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Free_French
Juste pour corriger une erreur d'Alain Korkos, ce n'est pas l'opération "Enduring Force" mais "Enduring Freedom" http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Enduring_Freedom -
christine giraudo
NOS SOLDATS DOIVENT RENTRER -
Gildas Simon
Bonjour,
Depuis un an que je suis abonné à votre site, je n'ai jamais écrit, répondu, dit mon avis.
Mais aujourd'hui je me bat contre mon clavier pour vous écrire ce court message : Dans mon passé, disons que j'ai connu de très près la réalité de la guerre ou si vous préféré, un légionnaire des plus féroce au combat.
Je connais également tout à fait précisement les lieux dans lesquels ce sont déroulés les combats qui ont tués ces jeunes militaires français en Afghanistan.
Bref, ceci est est assassinat politique, pour des raisons qui m'échappent mais là où ils se sont fait déssoudés ils n'avaient rien à faire, une route couverte par l'aérien et donc archi protégée existe juste à côté et ils se sont fait avoir dans une gorge de montagne digne des meilleurs westerns. Ils devaient mourrir pour la cause masi cette caus en'est plus la mienne et ne devrait plus jamais être celle d'aucun être humain. Il n'y a pas d'axe du mal, les millitaires français et les autres ne défendent que deux choses : le gazoduc et la CIA qui fait poussé l'opium dont ils se servent pour gagner l'argent de la guerre qu'ils provoquent ou font partout dans le monde (y compris chez nous !)
Adieu. -
Vincent Jockin
Et si tout le discours centré sur la vie quotidienne militaire et sur le matériel obsolète et vétuste de l'armée française, engagée en Afghanistan et perdant des hommes, n'était là que pour émouvoir sans cesse — toujours l'émotion ! — l'opinion publique et faire ainsi passer la pilule d'une nouvelle politique militaire extérieure et, par dessus tout, d'un nouveau budget militaire toujours plus conséquent, rattrapant ainsi — modèle sarkozyste oblige ! — la politique américaine en matière de défense ?
En ce sens je rejoindrais David Abiker dans son souci de nous faire comprendre que les média ne font que renforcer cette thèse auprès de l'opinion, ne lui parlant de cette guerre constamment que par le registre de l'émotion.
Et encore bravo pour la nouvelle formule de l'émission en plateau. Continuez ! -
Nohcilop
J'ai pris le train ce week end, en compartiment, comme d'habitude autant que c'est possible pour créer ce petit microcosme de gens qui ne se connaissent pas comme dans un ascenceur mais a l'horizontale et en beaucoup plus long.
Dans ce train il y avait un militaire qui rentrait en "perm de ses classes" de la brigade franco allemande dont le campement se situe nullepart au milieu de la forêt noire (en allemagne donc). Il etait avec son ami, qui venait de la même cité que lui mais qui lui tenait un point internet et carte prépayée téléphonique. C'était génial cette conversation qu'ils ont eu, ou plutôt le monologue qu'à eu ce bidasse en tenue kaki : tout y est passé, le fait que dans sa cité on lui reprochait d'être la nouvelle génération de Harki, que d'aller se battre en Afghanistan plus tard peut etre contre des musulmans, ça serait pas facile... en passant par comment faire le ramadam dans un régiment...la façon de nouer se slacets façon commando...
Et puis est venu la question de l'équipement : et ben, figurez vous que l'armée française est la mieux équipée du monde : rien que les Rangers française, elle devancent deloin les autres européennes et américaines qui essaient de les piquer des que c'est possible. Meme les combattants étrangers (comprendre les talibans) reconnaissent cette empreinte caractéristique dans le sable tellement elles sont les mieux,( tellement elle est belle sa femme au chef des armée.....!!!). Idem pour la bouffe et ces fameuses rations qui n'ont rien a voir avec les autres armées. Bref pendant 10 minutes, j'ai eu l'impression d'ouvrir ma machine a laver et d'en sortir un beau cerveau bien lisse, tout propre grâce a la grande muette.
