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joss_beaumont
Je souhaite à nos hommes et femmes politiques, ne serait-ce que la moitié de la clairvoyance de cet homme.
Je l'ai toujours su, mais je me le prend en pleine poire : je suis né 10 ans trop tard (1978). -
akfak
L'on suivrait donc mes commentaires ; test réussi. LOL
Par ailleurs, il faudra le comprendre un jour, au delà du temps qui passe ou de ce que requerrait le moment, Rocard (et bien d'autres) adapte le contenu de son discours en fonction du public auquel il s'adresse : ds la 1ere vidéo, au MEDEF, ds la 2nde, au votants. Son engagement politique s'agrège admirablement bien avec la fameuse citation d'Edgar Faure : "Ce n'est pas la girouette qui tourne, mais le vent."
,...que je ne peux m'empêcher de compléter : "mais si la girouette avait une âme*, elle pourrait résister contre le vent...
*au sens balzacien et proustien
Bonne nuit. (les médias veillent pour nous) -
akfak
NO COMMENT -
CLAIRE DUBUC-FARGEON
L'émission était très intéressante mais une chose a troublé mon écoute tout au long de l'émission : c'était la couverture du journal "le point" apparaissant sur chaque gros plan de M. Schneidermann présentant le président Sarkozy comme très attentif aux propos tenus.
J'ai eu mal pour M. Rocard !!! -
lowsky
beaucoup d'émotions de retrouver cet homme que j'ai admiré toute mon enfance en un monologue ininterrompu; en revanche je l'ai trouvé diminué et j'ai cru entrevoir un lion terrassé en train d'agoniser, un homme sur la fin qui veut encore compter mais qui n'a plus la force, un etre vacillant qui malgré quelques éclairs de lucidité m'est aujourd'hui apparu comme complètement obsolète et dépassé... Pauvre Rocard, triste fin; il est temps de se retirer; ne lutte plus contre la mort et accepte la... -
huangti
Je viens seulement aujourd'hui d'écouter l'émission avec Rocard. Quel plaisir d'écouter parler et raisonner un homme intelligent! Même s'il ne dit pas tout: parce que , si on le voit dans Paris Match en maillot de bain et éclatant de rire, c'est bien pour donner au monde l'image d'un homme en pleine possession de ses moyens,parfaitement détendu,et non pas d'un "réssucité".Et cela n'aurait fait de tort à personne d'en convenir. -
Solyman
toute une émission pour un détail ( avancement de carrière ou augmentation salaire )
le recul qu'offre internet ne se fait pas encore sentir avec des sujets déjà discuter maintes fois ailleurs; et dont la pertinence est nul car après tout qu'elle impacte peuvent avoir des propos de michel rocard en 2008 ? -
Pierre-Jean BERNARD
Vous avez trouvé Rocard brillant ? Vous êtes bien jeunes alors ! Il l'est, mais l'était trois fois plus encore il y a quelques années. Ses passages à France Culture ont toujours été un régal.
Sinon, que dîtes vous du comportement de Daniel Schneidermann, servant la soupe à Fabius l'autre jour (qui ne disait pourtant pas grand chose de consistant - comme d'habitude ?...) et poussant Rocard dans ses retranchements ? -
Marion
Il me semble relever une contradiction dans le discours de M. Rocard. Il en appelle sans cesse au "contexte" pour refuser de répondre à des questions jugées trop simples, mal posées, mal pensées (je note au passage que cette façon de vouloir faire la preuve de la bêtise de l'autre, n'est pas un signe de grandeur morale), et dans le même temps il refuse d'admettre le CONTEXTE tout à fait particulier de la politique sarkozyste de pseudo-ouverture, CONTEXTE dans lequel, en acceptant d'intégrer cette commission, il allait nécessairement se piéger et s'empêtrer. Donc en appeler à une "tradition républicaine" en refusant de voir que la République de M. Sarkozy n'est pas la République telle qu'on nous l'a apprise à l'école et peut-être même pas la République du tout, et que dans le CONTEXTE du tout-spectacle il ne saurait plus y avoir de neutralité républicaine mais un clair positionnement : dans le spectacle ou contre lui, me semble participer de tous les défauts que M. Rocard passe son temps à traquer chez les autres : légèreté, rapidité, superficialité. Non, on ne peut pas intégrer une commission nommée par un ministre appartenant lui-même à un gouvernement où figure un ministère "de l'intégration et de l'identité nationale". Il n'y a, à partir du moment où un tel intitulé existe, plus de continuité républicaine de quoi se réclamer. M. Rocard se l'est repris en plein visage, avec cette manipulation du Figaro. J'ajoute que le mot "tonitruance" dont M.Rocard se sert pour paralyser ses interlocuteurs, ne figure pas dans le dictionnaire. (Mais j'ai regardé dans le Robert, ne possédant pas le Rocard.) -
Henri Hudin
Bravo! Je retrouve l'@si de la 5.
