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Anthropia
La question du point de vue abordée par D. Schneidermann quand il demande si l'invité fait ses courses lui-même, n'a d'intérêt que si elle permet de montrer que des pratiques orientent des points de vue et ont donc un impact quand il s'agit de journalistes qui vont rédiger des articles à partir de leurs idées.
Si Christine Lagarde ne fait pas ses courses elle-même, si elle n'a pas de problème pour payer sa facture de gaz, comme ses revenus lui font assez peu ressentir les écarts de tarifs,
elle ne verra pas d'inconvénient à valider l'augmentation de 1,5% du prix du gaz au 1er juillet 2008.
C'est ce que la population reproche à ce gouvernement :
il trouve des solutions aux problèmes des grosses entreprises, aux personnes qui ont de l'argent à placer,
à celles qui veulent payer le moins d'impôt possible et transmettre leur fortune à leus héritiers avec le moins de droits de transmission ^pssibles, parce que ce sont des problèmes que les ministres connaissent dans leur quotidien : c'est leur point de vue sur le monde.
Et que les journalistes qui communiquent sur cette politique aient le même train de vie, qu'ils ne se soient pas posés la question de la solidarité,
va avoir un impact sur leurs articles et leur validation plus ou moins consciente de la politique gouvernementale.
Je n'ai pas de soucis financiers, mais j'ai des amis qui en ont, et mon point de vue sur le coût de la vie tient compte de leur point de vue, j'en ai conscience, cela oriente mes votes et ma lecture de la politique.
Je pense que la question de Daniel Schneidermann peut être résumée par le "d'où parlez-vous" des années 70 : oui d'où parlez-vous pour que vous trouviez normal une augmentation des prix, ne la sentez-vous pas dans votre budget ?
Et sans entrer dans le doute, le soupçon, la question est d'amener certains à prendre en compte les réels problèmes de ceux qui ne peuvent faire face à ces augmentations.
http://anthropia.blogg.org -
olivier dufour
Si DS et ses invités touchaient le smic et allaient faire leur course eux meme, ils n'auraient trouvé rien à redire à l'enquète de 60 millions.
De plus, une nouvelle série de hausses a eu lieu ce mois ci sans que cela ne choque nos chers journaleux( bois, métaux, pvc, produits laitiers, pétrole, etc...), avec des 15 ou 20% d'augmentation au minimum.
Faire croire que celles ci profitent aux producteurs francais alors que les 3/4 des produits proposés en GD sont produits hors du territoire et que la PAC a été reconduite avec les memes subventions aux agriculteurs francais, faire croire à des 4,5% sur un an( ! ) revient à se moquer de la france d'en bas, qui doit aimer ca, vu qu'elle ne reagit pas; et ca NS et son équipe l'on très bien compris.
Il a du lire de gaulle qui comparaient les francais à des moutons : bons à tondre ! -
Lulu la nantaise
Excellent plateau, merci! -
Lucie
Il était tard : 1325 grandes surfaces visitées n°455. -
Lucie
Dès que l'affaire a été lancé je me suis rappelée la particularité de 60 millions de consommateurs : son rattachement à l'Insee. Et je me suis dit que tout était gesticulation gouvernementale..surtout quand Mme Lagarde a fait elle-même des relevés de prix! ..Incroyable! Et j'ai recherché dans mes derniers Que choisir le dernier sujet sur les prix: pour info janvier 2008 : 1325 grandes surfaces visiteurs n°455 et aucun écho médiatique. Je crains que le journaliste de Libé ai raison! -
Jean-Christophe Bernard
Aller Sarko encore un effort et notre pouvoir d’achat sera plumé pour de bon. -
Esther13
excellent débat, j'ai appris plein de choses et j'ai eu confirmation de choses que j'avais moi-même constaté.
Contrairement à ce que disent quelques asinautes en début de forum (je n'ai pas lu toutes les interventions) DS fait son travail comme il faut, intervenant quand il faut, je ne trouve pas qu'il coupe outrageusement la parole à ses invités.
Bravo. -
Guy Vardon
Le journaliste de Libération ne semble pas savoir lorsqu'il parle des risques de délocalisation pour faire baisser les coûts, que déjà aujourd'hui, un produit textile vendu dans un un grand magasin est vendu 8 à 10 fois sont prix de revient. Le problème est donc dans les marges que s'octroient les distributeurs pour leurs actionnaires, là est le vrai problème. -
martine duclos
Débat intéressant,comme toujours . Mais D.S.devient trop envahissant :pourquoi couper si souvent la parole à des intervenants ?S'ils pouvaient aller au bout de leur raisonnement,ils éclaireraient notre lanterne de façon plus efficace et claire. Depuis que le temps ne vous est plus compté,Daniel,vous avez tendance à sortir de votre role d'animateur-aide à la parole pour devenir maitre d'école-moi-je-sais:vous étiez beaucoup plus discret à la TV.Fidèle à ASI ,bien sùr,malgré tout; -
Fabrice de Lille
Fervent lecteur de 60 millions et de Que choisir depuis des années j'explique à qui veut l'entendre que tant qu'à consommer autant consommer correctement ou plutôt en connaissance de cause.
