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mutenpiste
Encore un plaisir de vacances, celui du vagabondage, celui de prendre un détour, de suivre un sentier plus qu'un chemin balisé...
et ASI a ce mérite de m'offrir dans ma figure imposée de cycliste statique, des occasions d'évasions et de compagnies inattendues.
A la carte, j'avais retenu cette évocation de L'ORTF et puis aux premières minutes de son déroulement alors que la figure du jeune Alain Peyrefitte et sa voix me reportaient à mon enfance et que s'installaient déjà les souvenirs heureux de jours d'été où nous accomplissions chaque jour et à plusieurs reprises entre amis les étapes du tour de France en commentant nos arrivées débattues, l'irruption de Marcel Barbu dans le cours de cet entretien bien poli et le sourire "entendu" "condescendant" de DS à épeler son nom s'imposèrent comme objet à ma divagation du jour.
Mais autant le sévère historien Henri Guillemin appuyé sur ses multiples "réquisitoires implacables filmés" peut aujourd'hui encore se gagner "des "groupies" autant l'utopiste chrétien Michel Barbu et ses "communautés de travail", n'a guère que de courtes interventions lors de l'élection présidentielle de 1965 pour s'opposer encore un peu aux pelletées des fossoyeurs de notre temps.
Malgré le NetB de la Tv d'alors, malgré les contraintes techniques du temps, Michel Barbu n'offre rien d'un hurluberlu "anachronique" et je me demande même s'il n'a pas inspiré parfois l'une de nos candidates aux mêmes élections de 2007. Mais à la différence de cette professionnelle politique investie par "un parti de gouvernement", il me semble que son émotion, son appel au référendum d'initiative populaire trouvent des racines plus "vraies", "vécues" au coeur de son histoire, de sa morale chrétienne et de ses actions remarquables au service d'une communauté.
Tiens tiens, Marcel Barbu se serait éloigné de ses communautés de travail à mesure que le "matérialisme athé" s'y imposait aux commandes...
Mais pourquoi, Chouard ne cite pas Marcel Barbu, après Pierre Rabhi, en voilà encore un homme "exemplaire"? -
Yves
24ème minute. Le comédien inconnu qui incarne Hudson Law me semble - à l'oreille - être Michel Bouquet. A vérifier. A part cela Jeanneney est vraiment passionnant. -
Francès Pérance
Pour se faire une idée, voici l'avant-projet du cahier des charges de France Télévisions que s'est procuré marianne.fr : Exclusif : France Télévisions redevient l'ORTF !
Ouvrir des horizons intellectuels ?? vraiment ce que j'ai lu dans cet avant-projet me fais penser que france télévisions ressemblera plus à un outil de propagande pour le gouvernement qu'à un média indépendant comme il devrait l'être. -
Lemmi
Super émission, Jeanneney a vraiment un truc en plus. Je ne sais quoi, il a ce presque rien qui le rend admirable. -
jeff
Pour le coup, cette émission se rapproche de l'émission d'archive, voire de la mission d'archivage.
ASI a fait une émission flash-back appuyée sur des archives avec un historien pour interpréter le présent.
C'est une bonne idée.
Après, je ne partage pas la quiétude de l'invité sur le thème de la mainmise du pouvoir actuel sur la télé publique.
Peut-être est-ce parce que je n'ai pas connu l'époque de l'ORTF...
Peut-être est-il sage de prendre du recul pour gagner en discernement sur la situation actuelle...
Néanmoins, l'émission ne fait que conforter l'idée que les choses ont changé en 50 ans : L'équilibre des pouvoirs n'est plus le même.
L'invité cite De Gaulle qui disait qu'il s'adjugeait le controle de l'info télé parce que la presse écrite était majoritairement contre lui. Cela montre qu'il existait à l'époque une pluralité poltique dans les médias, qui me semble très atténuée aujourd'hui.
Cette émission d'ASI s'incrit dans la nuance, la réflexion, et dénonce à un moment le dérapage que nous connaissons de nos jours vers des positionnements binaires favorisés par les médias actuels (OUI/NON, POUR/CONTRE).
L'invité semble confiant sur le fait que la situation pourra s'améliorer, grâce aux remaniements qui vont avoir lieu à la télé publique.
Pas si évident que cela...
Pas convaincu... -
En passant
Merci, merci et merci.
