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F.
Et un désabonnement pour bientôt, un !
De mémoire, il ne me semble pas qu'ASI ait fait une place au mouvement contre le mariage pour tous comme celle qu'il est en train de faire aujourd'hui pour Nuits Debouts. Dommage ! Vu qu'ASI, loin de son créneau d'analyse de l'image et de l'actualité, fait du militantisme, je ferai pour ma part la même chose que j'ai faite avec Mediapart : un bon désabonnement pour protester contre une neutralité de plus en plus écornée ou au moins une équité de traitement entre les différentes sensibilités politiques. Je vois qu'apparement il est possible de faire débats entre gens de Gauche, y compris quand on parle de la Droite, ce qui est un comble de ne pas laisser aux autres la possibilité sinon de se défendre, au moins de s'exprimer. ASI devrait savoir que ce qu'il est en train de faire ressemble à une propagande comme une autre, comme celle que ce support se plait généralement pourtant à dénoncer ailleurs. -
Faab
Suspens, est-ce que ça va marcher : Nuit Debout dans les quartiers nord de Marseille
Extrait :
"Fatima Mostefaoui, 50 ans, figure militante de la cité des Flamants (14e), joue le rôle de la puissance accueillante et tient à « dire les choses » en introduction. « Même si certains vont faire une dépression après… » s’amuse-t-elle.
« Ici, cela fait trente ans qu’on est debout. On n’a pas attendu pour combattre la précarité, les violences policières, les injustices sociales… Vous venez libérer notre parole ? Mais notre parole est libre. Personne ne l’entend parce qu’elle est censurée et stigmatisée »
Face à elle, l’auditoire est presque exclusivement composé de militants associatifs, d’étudiants et de journalistes…
(...)
Ce soir, la distance entre centre-ville et quartiers défavorisés de Marseille ne se mesure pas qu’en durée de trajet. (...)
Certains participants ont beau rappeler, au cours des débats, qu’à Marseille, « la précarité ne touche pas que les cités », Zoubida Meguenni voit une déchirure plus grande : « Quand on est dans la merde dans nos quartiers, personne ne vient, souligne la fondatrice de l’association Sheba, trente ans de combats pour les femmes issues de l’immigration. Alors aujourd’hui, face à cette bienveillance, il y a une haine, c’est sûr. »
(...)
Les organisateurs de la Nuit Debout marseillaise pressentaient une première difficile. Tout au long de la semaine, le dialogue avec les associations et les personnalités des quartiers nord qui ont accepté de collaborer, s’est ponctué d’incompréhensions, de maladresses. La diffusion du film emblématique du mouvement, Merci Patron !, a été abandonnée au dernier moment. « Pour converger, il faut un sens, souffle Fatima Mostefaoui. Tu ne vas pas passer Merci Patron ! à des gens qui, en majorité, n’ont pas de travail. » « On ne nous a pas donné le temps de préparer, de prévenir les habitants », regrette Rachida Tir, membre, elle aussi, des Pas sans nous.
(...)
« Le lieu choisi n’était peut-être pas le bon », s’interroge Gérald, l’une des chevilles ouvrières de la Nuit debout à Marseille, avant de glisser, irrité par les critiques et les problèmes du soir : « Je ne suis pas sûr qu’on réédite l’expérience. »
Elu Front de gauche du secteur, figure de l’opposition au maire FN Stéphane Ravier, Samy Johsua veut quand même y croire : « L’idée est excellente. Le résultat montre que la construction du tous ensemble n’est pas si facile. Mais le bilan reste bon parce qu’on a essayé de le faire. »
P.S. une interrogation sur "l’auditoire est presque exclusivement composé de militants associatifs, d’étudiants et de journalistes" : pourquoi des journalistes ? Quelqu'un aurait-il eu la (mauvaise) idée de présenter ça comme de la matière à scoop, justifiant la présence de journalistes pour enregistrer une aventure en terre exotique ? Ont-ils eu eux-mêmes cette idée ? -
Mimibanshee
Envie de faire un parallèle avec ce documentaire Et le bal continue, encore visible sur Arte + 7 :
http://www.arte.tv/guide/fr/044030-000-A/et-le-bal-continue
A la minute 27 on peut voir un extrait de la manifestation Bleue de l'espoir, rassemblant en 1990 en Bulgarie 1 million d'habitants sur 7.
Espoir en la démocratie...
Et on entend les commentaires expliquant comment le pouvoir alors aboli est tombé ensuite aux mains de la corruption.
Je rejoins la vigilance de Manuel Cervera-Marzal.
