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patrick Imbert
Denis Colombi est un intervenant passionnant et pertinent. Ses analyses sonnent justes, elles nous aident à décrypter et à comprendre le système dans lequel nous baignons. Avec lui on se sent moins bête. Merci de l'avoir invité.
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Winston Zweig
Emission très intéressante grâce à Denis Colombi !
Invité ultra juste et pertinent bravo !
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dobat
Le fait de qualifier les consommateurs de Zara et Mac Do de « pauvres » est déjà un problème, car c’est faux, stigmatisant et infantilisant, encore plus dans la bouche de celui qui pense les défendre.
Les raisons qui nous poussent à consommer sont multifactorielles, notre comportement est d’abord culturel (donc en partie lié à notre niveau de ressources économiques mais pas seulement)
Le coVid a changé nos vies, mais de là à penser qu’à la sortie du confinement la France entière serait devenu anti capitaliste c’est quelque peu naïf.
Changer de paradigme c’est difficile, et ça ne peut venir que d’une conviction personnelle.
Tout comportement réprobateur ou infantilisant est non seulement vain mais contre productif.
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ptitchka
Les gens au bord du canal Saint Martin prenaient-ils des risques en étant proches par groupes de 3 ou 4? Pas plus que s'ils avaient été chez eux me semble-t-il. Les images diffusées ne disent pas quels sont les risques pris. Tout est une question de réseaux mais on l'explique si peu qu'il y a peu de chances que les gens gèrent au mieux leurs contacts sociaux.
Et prendre des risques parce qu'on n'est pas à risque est-ce égoïste? Probablement oui. Mais pour que la jeunesse soit solidaire, il faudrait peut-être aussi s'interroger plus clairement sur ce qu'on demande de sacrifier aux jeunes. N'est-il pas terriblement égoïste également de priver tant d'enfants de leur enfance (pas d'école ou, maintenant, dans des conditions ubuesques, pas de copains, pas de parc...) pour protéger les plus âgés? Il faut trouver un équilibre social et protéger ceux qui en ont besoin mais on dit très peu qu'en effet les plus âgés (ou les gens présentant des risques) doivent se confiner plus étroitement pour eux et pour la société, pour arrêter de voler leur enfance aux enfants par exemple. La société doit protection à ceux qui sont le plus en danger et ceux qui sont le plus en danger doivent à la société de se contraindre davantage. Je ne peux m'empêcher de penser que notre société est dominée par des gens plutôt âgés et qui ne veulent pas s'entendre dire qu'ils le sont, la violence des réactions quand il a été proposé de prolonger la période de confinement obligatoire pour les plus de 70 ans en témoigne. Je suis de toutes façons plus favorable à un confinement intelligent qu'à des règles infantilisantes; je ne plaiderai donc pas pour une telle mesure mais je suis choquée de la disproportion entre un discours très peu axé sur un confinement différencié et l'arrêt ou le bouleversement radical des activités destinées à la jeunesse qui n'est pas à risque.
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clomani
Réaction primaire de ma part pour Franceschi évoquant la Somalie... J'y étais quand il "manageait" la délégation française à Mogadiscio. Il était moins choqué de voir les journalistes français se bousculer à sa table (pendant que les Somaliens mouraient encore de faim mais surtout d'état de guerre) pour dévorer des langoustes mayonnaises, le tout arrosé de whisky et d'eau minérale. Il ne s'indignait pas non plus, tout comme les journalistes, du fait que les présences des armées U.S. et française contribuaient à faire monter les prix des aliments dde base à Mogadiscio... Tout aliment coûtait un bras... sauf les langoustes car "haram" pour les gens du pays...
Enfin, le jour où je devais rentrer sur Paris via un vol militaire sur Djibouti, refus du commandant de bord de prendre des civils. J'ai donc été frapper à la porte de la délégation française... pour trouver une solution. M. Franceschi était en train de négocier un vol sur Nairobi pour lui et une autre personne avec le pilote d'une ONG internationale basé au Kenya. M. Franceschi s'est beaucoup indigné que j'ai le culot de demander au pilote s'il pouvait m'emmener à bord. J'imagine que les grouillots dans mon genre venant lui piétiner ses plate-bandes de retour au pays l'agaçaient. Il m'a dit "non, c'est pas possible, c'est un petit avion et il est plein"... sauf que le pilote m'a dit : "c'est moi qui décide, tu as des bagages ?". Moi : non, un sac et la valise du téléphone satellite. J'étais moins encombrante que Franceschi et sa nana... Du coup, c'est moi qui suis allée à Nairobi. Plus tard, sur le tarmack de l'aéroport, j'ai vu Franceschi embarquer (avec une femme qui lui semblait très très proche) à bord d'un Antonov de l'armée italienne qui partait pour Rome.
Donc, les leçons de morales du sieur F. non merci ! Il remplaçait Kouchner qui s'était déjà bien fait remarquer avec ses sacs de riz... en fait, ils sont les mêmes.
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Damien
"Qu'est ce que vous retenez de ces images ?" "Qu'est ce que vous voyez dans ces images ?"
