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lycaste
Justine, s'il vous plait, pourriez-vous parler moins vite ?
Merci -
Faab
Un peu de science : le biologiste Eric Karsenti, médialle d'or du CNRS expliquant son travail.
Au menu : cartographie mondiale du plancton et division cellulaire par auto-organisation, chose que n'aiment pas les créationnistes... -
Coin-coin l'Araignée 2·0
L'Alabama, à l'unanimité d'un groupe de 40 membres contrôlé par le Parti républicain, a approuvé le nouveau programme rendant obligatoire l'enseignement de la théorie de l'évolution1 et du changement climatique. Selon Alex Shanda, qui écrit pour le compte de l'officine Numerama, il s'agirait d'« [une] évolu[tion p]our le meilleur ».
1. N.d.T. : “a controversial theory some scientists present”. -
fpa
Pourquoi je ne peux pas lire les vidéos sous Android il me semble en tant qu'abonné je devrais pouvoir le faire -
yannick G
Tout à fait d'accord avec Pierre Barthélémy et Marie-Charlotte Morin, il faut impérativement combattre les créationnistes.
Car, quand bien même la baisse du nombre de croyants notamment en occident est incontestable, il ne faudrait pas en conclure un peu trop rapidement comme le font de trop nombreux sociologues, que les problèmes liés à leurs croyances, eux, diminuent.
C'est négliger, d'une part, le fait qu'une majorité silencieuse (qui en l’occurrence ne croirait pas en une explication théologique pour rendre compte de la vie) ne l'emporte pas automatiquement sur le plan politique et sociétal sur une minorité religieuse agissante et, d'autre part, que la sensibilité à ces questions (le fait de trouver que la mise à égalité des discours scientifiques et métaphysiques est une aberration) n'a pas à être constante, elle peut parfaitement et légitimement augmenter.
Pour ce qui est du risque d'user d'un langage téléologique en matière de darwinisme, il est dû essentiellement au fait que notre manière d'appréhender le monde est façonnée depuis des millénaires par notre volonté de trouver des intentions, de débusquer des finalités. S'exprimer correctement d'un point de vu darwinien revient donc en quelque sorte à désapprendre à parler couramment. Ce n'est pas pour autant un exercice vain, lorsqu'on sait ce que draine avec soi de dangereux les visions finalistes de l'existence.
Cependant, et bien que j'apprécie fortement l'idée d'un spectacle de théâtre répondant aux imbécillités des créationnistes, il faut garder à l'esprit qu'une telle démarche ne s'adresse pas tant à ces derniers ou aux indécis, qu'elle ne permettra d'aguerrir les darwiniens en herbe, de renforcer leurs biais de confirmation pourrait dire Gérald Bronner que cite d'ailleurs Marie-Charlotte Morin. Et c'est déjà bien.
Car, le tout, ce n'est pas tant de faire changer ses adversaires que de ne pas leurs abandonner le terrain.
Merci donc à eux, Pierre Barthélémy et Marie-Charlotte Morin, d'entretenir ce nécessaire et crucial combat.
yG -
PONTEUXIN
L'émission et le débat sont fort intéressants.Ceci dit les choses avancent très lentement et,depuis le "procès du singe",les arguments des créationnistes ont évolué.On ne cite plus la lettre de la bible mais on cherche plutôt à déstabiliser par une insistance sur les questions non résolues comme si la science avait une réponse toute prête à chaque question. C'est le propre des religions de dire LA VERITE sans évolution ni contradiction possible alors que la science procède plutôt par essais et erreurs. Même les mathématiques n'échappent pas à cette méthode comme le montre par exemple l'évolution des notations (symboles,chiffres...). A ce sujet on peut lire "ROUTES ET DEDALES" d'Amy DAHAN-DALMEDICO.Qui paierait un "chercheur scientifique" s'il n'y avait plus rien à chercher?
Je regrette toutefois que le bilan des rares émissions scientifiques n'ait pas été fait:nombre de spectateurs,lecteurs,auditeurs,experts et comparaison avec les sites de désinformation du WEB. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Je suis d'avis qu'elle vit sa vie, la Vie. -
Amergin
Je ne sais pas d'où Marie-Charlotte Morin tire son chiffre de 9% de l'opinion française créationniste, mais personnellement j'ai été élevé dans un milieu catholique et je n'ai jamais rencontré qui que ce soit qui ait tenu ce discours devant moi...