Conclusion : Il n'existe pas de problème d'équipements. Une seule solution et peu couteuse, un bon lavage de cerveau des troupes pour les persuader qu'ils ont le nec plus ultra qui lavent plus blanc que le M16 d'à côté.
A bientôt. -
deltes
Acheter son matériel est une constante dans les troupes servant en OPEX . Ces achats tendent à combler " un vide " de la dotation réglementaire ou à amener son équipement perso en adéquation avec les mission , cependant monté sur une OPEX uniquement équipé du matos réglementaire est possible . Certains l'ont fait et le font encore .
Le débat autour des gilets pare balles, Stérile ! .. La seule chose réellement intéressante est le mot " polycriblés " utilisé par Mr Le Pahun au cours de cette discussion , j'y reviendrais plus loin.
Autre domaine , la jeunesse des soldats et leur manque d'expérience .
Ces gars étaient entrainés, mais trouver moi dans l'armée de terre un nombre d'hommes suffisant , ayant déjà connu le feu , pour constituer un détachement aussi conséquent que celui se trouvant en Afgha actuellement , vous ne trouverez pas, , hormis les F.S , il n'y à quasiment plus d'hommes ayant l'expérience du combat réel
Depuis des décennies nous avons envoyés des soldats en OPEX ; mais en force d'interposition , pas en situation de combat . Entre ces 2 types de mission il y a une énorme différence.
Réinjecter des cadres des F.S , ayant été au feu , au sein des unités engagés , pour rappeler a celle ci " l'esprit " d'un engagement armé , aurait été judicieux.
L'omerta , les pressions .
Cela n'est pas nouveau , la grande muette a toujours refuser de communiquer , dans ce cas cela tombe très bien car ce gouvernement ne semble pas plus enclin à le faire . Par contre " lacher " le Général Henri PONCET ne semble n'avoir gêné ni l'armée ni le gouvernement de l ' époque .
Jusqu'a maintenant il était rare que l'armée intervienne pour "recadrer " ses personnels ou leurs familles , le silence était une règle , non dictée par la hiérarchie , observées par tous .
Seulement voila les temps et les mentalités ont changés .
" Polycriblés ", mot utilisé par Mr Le Pahun dans la discussion sur les pare balles .
" Un homme tué par arme blanche " , reconnu par le ministre de la défense après un article de presse canadien .
une video montrant des talibans en possession de l'équipement des hommes tombés au combat , Idem pour paris match .
Les morts ; 90% de la chaine de commandement de la section plus le radio , mais 10% des hommes constituant la section.
Tous ces éléments , directement ou indirectement , amène des questions auxquelles la version officiel est bien loin de répondre . -
Renard
Comment faire une bonne omelette sans casser des oeufs ? chirac réorganisait le rapatriement de nos troupes, avait-il des renseignements, qu'il n'a pas donnés à notre nain de jardin ? ou bien Tintin au non de la rupture n'en fait-il qu'à sa tête ?
Il faut avouer qu'une armée manquant cruellement de moyens, par manque de crédits et ce depuis fort longtemps, ne peut pas comme dit Tintin exporter nos valeurs Républicaines, même si les Peuples des Pays le souhaitent ? chose peu vraisemblable ?
La guerre n'est pas un voyage touristique ! David dans un mauvais rôle mais dont il fallait défendre ce point de vue résume bien ce qu'est la guerre. Tous les points de vue des autres journalistes sont intéressants. Monsieur silence ! a reçu ordre de ne rien dire, la conclusion de Daniel illustre la réalité de la guerre.