Je trouve amusant de constater que la forme rejoint entièrement le fond sur cette émission particulière. Alors que Jean-Noël Jeanneney nous explique tout l'intérêt que pouvaient avoir ces programmes d'antan où l'on pouvait traiter de sujets sérieux sans barber le téléspectateur, je me suis senti envahi par la nostalgie (ridicule, évidemment, puisque je n'ai jamais connu l'ORTF). Puis subitement, je me rends compte (et vous aussi d'ailleurs, juste après l'extrait de l'interview de Barthes), que l'on a précisément là, sous nos yeux, sur notre ordinateur, ce type même d'émission. Et on se prend à espérer...
Pour le coup, j'en oublie presque le sujet actuel - l'avenir de France Télévisions - pour songer à ce que l'internet pourrait vraiment nous apporter comme alternative, comme "différence" pour reprendre le slogan de Radio France. Je rêverais de sites vidéos qui traiteraient, sur le même mode que le votre (pas de limitation de durée, liberté de ton, indépendance) de l'actualité intellectuelle. De sites où des écrivains (@postrophes ?), des philosophes, des scientifiques, ... seraient interviewés longuement, participeraient à des débats et auraient le temps d'exposer leurs pensées, de partager leurs connaissances avec les internautes. Il y a sans doute un créneau, là.
En tout cas merci de donner tort à tous les grincheux qui ne voient dans l'internet que sa facette vulgaire à la "Morandini".
Sur un thème un peu connexe, j'aimerais signaler aux asinautes qui sont intéressés par les sciences exactes (pas celles qui pourraient être éventuellement présentées par les frères Bogdanov...) et humaines, que le site de l'Université de Tous les Savoirs diffuse des conférences filmées sur de nombreux sujets : http://www.canalu.tv/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs (au passage, pourquoi il n'y a pas de rubrique "liens" sur votre site pour pointer vers des sites comme celui de l'INA ?). -
Madeleine SCHOTT
Dans la nuit j'ai vu "la rediffusion" de l'émission avec Adriana Karembe en ETHIOPIE... c'est vrai que latélé publique c'est différent !
J'ai adoré Adriana : GRANDE DAME.
Jean-Noël Jeanneney a bien raison et je le remercie de m'avoir "réveillé" car a regarder les jités, j'avais oublié LA DIFFERENCE.
Madeleine -
michel pechinot
très bonne émission avec un invité pationnant
juste quelque doute quant il parle de la diffusion de certaines émissions litéraires (hormis pivot) ou de l'écoute de France culture qui je l'avoue me me touche pas vraiment. avec des émissions que je trouve ennuyeuses
De même sur la diffusion de la télé dans les années 60... Ceux qui avaaient un poste étaeint riches, je me rapelle "aller chez le voisin qui avait un poste".. Pareil pour la télé couleur, on allait voir avec émérveillement le poste couleurde l'immeuble en piallant à nos parents de craquer à leur tour... -
jcandli
Une fois de plus, un invité prestigieux qui connaît son sujet et en parle avec passion et talent ! Encore bravo @si ; voilà de quoi inspirer la tv publique... -
Frédéric Delarue
De curieuses approximations ont émaillé le propos de Jean-Noel Jeanneney, producteur fort avisé de "Concordance des temps" et un des fondateurs de l'histoire des médias en France.
Témoin cette confusion entre Lectures pour tous et Cinq colonnes à la une puisque l'historien cite Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes, Nicole Védrès et Max-Pol Fouchet comme membres essentiels de Cinq colonnes à la une alors qu'il s'agit de ceux de Lectures pour tous . Le magnifique travail de Sophie de Closets ( Quand la télévision aimait les écrivains. Lectures pour tous 1953-1968 n'a pas été cité alors qu'il s'agit de la version publiée d'un mémoire de DEA d'histoire contemporaine dirigé par... Jean-Noel Jeanneney. Plus étonnantes encore sont les approximations quant aux audiences de cette émission littéraire qui connurent leur apogée avec 26 % des téléspectateurs en 1962 et une réelle baisse d'audience début 1968 avec 4,5 % des téléspectateurs. Plusieurs éléments font écran à un propos fort vague de l'invité sur le sujet : le caractère secret des audiences (connues seulement des directeurs de chaîne et non communiquées aux producteurs des programmes, l'existence d'un panel postal et téléphonique comme seuls outils de mesure avant l'audimétrie apparue au début des années 1980, la limitation du panel aux téléspectateurs âgés de 15 ans et plus).
L'ORTF n'a pas été définie avec précision : en tant qu'ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision française), elle aurait mérité des explications quant à la volonté de modernisation de l'outil (de simplification de son contrôle ?) voulue par le ministre de l'Information de 1962 à 1966 du gouvernement Pompidou, Alain Peyrefitte. Employant à son apogée 15000 personnes, elle succède en 1964 à la RTF, comprend 2 chaînes, puis 3 en 1972, voit apparaître la couleur en 1967 puis la publicité en septembre 1968.
