Esteban 7 août 2022 à 19:03

Merci pour cette remarquable émission et pour la qualité des intervenants. 

smurf 4 août 2022 à 23:16

Un point qu'il faut toujours rappeler : les "Algériens musulmans" étaient quasiment jusqu'à l'indépendance se "sous-citoyens" en ce sens qu'ils n'avaient pas les mêmes droits que les citoyens français (notamment concernant le droit de vote).

Un paradoxe pour moi de vouloir à la fois l'Algérie française et de ne pas accorder à tous les Algériens une nationalité française pleine et entière.

Bien sûr, je vois ça avec mes yeux de 2022. Le paradoxe n'était sûrement pas aussi évident à l'époque...

Donc, pour moi, le problème de l'Algérie française était aussi un problème de démocratie.

smurf 4 août 2022 à 22:56

Merci pour cette émission.

Les émissions qui ne sont pas reliées à un sujet d'actualité sont souvent passionnantes.

Julien M. 3 août 2022 à 21:42

Réaction après 10min d'émission : merci Paul d'avoir laissé ce tunnel de début d'émission. C'est intéressant et mon petit cerveau de spectateur n'a pas pour autant eu envie de zapper.

Traroth 2 août 2022 à 13:43

Papon, Lallement, Nuñez... les noms changent, les méthodes restent.

Davesnes 1 août 2022 à 10:48

Pour aller plus loin, de Gaulle savait beaucoup de choses sur Papon. Le procès Papon nous a appris qu'il savait, à la Libération, son rôle en tant que secrétaire général de la Préfecture de Gironde. Le Comité de Libération de Bordeaux s'était d'ailleurs vivement opposé à son recyclage. Une théorie veut que devant la menace des Américains d'installer en France leur propre administration (l'AMGOT), de Gaulle, pour s'y opposer, avait besoin de fonctionnaires efficaces. Et Papon avait prouvé sa grande efficacité.

Mag 31 juillet 2022 à 14:50

2ieme fois en quelques jours que je vote pour la gratuité d'une émission ou d'un article; Vous êtes en forme à la rédaction, cet été!! Bravo en tout cas pour cette formidable émission. (Juste un petit commentaire en passant pour Fabrice Arfi: il faudrait qu'il "assèche" un peu ses phrases sans en perdre le contenu... Disons qu'on sent qu'il s'écoute un peu parler, quand même...)

Tom 30 juillet 2022 à 22:12

Magnifique émission. Deux intervenants passionnants et complémentaires. La balle est dans le camp politique et ce n est pas gagné...

julios 30 juillet 2022 à 11:16

Bonjour, vous pouvez voir le premier sujet du JT qui évoque ce massacre honnêtement à la télévision. Il a été réalisé par Marcel Trillat et diffusé au 20H d'Antenne 2 le 17 octobre 1981.

https://video.antopie.org/w/7byyFQQKJqQzREpCCJu9ZF

petit - saconnex 29 juillet 2022 à 22:18

Vous êtes trop jeune pour le savoir ( " je suis jeune ,il est vrai/ Mais aux âmes bien nées /La valeur n'attend pas le nombre des années ") mais le premier  ( sûr) et le deuxième( peut être)   extrait d'archives  que vous diffusez ne sont pas des extrait des JT ( journaux télévisés)  ,mais l a synthèse de l'actualité diffusée dans les cinémas avant le film. Dans les années 1960 ,tout le monde n'avait pas la télévision et les cinémas diffusaient des synthèses de l'actualité. Il est donc normal que le premier extrait n'en parle pas ; le deuxième en parle mais de manière hostile aux Algériens et favorable au gouvernement.

Le  massacre du 17 octobre est un crime colonial. Mais il ne faudrait tout de même pas occulter la responsabilité du FLN .Le FLN menait une politique très active en France métropolitaine :  lutte féroce ( assassinats)  contre les organisations  rivales ( MNA) et attentats  contre les commissariats de police qui avaient fait plusieurs morts. Papa n n'en ignorait rien  puisqu' il aurait plus ou moins dit  ( je cite de mémoire  pas sûr des termes exacts) : "pour un policier tué , dix membre du FLN tués" . Papon n'ignorait donc rien de la violence de la répression. La manifestation  du 17 octobre a été soigneusement préparée et encadrée par le FLN. Les  manifestants ( femmes et hommes  ) n'avaient pas d'arme ,mais  c'était une manifestation qui suivait les consignes du FLN

Il y avait des photographes présents  , Elie Kagan et un photographe de l' Humanité . Contrairement à ce qui a été dit  l' Humanité ( elle a peut être été saisie) a fait état du massacre et il a été évoqué à l' Assemblée nationale.