Quel risque ? Quelle suite ? -
GIGI
samedi 9 Avril: j'étais ( retraitée sans étiquette ) entre les forces de l'ordre et la partie de la manif "casseur?" ou anars quand avant Bastille, les forces de l'ordre ont décidé ( reçu l'ordre ? ) d'arrêter la manif;
je ne l'ai pas fait exprès car c'était une position très inconfortable;
ma copine et moi avons tout de suite parler avec les forces de l'ordre en leur disant que cette manif était autorisée et qu'il n'y avait aucune raison de la bloquer; réponse des forces de l'ordre: raison de sécurité, nous vous protégeons; bcp de flics en civil ( un m'a montré une vidéo sur la casse à Nantes ?), un des forces de l'ordre m'a dit qu'il y avait 300 fichés présents dans cette partie de la manif !
avant que le blocage s'instaure, pas de violence; au bout d'un certain temps de blocage, la partie du défilé a lancé quelques canettes de bière etc;
d'aucuns ont parlé de provocation quand à ce blocage ; en fait la température est montée jusqu'à nation ( j'ai quitté la place de la nation quand j'ai vu qu'elle était cernée par les forces de l'ordre et que le métro avait fermé );
en fait, les flics très nombreux ont fait la manif avec nous en encadrant cette partie du défilé sur les côtés: flics en civil, flics avec les boucliers, flic tenue légère avec des fusils je suppose qui lancent les fumigènes;
lors du blocage de la manif, je n'ai pas su si les fumigènes qui tombaient dans les pieds étaient tirés par par les flics ou autre;
je n'aime pas la violence;
en fait les forces de l'ordre avec boucliers ont levé la barrière et un cordon de manif avec chaines a contourné et dépassé la partie du défilé qui posait problème;
ma conclusion:
les forces de l'ordre était présentes fortement autour de la partie de la manif qui posait problème; pour moi, ils avait reçu l'ordre de la contrôler; ça a commencé à "chauffer", lors des blocages de cette partie avant Bastille; d'après ce que m'ont dit des manifestants présents à Nation, les forces de l'ordre ont dirigé ces manifestants posant pb à 1 certain endroit de la place où les flics étaient sur un terre plain et les manifestants en bas ... imaginez;
en conclusion: l'ambiance était glauque et effectivement, le problème de la violence m'a été posé;
j'ai surtout essayé de comprendre la stratégie anti émeute des forces de l'ordre pour l'avenir ...
à noter : un passage m'a été interdit par un cordon des forces de l'ordre et un flic m'a laissé passer en me disant que sa femme était à la manif;
je crois d'ailleurs qu'il y a eu quelques désobéissances de la part des forces de l'ordre, ceux qui avaient les boucliers ...
ambiance très glauque !
la désobéissance est partout !
LA VIOLENCE: je suis contre mais si on me tape dessus je crois que je répondrai;
j'étais à la manif car je suis contre la loi du travail, elle me reste en travers de la gorge d'autant qu'elle n'apportera rien de + aux patrons si ce n'est une question de forme !
cette loi est lamentable, en fait ses recommandations viennent de très loin ( rapport de virville https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Virville ) -
Yannix
Nuit debout à Paris : Un homme de 50 ans a tenté de s’immoler par le feu vers 19h ce soir à proximité de la place de la République.
Confirmé sur le tchat de radio debout, tv debout et même : http://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/paris-un-homme-tente-de-simmoler-par-le-feu-place-de-la-republique-4177310
Merci de répercuter l'info vu que les mass-médias vont taire cette info. -
MasterTigrou
Ah, la séquence-guignol où Cohn-Bendit vomit le libre marché dont il a favorisé et chéri les causes... -
Faab
Et ils en pensent quoi au FN de tout ce qu'il se passe ?
Extrait d'une interview de Philippot sur RT :
"Bien évidemment que derrière "Panama Papers" se trouvent des intérêts américains."
Lorsqu’on lui demande son sentiment sur le mouvement né place de République, le numéro 2 du FN se montre méfiant. S’il préfère «une jeunesse qui débat à une jeunesse qui s’en fout», Florian Philippot regrette que «Nuit Debout» soit «politisé».
«Arrêtons de jouer les naïfs, bien évidemment que derrière tout cela il y a des réseaux d’extrême gauche.»
L’occasion de demander au vice-président du Front national si les jeunes «patriotes» ont abandonné la rue à l’extrême gauche :
«On peut laisser l’extrême gauche batifoler et s’amuser, elle ne représente rien. Nous on pris a les urnes et eux, parfois, ils ont un peu la rue.»"
Bien évidemment...