Pour autant, malgré ces errements imputables peut-être au manque de direction de l'entretien par Daniel Schneidermann (parlait-on de l'ORTF, des propos présidentiels quant à la nomination du PDG de France-Télévisions ou à la publicité, du formidable patrimoine audiovisuel et archivistique de l'Inathèque ?), ces scories (comment peut-on affirmer qu'Apostrophes incarnait un zénith culturel qui débute à 10 h 15 quand son créateur a obtenu un créneau horaire de 70-80 minutes chaque vendredi à partir de 21 h 40 et s'ait toujours défendu d'avoir voulu créer une "émission littéraire", ce à quoi on semble vouloir la relier depuis ses succès d'audience hexagonaux et internationaux et le prestige qui s'y rattache), je ne peux m'empêcher d'écouter avec émotion Jean-Noel Jeanneney, très pertinent lorsqu'il évoque l'ambition d'une démocratisation culturelle partagée par la IVè République comme par la République gaullienne et les dirigeants de la télévision avec les professionnels de télévision (souvent marqués à gauche comme les réalisateurs ou les producteurs). Ce souci de distinguer et de caractériser les programmes (JT, magazines d'information et de reportage, dramatiques, émissions politiques et soirées électorales, dramatiques, émissions littéraires) honore l'invité.
"L'Echo du siècle. Dictionnare historique de la radio-télévision en France" est une somme , oeuvre collective dirigée par Jean-Noel Jeanneney. Outil de travail précieux, il montre combien l'invité, ancien PDG de Radio-Franceproducteur de radio, historien, ancien ministre de la Communication sous le gouvernement Bérégovoy qui fit adopter la loi sur le dépôt légal de l'audiovisuel, est un homme précieux. Je regrette qu'Internet ne lui ait pas permis de dresser les larges synthèses qui lui sont coutumières, de déployer sa sapience historienne dans un nécessaire lien avec le présent. Cette émission, à mon grand regret, n'a pas vraiment éclairé les enjeux du présent (fin de la publicité sur l'audiovisuel public, rapport entre l'audiovisuel public et l'autorité de tutelle) à la lumière des ruptures du passé (1968 comme moment de rupture décisif entre les professionnels de télévision et l'Etat = rupture du pacte de démocratisation culturelle décrit plus haut, 1970 : substitution de la concurrence à la complémentarité entre les 2 chaînes, 1982 et la loi Fillioud sur la libéralisation de l'audiovisuel).
L'étrangeté de la RTF (dont la plupart des émissions ont été extraites) et de l'ORTF a été soulignée (avec la prédominance du triptyque formulé par Jean d'Arcy, "informer, éduquer, distraire", une conception très paternaliste du public - et en même temps respectueuse de son intimité : en 1960, il eût été incongru de tutoyer le téléspectateur que les enquêtes appelaient l'audivis -, prégnance des "instituteurs de la République") mais les piistes de réflexion se sont refermées sur ce constat somme toute banal.
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Gigi
Un vrai bonheur ! Bravo ! -
maisonnais
Un monsieur,tout simplement,qui fait honneur à l'homme -
maisonnais
Un homme qui a quelque chiose à dire et a le courage de ne pas s'en laisser conter par le chef,qui decidement ne peut pas s'empecher de vouloir donner SON sens à la discussion.Je suis un vieux,ex tailleur de pierre donc instruction ,disons, aleatoire,mais cela ne m'a pas empeche d'apprecier en son temps une tres interessante discussion avec gaston Bachelard qui m'a literralement emballeUn grand moment de television et de reflexion,à mediter. -
Nohcilop
encore un commentaire pour dire :
1) ça n'est pas une très mais une très très bonne émission... qui peut faire penser que à animateur constant, l'invité a sa part de responsablilité dans l'intérêt d'un débat : on peut comparer aux robins des toits pour se faire une idée.
2) Ma question reste toujours la même depuis 6 mois : alors qu'on est dans une émission sans durée fixe, qu'il n'y a pas de coupure de pub à venir, que l'invité est passionant : pourquoi mais pourquoi DS le coupe, l'interrompt, tout ça pour reposer la même question à laquelle l'invité était en train de répondre mais peut être moins directement que les invités de thierry ardisson qui ont 30 sec pour délivrer leurs promos !!!!!!