Finalement je ne ferai pas mon omelette, j'ai oublié d'acheter des oeufs ! -
mollows
C'était ce soir. C'est dispo pour la semaine sur le site d'Arte
Viêt-nam, la trahison des médias
01/10/2008 à 21:00
Durée: 1h30min
in Les mercredis de l'histoire
chapo sur le site : Jusqu'à quel point les images peuvent-elles décider du sort d'une guerre ? Patrick Barbéris revient sur le tournant de la guerre du Viêt-nam, l'offensive du Têt, et sur son traitement médiatique dans un documentaire choc.
là : http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2220718,scheduleId=2214490.html -
flojoe
le thème de l'émission n'était pas et ne pouvait pas être "doit on ou pas être là bas" puisque le sujet était Mr Le Pahun et les éventuelles pressions de l'armée pour faire le silence.
Mr DA aurait mieux fait de ne pas participer à l'émission ou alors informer ses collègues avant qu'il était officier de réserve. Il était totalement en porte à faux (comment ça s'écrit ça ?) et son point de vue ne peut pas être objectif, il fait partie de la grande muette alors bien sûr il ne peut que la défendre. Nous sortir à la fin "savoir si l'on devient pacifiste" une fois que l'on connait sa situation, fait sourire. J'ajoute que le fait qu'il soit officier de réserve aurait dû apparaître plus haut dans le texte de l'émission, je ne lis pas tout le texte de commentaires de l'émission qui reprennent la vidéo alors je trouvais la position de DA totalement sur-réaliste lors du visionnage avec ses "impossible que l'armée envoie des hommes sans munitions" et autres affirmations non argumentées mais juste des "intuitions". j'ai trouvé l'info en lisant les commentaires.
Ce que l'on constate dans ce qui est dit, c'est que "autrefois" (quand ?) un certain nombre de choses "de confort" étaient prises en charge par l'armée comme les communications, il n'y a pas encore si longtemps c'était seulement les courriers et les colis, mais même pour ça aujourd'hui, la famille doit payer son timbre... par contre aujourd'hui, époque de la communication à outrance comment fixer les règles ? Que privilégier, le téléphone, le mèl, avec quelle fréquence.
J'ai l'impression que les "rubans jaunes" vont pallier aux déficiences de l'état comme le "pasteurthon" cherche à financer la recherche de l'institut Pasteur. Comme il n'y a plus de sous (on l'a donné à Tapie et aux patrons avec le bouclier fiscal), il faut que les familles en trouvent pour le confort de leurs petits, c'est lamentable.
Quand on n'a pas les moyens d'une guerre puisque s'en est une, on reste à la maison, et la France n'a apparemment plus les moyens. -
Nohcilop
1) J'adore ce début en accéléré....Seconde 1, David Abiker entre, nonchalant en lisant, Siné Hebdo il me semble, journal qui lui servira de dessous de verre pendant l'émission, et qui peut nous expliquer plus tard son envolée pacifiste : il est là debout et regarde le "technicien" par dessus ces limites, avec quelquechose comme de la curiosité. Vous ne le saviez pas mais un deuxième technicien lui tire sa chaise pour qu'il puisse s'assoir : c'est ça l'amélioration de l'ordinaire du aux officiers de réserve? ;)
Seconde 2 :Derriere est rentrée Justine, qui révise ses fiches, les met en ordre. Elle tire elle meme sa chaise. D.A. attend droit comme un i, se promettant de ne pas arriver aussi en avance la prochaine fois. On aimerait saisir cette discussion entre les deux techniciens et les 2 "stars du plateau" : c'etait une des promesses de l'an dernier je crois d'avoir les off disponibles.
Seconde 3 : cadrage serré sur D.A. qui fait tout un tas de mimique et puis baille la gueule grande ouverte en s'étirant apres avoir fait craquer ses phalanges : tiens voilà un brin d'humanité moins classe de D.A. qu'on ne connaissait pas.
Seconde 4 : La journaliste Plichon et Korkos arrivent : apparament il ya du grabuge a gauche, tout le monde s'y interesse : DS vient il de renverser son café? Non c'etait peut etre juste son arrivé qui tel un prince captive la cour : On tire la chaise de Mme Plichon, Korkos regarde sa montre, DS verifie ses fiches.
