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htintin
Bon, je vais pas être tendre, non, j'ai bondi trop souvent de mon canapé ou j'étais bien affalé pour ça
Pour commencer et pour suivre le fil de l'emission, mon premier bond fut par rapport aux propos de David, concernant "les gens qui veulent du sécuritaire" ... merci a judith d'avoir rectifié les choses, et fort heureusement il a rectifié lui aussi, mais la spontaneïté de son raisonnement me fait penser qu'a consulter trop souvent les médias, il avale leur messages tout cru ... "LES GENS" ri-di-cu-le venant d'un "GRATTE PAPIER", a croire que David est un infiltré qui se trahi de temps en temps. J'apprecie pourtant nombre de ses raisonnements, et pire, je les partage mais ils me semblent si froids qu'ils me glaçent, des fois je me dis qu'il devrait postuler au figaro.
La thèse de Judith que je suis allé voir en détail se tient, même si je ne suis pas sûr que les journalistes a libé soient assez intelligents pour le faire sciement, ça démontre leur mode de pensée mais pas forcement qu'elle est volontaire, par contre pour l'article concernant les incidents, evidement que la collusion des articles est vite faite, là pour le coup, il ne sont pas assez bêtes pour ne pas le savoir.
Quand a Mister Joffrin, il a tellement l'habitude de se défendre et souvent devant des tribunaux, qui sont pas des rigolos de kermesse, il n'avouera jamais, en tout cas il avait bien préparé son dossier, vu la pile d'éléments a décharge qui avait ramené... il a du être bien briefé ;) ceci étant dit il ne m'a pas convaincu du tout, que de noyages de poissons. (1 phrase sur une double page qui emet un doute sur le "terrorisme", même lui avait du mal à la trouver tout en bas a gauche, en tout petit ...), bref j'ai fait des bonds a répétition
Franchement que Sarkozy et Fillon s'expriment sur le journaliste de libé après l'affaire, apparaissant comme les grands sauveurs, les justes : c'est beau, j'aurai versé une larme, j'espère que les journalistes l'ont fait ...moi je trouve ça un peu gros.
Pour le fond, m'est avis que les deux affaires n'en sont qu'une : un avertissement, des exemples pour les autres, fut un temps pas très éloigné ce fut des internautes pris au hasard avant hadopi qui furent portés aux "unes" des journaux, voilà comment je comprends le message :
nul n'est à l'abri du bras armé de la justice
toi journaliste qui te croit a l'abri derrière ta carte de presse,
toi individu lambda qui a une pensée dissidente à l'abri au fin fond de ta campagne
sachez que nous vous surveillons
et nous pouvons vous mettre un doigt dans le fi...
Quand nous le déciderons
Mais j'ai quand même bien aimé l'émission
(Oops, j'ai fait un peu long) -
Cassandre
LIBERATION
"Laurent Joffrin m'a dit qu'il ne capitulerait pas. Moi non plus"
Pourquoi avoir refusé la compensation proposée par le journal?
- Accepter cet accord, passé entre la direction et le syndicat Info'Com, entérinerait mon licenciement alors que je souhaite rester à Libération et obtenir le poste promis. D'autant que j'estime mon licenciement injuste et discriminatoire. Prendre pour motif mon incompétence alors que je n'ai eu que 9 jours de formation au lieu de 3 ou 4 mois comme en moyenne pour les autres salariés c'est inacceptable. Alors que je suis prête à suivre une formation... La direction m'a répondu qu'à 47 ans, j'étais trop vieille.
Est-ce que ça n'est pas excessif de bloquer la parution d'un journal en raison du licenciement d'une salariée?