(Et il peut compter (bien évidemment ?) sur Atlantico pour que le nom de Chatillon dans les Panama Papers soit présenté comme un pétard mouillé) -
kawouede
Vos deux invités ont signé la pétition "Stop répression" d'universitaires qui parle de "honteuse hypocrisie" à propos de la dénonciation par Cazeneuve des violences policières contre des lycéens parisiens en mars (le ministre s'exprimait alors devant la BAC).
On peut bien sûr souscrire à ce point de vue (Cazeneuve n'a-t-il pas semblé couvrir les gendarmes responsables de la mort de Rémi Fraisse ?), mais ne serait-il pas intéressant d'avoir une plus grande diversité d'opinions dans vos émissions ? -
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Rick Blaine
Une intéressante mention du débat dans cet article : https://blogs.mediapart.fr/gastibelza/blog/180416/liberez-les-crs-0 -
jameswest
Daniel, je me suis souvent posé beaucoup de questions sur toi, mais, décidément, je dois reconnaître que je suis fier d'être abonné à @SI. Merci pour tout ce travail et bon courage. -
PIERRE-JEAN DEBENAT
Me demandant ce qui avait déclenché le mouvement « Nuit Debout », j’ai pensé à l’outrecuidance des P.D.G. du CAC 40 ; le mot « goinfre » a tout à coup résonné dans ma tête. J’ai alors consulté le « Dictionnaire historique de la langue française », aux éditions Robert Laffont, sous la direction d’Alain Rey.
Ce remarquable ouvrage constitue une véritable chasse aux trésors, puisqu’à la plupart des mots, il invite à poursuivre notre quête, nous indiquant des vocables proches ou dérivés de ceux que l’on consulte. Voici donc mon parcours le long des mots commençant par G ou F.
Goinfre - Glouton - Engloutir - Dévorer - Dévaster.
Puis, par le biais de Fringale, et pour les politiciens,
Fringant - Fringuer (se faire valoir, parader) - Fripon - Fripouille.
Puis, pour les médias,
Fanfaron - Hâbleur - Forban - Frileux - Froussard (frousse… aurait d’abord désigné une peur causée par un bruit subit. Pour P. Guiraud, frousse, comme trouille, concerne la forme de peur qui se manifeste par la colique).
Enfin, pour l’anecdote, Fat : En français moderne, il s’applique à une personne qui a peu d’esprit mais beaucoup de prétention. (Et qui se fait virer de la Place de la République).
Merci à Alain Rey et à ses collaborateurs.
Je me refuse à utiliser un pseudo, mais vous pouvez toujours m’appeler Pédant… -
domdom
Je me suis abonnée pour le côté "critique des médias". Si j'avais vraiment envie de faire acte de militantisme, "gauche de la gauche", je serai allée voir du côté de Mermet ou de Médiapart...
Cela faisait un moment que je l'interrogeais ; deux émissions sur "Nuit débout" : je sais que je ne me réabonnerai pas... -
Tzitzimitl
Je suis étonné de voir que Manuel Cervera-Marzal, qui insiste à raison sur la volonté démocratique du mouvement nuit debout, ne pense pas à souligner cette différence fondamentale avec les veilleurs de la manif pour tous : Ceux là ne faisaient justement pas d'assemblées générales, n'organisaient pas de débats, etc... Ils sont venus là à l'appel des dirigeants de leurs mouvements, encouragés pour certains par leurs curés militants, etc... Ils suivaient les ordres de leur hiérarchie et ne les discutaient pas.
La différence entre Nuit Debout et les Veilleurs, c'est que les uns aspirent à la démocratie directe et la construction d'un nouveau monde, tandis que les aspirent à un retour à l'autorité indiscutable de la tradition. Avant la question des droits des homosexuels, c'est la question de la démocratie et la volonté d'inventer un avenir plutôt que se replier sur le passé qui distingue les deux et qui en fait pour l'un un mouvement de gauche et pour l'autre un mouvement d'extrême-droite. -
Oblivion
La vraie révolution, ce sera quand D.S. - tel le professeur Tournesol - cessera d’appeler Justine Brabant Josiane Brobant, Judith Bonbon,
Justine Brébant. -
hidodu
C'est presque dommage de n'avoir parlé de la manif pout tous que sur la fin. Le parallèle était bien trouvé et aurait pu soulever plein de questions sur la légitimité d'un tel mouvement ou des différentes actions.