Seconde 5 : Mme Plichon est sur son iphone, vérifiant ses derniers messages, en cadrage serré, troublé par le Dr korkos, agaçé qu'on lui pique "son image", n'hésitant pas à se mettre en plein devant pour laisser admirer sa chemise a carreau. Mme plichon enlève son manteau pendant cette interminable seconde. Tiens et si on montait le chauffage du plateau d'ASI ? ;)
Seconde 6 : Mme P. n'en finit pas de se débattre avec son mateau pendant qu'une main venu de nul part comme sur la chronique de D.A. se permet de prendre son sac a main rouge.
Le teasing continu, Mme P, ayant gagné contre son manteau attaque son Echarpe.
Seconde 7 : Manifestement, Mme P a amené beaucoup de document : ce poids supplémentaire a du lui couté quelques calories de transpiration, elle goutte donc cette delicieuse eau de source qui lui est offerte. Elle boit d'un façon inhabituelle, en portant sa tete à son verre et non l'inverse, le dos vouté, la tete baissée.
Seconde 8 : Cadrage en couple sur Abiker et Plinchon. Quelqu'un parle sur leur gauche, Justine? Mr le Pahun est il arrivé? La caméra se recule, oui Mr le Pahun est arrivé, on le branche. Me korkos fignole son intervention, absent du débat alors que DS a pas mal de chose a dire a la journaliste du parisien sous l'oeil absent de DA, qui la tete lourde necessite l'aide de sa main en soutien.
Seconde 9 : Debat a 5, sans korkos decidement plongé dans ses fiches. Mme Plichon a apprécié la boisson elle en reprend, Dan Isarael passe.
Seconde 10 : DA a manifestement trouvé une perle dans Siné Hebdo : tout le monde l'écoute meme Alain.
Seconde 11 : DA feuillette histoire de., chacun vaque a son propre discours. On apporte quelquechose a DS. Justine me regarde. Ouaiche ouaiche la miss, t'a un 06?
Seconde 12 : Cela fait 1.5 sec que Justine me regarde, mon coeur s'accelere. DA, regarde le ciel, il pense probablement a un monde sans guerre. Laissez le rever, il est encore jeune.
Seconde 13-14 : RAS. DA se frotte les yeux : il faut dormir la nuit mon petit.
Seconde 15 : Tout se précipite : qqun dit quelquechose qui fait sourire DS et le fait regarder a l'extreme droite...puis en un instant, le masque tombe, un rictus de stress avec un coup d'oeil pour regarder le compte a rebours, et puis c'est parti!
Je vous conseille de regarder ce générique en vitesse normale juste pour saisir le baillement de DA, qui ressemble plus à une hola en solitaire qu'autre chose.
Sinon pour l'émission , arretons de rabrouer Mr Korkos qui fait des remarques pertinentes sur les fusils....merci DS.
A bientot. -
bistouille
Il me revient le souvenir d'une discussion avec un militaire français qui participait aux opérations de "maintien de l'ordre" au Kosovo, il y a quelques années.
Sa description de "l'ordinaire" cadrait assez mal celle de M. Abiker:
Nourriture insuffisante à base de côtes de blettes, "lapin" et divers abats, quotidiennement pendant des mois. Une invitation chez les voisins belges était une fête, l'assurance d'un bon repas.
Récupération des palettes en bois larguées par les américains en exercice pour isoler les lits du sol boueux dans les tentes, alors que les voisins d'autres contingents européens et américains avaient des constructions en dur.
Nécessité absolue d'acheter à ses frais de l'équipement individuel avant le départ (sac de couchage "polaire", chaussures, sous-vêtements gore-tex etc...) pour pallier au paquetage désuet (apparemment toujours en dotation au jour d'aujourd'hui), et des compléments alimentaires.