- Avant de décider de cette grève nous avons fait une proposition à Laurent Joffrin et à Nathalie Collin [co-présidente de Libération, ndlr]. Les syndicats ont demandé à ce qu'il n'y ait pas de rupture de contrat et que je suive une formation d'un an de correcteur et de secrétaire de rédaction. A l'issue de cette formation mes "compétences" seraient évaluées à la fois par l'organisme de formation et par Libération. En cas de désaccords, Laurent Joffrin resterait seul juge et prendrait la décision finale quel que soir l'avis de l'institut de formation. Et s'il estime que je ne suis pas compétente, j'accepterais un reclassement même à l'extérieur. A la suite de cette proposition, la direction n'a pas donné de réponse et a préfèré attendre lundi pour se décider. Cette grève n'était donc pas une surprise.
Pourquoi les syndicats des NMPP et SGSE vous ont-ils suivi alors qu'une grève avait déjà été organisée et peu suivi?
- Les NMPP [Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne ndlr] et le SGSE [Syndicat général du livre et de la communication écrite, ndlr], ont été scandalisés par les pressions exercées sur moi pour que j'accepte l'accord conclu entre Info'Com, qui est un syndicat minoritaire, et la direction. Ces syndicats étaient aussi inquiets pour ma santé et ont voulu lancer un appel fort. Ce ne sont d'ailleurs pas les seuls à m'avoir soutenu puisqu'une partie des journalistes a protesté. Ils ont envoyé un courrier pour signifier à la direction que ce licenciement va à l'encontre de leurs idées et des principes qu'ils défendent et dénoncent tous les jours.
Quelle est votre réaction lorsque la direction déclare que cette action est menée par "une petite minorité syndicale extérieure à l'entreprise"?
- Les NMPP et la SGSE qui me soutiennent ne sont pas des syndicats minoritaires. Pour Info'Com, par contre, ils sont minoritaires et ont négocié avec la direction l'accord qui m'a été proposé et qui aurait dû rester secret. Mais visiblement, le secret n'est valable que pour moi puisque les termes de l'accord ont été divulgués et des bruits ont circulé sur le montant de mon indemnité de départ. Les montants annoncés sont d'ailleurs 2 ou 3 fois plus élevés que ce que la direction m'a proposé.
Lorsque la direction parle de "remise en question de la liberté de publier" à propos de cette grève, quelle est votre réaction?
- La direction a reçu une proposition pour empêcher ce blocage. Mais, elle préfère perdre 500.000 euros et mettre en jeu la santé économique du journal plutôt que de trouver un accord satisfaisant avec une de leur salariée. Pour moi, il n'y a aucune logique comptable dans leur attitude. Pour preuve, les augmentations reçues par les cadres qui représentent 2 ou 3 fois le salaire que je demande. Il faut savoir que les 59 cadres de l'entreprise représentent environ 40% de la masse salariale.
Est vous toujours en grève de la faim?
- Oui et je continuerai ma grève de la faim jusqu'à ce que Laurent Joffrin entende mes revendications. Et je n'irai pas faire ma grève de la faim à l'hôpital comme me l'a demandé la co-présidente du journal, Nathalie Collin. Laurent Joffrin m'a dit qu'il ne capitulerait pas. Moi non plus. Pour moi, son attitude n'est pas responsable et ce licenciement malhonnête. La direction ne peut pas revenir, comme ça, sur la proposition faite il y a 18 mois et conclu avec un contrat signé. Je considère que les méthodes qu'ils emploient sont tout simplement grossières. Par ailleurs, sans brutalité de la DRH et de la chef de l'édition, on n'en serait pas arrivé là. Ce sont elles et Laurent Joffrin qui sont responsables de la situation actuelle.
Qu'attendez-vous maintenant de la direction qui se dit prête à discuter?
- J'ai rempli ma part du contrat qui était de rester 18 mois dans un service. A présent, à eux de remplir leurs engagements. Je souhaite simplement obtenir le poste promis avec une formation de secrétaire de rédaction (SR) et de correcteur. On m'a refusé plusieurs fois des postes de SR, j'ai été patiente et aujourd'hui, je demande à être uniquement jugée sur mes compétences.
Interview de Florence Cousin par Ophélie Rat
(le samedi 21 février 2009) -
Cassandre
le dernier opus de Joffrin, un pamphlet Bisounours"
Un essai censé régler leur compte aux adeptes de la critique des médias.
