-
Peerline
Haiti à la TV française, ça donne quoi aujourd'hui..???
Pas la peine de réfléchir, on connait la réponse.
Par contre du côté des vilains méchants de CNN et de Anderson Cooper, l'histoire continue.
Comme le dit un slogan de CNN "Story doesn't stop at the headlines"... Slogan que ferait bien de méditer le journalisme français!!! -
Julien D.
Un événement récent me pousse à réitérer mon étonnement face à la lecture très "raciale" que vous avez menée dans cette émission. En effet, suite au séisme chilien, de nombreux médias français et internationaux ont évoqué, eux aussi et sans que des noirs ne soient impliqués, les termes de "pillards", "vandales" et "hordes".
Alors ? C'est toujours un effet de la colonisation et du racisme, cette criminalisation de la population ? -
htintin
Allez, en réponse a une question sur Dailymotion que se pose Daniel sur la présence des américains en Haiti quelques liens ...
- http://www.potomitan.info/ayiti/rene/petrole.php
- http://www.haitiwebs.com/forums/business/48498-haiti_regorge_de_petrole_affirment_daniel_et_ginette_mathurin.html
- http://www.webzinemaker.com/admi/m7/page.php3?num_web=26211&rubr=1&id=181533
Disons que c'est une piste non négligeable ... et du peu qui a filtré, ça serait là une bonne réserve que les etats unis se garderaient en sécurité -
Jelomar
La lecture d'un article m'a incité à renverser les termes du titre de ce sujet:
"L'auto-organisation des secours masque l'image des sauveteurs !"
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=874
Etonnant, non ? -
Jongleur ridee
Poulala....
mais quel debat stérile sur le mot pillage.... Vous n'avez rien d'autre à dire, vous manquez de temps pour sortir des infos et des idees, qui faisait l'interet d'ASI, la franchement ca tourne en rond, en parler qq minutes et ensuite essayer de voir les tenants, qu'est ce qui ce degage derriere.... mais prendre la definition du dico pour dire que c'est paut etre insconscient, qu'on sait mais pourquoi pas.....pffiouuuuuuuuu, oui si on veut mais et apres ?
Ben du coup j'ai zappé ( cad sur internet: j'arretais de regarder) et j'ecris ce message, et j'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.
j'espere que mon mess arrivera à bon oreille, car je vous soutient depuis tres longtemps... -
alain-b
Coup de gueule de Rony Brauman en ce moment dans l'émission de Giordano http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/ -
Vincent Alsteen
Cela faisait un petit temps que je n'étais plus venu sur le site car je trouve que les médias alternatifs ainsi que les ouvrages d'auteurs spécialisés offrent un bien meilleur décryptage et analyse des médias et de l'actualité, et malheureusement, l'émission m'a confortée dans mon impression.
En gros j'ai trouvé l'émission très superficielle.
Vous avez choisi de vous focaliser sur les médias télévisuels mainstream occidentaux et (donc) sur l'info-spectacle et l'aspect événementiel qui les caractérisent, ce qui est un choix que je ne remets pas en question, mais je trouve qu'il n'y a pas eu de réel décryptage au cours du débat.
Vous vous êtes fort attardés sur le côté spectacle lui-même sans finalement prendre le recul nécessaire pour expliquer l'objectif de cette forme de propagande qu'est l'info sensationnelle. Les termes malédiction et pillage ont été mieux analysés sur ce forum et dans certains articles que sur le plateau, le débat sur la mise en scène de l'appel de dons n'a débouché sur rien (la question posée à Brauman était assez 'rhétorique'), idem pour le sujet du moteur de recherche pour disparus.
Les questions sont fort orientées, le temps alloué aux intervenants pour répondre est assez court et trop souvent je trouve DS boucle les questions en faisant des raccourcis insinuants ou en s'interloquant d'une manière que je ne trouve pas spontanée, ce qui donne l'impression que le débat est presque écrit à l'avance et que les intervenants, et le débat, manquent de marche de manoeuvre.