J'aurais bien voulu vous voir un peu plus mordant avec M. Cervera-Marzal et ne pas juste le laisser botter en touche en parlant du fond. -
VIGOR
Mettre Didier Porte en option ... (Il me gonfle) -
JeanSé
Ce qui m’inquiète avec les recherches génétiques c'est que si on devient tous beaux et intelligents, la place de la République sera beaucoup trop petite. -
evemarie
Ceux qui prônent l'insurrection comme Hazan sont des macho de première , Combien de femmes pourrons parler parce que le monde est pour eux : les mâles, voila comment ce vieux type veut encore garder pour eux seul le pouvoir, le plus grand mépris du monde est celui qui bâillonne les femmes, et a république c'est DIT clairement que la les préjugés sont aux maximum, en politique meme de gauche le machisme est omniprésent, les gauchistes sont des baiseurs point, et allez faire un tour dans n'importe quel partis ce sera très vite visible, faut être une femme quand même pour le voir, vive la démocratie égalitaire . Les femmes a République se battent pour cela , leur prise de contrôle en force a ces vieux est époustouflant de mimétisme avec les Hollande / Valls / Sarko, la même violence , le même repris pour les faibles, les même rhétorique méprisantes envers ceux qui n'ont pas les mêmes avis qu'eux . Dans chaque plateau (mdp pareil) ou il y a des jeunes #nuitdebout et des vieux militants, ce sont les vieux qui parlent tout le temps et qui nous montre leur jalousie , leur intransigeance, leur connerie , comme le syndicaliste de PSA ici vendredi , il a ramolli son discours cette semaine , il était moins méprisant , maintenant ce sont les syndicats qui on inventé les nuitdebout en faisant des journéedebout en usine , risible, et marketing, on aurait dit Macron se raccrochent au branche.
Ca a toujours été la jeunesse qui à commence les mouvements, et cette fois avec l'indépendance médiatique qu'ils ont (merci le web) ils peuvent se passer des vieux militants qui sont pathétiques et machistes.
bravo #nuitdebout tous ce soir a république ou sur la place de vos villes , on est samedi -
Gavroche.
Très intéressant, merci. Même si M. Cervera-Marzal fait parfois ce qu'il reproche aux "grandes gueules" : couper la parole à son interlocuteur ...
Quelques remarques.
D'abord, sur l'émission C dans l'air. Moi qui ne regarde plus la télé depuis longtemps, je suis (presque, vu que plus grand chose ne m'étonne) tombée de ma chaise : Porte a bien résumé, une bande de vieux réacs qui crachent sur le populo (qui a besoin d'être dirigé, qui ne sait pas ce qui est bon pour lui, etc) et sur la jeunesse. Ceux là étaient vieux dès la naissance, ils n'ont jamais rêvé à rien, sauf peut-être de remplir leur portefeuille.
Et si ce sont eux qui décident pour nous, on n'est pas sortis de l'auberge. Si les gens ne s'abreuvent qu'à cette source là, non plus.
Sur l'émission, j'aurais aimé qu'Eric Hazan puisse finir ses explications, ce qu'il dit sur notre prétendue démocratie est très juste, les élections c'est fini, parce qu'en réalité, on ne vote pas pour un projet (et même si on le fait, tout le monde connaît le sort réservé aux promesses électorales, qu'elles soient de droite ou de droite) on élit quelqu'un. Et ce quelqu'un, c'est le même, interchangeable, seule la couleur de la cravate change. Les quelqu'uns viennent des mêmes milieux, fréquentent les mêmes écoles, se marient entre eux (mais curieusement, on n'appelle pas ça "communautarisme", mais "entre-soi") et font la même "politique".
Et justement, la politique est morte, cette politique là, les gens ne veulent plus déléguer, parce qu'on les a trompés. Y compris Tsipras, y compris Podemos qui vient de s'allier avec les mêmes "socialistes" que chez nous.
Même s'il reconnaît le climat de confiance, de bienveillance et d'amitié de la Nuit debout, Hazan en relève aussi la faiblesse, des "palabres", le mot est juste, on parle, on parle, exactement comme dans toutes les assemblées, générales ou non.
Mais on agit quand ?
Parce que si la violence n'est pas le but, elle est effectivement un des moyens de tout bloquer, on peut et on doit l'utiliser quand elle est justifiée, nécessaire. Et je suis aussi d'accord avec lui, une vitrine de banque en miettes, moi, ça me plaît !
Mais peut-être suis-je restée jeune ?
Il faut lire l'excellent billet de l'ami Lordon :
https://blog.mondediplo.net/2016-03-29-Nous-ne-revendiquons-rien
avec cette superbe conclusion : nous sommes fous, et nous arrivons.
Enfin, sur le rôle essentiel des jeunes de banlieue (dont les médias ont refusé de voir la dimension éminemment politique de la révolte, notamment en 2005) et de tous les citoyens :
http://reporterre.net/La-Nuit-Debout-veut-s-elargir-aux-classes-populaires-et-aux-banlieues