C'est qu'elles sont quand même très parisiano-parisiennes. Et quand on parle des plages, c'est pour mieux parler des Parisien·ne·s qui y viennent.
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Sylvère-Romain LABIS
Tous ces animateurs télé manipulent directement la pression sociale en modelant une "morale publique" quelque peu "puritaine" contre des groupes, des catégories de personnes, traitées en minorité, comme boucs émissaires. Il y a quelque chose de démesuré, d'hystérique, de désespéré et peut-être même de criminel, dans cet empressement à innocenter les responsables évidents de tout ce gâchis que sont les autorités à la tête de l'Etat avec tout leur attirail répressif policier semi-léthal...
Peut-être ces animateurs espèrent-ils faire oublier leur rôle essentiel de manipulateurs d'opinion dans les crimes commis contre les populations, pendant cette catastrophe ? Ont-ils peur d'une "épuration" ?
La menace d'un reconfinement comme celui qu'on a connu, ne risque pas de se réaliser, et si on continue à laisser fermer les parcs et jardins, les cafés et les restaurants, les théâtres et les lieux de sociabilités, Il faut s'attendre à d'autres émeutes et à ds batailles contre la police. Il n'est pas exclu que d'autres menaces soient brandies contre les lieux du pouvoir en attendant les prochaines élections... -
bleubleubleu
Je suis manager en restauration rapide. Le weekend qui a précédé l'annonce du confinement, les clients se sont rués chez nous. En hordes. Nous servions jusqu'à 70 commandes à la demie heure. Entre deux et trois commandes par minute. Des commandes, non pas des couverts. Des chiffres à multiplier par deux ou par trois pour avoir une idée du nombre de corps entassés dans ma salle de restauration.
Nous venons de rouvrir le drive depuis une semaine. Chaque soir de la semaine, chaque soir, au moment de la fermeture les clients déplacent les barrières que je mets en place à l'entrée de la piste et du parking pour s'engager. Ou bien ils remontent la piste à l'envers, défont la chaîne qui bloque l'accès et invectivent mes équipes: "Comment vous êtes déjà fermés à 22H?!"
Oui monsieur, oui nous sommes déjà fermés. Ça permettra à la gamine de 17 ans que vous rudoyez, qui n'a rien demandé, qui bosse et qui court depuis déjà quatre heures de rentrer chez elle à partir de 23H15 un dimanche soir plutôt que vers 1H15 du matin en temps normal. Excusez nous.
Je ne sais pas si mon indignation est de gauche ou de droite. En fait je ne pense pas qu'il s'agisse d'indignation mais plutôt de sidération.
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Asinaute sans pseudo f3911
Ces gars, tous de moins de 25 ans, ont l'air terrorisé... pourquoi?
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Les riches sont dans exactement le meme bateau que les pauvres, ils tentent juste de distancier.
Haneke le dit très bien pour la reception publique de son 7eme continent : https://youtu.be/VaAbH9Wnelg?t=835
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JeffDeBourges
Excellente émission.
Je découvre Denis Colombi et j'ai beaucoup apprécié d'avoir été remis en question (schémas ou réflexes de pensée bousculés) plusieurs fois.
Oui il est difficile de montrer et même de décrire le "système", mais je suis surpris que Guy Debord et son "La société du spectacle" n'ait pas été mentionné.... pour ne parler que de ce titre car il en existe tellement qui montrent la manipulation des pensées, des désirs, des normes, des "obligations morales".
Sur ce, je vais aller regarder la bibliographie de Denis Colombi ;-) -
grrrz
y avait cet "ouvrez les guillemets" sur l'affaire nutella qui était très pertinent sur le sujet:
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Alors oui, riches et pauvres unis dans une même consommation irrationnelle : le pot de Nutella ou l'iPhone permettant un accès à une norme sociale, (Zara étant surement quelque part entre les 2) ; oui, il vaut mieux manger un burger que de les fabriquer à la chaîne (idem pour le téléphone).
Mais cette commiseration : nous riches ne devons pas juger les pauvres car nos habitudes de consommation reposent finalement sur les memes mécanismes et il y a d'ailleurs encore plus pauvres : ceux que l'on force à travailler pour nous permettre d'assouvir ces habitudes, ne fait-il pas manquer une question (plus ?) intéressante : à savoir, pourquoi succombons-nous tous à l'irrationnel ? Ce que la comparaison avec les émeutes de la faim en Somalie semblait ouvrir : "des gens plus préoccupés de leur liberté plutôt que de leur façon de consommer ne se prêteraient pas à ce jeu".
Réfléchir sur l'orchestration de la peur du manque (vecteur bien connu de l'hystérie collective) et la promotion de normes sociales nous poussant à ces modes de consommation a commencé à être abordé par Laura Varlet et je me demande si cela n'a pas été un peu vite écarté.
Je crois d'ailleurs que le redémarrage de la consommation a été martelé sur les plateaux et il n'en est (je crois) pas du tout fait mention.