Quand par contre le sujet de la colonisation et des conséquences de celle-ci sur le pays sont évoquées, et que pouvait être abordé le lien avec le terme malédiction, la question a été rapidement évacuée.
Bref, je me serais attendu à une analyse du traitement de l'information selon les diférents pays, selon le type de presse, selon le contexte politique, géographique ou historique, enfin une vraie mise en perspective, mais je suis resté sur ma faim, alors que le contexte est pourtant riche en informations (attitude des USA par rapport aux pays voisins à Haiti, traitement médiatique de ces mêmes pays, et idem pour la France et ses anciennes colonies, qui continue à jouer un rôle majeur par rapport à ces pays, ...)
J'en reviens donc à mon impression de départ, si je regarde votre émission, c'est plus pour le divertissement que pour l'analyse et je trouve ça dommage. -
Aacitoyen
Le scoop de Brauman semble se confirmer :
les balles avant les antibiotiques, les fusils avant les bistouris
Il devient de plus en plus évident qu'un responsable humanitaire indépendant en contact avec de nombreux centre de secours à Haiti, a beaucoup plus de légitimité à nous informer sur la situation, que les journalistes américains collaborant avec l'armée pour diffuser de la propagande de guerre. -
ceci n'est pas un pseudo
hier vu à Barcelone, affiches publicitaires : Haiti te necesita hoy más que nunca
Haiti a besoin de toi aujourd´hui plus que jamais
Slogan qui provoque en moi autant de colère, de rage, voire des larmes. Parce que bien sûr, Haiti a eu toujours besoin de nous .
Et toujours des images de petits noirs pour faire appel à notre commisération. Y en a vraiment marre -
Compunet
un malheur n'arrivant jamais seul : après les cyclones, après la famine, après le tremblement de terre, voilà la scientologie qui débarque sur l'île : http://www.closermag.fr/News-people/Closer-TV/ZAPPING-TV/John-Travolta-se-joint-aux-Scientologues-a-Haiti
j'espère que les sauveteurs sauront les sauver de ça aussi !!
j'ai trouvé que c'était une excellente émission
respect particulier pour Rony Braumann dont j'aime la vision de l'humanitaire (à 35'26) qui ne doit pas servir des intérêts "autres" : "sauver pour sauver" (d'où ma réflexion, pour ne pas dire réserve, sur le droit d'ingérence militaire prôné par son ex-collègue Kouchner, dans un but humanitaire) : toute la question du mélange des genres et la récupération par certains, politiques ou média, du malheur des autres !
"l'information pour l'information", les média ne sont pas cause des malheurs et ne devraient donc ni être les boucs émissaires des politiques, comme les journalistes d'FR3 pris en otage en Afghanistan (d'ailleurs que deviennent-ils ???), ni en retirer un quelconque bénéfice en terme de buzz ou d'audience (je me souviens de Pujadas le matin du 11 septembre qui se réjouissait de l'effondrement des tours car ça lui donnerait de la "matière" !!...) -
Pantoufl
Concernant la question du terme "malédiction" abordée en fin d'émission. J'ai été assez déçu de la réponse de Jean Métellus : l'explication religieuse, me parait farfelue. J'aurais aimé que vous (Daniel Schneidermann) creusiez un peu plus.
Pour moi, parler de "malédiction" c'est parler de fatalité, et ça me gène. Haiti cumule pauvreté, violence de sa société, du climat. Je ne pensais pas que vous vous satisferiez de l'interprétation faite par l'auteur Haitien. Qui a jeté un sort aux Haitiens ? -
sPiz
Bonjour, je ne suis absolument pas expert en la matière concernant Haïti mais ce que je trouve très dommage dans cette émission c'est qu'on ne parle absolument pas et même pas dans les réponses du forum du gouvernement Haïtiens.