Bien évidemment ces deux mensuels sont au service du consommateur mais de mémoire je ne les ai jamais trouvés "poujadistes".
Quant à cette émission elle me laisse un goût bizarre. Finalement je n'ai rien appris (pourtant je ne sais pas grand chose). Vous me direz à chacun son rôle. Asi n'a aucunement vocation à expliquer les dessous de l'économie. Cependant j'aurais aimé que les 2 invités nous éclairent sur ce qui se joue (notamment le journaliste de Libération mais il n'en a pas eu l'occasion et il n'a pas réussi à faire passer son "message" bref son écrit était peut-être bon mais il se plante à l'oral).
Qu'a-t-on appris ? Les prix augmentent bien plus vite que les salaires : première nouvelle ! Tout le monde (enfin toutes les personnes qui font les courses et qui, gros pouvoir d'achat ou non, regardent les prix de ce qu'ils achètent) s'en est rendu compte.
En substance voici les limites : peut-on être clair précis et circonspect pour ce genre de sujet trop "chaud" ou plutôt trop réchauffé ?
Sur ce coup là Daniel Schneiderman s'est un peu planté (avec tout le respect que j'ai pour lui et toute la rédaction). Ça va (à mon humble avis) dans tous les sens et les invités n'ont pas pu (su ?) expliciter leur point de vue et DS a joué au "candide" pour un résultat que je trouve dérisoire. -
Paul S
Daniel, je trouve que tu coupes un peu trop la parole au personnes, il me semble que tu le faisais moins souvent à la télé. Est-ce du au fait que tu es souvent le seul face à des invités qui ne sont pas de la maison. David ou Judith me manquent.
Par ailleurs, je trouve que l'augmentation des prix alimentaires (les fruits, les légumes, les produits laitiers, les pâtes…) est une telle évidence quand on regarde son propre charriot (À la maison nous sommes 5 dont 3 enfants, nous achetons régulièrement les mêmes denrées de base) qu'un débat pour savoir si l'enquête de 60 millions de consommateurs a été bien menée ou pas, me paraît pas forcément d'un intérêt primordial. La forme n'est rien à côté du fond. Le côté chipoteur m'a un peu ennuyé pour tout de dire. -
sirius
Plateau fort intéressant qui permet de mettre le doigt sur plusieurs points essentiels :
1/ l'écart entre le perçu/ressenti par un individu et l'analyse objective globale. Ce n'est pas un hasard si en statistique, on associe l'écart type à la moyenne. Dans le cas particulier la moyenne d'évolution des prix se confirme autour de 4,5% (Insee et paniers des télés) mais il y a des extrêmes (cités dans les reportages) comme les fruits et légumes qui tournent autour de 30%,
2/ sur le plan des media (et de la politique) : ce qui paye, c'est de mettre en exergue le cas particulier conjoncturel choquant pour le bon sens commun plutot que le structurel (le jambon Fleury Michon versus l'évolution moyenne, le criminel récidiviste d'un fait divers versus le % de récidivistes et son évolution dans le temps, ...).
3/ En sur-réagissant sur le cas particulier, le politique se trompe de cible et échoue dans sa mission qui consiste à se fixer un cap, à l'expliquer et à le maintenir. Tout le contraire de ce que l'on constate depuis 10 mois. Dans le cas présent, mention spéciale à Ch. Lagarde et à N. Sarkozy (sans compter F. Fillon toujours prudemment plus "off").
4/ la décision économique en système ouvert est difficile et il n'y a jamais de choix 100% gagnant. Il faut se méfier du "bon sens" qui mène facilement ou poujadisme. La bonne décision est celle qui permet de gagner plus qu'elle ne fait perdre. Le problème est que ce ne sont pas les mêmes qui gagnent et qui perdent et c'est à l'Etat d'accompagner l'évolution (différence essentielle entre libéralisme pur et dur et social-démocratie). Comme l'a très bien exprimé M. Biseau, à trop vouloir des prix bas, on n'achète que du chinois et on délocalise.
Pour répondre à certaines critiques exprimées ci-dessus, je trouve pour ma part que les deux protagonistes ont bien expliqué leur démarche et apporté un éclairage utile et important sur la manière dont ils ont traité l'évènement. Merci à @SI de nous permettre de prendre le temps d'aller ainsi au fond des choses quand on le veut (ou peut) et au rythme où on le souhaite. Concernant les critiques sur la manière dont D.S mène les débats, je n'ai personnellement aucun reproche à lui faire lorsqu'il se trouve en position d'animateur de plateau à @SI mais j'ai noté qu'il lui était difficile de respecter la parole des autres lorsqu'il était invité (voir le débat organisé par parlons.net avec D. de Montvalon (http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=481). -
Oblivion
Selon moi, en ce moment sur la croissance et le pouvoir d'achat, il faut mettre le paquet -de l'information- sur la fraude fiscale des entreprises, près de 50 milliards, soit 2 à 3 points de croissance, sur laquelle le gouvernement ne met aucun moyen d'enquête, alors qu'elle est là, la vraie marge de manoeuvre.