Très bon article de Philippe Cohen -
Cassandre
Laurent Joffrin dans l'émission chez FOG avec copé sur la 5 qui discutent gentiment sur le thème "vieillir" ! -
Winston Smith : misanthrope
C'est ainsi que, selon une révélation du Canard enchaîné du 17 décembre, "depuis un mois, à la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, la nuit, toutes les deux heures, la lumière s'allume dans la cellule d'Yldune Lévy, présumée d'"ultragauche" saboteuse de caténaires SNCF (...). Officiellement, c'est "pour la protéger d'elle-même". En réalité, comme le concèdent des juges en privé, il s'agit d'abord d'"attendrir la viande" de cette "dangereuse terroriste"".
A la question posée par le journal Libération (11 décembre) : "Comment s'expriment leurs velléités terroristes ?", le contrôleur général Christian Chaboud, responsable de la lutte antiterroriste, a répondu : "De par leur attitude et leur mode de vie."
Avec l'altération des rythmes de sommeil, c'est ainsi une des méthodes de privation sensorielle utilisée à grande échelle par les forces américaines dans le cadre de la "guerre contre la terreur", qui serait employée en France à l'endroit d'une personne présumée innocente.
Le but est toujours le même : briser la résistance psychique du détenu. Or de telles pratiques, dont la capacité destructrice est indéniable, sont qualifiées, en droit international, d'actes de torture. C'est à ce titre qu'elles font l'objet d'une prohibition inconditionnelle.
Nul besoin d'entrer dans le fond du dossier ni d'être lié à la mouvance de l'ultragauche pour dénoncer et condamner ces méthodes dont l'apparition et la légitimation sont inévitables dans une société où le discours de la menace et de la peur conduit à bafouer les règles de la justice ordinaire.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/01/06/non-a-la-banalisation-des-legislations-d-exception-par-michel-terestchenko_1138426_3232.html -
Winston Smith : misanthrope
tout le monde le sait certainement Yldune levy va être libérée dans les heures qui viennent et voici ce que déclare son avocat:
"C'est un échec complet pour le parquet, pour la ministre de la Justice, qui ont instrumentalisé dès le départ ce dossier",
il convient de rappeler que le sabotage est juste une dégradation de biens matériels, et il est liberticide de considérer que c'est du terrorisme, n'oublions pas qu'un gus est toujours en prison pour terrorisme parce qu'il a fait exploser des radars routiers, la canard du 31 décembre nous parle des entarteurs poursuivis par un élu PS et de 2 internautes qui ont fait de la garde à vue pour avoir posté sur dailymotion la vidéo du même entartage, un lycéen est poursuivi pour refus d'un test ADN suite à un incendie de poubelle au cours d'une manifestation, on prend vos empreintes ADN pour un simple TAG dans un lycée (comme à Alès en 2007). On est en train de nous embastiller, nous menotter, nous fouiller, nous condamner à des peines planchers pour des pécadilles.
ILY A 60 MILLIONS D'ENNEMIS INTERIEURS !
OUI LA FRANCE A PEUR ! ELLE A PEUR DE l'ETAT ! ELLE A PEUR POUR LA DEMOCRATIE
et voici un communiqué du SNM
Depuis plusieurs mois, le Syndicat de la magistrature dénonce l’utilisation de qualifications pénales outrancières aux fins d’intimidation et de répression des mouvements sociaux (communiqués des 26 juin, 27 novembre et 4 décembre 2008).
Dans l’affaire du « groupe de Tarnac », l’instrumentalisation consentie de la justice - à la suite d’une opération de « police réalité » opportunément médiatisée par la ministre de l’Intérieur - semble avoir atteint son paroxysme.
Pour mémoire, après avoir subi une garde à vue dérogatoire de 96 heures, de jeunes épiciers libertaires ont été mis en examen du chef d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et, deux d’entre eux, sont incarcérés depuis plus de trois mois.