Je m'attendais pendant toute l'émission a en entendre parlé de la sous-médiatisation incroyable du gouvernement touché par ce tremblement de terre mais rien ...
Alors biensur, je n'ai pas suivi toute l'affaire en détail ( je parle du flux d'information depuis cette terrible catastrophe) mais j'aurai aimé en savoir un petit peu plus ...
Sinon l'émission était très intéressante et quand je lis:
" Quand le blanc finit les phrase du noir qui ne parlent pas assez vite pour lui
Quand le noir consensuel reprend les idées fortement suggérées, tout en s'en démarquant par la suite
Quand le blanc considère que sauver des vies humaines, quand on est journaliste est innaeptable ...bla bla bla"
Je me dis vraiment qu'il y a des gens qui sont dans une culpabilisation face aux noirs qui me dérange sincèrement.
Et heureusement @si fait pas dans l'émotion, déjà c'est pas le but et puis ça change absolument rien.
Sujet très à vif traité d'une manière plutôt neutre et ouverte sur la question.
J'apprécie comme toujours, merci aux invités et bravo à toute l'équipe. -
roger wolff
L'émo- journalisme envahi nos écrans; plutot que de mise en scène je parlerais de mise en ob-scène.
Membre de MSF, je me souviens lors du tremblement de terre en Turquie, que lorsqu'une victime était dégagée, avant de la sortir on s'assurait que le cadreur était en place pour bien filmer le dégagement ,
On n'allait pas jusqu'à "on la refait coco, il y a un bras dans le champs" , mais presque. -
ANNE DEHETRE
Merci pour cette émission,
Voici une analyse qui complète ce que vous avez dit concernant l'outil de recherche mis en place par Google.
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2010/01/google-twitter-haiti-secousses-tremblements.html -
Corndog
Hum .... gout doux amère après cette émission. Oui c'est vrai ma vision est certainement brouillée et forcement corrompue puisque je vis aux US (au Texas en plus). Et même si je me met en colère tous les jours sur la communication messianique des médias américains, il n'en reste pas moins que les médias Français, comme les Français eux mêmes montrent encore leur complexe d'infériorité en désignant les seuls que l'on puisse accuser de tous les maux: les américains. Pour appréhender correctement ce pays continent il faut savoir que toutes les opinions sont exprimer en permanence tous le temps, partout. Se focaliser sur les imbécilités est facile et allège nos consciences, mais reste néanmoins faux.
Au moins la listes des sujets étaient les bons, mais désolé Anne Sophie et Daniel il va falloir vous mettre à l'anglais pour pouvoir lire les journaux des US, sinon ça devient vraiment dur de critiquer les ricains. La liste des points qui m'ont irrités sont nombreux alors ici une "short list" des trucs sur lesquels je suis pas convaincu:
La malédiction: Je ne peux pas croire que personne, y compris M. Jean Métellus, n'est pas parler de l'histoire du Bois-Caïman. L'histoire fondatrice de la malédiction d'Haïti. Bien sur que tous les médias de l'occident reprennent se phrasé, la malédiction vaudou fait parti de notre histoire et de notre inconscient. Amusant de voir que partout dans le monde, sauf en France, on parle de la défaite du corps expéditionnaire et de la malédiction!
Le militarisme américains: La catastrophe a une résonance spéciale ici. Cette catastrophe est largement identifiée par tous les américains avec ce qui s'est passé à la Nouvelle Orléans après le passage de l'ouragan Katerina. J'ai participé à une lever de fond pour Haïti, et une personne sur trois a mentionné Katrina. La croix rouge (américaine) communique chaque jour sur le thème de Katrina. La culpabilité de n'avoir pas su correctement répondre à cette catastrophe est le moteur de la réaction des américains. Est-ce critiquable?... oui mille fois oui, mais si comme vous on passe à coté de ça, on ne comprend pas la mise en place quasi militaire des infrastructures. Les largages en hélicoptère, suivi 10 minutes plus tard par un conférence de presse des militaires qu'il s'agit de mesure d'urgence et que l'encadrement de la distribution doit suivre.