On se trompe de débat: à mon avis, il y a bien plus urgent à faire pour la diffusion du savoir scientifique que de partir en croisade contre les créationnistes, à commencer par expliquer comment travaillent les scientifiques. -
abracadabra
Rappelons que l'année dernière, les média se sont laissés avoir au sujet d'une photographie de Rimbaud : Rimbaud, l'arnaque -
tchd
"Quel divin architecte aurait l'esprit assez tortueux pour faire descendre le nerf auditif de la girafe depuis l'oreille jusqu'à la base du cou, avant de le renvoyer au cerveau, lui faisant parcourir plusieurs mètres inutiles ? [...] L'étude des êtres vivants révèlent tant de bévues qui sauteraient aux yeux du premier ingénieur venu: seul les hasards de l'histoire évolutive peuvent les expliquer" -
Yvain LAURENT-GALLOIS
Le petite rétrospective de documentaires scientifiques est intéressante bien que relativement brève.
J'ai trouvé que le plus ancien était loin d'être "vieillot" car tout en modestie. Incomplet bien sûr.
Le problème de la vidéo du "créationniste américain" est qu'il cause d'avant le big-bang alors que les invités et la théorie de l'évolution causent surtout de ce qui advient après le big-bang.
Comment vouloir dans ce cas-là arriver à argumenter contre le créationnisme, puisqu'on ne parle pas des mêmes choses !? (Même si elles sont liées, surtout dans la théorie créationniste).
Il faut simplement admettre que la science ne pourra jamais tout expliquer, et généralement que l'homme n'est pas un "Dieu tout-puissant" capable à terme de tout savoir. Pour le reste, c'est une question de 6ème sens, de "feeling", et de croyances. Donc de subjectivité, donc de non-science (en considérant que la science soit objective, ce qui hélas n'est pas toujours le cas).
C'est bien pour cela que les créationistes et les religions font encore recette, parce-qu'ils et elles parlent à la base de choses impossibles à contredire scientifiquement,, la principale étant la création de la vie. C'est un mystère et le restera toujours pour l'homme..
Invoquer un ou des dieux dans cette histoire, permet de jouer "joker, je triche" afin de soit - disant résoudre les questions existentielles. Mais ne résoudre rien à l'affaire puisque ce joker, d'où pourrait-il venir ? D'un autre big-bang ? Belle blague. -
unefoisnestpascoutume
Connaissez-vous la série "La boîte noire" ? :
http://www.universcience.tv/video-bacteries-a-l-unisson-6790.html -
Alphonse
L'émission Archimède (Arte) ; perdue définitivement, personne pour l'évoquer ? -
hanlig
Derrière certaines interventions, j'ai cru comprendre que s'esquissait la question du format du documentaire scientifique. Long contre court? Technique contre ludique? C'est un débat qui est en vogue depuis plus de 10 ans au sein des organismes de recherche. Il s'est d'autant plus imposé que quelques disciplines ont perdu beaucoup de public étudiant (la physique par exemple). Mais ce n'est pas la seule raison; on (qui?) rappelle souvent aux chercheurs qu'ils sont dans une tour d'ivoire, que la moindre des choses serait qu'ils expliquent bien ce qu'ils font (ou mieux qu'ils inventent des nouvelles machines pour les vendre, relancer l'économie, abaisser le chômage, faire reculer Le Pen et gagner un mondial de foot). Enfin, dans un contexte historique où l'esprit commercial irrigue toutes les activités humaines, les têtes d'institutions telles que le CNRS ou les universités incitent à la conformité en matière de divulgation; combien de fois ai-je ri en entendant nos chefs nous demander d'être plus "sexy"?
Marie-Charlotte Morin, sûrement d'une dizaine d'années plus jeune que moi, est arrivée en bio, une discipline qui, elle, a le vent en poupe. La concours auquel elle a participé est évidemment une opération de com' du CNRS. Pourquoi pas. Seulement, quelle com? 180 s pour expliquer son sujet de thèse. J'imagine déjà comment le service com du cnrs est tombé sur ce chiffre magique: "au 20h, c'est 90 s par sujet, en gros, nous on fait de la science, on peut bien doubler". Ce que je veux dire ici, ce sont deux choses: 1) le modèle commercial et médiatique s'impose sur la question du format, 2) les directions de communication et la direction tout court du CNRS ne fait que se conformer à l'air du temps parce que ce sont des nuls.
Mais je ne voudrais pas finir ce message sans évoquer la préparation de l'émission: n'ont été jetés sur le plateau que des acteurs de l'interface science/société pour discuter grosso modo du rôle d'internet dans la diffusion scientifique, de la difficulté de rester à la télé, des différences éventuelles entre la France et d'autres pays sur le traitement médiatique de la culture scientifique (mais ça n'intéressait pas trop Daniel). De fait, à force d'errer dans le débat -- on sent bien les flottements --, il a fini par être question du prosélytisme créationiste, une info suffisamment sexy pour être mise en exergue dans le titre et qui donne à penser, à tort, qu'il s'agit du thème - s'il y en eût un.