Pourtant, les éléments ayant permis d’identifier et de démanteler une structure clandestine anarcho-autonome se livrant à des opérations de déstabilisation de l’Etat « avec pour objet la lutte armée » n’ont manifestement pas ébloui la plupart des intervenants du dossier. Outre les avocats de la défense qui semblent considérer que l’essentiel des charges repose sur la possession d’un livre subversif et sur la critique d’un mode de vie alternatif, plusieurs décisions de justice ont paru émettre de sérieuses réserves sur le contenu réel de la procédure. Comment interpréter autrement la libération de plusieurs mis en examen quelques jours après leur incarcération ? Comment ne pas s’étonner également, dans une affaire qui comporte des qualifications pénales aussi graves, qu’un juge de la liberté et de la détention ait pris le risque de libérer, dès le mois de décembre, le « chef incontesté » de la « cellule invisible » ? Même si cette décision a été rapidement infirmée à la suite d’un « référé détention » zélé du parquet anti-terroriste, il y a tout lieu de redouter que le traitement de cette affaire n’aboutisse à une nouvelle déconfiture judiciaire.
Manifestement conscient de ce risque, le juge d’instruction en charge de l’enquête a ordonné hier la mise en liberté d’un jeune fille incarcérée. Tel un automate procédurier insensible aux réalités du dossier, le parquet antiterroriste s’est empressé de faire appel et de déposer un nouveau « référé détention »…
Le Syndicat de la magistrature observe que cette affaire est la parfaite illustration des risques que comportent le transfert des compétences du juge d’instruction vers un parquet statutairement dépendant du pouvoir politique, spécialement lorsque la collusion avec le ministère de l’intérieur est si clairement affichée.
Le Syndicat de la magistrature dénonce l’entêtement de la ministre de l’Intérieur et du parquet de Paris à vouloir maintenir une qualification des faits volontairement disproportionnée. -
rimbus
Chère Justine,
c'est avec retard que je regarde cette émission du 5 décembre, veuillez m'en excuser.
Votre présentation de la révolution Thaï est magistrale.
J'ai trouvé votre présence télégénique de premier ordre, et vous me semblez digne des plus habiles du Paf. Vous pourriez prétendre à une fonction fortement rémunérée sur la chaîne de monsieur Martin Bouygues. Comme j'imagine que cette éventualité lucrative entre en contradiction avec vos convictions intimes, j'ose vous conseiller de demander une confortable augmentation à monsieur Schneidermann, votre prestation étant la preuve en image de votre potentiel à drainer une audience inespérée pour une expérience médiatique hasardeuse comme @si (comme monsieur Klein nous l'a expliqué). Félicitation Justine, vous renvoyez à leur médiocrité ces pseudos stars du petit écran, Elise Lucet, Laurence Ferrari ou Audrey Pulvar. Seule Carole Gaessler semble vous égaler, mais l'azur de son regard n'est qu'une illusion sans commune mesure avec votre vitalité.
Mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. -
lowsky
laurent Joffrin est pathetique; mais je l'aime bien , je sais pas pourquoi car malgré tout il est quand même le directeur du dernier quotidien de gauche; Libé c'est quand même cent fois mieux que le figaro-que je ne lis jamais!!!!-
et effectivement il a raison on a l'impression qu'on fait le proces au "bon élève"- enfin la c 'est un peu exagéré, on va dire au moins mauvais. Mais vous allez rire maintenant mon quotidien favori c'est presque l'humanité!
et je crois qu'en fait Libé s'effondre, c'est évident car il reste mou c'est sur et très conventionnel; "le sabotage c'est mal"; eh oui ne pas faire ses devoirs c'est mal, jeter des pavés en 68 c'est mal. effectivement en tant que membre du think tank le Siecle, laurent joffrin est membre du parti du pouvoir et de l'argent et se rassure en se disant qu'il doit bien être dans ce cercle l'un des plus a gauche; peut être se sent il parfois anarchiste? Son père est un ami et gestionnaire de la fortune de jean marie Lepen! -
alexis cadet
Bonjour,
Les journaux n'ont pas la science infuse, soit. Je suis d'accord. Des erreurs sont possibles et doivent être corrigées. Mais j'ai été marqué par l'émission politique de France Inter le dimanche soir avec l'invité Jean François Copé. Le débat concerne le travail le dimanche.