CNN (et par extension les médias ricains) ces grands enfants (pour ne pas dire imbeciles): CNN n'est pas une chaine d'info, c'est une chaine qui fait un spectacle de l'info. La critique de l'attitude de médias existe ici aussi. Dr Gupta a du s'expliquer sur Twitter car beaucoup l'accuse d'avoir fait une rechute de medico-show comme en Iraq ou il avait fait une opération en direct. ici un extrait du Los Angeles Times:
“There definitely are cases where a journalist who is qualified can and should provide medical assistance when the need is immediate and profound,” said Bob Steele, journalism values scholar at The Poynter Institute and journalism professor at DePauw University. “The problem in Dr. Gupta’s case is that he has done this on a number of occasions in Iraq and now in Haiti. If it’s imperative that he intervene and help medically, then take him out of his journalistic role and do that. But don’t have him covering the same stories in which he’s a participant. It muddles the journalistic reporting. It clouds the lens in terms of the independent observation and reporting.” Quant au présentateur vedette de CNN Anderson, il faut savoir que les débuts de Anderson furent justement et encore pendant Katrina, lorsque qu'il fut sur le terrain avant les secours appelant pendant 4 jours (dans mon souvenir, sans doute faux) à l'aide mais rien n'arrivait. En bref toutes cette gesticulation, ces sauvetages sont à relier à ce ce qui c'est passé ici à la Nouvelle Orléans. Il me semble vu d'ici, qu'il s'agit plus d'une expiation, d'une volonté de montrer que cette fois ils ont compris que d'un volonté de faire un show.
Les secours sauvent plus blanc: Non mais là vous déconné les gars, bien sur qu'ils sont tous blancs, chaque pays veut voir ses sauveteurs, ceux de son pays. Je regarder la TV mexicains, devinez quoi .... tous le secours étaient Mexicains. Même chose sur le chaines du Canada: images furtives des autres secours, énorme présence des canadiens. Les chaines nationales ont automatiquement montrer l'engagement national, pour montrer que l'on a de l'empathie, que l'on peut aide ... voir que l'argent que l'on donne sert à quelque chose! Autre chose, le truc qui m'a fait le plus rire, c'est quand vous parliez de tous ces sauveteurs blancs sur des images du Dr Gupta ... pour info re-regarder les images (et pas sur youtube pour avoir un peu de qualité) mais le Docteur Gupta est plus basané que la petite fille qu'il manipulait. C'est bizarre comme on traduit vite occidentaux en blancs, par vrai Daniel.
Sur tout ça, je vous aime toujours, et faites mieux la prochaine fois. Bisous
Regis -
Weatherboy
Via CADTM :
Haïti : au-delà des effets d’annonce
19 janvier 2009 par Sophie Perchellet, Éric Toussaint, CADTM
L’une des plus grandes opérations d’aide de l’histoire risque fort de ressembler à celle de l’après tsunami de 2004 sauf si un modèle de reconstruction radicalement différent est adopté. Haïti a été partiellement détruit suite à un violent séisme de magnitude 7. Chacun y va de sa larme et les médias, en nous abreuvant d’images apocalyptiques, relayent les annonces d’aides financières que les généreux Etats vont apporter. On entend qu’il faut reconstruire Haïti, ce pays où la pauvreté et « la malédiction » s’abattent. Aujourd’hui donc, on s’intéresse à Haïti. Les commentaires ne vont pas au-delà du terrible tremblement de terre. On nous rappelle précipitamment que c’est l’un des pays les plus pauvres de la planète mais sans nous en expliquer les causes. On nous laisse croire que la pauvreté est venue comme ça, que c’est un fait irrémédiable : « c’est la malédiction qui frappe ».
(...)
