!! Seule l'honnêteté été évoquée...
Mais il est très intéressants de soulever ce sujet dont la réponse ne semble pas être si limpide que cela !!! -
vemu
J'arrive un peu tard, car je viens seulement de voir l'émission (très intéressante d'ailleurs) mais je voulais absolument réagir à la façon désinvolte avec laquelle Patrick Robert a traité cette affaire de fausse légende sur la photo du RER. Je sais que d'autres en ont déjà parlé dans ce forum, mais qu'est-ce qu'une petite répétition face au poids des mots et au choc des photos qui écrasent des milliers de lecteurs de ce magazine chaque semaine. En effet, je trouve très grave le message subliminal qui passe ainsi, que jeune + noir = danger. Et je crois que légende ou pas, cette photo exprime bien cette idée, alors en plus, si la légende le confirme!....
C'est très grave, car ça entre chaque jour dans la tête de gens comme un poison, ce poison du racisme et des préjugés qui intoxique la société française actuellement. -
Olivier
Les reportages sur la prostitution étudiante dans match sont là pour que le lecteur se rince l'œil. Dans le reportage présent, le "vrai", tout, de la titraille aux photos, est fait pour que le lecteur mâle ait envie de se taper la demoiselle. -
Cyril Francioli
Très bonne émission, j'ai trouvé le Robert bien plus énervant que le Genestar, surtout sur l'incohérence entre condamner le travail des deux étudiants et qualifier de détail l'histoire de l'enseignante dans le RER.
Néanmoins j'ai senti une espèce de vide : où était Alain Krokos???? C'était une émission dans laquelle il aurait pu exceller! dommage... en tout cas la prochaine fois que vous faites une émission sur la photo, oublie pas de l'appeler!
Dommage aussi que les étudiants n'aient pas plus parlé, on les sent bien sûr bien moins à l'aise que les journalistes, ce qui est toujours un problème dans les émissions d'ASI, les journalistes étant tellement plus à l'aise devant une caméra, ils monopolisent la paroles. DS aurait du plus solliciter les édutiants à réagir et leur donner la parole. Il l'a d'ailleurs bien fait mais pas assez. -
colette
inimitable l'aisance avec laquelle DS fait remarquer à Genestar le débordement du sujet, alors qu'il évoque l'importance de l'editing dans le photo journalisme. et ce dernier de balbutier, surpris par ce tacle.. mais DS était il réellement dans le vrai?
réellement vôtre. -
Socrate
Bon, j'ai pas pu aller jusqu'au bout ! Signe (subjectif de ma part) que le débat tournait un peu en rond. Sur la forme, j'ai trouvé les étudiants bien plus sympathiques que nos deux dinosaures (mention particulière à Patrick Roger) qui, sans doute afin de protéger leur gagne-pain, vont jusqu'à cautionner une honnêteté parfois douteuse de Paris-Match (tiens, j'aurais bien aimé avoir leur avis sur les photos de "réconciliation" de Sarko/Cécilia à Londres ou à Central Park, je ne sais plus !).
Finalement, on pourrait penser que les étudiants (qui ne sont pas des professionnels) ont montré ce que n'importe quels professionnels sait (ou fait ...) mais il ne faut pas le dire.
Celui qui dit que le Roi est nu est souvent, surtout s'il a raison, cloué au pilori par ceux qui profitent de la situation.
Tout le monde sait et voit, mais personne ne doit dire !
C'est peut-être cela la raison du comportement de nos dinosaures.. -
Fabienne
C'est une prof de français ? -
Sogol
Mention spéciale pour Genestar qui conclut l'émission en proposant un stage (non rémunéré, je suppose?) aux étudiants qui ont fait un "pseudo"-"faux" "sujet" sur la précarité étudiante..
C'est.. esthétique! -
Bondurant
Les gentils sont en blanc c'est ca? -
corinneD
Je n'arrive pas bien à comprendre ce qui fait polémique. Il me semble que le débat suscité par les étudiants est intéressant mais en aucun cas contradictoire entre chacun des invités.
Je crois que, définitivement, il n'existe aucune image du "réel". L'image est une "écriture" qui peut servir soit à illustrer un propos, soit à témoigner d'un moment. Il ne peut y avoir aucune objectivité.
Maintenant que la photo soit "brute" avec une légende qui l'explique ou qu'elle soit mise en scène pour parler d'une réalité qui n'est pas ou plus "photographiable" ne me gêne pas.