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freT
@ laeila
Serait-il possible d'avoir le lien vers le dictionnaire qui mentionne "les pauvretés" comme organe sexuel. Mon pauvre dictionnaire de référence, le cnrtl.fr, ne donne pas cette entrée, j'en suis fort marri :-(
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Asinaute sans pseudo 3dcfd
EmIssion bien intéressante dans ses contenus. Elle ouvre entre autres des perspectives quant à l'approche des comportements à priori jugės comme "inadaptés" par rapport aux normes sociales du moment.
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Anthony
Comme j'en ai raz le bol des ces histories de virus c'est ma dizième semaines sans émission... vous me manquez @si !
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Catala93
Selon Denis Colombi, le pauvre n'est pas responsable de grand chose., une simple victime du marketing du néolibéralisme. Le nécessiteux ne possède même pas ses désirs qui ne sont qu'une injonction des lois du marché. Involontairement, le discours de Colombi épouse point par point la stratégie de communication des Zara, McDo, grande distribution, marchands du black Friday, etc. à savoir que cette ruée sur des produits et services inutiles n'est qu'une décompensation face aux frustrations accumulées au quotidien. Les sophismes théoriques aboutissent a une telle dissonance cognitive, pour le dire simplement à jouer contre son camp. Cela pose une première question.
Et Laura Varlet d'acquiescer à chacune des assertions du sociologue. Avec ces masses manipulées , l'horizon du changement serait loin, bien loin, improbable. Car le prochain grand défi, celui du changement climatique, suppose, entre autres, une diminution drastique de la consommation. Comment l'expliquer à un peuple qui ne remet nullement en cause le modèle actuel ?
Pour le libéralisme, il n'y a pas de société, il n'y a que des individus. Il n'est pas difficile de démontrer l'inconsistance de ce postulat. Pour les sociologues et une partie de la gauche, la société est responsable de la plupart des maux des individus. Je ne souscrit à aucune de ces explications, la réalité ne peut être saisie à travers de grilles de pensées théoriques, bien que le poids d'une société dominée par la capitalisme soit considérable.
Lors de l'élection de Trump, Serge Halimi directeur de la rédaction du Monde Diplomatique expliquait son élection de 2016 dans un édito commenté dans ce billet par la théorie de Bourdieu du "racisme d l'intelligence". Les plus défavorisés se vengeraient ainsi des humiliations des puissants. Que dire alors de l'élection de Bolsonaro, inculte et dangereux président du Brésil, élu par des masses incultes et en partie manipulées par les théories fumeuses des évangélistes ?
La vérité n'existe pas, elle n'est pas un territoire parfaitement balisé et confortable pour la pensée, validée en boucle par ceux qui pensent comme nous.
En bref, Colombi, décrit des masses anesthésiées par le marketing, élément clé du capitalisme et qui n'ont plus aucun libre arbitre. Cela ne donne pas un portait flatteur de notre humanité.
Cette émission a au moins le mérite de bousculer nos certitudes, de mettre en doute nos vérités.
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Brenda Relax
Le sociologue a pas l'air d'aimer l'utilisation de métaphores sexuelles dans l'humour... Je vais pas lui recommander Barré, il en ferait une crise cardiaque.
Pour moi Zara c'est un non sujet, si le magasin est autotisé à ouvrir, je ne vois pas pourquoi on emmerde ceux qui s'y rendent (accessoirement, l'habillement enfants après deux mois et un changement de temps est devenu une urgence, je le sais pour en avoir toute une portée).
On parle de consommation, on critique les consommateurs, ces balourds qui achètent pas bio, de la viande de batterie, des fringues confectionnées par des gosses, des voituress diesel.
On parle dans le vide, ça sert à rien, c'est juste une distraction pour reporter la critique d'un système de production sur des individus, les populaires de préférence. Ils sont nombreux et mal éduqués, il t a toujours de bons clients. Alors que le SUV BMW de mes voisins friqués, lui, il est crit'air 1, et la porsche sort que le week end, ces gens sont raisonnables et preservent notre environnement. Leurs slips sont sûrement Made in France comme on dit.
Parlons de ce sýstème de production, dont on pense qu'il est l'ordre naturel divin, d'auto régulation vertueuse et ne nécessitant la politique que pour lui permettre de multuplier et canaliser les profits, un nouveau circuit du Trésor, mais bien planqué celui-là. Parlons de la propriété, parlons de la succession.
Supprimons les kinder surprises, et tant pis si ça fait pas plaisir aux gosses, de toutes façons, quand il y en aura plus, on se rendra compte qu'ils s'en foutent. Mais que d'autres ne s'en foutent pas du tout.
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Olivier
Vous auriez pas pu faire des tests de son avec Denis Colombi? La mauvaise qualité sonore a rendu son écoute encore plus difficile.
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Hallucined Imposteur
"Elle voit des nains partout ! " Philippe Bruneau de La Salle dit Philippe Bruneau
Très bonne émission @SI !
Ayant décidé à l'adolescence d'être, à perpétuité, un jeune con en marge, tous les jours je suis surpris par le non sens du système et des personnes que je côtoient.
Cependant, Denis Colombi m'apporte des réponses décadrées du contexte habituel.
Grand merci à Daniel Schneidermann d'avoir invité ce sociologue non dépourvu d'un humour très discret.