On voit que le PCF n'est plus ce qu'il était  , car le massacre dont on ne parle plus aujourd'hui est celui de Charonne de février 1962 Le regretté historien Alain Dewerpe   ,dont la mère avait été tuée lors du massacre y a consacré un livre  " Charonne , un massacre d' Etat" .

Aucune  poursuite n'a été engagée . il faudrait voir si des plaintes ont été déposées pour disparition ( c'est possible ) ,mais ensuite ( à vérifier aussi auprès de juristes ,) la loi d'amnistie de 1962 a  empêché toute poursuite.

Un dernier point .  L'émission se conclut en disant que d'hier à aujourd'hui  le " racisme d' Etat" gangrène  la police .  je ne sous estime pas l'existence du racisme  aujourd'hui. Mais en 1961 , la France et le FLN menaient une guerre très dure. La violence et les morts du 17 octobre sont inacceptables  ,mais le lien entre hier et aujourd'hui n'est pas solide.

34-974 29 juillet 2022 à 22:00

Merci Paul Aveline

Emission à mettre en accès libre dès que possible car d'utilité publique !

Lorie 29 juillet 2022 à 20:17

 Lors de mes années militantes, j'avais rencontré un rescapé de ce moment immonde de l'histoire. Il avait 8 ans à l'époque, il était avec son père tous deux endimanchés. La police les avait attrapés et avait demandé au père s'il savait nager: il avait eu l'intelligence de répondre non et avait été jeté dans la Seine sans être entravé par des pierres, quant à l'enfant (devenu objecteur de conscience par la suite) un flic l'avait pris par la main en disant: on ne touche pas à un minot et l'avait amené aux bus RATP parqués pour amener les malheureux qui avaient échappé à la noyade. Il l'a caché sous un siège lui disant "ne bouge pas, ne crie pas, ne te montre pas quoique tu entendes, et ne sors que longtemps après l'arrêt des bus". C'est ce qu'il a fait, il a marché longtemps, a retrouvé son bidonville où l'attendait toute sa famille,affolée, ainsi que son père qui s'en était sorti.

Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 29 juillet 2022 à 20:05

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Bartabac 29 juillet 2022 à 17:17

Je viens de me rendre compte que mes potes au quartier avaient dans la mémoire toute fraiche ce genre de massacre et pourtant on n'en parlait jamais , ils habitaient des baraques en tôles de bidons ouverts , des baraques de chantier provisoires depuis 20 ans , des masures sans vitres aux fenêtres , et jamais ils ne se plaignaient .D'autres habitaient des HLM propret et on attendait le marchand de glace ensemble , on pourrait si facilement oublier si le puissant ne nous ramenait jamais en arrière pour justifier ses nouvelles saloperies . Ouais l'OAS a justifié que les massacreurs ne soient pas condamnés , ouais le front national justifie que les massacreurs des gilets jaunes ne soient pas poursuivis , ouais il n'y a pas de différence entre Lallement , castaner et Papon , pour éviter de perdre la main sur un jeu qu'ils ne maitrisent plus ils vont s'enfoncer dans la fange et nous entrainer dans la violence , mais si l'histoire bégaie , nous deviendrons indépendants ! Faut rien lâcher !Virons les de chez nous !On est là , on est là .....

Docteur Panel 29 juillet 2022 à 16:20

Merci pour ce sujet, j'espère que vous le prolongerez à l'automne pour qu'il trouve un peu plus d'écho qu'un 29 juillet... L'enjeu étant justement de le sortir du silence !

Bartabac 29 juillet 2022 à 16:17

C'est bien l'histoire , ça évite de refaire les mêmes erreurs , c'est la raison pour laquelle Macron l'éborgneur reçoit MBS l'équarrisseur ! Echange d'expérience surement ...

Julot Iglésias 29 juillet 2022 à 15:25

Les images que l'on peut voir au début de l'émission ne sont sans doute pas les images "présentées au JT de l'ORTF"  mais des images projetées dans les salles de cinéma en première partie de la séance ("Les actualiés"), avant l'entracte qui précédait la projection du film.

Snowki 29 juillet 2022 à 14:55

Ma mère y était, elle avait 12 ans et avec son père militant communiste, elle avait participé au début des manifestations ce jour là, elle m'a raconté s'être réfugié dans le métro, et avoir découvert au petit matin , en rentrant chez elle, la seine rouge de sang, avec des cadavres de musulman qui flottaient.