Mr Copé évoque l'intérêt d'augmenter le pouvoir d'achat avec comme exemple la restauration et l'hôtellerie qui travaillent déjà le dimanche. Or ce que personne n'a relevé, ni pendant ni après, c'est que dans ces métiers, la convention collective autorise le travail le dimanche et de nuit sans primes !! Donc, dans l'hôtellerie, des personnes travaillent le dimanche ou la nuit au même tarif que ceux qui travaillent du lundi au vendredi en journée, soit le SMIC.
Je regrette que dans tous les débats, personne n'a abordé cette question. Avant de garantir une hausse du pouvoir d'achat pour tout le monde (perso, je n'y crois pas), ils feraient mieux de faire en sorte que ceux qui travaillent déjà le dimanche touchent une prime !!
De plus, un homme politique qui se trompe (volontairement ou pas) sur le mode de rémunération de toute une profession me parait un peu choquant.
Je pense qu'@sur image pourrait s'amuser à rechercher toutes les contre vérités des politiques non relevées par les médias. -
Akash
Juste un mot a propos de Dan Israel que je trouve vraiment réactionnaire et stupide. Je ne comprend pas pourquoi il fait partie des émissions et pourquoi Daniel Schneiderman lui demande toujours son avis qui n'aporte jamais rien à part de deffendre Joffrin lorsque liberation couvre le sujet des sabotage de manière aussi catastrophique...
Je n'ai pas l'habitude d'écrire mais la, je pense que sa présence est un réel frein à l'esprit critique d'@si. -
Winston Smith : misanthrope
Une opération récente, largement médiatisée, a permis d’arrêter et d’inculper neuf personnes, en mettant en œuvre la législation antiterroriste. Cette opération a déjà changé de nature : une fois établie l’inconsistance de l’accusation de sabotage des caténaires, l’affaire a pris un tour clairement politique. Pour le procureur de la République, « le but de leur entreprise est bien d’atteindre les institutions de l’État, et de parvenir par la violence – je dis bien par la violence et non pas par la contestation qui est permise – à troubler l’ordre politique, économique et social ».
La cible de cette opération est bien plus large que le groupe des personnes inculpées, contre lesquelles il n’existe aucune preuve matérielle, ni même rien de précis qui puisse leur être reproché. L’inculpation pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » est plus que vague : qu’est-ce au juste qu’une association, et comment faut-il entendre ce « en vue de » sinon comme une criminalisation de l’intention ? Quant au qualificatif de terroriste, la définition en vigueur est si large qu’il peut s’appliquer à pratiquement n’importe quoi – et que posséder tel ou tel texte, aller à telle ou telle manifestation suffit à tomber sous le coup de cette législation d’exception.
Les personnes inculpées n’ont pas été choisies au hasard, mais parce qu’elles mènent une existence politique. Ils et elles ont participé à des manifestations – dernièrement, celle de Vichy, où s’est tenu le peu honorable sommet européen sur l’immigration. Ils réfléchissent, ils lisent des livres, ils vivent ensemble dans un village lointain. On a parlé de clandestinité : ils ont ouvert une épicerie, tout le monde les connaît dans la région, où un comité de soutien s’est organisé dès leur arrestation. Ce qu’ils cherchaient, ce n’est ni l’anonymat, ni le refuge, mais bien le contraire : une autre relation que celle, anonyme, de la métropole. Finalement, l’absence de preuve elle-même devient une preuve : le refus des inculpés de se dénoncer les uns les autres durant la garde à vue est présenté comme un nouvel indice de leur fond terroriste.