Cependant, ce concept "spartiate" bon pour endurcir les corps et les esprits ne semblait pas s'appliquer aux officiers supérieurs qui logeaient dans des bungalows chauffés, autour desquels les trouffions étaient souvent de corvée de désherbage.
Evidemment, rien ne permet de comparer cette "anecdote" aux opération de guerre pures et dures qui ont lieu en afghanistan aujourd'hui.
Pour ma part je suis opposé à la guerre.
Egoïstement je pense que nous sommes infiniment plus menacés par les bactéries multirésistantes, les polluants, les suppressions de postes et les "banals" accidents que par les barbares talibans.
Je ne me réjouis pas de celà, mais je ne comprends pas qu'on s'étonne autant de la mort de nos soldats, car jusqu'à présent il m'a toujours semblé que la guerre était une activité à risque.
Ce qui m'étonnera toujours c'est qu'on passe sous silence le fait que les talibans bénéficient aujourd'hui d'un soutien populaire qu'ils n'avaient peut-être pas du temps de Massoud, et que les "dommages collatéraux" et autres "erreurs de tir" des forces occidentales font beaucoup de victimes civiles afghanes.
Sommes-nous censés aider le peuple afghan à se libérer du joug taliban, par pur humanisme désintéressé?
Alors, pourquoi n'aide-t-on pas les réfugiés qui ayant fui ce pays et traversé la moitié du monde au péril de leur vie s'entassent toujours aux abords de Calais?
Maintenant, faisant abstraction de ceci pour retourner dans la polémique qui déplait visiblement si fortement à Mr Abiker, notre armée est à mon sens un vestige napoléonien, voire-même de l'Ancien Régime, dirigé par des aristocrates galonnés semblant issus de la droite traditionnaliste catholique, chapeauté par un n-ième ministre et un chef de l'Etat sans talent ni vue stratégique militaire et inféodés au gouvernement Bush.
Le tout ayant bien entendu le culte du clinquant inutile et couteux (porte-avions nucléaires, rafales et autres chars leclercq hors de prix et plus ou moins inadaptés à ces "nouveaux conflits") alors que le nécessaire n'est pas assuré.
Parents avisés et patriotes, dissuadez vos fils de tenter l'aventure militaire aux réalités sordides si éloignées du joli clip de l'Armée de Terre ("lorsque vous vous engagez, nous nous engageons") qui passe aux heures d'émission pour ados en ce moment. -
Yanne
Dix jeunes gens avaient trouvé un sens à leur vie, et en ce sens, ils étaient grands.
Ils voulaient servir la France, combattre.
Ils sont restés immobiles, les yeux grands ouverts, pendant des heures, dans cette lumière crue, mortifère, la seule richesse réelle d'un pays que toutes les puissances convoitent depuis la nuit des temps. Puis l'OTAN a pu récupérer leurs corps.
Désormais, nous avons la charge, collectivement et individuellement, de trouver un sens à leur mort. Tâche ardue si ce n'est impossible.
Car mourir au bout du monde, dans des djebels arides et torrides, cela nous rappelle quelque chose. « Avoir vingt ans dans les Aurès », cette malédiction est une plaie toujours vive que nous ne pouvons pas refermer.
Nous qui vivons dans des pays où l'herbe est toujours verte, où l'eau, la nourriture et la consommation coulent à flot, il ne nous manque que le sens.
M.Le Palhun n'a jamais rien revendiqué. Revendiquer, c'est bon pour les syndicalistes et les gauchistes.
Il lui faut trouver, plus que tout autre, un sens à la mort de ces dix hommes, parce que parmi eux il y a son fils, et trouver un sens à sa propre vie. Il va donner un an de sa vie à une association, dans une sorte de deuil expiatoire, et pour y trouver un sens.
Parce que quel sens pourrait-il y avoir à envoyer mourir un homme dans une guerre à laquelle personne ne comprend rien, car nous ne savons ni pour qui ni contre qui nous nous battons.