3) j'ai eu peur de voir DS donner des coups de langues ravageurs sur la commissure droite de ses levres à 10 minutes de la fin... une explication? -
Jean-Marc FIORESE
Bonsoir,
Beaucoup de bonne volonté et de bonnes intentions (futures ?), renvois incessants vers la radio d'aujourd'hui, France culture et France Inter, pour démontrer qu'une télé publique de qualité "c'est possible en prenant le temps." Comme j'aimerais pouvoir y croire, je remettrais peut être la télé chez moi.
Ceux qui écoutent France Culture ont tout de même un certain niveau d'instruction, les références culturelles et historiques parsèment la totalité des émissions et un auditeur est très vite largué quand ces références lui sont étrangères, ce qui est souvent mon cas. Même les "papous dans la tête", qui est un jeu de haute tenue sur FC et en principe un grand moment de détente, relève de la torture intellectuelle pour le français moyen d'aujourd'hui. Le socle commun lui fait défaut, ce fameux socle commun que l'école n'enseigne plus sauf dans celles fréquentées par les enfants d'élites. L'école aujourd'hui doit répondre aux besoins des entreprises en distillant au mieux leur esprit. Or l'esprit d'entreprise c'est la compétitivité, le rendement, la rapidité, la réactivité, la dévotion aux bénéfices financiers. A des années lumières de la culture et de la pensée critique qui ont besoin de temps pour murir mais qui nécessitent aussi la capacité d'entendre et d'étudier la contradiction, ce que ne tolère pas la pensée unique qui prévaut dans l'esprit d'entreprise. Bref l'école n'institue plus, elle destine l'élève, requalifié "d'apprenant", à être utile pour le monde économique, celui de TF1 ou de NRJ et non pas à être capable de comprendre objectivement le monde. Cette rupture mise en oeuvre depuis plusieurs décennies correspond à une ligne politique générale qui conduit le populo (dont je fais partie) à rester rivé sur TF1 plutôt que de rester une heure et demi sur une émission expliquant, par exemple, les luttes d'intérêts et de pouvoir qui ont émaillé la période très agitée de la deuxième moitié du XIXè siècle ce qui lui permettrait accessoirement de voir et comprendre ce qu'il en reste aujourd'hui. Cette capacité d'analyse critique et objective serait nuisible au pouvoir économique, donc au pouvoir tout court, si elle venait à fertiliser le cerveau de celui qui se délecte aujourd'hui des fadaises de TF1.
Par ailleurs, une TV publique de qualité ne serait possible que dans une République qui porterait bien son nom, celui de la chose publique. Force est de constater que nous allons vers l'exact inverse depuis bien longtemps : la res privata, la Réprivée. Mitterrand à ouvert la voie des grandes privatisations et de l'abolition des monopoles, Sarkosy ne fait que continuer son oeuvre, son successeur l'achèvera probablement, la Commission européenne y veillera. Les enjeux sont économiques et non pas culturels. La mondialisation et la pensée unique sont passées par là. Je ne vois pas de place pour la culture et la pensée dans leurs projets et encore moins dans leurs intérêts.
Conclusion : beau discours d'intellectuel mais inconséquent.
PS : «Veuillez m'introduire auprès du général Bonaparte» N'était-ce pas Michel Bouquet ? La voix y ressemble beaucoup. -
armisen fabrice
C'est un plaisir de regarder des émissions de cette qualité.
Je pronostique qu'@si retrouvera d'une façon ou d'une autre
sa place sur une chaine de tv traditionnelle et pourra atteindre
un plus large public.
Merci pour tout,
f. -
Cyril Hannoyer
Voilà une émission qui ne fait pas de vague, ne contient pas de scoop mais justifie pleinement mon abonnement ! -
ennelle
Excellente émission et excellent invité! je viens de passer une heure trés agréable, merci -
Hurluberlu
Merci pour cette belle émission...
Pour prolonger l'évocation qui en fut faite dans l'émission, il y a des informations sur Nicole Paquin sur sa fiche sur l'indispensable webradio Bide et Musique. On peut la voir chanter un extrait de son tube Mon mari c'est Frankenstein ici (vers 5min 50). Elle y chante plus habillée que dans l'extrait montré par @si.
J'attends impatiemment une reprise de ce chef-d'œuvre musical par Carla Bruni!
Le refrain:
Oui, mon mari c'est Frankenstein
Mon mari c'est Frankenstein
Il a tout d'un croquemitaine
Et tel qu'il est moi je l'aime
Hooohoooh, oui mon mari c'est Frankenstein
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AZERT Y
Très bonne émission avec un invité de très grande qualité.
L'heure est passée très vite !