Médias après #MeToo : "Une masculinité encore omniprésente"

La rédaction - - (In)visibilités - 41 commentaires


Les médias ont-ils fait leur introspection féministe depuis le mouvement #MeToo ? Le contenu des articles, les façons de travailler, les mots utilisés ont-ils changé ? Couvre-t-on différemment les violences faites aux femmes depuis 2017, et quelle place donner à la parole des hommes accusés ? Les journalistes Lénaïg Bredoux, responsable éditoriale des questions de genre à Mediapart, et Virginie Ballet, spécialiste des violences faites aux femmes et des féminicides à Libération, se joignent à Sandrine Rousseau, candidate écologiste et féministe à la primaire des Verts qui fut l'une des plaignantes dans l'affaire Denis Baupin en 2016, pour analyser les avancées et les limites de la couverture médiatique des questions de genre dans cette "carte blanche" préparée et présentée par Pauline Bock.

Depuis le mouvement #MeToo en octobre 2017, un nouveau genre d'interview a fait son apparition sur les plateaux télé : dans plusieurs affaires de harcèlement, d'agression sexuelle ou de viol, les accusés ont été invités pour donner leur version des faits. On regarde des extraits d'entretiens avec trois hommes accusés de viol, le producteur Luc Besson (sur BFMTV en octobre 2019), le présentateur Patrick Poivre d'Arvor (dans Quotidien sur TMC en mars 2021) et l'écologiste Nicolas Hulot (sur RMC et BFMTV en février 2018). À chaque fois, l'homme accusé nie en bloc les accusations, assure n'avoir jamais maltraité une femme "de [s]a vie" et regrette un acharnement médiatique qui s'abat non seulement sur lui, mais sur sa famille. Virginie Bal...

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