J'aurais proposé cette émission: un plateau avec un scientifique (qui sait parler), des journalistes scientifiques, un membre de service de com du cnrs (si possible) pour une discussion sur la difficulté que rencontre un champ scientifique à résister au rouleau compresseur médiatique, sur l'impact de ce dernier sur les politiques de publications scientifiques (porosité du système d'évaluation scientifique face au système d'évaluation médiatique - l'audimat), sur les moyens donnés à la communication, sur la capacité d'une institution non commerciale (comme le cnrs ou l'université) à faire valoir ses modalités de communication vis-à-vis du grand public. Pourquoi la science est-elle savoir et non croyance? Parce qu'elle a des conséquences technologiques ou parce que le grand public adhère majoritairement à la méthode scientifique? Voilà, bref, il y avit de quoi faire mais fallait avoir d'autre chose que d'inviter le pote du monde et Fred qui va se lancer dans une aventure à la ASI (à savoir de passer de la télé à internet). -
dudu
Emission enjouée et sympathique avec des invités intéressants.
Une prochaine fois, plus spécialement sur la question du créationnisme, ce serait bien aussi, il me semble, d'inviter un "créationniste" ou un(e) "born again"(sic); ce serait sans doute instructif , si l'invité est représentatif du courant en question. -
sandy
La vulgarisation scientifique c'est une chose, mais je crois que la question la plus pertinente reste la relation de la science avec notre civilisation, et notamment quelle place elle tient dans la formation des esprits de nos chers enfants.
Excusez-moi mais quand on entend une jeune fille raconter que la lune influence notre comportement parce que la lune a de l'influence sur les océans, et que comme notre corps contient essentiellement de l'eau, comme les océans, la lune a forcément de l'influence sur notre corps. N'est-il pas logique qu'une telle croyance puisse se développer simplement parce que la loi de newton ne lui a jamais été enseignée ?
Est-ce qu'il n'y a pas un problème à la base d'une transmission insuffisante des connaissances scientifiques aux plus jeunes ?
Et donc ne retombons nous pas sur les questions d'élitisme et de la sélection qui sont faits autour des disciplines scientifiques ? -
BIBI
En une époque lointaine( 1997), sur la cinquième: excellent petit film de quelques minutes, tous les soirs ou presque, destiné à axpliquer le fonctionnement du système solaire: Tous sur orbite.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tous_sur_orbite_! -
Strumfenberg ( Aloys von )
J'ai adoré " c'est pas sorcier". Mais j'ai détesté la plupart de ses adorateurs ( sauf moi). -
Thomas
Un grand merci pour cette heure d'utopie : de la science sur l'écran !
J'ajoute que pour ce que je connais un peu mieux que le reste, à savoir la biologie évolutive, les choses ont été très bien dites, dans le temps disponible.
Je pourrais chipoter sur des détails, notamment sur le terme "stratégie évolutive", dénoncé par M.-C. Morin à juste titre, mais qui pourtant est malheureusement utilisé par de nombreux évolutionnistes (cf par exemple les "stratégies evolutivement stables" qui abondent dans le livre le Gène Egoiste de Dawkins et toutes ses sources, Dawkins étant le dernier que l'on puisse soupçonner de créationnisme, puisqu'il est leur bête noire). Quand il faut simplifier, on se prend vite les pieds dans le tapis, et nous les évolutionnistes devons balayer devant notre porte... Mais bravo pour cette émission et bravo d'avoir prononcé des mots simples comme "lutte contre l'obscurantisme" ou "valeurs de la science". Dans ces temps où les institutions suscitent la défiance, comme le rappelait D. Schneidermann, y compris les institutions scientifiques, il est bon de rappeler dans détour que nous, les scientifiques, nous avons un certain nombre de missions et de valeurs. Cela ne veut absolument pas dire que nous en ayons l'excusivité (plus on est de fous plus on rit), ni que nous n'ayions pas commis de très sérieuses sorties de route dans notre histoire, mais c'est bon de dire les choses simplement, de temps en temps.
Un dernier détail. Je ne suis pas sûr que les concepteurs d'Interstellar peuvent se prévaloir des premières représentations réalistes de trous noirs. Il y a 3 ans, l'astrophysicien français Alain Riazuelo avait réalisé des modélisations très convaincante dans un dvd pédagogique qui, si je me souviens bien, était très solide scientifiquement. Le film s'appelle "Voyage au coeur d'un trou noir", on le trouve facilement en vidéo en ligne.
Un très grand merci pour cette heure consacrée à la science, de la part d'un de ses modestes petits artisans