Au moins la guerre d'Algérie permettait à la France de rester grande territorialement, même si elle ne nous grandissait pas. Elle a sonné le glas de l'empire français, et a placé notre pays dans le sens de l'histoire, celui de la décolonisation.
Mais mourir en Afghanistan, snipés par des insurgés qui ont signifié clairement :
"Entre cette vallée aride et cette montagne sèche-là, c'est notre monde à nous, et c'est là que nous vivons, et ça a toujours été ainsi, et vous mourrez si vous passez outre."
Il existe au bout du monde des gens qui sont prêts à mourir pour de la poussière miroitant dans le vent entre des cailloux. Car la vie y est éphémère, mais y a un sens : celui de l'identité liée au territoire et à la religion.
Et sur le plateau d'@SI, dans cette quête effrénée du sens de l'image, nous avons vu dérouler le sens.
M.Le Palhun est bardé de certitudes. Le monde est clair comme l'eau des sources.
Dommage qu'en Afghanistan, il n'y ait que des cailloux, de l'opium, des femmes voilées et un fantôme de pipe-line.
David, Alain et DS déroulent, telles les Parques, un fil de la vie qui ne parvient pas à trouver le sens. Le sens des images, pour Alain Korkos, car la vérité est forcément dans les images, M16 ou famas ? Le sens politique pour DS, car l'armée a peut-être acheté le silence du père. Et le sens des faits pour Dan et Odile Plichon, la journaliste du Parisien.
Et David qui nous fait partager cette faculté intellectuelle hors pairs qui lui permet de passer de champ (bourdieusien) en champs (sémantiques) parce que ça expliquerait tout.
Mais il se perd dans le sens, comme nous tous.
Car nous sommes dans l'obscurité et nous agitons dans tous les sens.
D'ailleurs, nous nous sommes trouvé un président dont c'est la spécialité.
Il suffirait de retrouver du bon sens.
Mais dans le grand empire d'occident, l'empire des sens et du narcissisme, il ne se trouve nulle porte qui nous conduirait à un avenir radieux chargé de sens.
Car si nos mots ont un sens, ils ne donnent pas de sens à la vie.
Ni de sens à ces dix morts.
Ni à toutes celles qui viendront, de civils et de militaires, dans ces montagnes brûlantes, avant que la France ne quitte l'Afghanistan. -
Arya
Bonjour
Tout d'abord, bravo pour les dernières émissions, le nouveau format avec plus de chroniqueurs et des brèves de 10 minutes au début est très réussi.
Pour cette émission, effectivement comme le souligne Vivien Matisson, nous passons à côté du sujet principal: on plaint les conditions des jeunes envoyés là-bas, on oublie de dire que dans le fond, si on ne faisait pas la guerre, la question ne se poserait pas. Cela revient d'ailleurs dans toutes les guerres, en particulier la guerre d'Algérie: tant qu'on gagne, ou du moins qu'on a l'impression de maîtriser la situation, les critiques se font rares. Mais dès que l'on se rend compte que oui, c'est la guerre, et à la guerre y a des morts, et pas seulement dans le camp d'en face, la question de la légitimité de la guerre revient. Dommage que l'on ne l'entende pas plus, par rapport à cette "polémique" sur les rations et l'eau fraîche.
D'autre part, une chose m'a profondément choquée dans le traitement par les médias de la guerre d'Afghanistan: alors que les médias se faisaient les échos depuis des jours du deuil des familles de nos soldats tués, voilà qu'un matin, écoutant distraitement la radio d'une oreille et buvant mon café de l'autre, j'entends une brève d'environ 45 secondes annonçant que les bombardements américains ont fait 90 morts civils dont une bonne partie de femmes et d'enfants. Ceci dit sans la moindre compassion, avant de passer à la suite des titres... Après toute l'émotion dégoulinante que l'on nous sort sur les morts français! Je suis désolée, je n'arrive pas à éprouver plus de compassion pour des militaires envoyés dans un pays ennemi (ils se font tuer, c'est triste pour les familles mais bon, c'est le principe de la guerre), que pour des civils, femmes et enfants, tués dans des bombardements! Personne ne se pose donc la question du "deux poids deux mesures" dans le traitement de l'information?