Il fallait bien être trois contradicteurs pour mettre en évidence les cheminements de pensée de Michel Rocard et ses ambivalences.
Je suis heureux de retrouver une mise en questionnement d'un acteur dans l'actualité avec des angles d'approches qui permettent de se forger
une opinion nuancée.
Henri -
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Emmanuel Ch
Cette émission me semble assez déséquilibrée. Je sens un peu trop d'agressivité et de manque de retenue dans les réflexions de l'ancien premier ministre.
On assiste à un cours magistral, un monologue un peu trop long. Michel Rocard ne supporte pas d'être modéré dans ses développements (vers la fin surtout, je crois). Alors qu'il développe pourtant amplement son propos.
Un débat (si c'est bien de cela dont il s'agit en l'espèce), ce n'est pas ça. Il faut au minimum montrer qu'on prend en compte l'autre débatteur et ne pas balayer de façon expéditive (et malhonnête, parfois) la moindre question.
Qui des chroniqueurs (trop en retrait) ou de Rocard (trop en avant) est responsable ?
Peut être un peu les deux.
En tout cas, dans la forme, l'attitude de Rocard laisse peu de place à la critique.
Sur le fond, je ne trouve pas tout ça forcément très éclairant. Il n'est toujours cohérent, ni fin dans l'analyse. Le fait qu'il monopolise (que ce soit sa faute ou non) la parole permet de voir un certain nombre de problèmes d'argumentation.
Lorsqu'on l'interroge sur la récupération médiatique et politique de sa participation à une commission, il fait un détour historico-institutionnel pour justifier sa participation à la commission. Bien sûr, les commissions peuvent être utiles, sont depuis longtemps utilisées et des gens de l'opposition y participent. Mais, c'est tout simplement hors sujet. En effet, peu importe que les commissions soient un instrument usuel ou que sais-je. Ce qui importe ici c'est l'utilisation faite de la chose, les apparences : la question de savoir si oui ou non il y a exploitation politique. La participation à la commission (chose normale, encore un fois) ne doit pas se confondre avec l'utilisation politique qui peut en être faite.
On ne peut pas nier l'utilisation médiatique et politique d'un évènement habituel par la justification du caractère habituel de l'évènement. Ce sont deux choses différentes. Et en les confondant Rocard ne répond pas à la question.
Pour finir sur Rocard : non pas qu'il ait forcément tord sur tout mais il semble ne pas comprendre tous les fonctionnements actuels de la politique, des médias et de la démocratie d'opinion. Sa sous-estimation de l'utilisation des médias par N.S. ("l'affichage n'est pas son fait") illustre ce problème.
@si doit encore trouver son rythme, son ton et son fonctionnement. Je ne doute pas que ça se fera. Petit à petit.
La tâche est ardue mais indispensable. Je note que la présence de deux chroniqueurs en plus de D.S. est déjà un point positif (cela manquait, je trouve).
Qui aime bien chatie bien.
Courage.
Emmanuel -
Sébastien Fichot
Je pense que vous devriez vous excuser auprès de cet homme qui enfin laisse éclater sa sagesse de lui avoir menti en lui disant qu'il avait tout le temps, alors que par deux fois vous annonciez la fin de l'émission. -
Sébastien Fichot
Sortez Elizabeth Lévy elle n'apporte rien et embrouille les débats. Enfin c'est mon avis. -
Jérome MARTINEZ
Une très bonne émission devant laquelle je me suis mis avec réticence : 56 mn avec Rocard, après Probst et Fabius...