Mais comment faire pour que les médias, qui sont des entreprises, dénoncent la fraude des entreprises ?
Voici un article vieux d'un an sur les fraudes :
http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/300144161.htm -
millesime
qu'est-ce-qui est le plus important le fond ou la forme d'un débat? (le sage montre la lune et le sot regarde le doit..;!)
Christine Lagarde devient coutumière des sottises...!
Heureux les frontaliers habitant Forbach, Sarreguemines, Stasbourg et autres, qui n'ont que quelques centaines de mètres à faire pour se rendre en Allemagne...!
ils remplissent "le panier de ménagère" avec les mêmes produits qu'en France, mais à des prix 30% voir plus..(eh oui) inférieurs aux produits vendus en France
et ils ne s'en privent pas ! les parcs de stationnement sont plein de voitures immatriculées 57 et 67.
http://millesime.over-blog.com -
Anthropia
Je trouve l'attitude de M. Biseau quelque peu ambivalente. Ne pas dire que certains prix augmentent trop pour ne pas faire le jeu des distributeurs, si c'est ce qu'il appelle la contextualisation, c'est court.
Il me fait l'impression de quelqu'un qui veut jouer au Général qui gère une stratégie de l'information, alors qu'en petit soldat, rapportant des faits, il ne serait pas mal du tout.
Selon moi, en ce moment sur la croissance et le pouvoir d'achat, il faut mettre le paquet -de l'information- sur la fraude fiscale des entreprises, près de 50 milliards, soit 2 à 3 points de croissance, sur laquelle le gouvernement ne met aucun moyen d'enquête, alors qu'elle est là, la vraie marge de manoeuvre.
Quant au pouvoir du gouvernement, qu'attend-til pour mettre des indices maxi à la hausse de prix des produits du panier de la ménagère. Car on peut rappeler que même le coût des loyers en dépend, si on veut que les loyers ne flambent pas en mai prochain, on a intérêt à ce que le coût de la vie reste limité. On n'en prend pas le chemin. C'est tout de même inquiétant ce gouvernement qui prend une seule mesure de limitation des hausses, s'agissant des loyers, qui va finalement se retourner contre les gens, puisque la hausse sera encore plus importante que l'indice du coût du bâtiment.
http://anthropia.blogg.org -
Tanteclodine
bonjour à tous ! Je n'ai pas pu visionner l'acte 5 . Vous avez pu le voir vous ? -
Annie Sétoualé
... voilà ce qui m'a interpelée le plus dans ce plateau.
Un rédacteur en chef qui s'énerve parce que sa rédaction ne fait pas comme tout le monde, ne participe pas immédiatement à l'emballement médiatique. Personnellement, je trouve la réaction de Grégoire Biseau parfaitement saine. Dans le deuxième article (celui du lundi), il est dans l'analyse du phénomène, ce faisant, il fait son travail de journaliste, qui n'est pas de succomber aux sirènes, mais de décortiquer ce qui se cache derrière. Monsieur Joffrin aurait du saluer le professionnalisme.
Quant au débat, je l'ai trouvé court. Intéressant. Mais court. -
sgd (bientôt disponible )
La question que je me pose depuis des années est la suivante : Quel est le juste prix d'un produit ? c'est-à-dire quel est le juste prix de revient des produits de base ? la juste marge des transformateurs ? la juste valeur ajoutée de l'industrie agroalimentaire ? le juste coût produit de la mise en rayon et de l'emballage ? et le coût exact d'une juste information sur le produit alimentaire en comparaison du prix (de ce qui est pour moi une aberration) du packaging, du marketing et de la publicité ? tout ceci pour que de la chaine de la production à la distribution chacun puisse "honnêtement" ( je sais c'est un gros mot) gagner sa vie sur le produit de son travail et sans que Séguéla nous prenneà l'aune présidentielle pour des "pauvres cons" et se goinfre sur nos porte-monnaie cassés ? -
grancorkipioche
je suis peut etre hors sujet ,ne m'en veuillez pas!
e.leclerc a établi un comparateur de prix qui part d'un bon sentiment mais pourquoi ne peux t on pas comparer les produits entre tous les magasins leclerc(ceux d'un meme secteur).je m'explique:j'ai comparé 2 produits (yaourts x12,1er prix et lait 1er prix ) qui sont vendus dans les centre e leclerc de viry chatillon et grigny(91 essonne) distants d'environ 2 kilomètres.
les yaourts sont vendus 1.16 à viry chatillon , 1.40 à grigny et le lait est à 0.53 à viry chatillon et 0.70 à grigny.d'ou vient cette différence de prix? merci pour cette "saine concurrence". -
Patricia Tutoy
J'ai regardé et écouté dix minutes seulement de cette vidéo : l'expression orale de Marie-Jeanne Husset est agaçante.