En réalité, pour nous tous cette affaire est un test. Jusqu’à quel point allons-nous accepter que l’antiterrorisme permette n’importe quand d’inculper n’importe qui ? Où se situe la limite de la liberté d’expression ? Les lois d’exception adoptées sous prétexte de terrorisme et de sécurité sont elles compatibles à long terme avec la démocratie ? Sommes-nous prêts à voir la police et la justice négocier le virage vers un ordre nouveau ? La réponse à ces questions, c’est à nous de la donner, et d’abord en demandant l’arrêt des poursuites et la libération immédiate de celles et ceux qui ont été inculpés pour l’exemple
signer la pétition
http://www.soutien11novembre.org./index.php?option=com_content&view=article&id=60&Itemid=38 -
Winston Smith : misanthrope
Et France 2 ressort l'ultra gauche de son chapeau: attention ça sent le complot mondial de l'ultra gauche cette fois l'ultra gauchiste n'est pas à Tarnac, il est en grèce!
discours de l'ultra gauchiste: "on est esclaves de banques". Ha ouf je suis rassuré en fait le mec est juste de gauche :p
http://fr.youtube.com/watch?v=wvhCfXCpblo
grace à Pujadas on sait désormais quelles sont les valeurs de cette ultra gauche qui avait l'air si mal définie : ce n'est pas bien compliqué il suffit de ne pas être favorable au libéralisme pour être d'ultra gauche, c'est donc pour ça qu'ils ont tant peur. Et ben voilà j'ai appris aujourd'hui que je fesais partie de l'ultra gauche, allez rendez-vous dans 4 jours à l a fin de ma garde à vue. -
Fabien Rastello
Bonjour,
quelques idées me sont venues en regardant cette émission:
- Libé comme le PS a une facheuse tendance à pencher vers le centre, et du coup comme l'a dit Judith à rechercher un certain consensus, ou du moins à suivre le troupeau (dans la méthode journalistique au moins)
- Marrant comment Laurent Joffrin nie certaines évidences qd même, concernant les Unes de Libé plutôt péremptoires...mais bon il défend son beefsteack
- Enfin, cependant à mon sens l'invité a dit la phrase qu'il fallait à la fin: "les journaux parlent de ce qui n'a pas été jugé". Tout est dit!
Sur la forme, celles et ceux du forum qui pensent que souvent l'émission est trop courte comptent une voix de plus!
Fabien -
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Jelomar
A lire l'intervention d'Eric Hazan (éditions La Fabrique) à propos de l'ultra-gauche de Tarnac et du traitement médiatique de "l'affaire".
Eric Hazan est l'éditeur de l'ouvrage en vente libre "saisi" à Tarnac: "L'insurrection à venir"
http://www.article11.info/spip/spip.php?article226 -
Marc
Je préfère quand ASI se démarque des émissions de débat caricaturales.
J'irai même jusqu'à dire que pour moi ASI ne doit pas être une émission de débat. Elle doit le susciter, pas le faire.
Salutations à tous. -
Dimitri
Bonjour,
c'est quasiment la première fois que je participe sur le forum d'ASI, j'ai noté 2 choses dans les médias qui m'ont posé question et je post ce message sur le fil de l'émission avec Laurent Joffrin étant donné qu'il avait été question de la couverture par libé du groupe dit d'ultra gauche qui aurait scié des catenaires sur les lignes de chemin de fer.
Je regardais donc le JT de France2 d'hier soir 9 décembre et ils parlaient des émeutes en Grèce et se demandaient "qui sont les manifestants?", commentaire du journaliste "certains tiennent des propos d'ultra gauche : "On ne sera jamais libres, ils sont tous corrompus. On n'a pas de gouvernement, c'est la faute au grand capital, on est tous des esclaves des banques."" Voilà ce que disait un manifestant. Alors est-ce un effet de mode? Moi je ne sais pas ce qu'est l'ultra gauche, est-ce la même chose que l'extrême gauche ? A l'évidence non ce serait encore plus radical, mais en quoi les propos de ce manifestant sont-ils plus radicals que ceux des radicaux ? Je ne connais pas bien la situation en Grèce mais j'ai tout simplement l'impression que ce gars énonce des choses assez simples qui ne devrait pas le faire passer dans le rang des révolutionnaires patentés.