Au final un cours éclairant, mais toutefois une interrogation : ne faudrait-il pas décrypter les motivations de ces mammouths de la politique à venir sur @si ? Car quelle que soit l'état de la carrière politique de Rocard, et le fait qu'il "a été" plus qu"il ne sera", c'est tout de même, comme beaucoup de personnalités publiques, une homme épris de son image et ayant un immense "besoin d'amour". Je ne peux m'oter de l'idée que l'on a faire à de vieux grigous qui savent bien où ils mettent les pieds, avec quelques coups d'avance dans leur manchette. Au final, pour quelqu'un de cette trempe, et toute paranoia mise à part, j'ai le sentiment d'un beau petit coup médiatique d'un "ressuscité" que quelques amis avisés ont du alerter de l'image déplorable de son ralliement à sa commission trucmuche installée par Sarko.
Un sujet qu'il évite allègrement, nous noyant sous un discours fort intéressant sur le système démocratique et le pouvoir des médias.
Enfin bravo tout de même sur la séquence concernant son interview en maillot de bain pour Paris Match. C'est le moment où les contradictions du bonhomme sont - un peu - apparues. -
freelance
Bravo pour une superbe émission : on a l'impression d'en sortir plus intelligent qu'avant - c'est le propre des gens intelligents s'exprimant intelligemment (Rocard, mais aussi ses contradicteurs) de donner l'impression aux auditeurs d'être eux aussi intelligents !
Le sujet était bien ciblé, non pas sur le fond - la rémunération des professeurs au mérite - mais sur la déformation que lui infligent les médias ; et, de fil en aiguille, sur les rapports entre les politiques, payés pour réfléchir et agir, et les médias, lus parce qu'ils préfèrent la mise en scène au contenu. Mais, question : qui lit les médias - certains du moins - et avalisent cette stratégie, sinon les LECTEURS ???
Petite remarque : @si serait dans son fil politique en donnant aussi la parole à l'AFP, Le Figaro ou autres organes cités dans le texte. C'est la deuxième fois (interview de JM Dumay) que l'on n'entend qu'un son de cloche. La qualité de la cloche (cette fois-ci) est immense, mais un miroir serait bienvenu.
Continuez, on s'accroche (on devient accroc !). -
Romain Reymond
On s'y perd un petit peu dans le forum, plus que fourni...
Je voudrais tout d'abord (c'est mon 1er post sur asi nouvelle version) dire un grand merci à @si pour sa qualité et le travail de fond qu'il fournit. Les émissions récentes, avec M. Rocard ou sur les franchises médicales sont une réussite. Le style s'affine, c'est très professionnel, très encourageant. Je ne regrette en rien d'avoir souscrit un abonnement.
Concernant plus précisément le problème soulevé par l'affaire Rocard et la rémunération au mérite des ensegnant, j'aimerai rajouter si cela n'a pas déjà été fait (auquel cas je m'en excuse d'avance), une précision du modeste juriste que je suis. La non publication du communiqué de l'ancien premier ministre démentant le titre du figaro est justifiée par la volonté de ne pas mettre en cause un confrère, un membre de la profession de journaliste.En d'autres termes, la solidarité professionnelle (presqu'un esprit de corps) prime sur la mission générale d'information confiée à l'AFP.
Ce n'est pas n'importe quel média, c'est une agence de presse publique. La mère de l'information, le service public des médias. Certes, il est organisé un peu particulièrement. Les journaux et autres médias sont à la fois les clients et les contrôleurs de l'objectivité de l'AFP. Clients, ils le sont par le paiement des dépêches pour service rendu ; contrôleurs, ils le sont aussi dans la composition du conseil supérieur chargé de faire respecter les obligations statutaire de l'Agence France presse. Il est ainsi parfois bon de chercher dans les statuts de l'AFP pour comprendre le fonctionnement de cette institution particulière et, ce qui nous intéresse ici, les obligations qui pèsent en matière d'information.
L'article 1er 2° de la loi n°57-32 du 10 janvier 1957 définit la mission générale de l'AFP qui est "de rechercher (... ) les éléments d'une information complète et objective". L'article 2 impose des "obligations fondamentales" dans ce travail. Elles sont de l'ordre de trois : 1) elle ne peut tenir compte d'influence ou circonstances de nature à compromettre l'exactitude ou l'objectivité de l'information, passer sous contrôle de droit ou de fait d'un groupement idéologique, politique ou économique 2) elle doit donner aux français et aux étrangers de façon régulières et sans interruption, une information exacte, impartiale et digne de confiance 3) ce doit être un organisme d'infonrmation "à rayonnement international".