Par ailleurs, selon la Banque mondiale, entre 1995 et 2001, le service de la dette, à savoir le capital et les intérêts remboursés, a atteint la somme considérable de 321 millions de dollars.
Toute l’aide financière annoncée actuellement suite au tremblement de terre est déjà perdue dans le remboursement de la dette !
(...)
Il est maintenant temps que les gouvernements qui font partie de la MINUSTAH, des Nations unies et en particulier la France et les Etats-Unis, les gouvernements latino-américains, revoient ces politiques qui s’opposent aux besoins élémentaires de la population haïtienne. Nous exigeons de ces gouvernements et organisations internationales qu’ils substituent à l’occupation militaire une véritable mission de solidarité, et qu’ils agissent pour l’annulation immédiate de la dette qu’Haïti continue de leur rembourser. » |9|
Indépendamment de la question de la dette, il est à craindre que l’aide prenne la même forme que celle qui a accompagné le tsunami qui a frappé, fin décembre 2004, plusieurs pays d’Asie (Sri Lanka, Indonésie, Inde, Bangladesh) |10| ou encore l’après-cyclone Jeanne en Haïti en 2004. Les promesses n’ont pas été tenues et une grande partie des fonds ont servi à enrichir des compagnies étrangères ou les élites locales. Ces « généreux dons » proviennent pour la majorité des créanciers du pays. Plutôt que de faire des dons, il serait préférable qu’ils annulent les dettes d’Haïti à leur égard : totalement, sans conditions et immédiatement. Peut-on vraiment parler de don quand on sait que cet argent servira en majeure partie soit au remboursement de la dette extérieure soit à l’application de « projets de développement nationaux » décidés selon les intérêts de ces mêmes créanciers et des élites locales ? Il est évident que, sans ces dons dans l’immédiat, il ne serait pas possible de faire rembourser cette dette dont la moitié au moins correspond à une dette odieuse. Les grandes conférences internationales d’un quelconque G8 ou G20 élargi aux IFI ne feront pas avancer d’un iota le développement d’Haïti mais reconstruiront les instruments qui leur servent à asseoir le contrôle néo-colonial du pays. Il s’agira d’assurer la continuité dans le remboursement, base de la soumission, tout comme lors des récentes initiatives d’allégement de la dette.
Au contraire, pour qu’Haïti puisse se construire dignement, la souveraineté nationale est l’enjeu fondamental. Une annulation totale et inconditionnelle de la dette réclamée à Haïti doit donc être le premier pas vers une démarche plus générale. Un nouveau modèle de développement alternatif aux politiques des IFI et aux accords de partenariat économique (APE signé en décembre 2009, Accord Hope II …), est nécessaire et urgent. Les pays les plus industrialisés qui ont systématiquement exploité Haïti, à commencer par la France et les Etats-Unis, doivent verser des réparations dans un fonds de financement de la reconstruction contrôlé par les organisations populaires haïtiennes.
http://www.cadtm.org/Haiti-au-dela-des-effets-d-annonce
Dans Le Monde
La dette de la première république noire doit être totalement annulée,
par Sophie Perchellet et Eric Toussaint
LE MONDE | 19.01.10 | 13h59
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/01/19/la-dette-de-la-premiere-republique-noire-doit-etre-totalement-annulee-par-sophie-perchellet-et-eric-toussaint_1293763_3232.html
Sur Les Echos :
Haïti: la dette doit être annulée en totalité, réclament plusieurs ONG
[ 19/01/10 - 19H01 - AFP ]
Plusieurs organisations humanitaires et syndicats réunis dans la plateforme Dette et Développement ont réclamé mardi "l'annulation totale" de la dette haïtienne et dénoncé le "choix" d'un nouveau prêt octroyé par le Fonds monétaire international (FMI) au lieu de dons.