D'autre part, il est important, en ce qui me concerne, et ce quelque soit le domaine journalistique photo ou écrit, de savoir "d'où on parle". Je ne donnerais pas le même sens à un texte ou à une photo suivant d'où elle vient.
Un reportage sur les émeutes de 95, dirigé par le même photographe mais qui ne fait pas le commentaire, sera traité différemment par TF1 ou par @si, vous l'avez maintes fois démontré.
Ainsi, ce "faux" reportage des étudiants, même s'il est bidonné n'en est pas moins l'illustration d'une certaine réalité qui, toute minoritaire qu'elle soit, existe. Ces images "fabriquées" illustrent un propos et peu importe que ce soit les véritables protagonistes ou pas, puisque, finalement, les étudiants ont expliqué leur démarche.
Ce qui m'ennuie le plus c'est que, même s'il est nécessaire de conserver de la distance avec les images, l'émission fait planer une espèce de suspicion généralisée sur l'image, son interprétation et son utilisation.
Parce qu'aujourd'hui n'importe qui peut prendre des photos ou témoigner d'un événement, des photojournalistes se voient soupçonnés de "bidonnage" ou de montage. Imaginer que Patrick Robert puisse sciemment mettre un ours en peluche sur une scène de bombardement illustre parfaitement mon propos. D'abord sur "qui parle", en l'occurrence un photographe qui jamais n'a été pris en défaut ni sur son intégrité ni sur son honnêteté à témoigner des conflits dans le monde. D'autre part sur, effectivement, la nécessité "d'éduquer" en matière de lecture photographique.
Lorsque je visite les expositions du festival "Visa pour l'image" parfois je ne lis même pas les textes qui accompagnent les photos tant ce que l'on voit dans un regard, dans un geste rendent les mots superflus.
Tout comme l'écriture, le cinéma ou la musique, la photographie est l'expression d'UNE histoire. Celle de celui qui tient le stylo, celui qui tient la caméra, celui qui tient le micro ou celui qui tient l'appareil.
C'est son interprétation, son prisme, sa réalité. Que je partage ou pas. Il m'offre à regarder ce que lui voit. Le regard d'Elliott Erwitt sur le Vietnam pourrait être aux antipodes de celui de Phillip Jones Griffiths. C'est la même guerre vue par deux photographes aux philosophies différentes. -
David Perrotin
Je trouve regrettable que D. Shneidermann où les autres invités aient pu laisser P.Robert se justifier sans le contredire. D'abord P. Robert condamne le procédé des étudiants, en disant que présenter la réalité avec du faux est insupportable et inadmissible. Et ensuite, il est prêt à accepter que l'on falsifie une légende (dans le cas de la femme dans le RER avec des noirs), parce que selon lui, l'ensemble des photos témoignaient de la réalité que les gens ont peur dans les transports. Il justifie cela en témoignant de ses propres sentiments ("moi aussi j'ai peur parfois dans les transports...").
Mais c'est consternant de voir la faiblesse de ses arguments. Mentir sur une légende pour témoigner de la potentielle terreur des usagers face aux jeunes de banlieue, est aussi grave que de falsifier une photo, ou de faire comme l'ont fait les étudiants pour le jeu concours (selon lui). On ne peut pas condamner les gens qui illustrent la réalité par des photos bidonnées, et de l'autre défendre des journalistes qui font passer des messages "bidons" en légende et qui travestissent la réalité. Il n'a donc aucune cohérence dans son argumentation.
En outre, je regrette que D. Shneidermann n'ai pas eut l'envie de s'expliquer sur la tribune qui l'avait écrit dans "libération". On constate beaucoup de tenssions mais hélas pas de débat. On a beau dire que sur internet il y a du temps, je trouve parfois que vous ne l'exploitez pas à bon usage. Débattre de vos arguments face aux gens concernés c'est aussi intéressant. J'ai vu hélas, un débat parfois superficielle, avec des arguments de la part des journalistes, qui étaient selon moi très faible, et des contradicteurs qui n'étaient pas assez persistants, dommage.
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Alain G. DAUDIER
À Anthropia :
Si j'ai bien compris le récit de Patrick Levieux, le démarrage de son sorytelling intervient en cours d'affaire, lorsqu'il reçoit sa citation à comparaître. Il met d'ailleurs sa phrase au futur : « Il s'agira de construire une histoire… ». L'idée lui vient en cours de route. Ce qui relativise votre critique.
Cordi@lement.