C'est vrai, quand on est en guerre, ça fait désordre de faire des titres pour plaindre l'autre camp. Mais officiellement ce n'est pas une guerre n'est-ce pas? On est là pour "aider la population locale"... Pourquoi les médias ne soulèvent-ils pas davantage ce genre de question? Subiraient-ils des pressions, ou est-ce un accord tacite, ou simplement la facilité de verser dans des sujets qui font vendre l'émotion? Parce qu'il est plus facile pour le français moyen de compatir sur le beau jeune homme en photos dans Match avec sa gamine, plutôt que sur des dizaines de civils anonymes d'un pays lointain? -
Lorie
Il m'a tout simplement donné l'impression d'une personne qui a subi des pressions si ce n'est des menaces et il se la ferme.Son association ne servira certainement pas à ce qu'il avait souhaité et mourra peut-etre bien de sa belle mort(sans jeux de mots de ma part). -
Jean-Marc Rigade
Je viens d'aller voir le site dont parle Mr Le Pahun sur cette page et ce dernier ne semble pas faire partie du Bureau de l'association qui est aux mains de l'armée.
J'aurais aimé connaître sa fonction dans cette association, d'autant plus qu'il m'a semblé comprendre qu'il était pris en charge financièrement par celle-ci.
Voilà qui ressemble à une récupération par l'armée de quelqu'un qui aurait pu faire trop de bruit, si on le maîtrisait pas à temps, avec le risque de le voir mobiliser d'autres familles dans son sillage.
Le voilà maintenant occupé avec un jouet que l'armée vient de lui lancer, un site Web creux tenu par des militaires (dernière actualité juin 2008 à la date d'aujourd'hui) où les mêmes militaires se congratulent mutuellement.
Enfin quel contraste avec ce site qui, bien que tenu pas des militaires a de vraies choses à dire... -
Jean-Marc Rigade
Je suis personnellement questionné par l'attitude de Joël Le Pahun, et je pense qu'un billet de la part de Sébastien Bohler serait utile.
En effet, après une première réaction liée à la souffrance liée à la perte de son fils, il a aujourd'hui une position totalement différente sur la lecture qu'il fait des événements qui ont conduit à la mort des soldats et de l'attitude actuelle de l'armée française.
Pour supporter le chagrin et la douleur, pour ne pas sombrer il faut agir : création d'une association.
Il réaffirme l'engagement de son fils en s'engagent lui même avec l'armée, de façon critique, mais avec avec la même langue de bois que celle de l'armée...
Par exemple ne pas vouloir appeler "revendications" ce qui ne sont que des des revendications.
Il en pense quoi Sébastien Bohler (qui se fait trop rare à mon avis). ? -
Yann
Je trouve la première interversion de David Abiker vraiment déplacé...
Si "l'arrière" réagit de manière aussi sensible, je ne pense pas que cela soit par manque de connaissance...
L'aventure Afghane a été imposée par l'ancien gouvernement, a t-on demandé à "l'arrière" quel était son avis sur la question.
Il est vrais que ces citoyens moderne aime un peu trop la paix, on ne peu plus jouer à Risk tranquillement... Si le gouvernement avait demandé l'autorisation à "l'arrière" pour jouer à la geguerre à l'autre bout du monde, un "vent" de protestation lui aurai soufflé à la figure...
Alors, "l'arrière" est-il trop sensible? Oui, et je dirais je c'est légitime, son droit et son devoir...