Dette et Développement rassemble une quinzaine d'organisations, notamment Oxfam France, le Comité français pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM France), le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD)-Terre Solidaire ou encore les syndicats CGT et CFDT.
http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00223081-haiti-la-dette-doit-etre-annulee-en-totalite-reclament-plusieurs-ong.htm
En échange de quoi, la Banque Mondiale s'est actuellement contenté de demandé l'arrêt du remboursement ...sur 5 ans, du genre : vous voyez là ils remboursent pas, en revanche une fois qu'ils auront financer avec les aides généreusement accordées par nos grands coeurs toutes les entreprises de reconstruction étrangères et que tout sera fini, là, oui, on viendra sonner à leur porte...
Il y a heureusement qq politiques de gauche courageux à s'être fait manifesté à ce sujet hier... au Canada
Le député néo-démocrate Paul Dewar considère que les dirigeants mondiaux pourraient aider Haïti concrètement et immédiatement en effaçant la dette d'Haïti, qui atteint 1,8 milliard $.
«Le pays a été complètement dévasté et pour qu'il soit possible pour ce peuple de se relever et d'entreprendre la reconstruction de son pays, il ne doit pas crouler sous sa dette», considère Dewar.
«Les infrastructures sont en ruine, c'est pratiquement le pays en entier qui doit être réparé. On ne doit pas les empêcher de se reconstruire, comme ça a déjà été fait avec d'autres pays en voie de développement, en les ensevelissant sous une dette extérieure.»
Selon lui, les partenaires internationaux devront embaucher des Haïtiens pour effectuer les travaux de reconstruction, plutôt que d'engager de la main-d'oeuvre à l'extérieur du pays.
http://fr.canoe.ca/infos/international/haiti/archives/2010/01/20100123-162703.html
Et en France, c'est ce qu'on appelle un "socialiste" qu'on envoit au FMI
PS : Pour mémoire, lire au sujet de l'après-tsunami de 2004 :
"Tsunami : vos dons serviront à rembourser leur dette sauf si...", CADTM, 10 janvier 2005
http://www.cadtm.org/Tsunami-vos-dons-serviront-a http://www.liberation.fr/tribune/0101515107-pays-devastes-la-dette-immorale -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
-
Julien D.
Qu'est-ce donc, ce qui sort de la terre, quand elle s'ouvre ?
Je suis étonné par votre lecture très « racialiste » de la situation catastrophique en Haïti. Plusieurs éléments de votre analyse vont dans ce sens : l'évocation de l'étymologie de pillard, le sauveteur blanc et le blessé noir, la république noire, Obama l'afro-américain, etc. Sans compter les références multiples au colonialisme.
La critique implicite que vous formulez ici, c'est de voir dans le comportement occidental une résurgence des dames patronnesses et de la bonne conscience coloniale envers « nos chers esclaves ». Je repense tout de suite au personnage de Mamma (joué par Hattie McDaniel, oscarisée en 1940) dans Autant en emporte le vent : http://www.youtube.com/watch?v=4i3Nnvl-6ZQ. Et je me dis que c'est ce genre de bonne conscience mielleuse que vous entrevoyez aujourd'hui et qui vous dégoute. Vous chanteriez bien avec Brel : http://www.dailymotion.com/video/xdv5i_jacques-brel-la-dame-patronesse
Non ?
A vous écouter sur le plateau, on pourrait avoir le sentiment que lorsque la terre s'ouvre et que les maisons s'écroulent, ce qu'il en sort, venue des profondeurs, c'est une bête immonde : le racisme.
Pourquoi pas...Mais pourquoi donc ?