Deuxième exemple qui m'a interpellé dans un article du monde sur le guerillo des FARC qui va être accueilli par Paris, je cite : "Isaza, 28 ans dont dix au maquis, s'en va vivre à Paris. Le 26 octobre, ce guérillero des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche) désertait en compagnie d'un otage dont il avait la garde"
Il peut ne s'agir que d'un complément d'information, un rappel de ce que sont les FARC sur l'échiquier politique mais je me demande s'il n'y a pas d'amalgames dangeureux, disons une volonté de brouiller les pistes sur ce que peuvent les êtres les idéologies de gauche.
Pour résumer j'ai l'impression qu'a entendre les médias il y a la gauche (PS, Royal Aubry et consorts), la gauche de la gauche (Hamon, Mélanchon), l'extrême gauche (le NPA, Besancenot et apparemment les FARC aussi) et l'utra gauche (des manifestants en Grèce et Julien Coupa) Une échelle étrange a mon sens, à quand la méta gauche ?
lien de l'article du monde : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/12/08/le-guerillero-qui-avait-libere-un-otage-des-farc-va-etre-accueilli-par-paris_1128247_3222.html#ens_id=1125133
Bonne journée,
dimitri -
settembrini
Excellent billet d'A. Gunthert sur son site. Libé en prend pour son grade, et @si a droit au passage, à un coup de chapeau.
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2008/12/03/881-tarnac-nouvel-outreau -
Winston Smith : misanthrope
Le coup de colère d’Anne-Marie Garat
« En 1933, depuis près de trois ans, le Reichstag avalise sans broncher ; les décisions se prennent sans débats ni votes. Von Hindenburg gouverne un coude sur l’épaule des SPD, tétanisés, un coude sur celle des nazis, bons bougres. Hitler n’a plus qu’à sauter sur l’estrade, grand clown des atrocités, impayable dans son frac tout neuf.
Qui prétend encore que c’est arrivé du frais matin ?
Le sommeil a bon dos, où naissent les songes, et les cauchemars. Mais on ne se réveille pas dans le pire, stupeur, au saut du lit : le pire s’est installé, insidieux, dans le paysage, banalisé par l'apathie ou l’incrédulité des uns, la bénédiction des autres.
Des gendarmes brutaux, grossiers, débarquent impunément avec leurs chiens dans les classes d’un collège du Gers, pour une fouille musclée ; le proviseur entérine, bonasse. Et le ministre de l’Education, qu’en dit-il ? Que dit-il de l’enlèvement d’enfants dans une école de Grenoble, d’eux et de leur famille expulsés en vingt-quatre heures, après combien d’autres ? Qui tient la comptabilité de ces exactions ordinaires ?
Un journaliste est interpellé chez lui, insulté, menotté, fouillé au corps, pour une suspicion de diffamation, qui reste encore à démontrer en justice… Qu’en dit la Garde des Sceaux ? Elle approuve (mutine bague Cartier au doigt, n’en déplaise au Figaro).
Nos enfants, nos journalistes, ce sont encore catégories sensibles à l’opinion.
Celle-ci s’émeut-elle ? Mollement. Elle somnole.
Mais les réfugiés de Sangatte, chassés comme bêtes, affamés dans les bois ; les miséreux du bois de Vincennes menacés de « ratissage », les gueux de nos trottoirs au vent d’hiver ? Les sans-papiers raflés, entassés dans des lieux de non-droit, décharges d’une société qui détourne le regard ignoble de son indifférence ? Et la masse des anonymes, traités mêmement comme rebut par une administration servile ? Au secours, Hugo !