Ceci nous donne un éclairage particulier de l'affaire. L'AFP est bien soumise à un principe d'objectivité, qui peut la conduire à publier des informations qui mettent en cause la crédibilité d'un média de presse écrite. Le choix de publier ou non une telle information doit en principe dépendre de l'obligation fondamentale de donner une information exacte, impartiale et digne de confiance. Cette impartialité est donc l'exact contraire du motif invoqué par la très aimable journaliste de l'AFP. Le problème ne porte pas au niveau des principes, mais dans leur application.
Il est bien beau d'avoir soumis la plus grande agence française, sans qui aucune information est possible, sans aucun mécanisme de contrôle. On aurait pu penser à une agence indépendante, comme cela se fait en Suisse par exemple (où il existe à ma connaissance une déontologie des journalistes soumis à une discipline de "paire", surtout dans le service public). La france a préféré un mécanisme interne de "surveillance" des dérives, non pas de la profession, mais des journalistes de l'AFP... Les surveillants sont, entres autres conseiller d'Etat et magistrat, deux représentants de la presse écrite. Quoiqu'il en soit, le poids de l'économie médiatique, de l'industrie de l'information, n'est pas négligeable. L'indépendance de l'AFP doit donc être particulièrement renforcée. Elle doit pouvoir publier des informations négatives sur des médias sans se soucier de l'esprit corporatif qui peut nuire à l'intérêt général. Voià, je trouve, un parfait exemple du maljournalisme cher à certain blogger.
Franchement, quand j'ai vu cette Une je me suis posé une question. Surtout après avoir lu et acheté Le Monde qui abordait le problème d'une manière totalement différente. Quand deux sources disent une information contraire, n'importe quel imbécile se demande où est le problème. Ensuite j'ai entendu parlé de la démission de M. Rocard. JE me suis alors dit que si le Figaro pouvait, par six petits mots de trop, exercer une telle pression sur la place publique (largement entendu, politique et commission d'expert dont on sait leur importance dans le mandat de Sarkozy) alors il y a un gros problème. Je crois que l'AFP n'a pas joué son rôle mais le système est fait ainsi. La déontologie des journalistes devrait être un chantier important pour éviter les dérives telles que celle-ci. Quand cessera t-on de contempler la lente déconfiture de feu la noble presse politique ? -
Lucie
De toute façon les profs sont au plilori, la guerre civile médiatique n'a aps pu avoir lieu à cause de la démission de Rocard, mais ce week-end une radio publique à fait un commentaire sur un site de notation des profs, je vous conseille de lire le forum ( attaques contre les profs/fonctionnaires, des messages anti-profs graves ..mais qui peuvent -être rédigé par des adultes "bien intentionnés"). Pour ma part je connais un établissement dont certains profs sont notés ...le fait que ces personnes apparaissent et leur notation .. est loin d'être sans signification et le fruit du hasard!
www.note2be.com -
Gilles Gesson
Je suis un peu étonné du ton parfois assez mordant de M.Rocard envers ses interlocuteurs. Je me demande si il se serait permis d'être aussi peremptoire dans une émission TV par exemple. Je ne le connais peut-être pas assez, mais il aime tellement s'écouter enrouler ses périphrases qu'il ne semble plus supporter qu'on lui coupe la parole. Maintenant c'est vrai que D.Schneidermann a souvent tenté de le freiner un peu :-)
D'autre part je m'étonne du débat assez futile autour du titre du Figaro. Il est évident que ce journal a sauté sur l'occasion de faire d'une figure socialiste notoire le porteur d'idées typiquement droitières tout à fait dans l'air (putride) du temps. Comment peut-on imaginer une seule seconde que le journaliste du Figaro n'ait pas compris les propos de M.Rocard... -
marina
Très bonne intervention... j'ai suivi de bout en bout et je n'ai même pas trouvé ça long (je serais plutôt restée sur ma faim). J'ai senti comme une hésitation chez les deux chroniqueurs (DA et EL), comme s'ils ne savaient pas comment intervenir. IL faut dire que Michel Rocard a une élocution particulière, dans la longueur, qui n'est pas faite pour être interrompue sans cesse. Ouf. A moins qu'ils se soient trouvés un peu à court...