Même si vos références et vos analyses pointent un racisme ordinaire, je vois une autre lecture possible des événements. Par exemple je me souviens d'une autre occurrence du mot pillage dans une circonstance éloignée mais cependant suffisamment analogue pour interpeller. Dans un article de Rue 89, les patrons d'un supermarché victime d'« auto-réductions », étaient cités et parlaient alors d'un « pillage inacceptable et regrettable »http://www.rue89.com/2009/01/01/autoreduction-au-monoprix-pour-redistribuer-partir-sans-payer. Dans les deux cas la question de la nécessité embarrasse celui qui, journaliste ou juriste, est chargé de qualifier les faits : cas de force majeur ou vol pur et simple ? (ci-contre l'avis de maître Eolas : http://www.maitre-eolas.fr/post/2009/01/05/1263-autoreduction-ou-extorsion) Ainsi je crois que les « pillages » en Haïti interpellent de façon gênante l'organisation actuelle de nos société. Si la faim ou l'absence de logement justifiaient, en Haïti, la réquisition de nourriture ou permettaient de s'affranchir du droit à la propriété privée, qu'en serait-il chez nous ? Que ferions-nous avec nos clochards, que faisons-nous avec eux l'hiver ? Heum, heum, heum...Il est sûrement bien plus prudent de qualifier les haïtiens de pilleurs, il ne faudrait pas que ça donne trop d'idées aux gens à l'heure où l'on discute des rémunérations d'Henri Proglio à hauteur d'environ 2 millions d'euros (quand on aime, on ne compte plus !).
Une même occultation me semble à l'œuvre dans ce que décrit Rony Brauman. Il signale en effet que l'aide massive aux victimes vient de la population elle-même et non pas des aides officielles humanitaires. Mais pourquoi cette occultation ?
J'ai le sentiment que ce qui sort de la terre, quand elle s'ouvre, ce n'est pas ce vieux racisme colonial, mais c'est plutôt une remise en cause de la société temporairement détruite, une remise en cause de la pertinence de nos choix politiques. C'est ce qui explique en partie, selon moi, la passion avec laquelle les médias se jettent dans les décombres : il faut prouver au monde que la technologie et les porte-avions nous protègent, il faut prouver qu'ils font bien mieux qu'une population de pauvres hères pour sortir les blessés des décombres. Il faut aussi qualifier de pillards ces gens qui, pour l'occasion, s'affranchissent de la propriété privée. Ainsi, l'aspect humaniste de la population haïtienne est occulté alors que sa tendance à "piller" et sa violence potentielle sont mises en avant. Ne serait-ce pourtant les mêmes, ces gens ? Ceux qui aident leurs voisins et ceux qui vont chercher de la nourriture dans les gravats ? La lecture médiatique de l'événement se présente donc, pour moi, comme un mouvement parallèle de mise en exergue et d'occultation pour dire que, au fond, le peuple, c'est dangereux. C'est aussi une façon pour la société telle qu'elle est de réaffirmer son emprise et de se re-légitimer.
Étonnant, non ? -
Sedinam Fianyo
Que dire de plus?
Bravo à toute l'équipe pour cette émission extrêmement instructive.
Cordialement
Sedinam -
Peerline
En quelle qualité Vincent Giret était de nouveau l'invité du plateau d'ASI?
en temps que porte parole du ministère des affaires étrangères via sa direction, et Christine Ockrent, deux bêtes noires de la rédaction d'ASI
ou bien en tant que directeur de la rédaction indépendante de France 24?
La compagne du ministre des affaires étrangères peut-elle diriger l'audiovisuel extérieur ? Ménages, mélange des genres, impunité : derrière l'éternel sourire, de France 3 à France Monde, le problème Ockrent perdure.
OCKRENT N'EST PAS (ENCORE) SOUS LA TUTELLE DE KOUCHNER...
Quelle logique dans la critique systématique de France24 et de sa direction, présentée comme étant sous tutelle ici même, et le fait d'inviter régulièrement le directeur de sa rédaction. Si celui-ci est indépendant les articles d'ASI méritent quelques précisions, sinon, que l'on nous précise en début d'émission le contrôle du ministère des affaires étrangères sur les propos de Giret (ex Largardère).
La transparence, oui, mais pour tout le monde.