Il y a de jeunes marginaux qualifiés par la ministre de l’Intérieur d’« ultra gauche » – spectre opportun des bonnes vieilles terreurs –, jusqu’ici, pure pétition communicationnelle… Sa police veille, arme à la hanche, elle arpente, virile, les couloirs du métro, des gares. Sommes-nous en Etat de siège ? A quand l’armée en ville ?
Il y a le malade mental incriminé à vie par anticipation ; l’étranger criminalisé de l’être ; le jeune de banlieue stigmatisé pour dissidence du salut au drapeau : danger public ; le prisonnier encagé dans des taudis surpeuplés – à 12 ans, bientôt ; le sans-travail accusé d’être un profiteur, le pauvre d’être pauvre et de coûter cher aux riches ; le militant associatif qui le défend condamné, lourdement, pour entrave à la voie publique. Il y a le fonctionnaire taxé de fainéantise (vieille antienne) ; l’élu réduit au godillot ; le juge sous menace de rétorsion ; le parlementariste assimilé au petit pois ; la télé publique bradée aux bons amis du Président, qui fixent le tarif ; son PDG berlusconisé et des pubs d’Etat pour nous informer – à quand un ministre de la Propagande ? On en a bien un de l’Identité nationale. Et le bon ami de Corse, l’escroc notoire, amuseurs sinistres, protégés par décret du prince…
Criminalisation systématique de qui s’insurge, dénis de justice, inhumanité érigés en principe de gouvernement. Presse paillasson, muselée par ses patrons, industriels des armes. Intimidations, contrôles au faciès, humiliations, brutalités, violences et leurs dérapages – quelques précipités du balcon, quelques morts de tabassage accidentel –, sitôt providentiellement dilués dans le brouhaha des crises bancaires, de l’affairisme et du sensationnel saignant, bienvenue au JT : touristes égarés, intempéries, embouteillages du soir… Carla et Tapie en vedettes.
Ces faits sont-ils vraiment divers, ou bien signent-ils un état de fait ? En réalité, un état de droite. Extrême. Dire que Le Pen nous faisait peur…
Cela rampe, s’insinue et s’impose, cela s’installe : ma foi, jour après jour, cela devient tout naturel. Normal : c’est, d’ores et déjà, le lot quotidien d’une France défigurée, demain matin effarée de sa nudité, livrée aux menées d’une dictature qui ne dit pas son nom. Ah ! Le gros mot ! N’exagérons pas, s’offusquent les mal réveillés. Tout va bien : M. Hortefeux est, paraît-il, bon bougre dans sa vie privée.
“Tout est possible”, avait pourtant promis le candidat. Entendons-le bien. Entendons ce qu’il y a de totalitaire dans cette promesse cynique qui, d’avance, annonce le pire.
Sous son agitation pathologique, un instant comique – au secours, Chaplin ! –, sous ses discours de tréteaux, ses déclarations à tous vents, contradictoires, paradoxales, sous son improvisation politique (oripeau du pragmatisme), sous sa face de tic et toc s’avance le mufle des suicideurs de république, des assassins de la morale publique. La tête grossit, elle fixe et sidère.
Continuerons-nous à dormir ? Ou à piquer la marionnette de banderilles de Noël ? »
Anne-Marie Garat
Anne-Marie Garat est écrivain. Son dernier roman : L’enfant des ténèbres
Télérama.fr -
Adrien
Juste pour dire que Michèle Aligot -Bain-Marie me faire franchement rigoler, dans le genre j'ai rien dit c'est pas moi je suis pas responsable.
Mais ça lui dériderait le trou du dos d'assumer sa responsabilité dans cet emballement médiapathique? Joffrin est un petit joueur à côté de cette mauvaise foi tout à fait désincarnante et rigolatique...
Si finalement la bande d'intellectuels du Tarnacois passablement altermondialistes ne sont pas de vilains terroristes, ce qui est en revanche sûr, c'est qu'il y a bien eu "des attentats contre des voies de circulation de TGV" - dixit MAMie toujours. Pour peu que ces voyous soient barbus...