Si les politiques envois de pauvres mecs (même si c'est des militaires, ils reste un peu humains), alors qu'ils prennent leur responsabilités et les équipes de manière à les garder en vie... et publie les couts... histoire de faire régir plus vite la contestation.
Si nous laissons faire, alors quels seront les prochaines aventures dans lesquelles nous seront entrainé? -
Fandasi pour clavier
A quand un ou une forumancier(ere) pour exprimer à DS les mécontentements des @sinautes ???
Je trouve que cette émission est complètement brouillée par l'agacement trop ostensible de D.S et D.A.
David Abiker s'énerve sur Odile Plichon , qui elle reste calme , Daniel Schneidermann s'énerve sur David Abiker et Alain Korkos.
On peut ne pas être d'accord et le dire de façon posée , non? Daniel , vous êtes vraiment soupe au lait : vous plaisantez avec Alain Korkos sur sa surprenante connaissance de l'armement léger américain , et trente secondes plus tard , vous l'envoyez paitre peu aimablement ,sur un sujet qui au demeurant me semblait bien rentrer dans le cadre de l'émission , fixé dans l'introduction écrite sur le site.
On n'est plus sur un campus universitaire que dans une émission qui essaye d'être le reflet de ce que pourrait être les médias plus tard. -
Chris2nim
Cet homme, Mr Le Pahun, énnonce au moins une chose juste: Ses propos dans la presse ont pu être déformés par des journalistes qui pensent sûrement que leur interprétation est meilleur ( pour eux ! pour leur job? pour leur audience !) .Mais alors " Qu'allait-il faire dans cette galère ?" Pour ma part , si je perdais un de mes garçons ou ma fille, c'est dans la solitude que je ferais mon deuil . Mais bon il ne sont pas soldats, cest déjà ça. Par contre, moi ,je l'ai été en 1968, au 3° RPIMa à Carcassonne.Je ne l'avais pas choisi, disons même que mes convictions étaient anti-militariste...mais je n'ai pas su, à l'époque,les réaliser; qui plus est, j'ai eu un accident de parachute grave (Colonne vertébrale en miette!!) . Ma vie, à partir de là, c'est déroulée sous le signe de la souffrance....De la souffrance "ORDINAIRE". Celle ci on ne l'améliore pas. Non seulement je dois cet accident, aux conditions merdiques du saut de nuit, ce 22/Mai/68 (La FRANCE avait peur!).Mais j'ai appris ,ce jour là ,que l'armée avait DROIT à un pourcentage de perte...ils me l'ont bien fait sentir dans la manière de me soigner. Et aujourd'hui lorsque des médecins experts de l'armée, estiment que mon état nécessite une révision de ma pension (102 euros mensuel ), le Ministre du commerce et de l'industrie refuse au prétexte qu'il n'y a pas d'argent !!! Trouvez l'erreur. Jean Ferrat chantait " le sabre et le goupillon " Ajoutons " les actions en bourse " et le compte y sera . Signé Martinez Gérard .. -
Hotgomasio
Magnifique le dialogue :
DS ravi en off "et paf"
DA de protester "mais non pas "et paf".
DS "voulez vous bien [vous taire et] laisser parler notre invitée "
En ce qui me concerne l'emission a très bien abordé la problèmatique complexe de la parole libre de famille de militaire en Afghanistan. Sur le fond, le coup de l'eau "fraiche" il faut arreter. Je ne vois pas en quoi on peut reprocher à l'encadrement militaire de n'avoir pas prévu de réfrigérateur pour "l'eau fraiche". Et quoi encore ? de la porcelaine de limoge et un écran plat 42'' par soldat ?.
J'ai noté que ces pauvres chéris parlent environ 50 minutes quotidiennement au téléphone avec maman et papa, ce indique le niveau de maturité de ces "rambos" si bien préparés physiquement.
Celà dit, Monsieur Le Pahun est touchant dans la sincérité de son action. C'est vrai qu'il ressemble à un militaire à la retraite.