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Sedinam Fianyo
J'ai adoré cette émission. Vraiment très stimulante!
Cadeau bonus, je ne savais pas que Todd pouvait être aussi marrant. Je vais me dépêcher d'écouter ¬ “aux sources de ..."
Bravo! -
protagoras
c'est ici.......
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=MaJ5nUoX1B4
pour savoir si l'émissaire secret de hollande existe et ce qu'il dit ..... -
jérémie
Qualifier de hallal une viande sur la seule base de l'abattage est totalement abusif, et même carrément tendancieux !
1) En tant qu'athée (mais je serais chrétien ou juif ça marcherait aussi), je suis cohérent avec moi-même et ne considère pas la viande hallal comme "hallal", précisément. Peu m'importe la forme du couteau ou la longueur de la barbiche du boucher ! Si je n'y crois pas, alors je n'y crois pas du tout.
2) Pour que la viande soit "hallal", il ne suffit pas d'abattre la bête d'une façon ou d'une autre, il y a d'autres rites et l'intervention d'un organisme certificateur issu de la communauté considérée. Je voudrais bien savoir quelle proportion de la viande est effectivement certifiée selon les rites. Certainement pas 100 % !
3) Le fait de partir sur le sujet des conditions sanitaires de l'abattage pour arriver à dire qu'on "ment aux consommateurs en leur vendant du hallal", je trouve que c'est un hors-sujet gravissime sur le plan journalistique. Je le dis comme je le pense.
D'ailleurs, il y a un autre "scandale" dont on se garde bien de parler : la viande qui sort effectivement certifiée hallal est plus chère et de moins bonne qualité que le reste. Là on ment à des consommateurs, mais c'était probablement pas le "sujet" d'Envoyé Spécial.
Et toc ! -
Shim
Le journaliste de médiapart fait preuve de bon sens. L'enregistrement clandestin est valable si il apparait qu'il défend l'intérêt général, ou plutôt qu'il lutte contre une appropriation particulière de ce qui devrait être d'intérêt général. -
gondalah
Émission intelligente, puisqu'elle fait réfléchir
Je trouve dommage que tous les protagonistes aient l'air si sûr d'eux... .
La palme revenant à Arfi qui peut apporter deux commentaires différents pour des situations analogues...
Il y a deux points que j'aurais apprécié de voir développé :
Premièrement, la notion de morale abordée par gunther. Il me semble que c'était là le point essentiel de l’émission.
En effet, le journalisme n'est pas un sciences exacte, et chercher à construire des dogmes peut sembler certainement rassurant, mais me parait absurde.
Chaque cas est différent ..
En deuxième lieu, je m'étonne que DS n'ai pas houspillé la journaliste d'envoyé spécial à propos de son reportage. Le passage où l'éleveur fait rentrer son bétail dans le vilain abattoir Hallal accompagné de violons-tire larmes... très douteux
surtout quand elle se vente d'avoir fait un reportage factuel
Enfin je terminerai en me décrédibilisant totalement... mais bon c plus fort que moi...
Le passage sur mélanchon à la gare... Arfi parle de vrai info... DS ne dit rien (encore plus décevant pour moi vu la vénération que je lui voue)...
Mèlanchon se fait agresser verbalement, il rétorque... puis fait remarquer à son service d'ordre, sous le coup de la colère, qu'il aimerait que cela ne se reproduise plus.... J'aurais bien aimé recevoir plus d'infos quant à la nature de "l'info" ainsi révélée... -
Etoile66
Dans le cas Dahan, ce qui est très manipulatif de la part de Dahan, c'est qu'il a effacé avant publication une partie où Dupont-Aignant critiquait aussi F. Hollande :
http://www.youtube.com/watch?v=GTPSR4yq5nw&feature=player_embedded
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Et sur twitter, il annonce son soutien à F. Hollande:
geralddahan
"@geralddahan: "Marre d' être viré à cause de Sarkozy. Le changement c'est maintenant. Bonne chance à Hollande"LCI. @geralddahan Publié à 14:39 le 25 Févr 12 via Twitter for iPhone"
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La ficelle est bien trop grosse. Il n'y a que les naïfs pour gober et voter en fonction des "ordres" tout sourire... -
Paskalcha
Les gros bidouillages du « Petit Journal » de Canal Plus
par Mathias Reymond, le 27 février 2012
A lire sur le site d'ACRIMED:
http://www.acrimed.org/article3779.html -
Frix
Ce que j'ai trouvé intéressant dans cette émission, ce n'est pas exactement les propos qui ont été tenus mais surtout ce qu'ils révèlent en négatif.
Le problème c'est de savoir d'où parlent les personnes et comment elles se définissent. Dahan se positionne en humoriste qui fait réfléchir. Je ne juge pas le travail de Dahan. Après, on peut aimer ou pas, trouver ça drôle ou pas mais à la base il n'est absolument pas question d'interdire les canulars, caricatures et autres productions à vocation humoristique, premier point. Donc Dahan a fait un canular, bien. Là où je ne suis pas d'accord, c'est dans la manière dont il défend son travail, en invoquant des arguments journalistiques. Là où vraiment ça me pose question, c'est au moment où il parle de l'histoire de Cachan.
Revenons au départ : Dahan se définit avant tout comme humoriste et donc défend son système de "piège/canular" dans ce cadre. Là où je trouve que lui-même n'est pas clair c'est, en gros, quand il explique que son canular a contribué faire sauter un préfet et à mettre en place un médiateur à Cachan. Ok, très bien, mais était-ce le but premier de la manoeuvre ? Le but premier était quand même de faire rire les gens en piégeant un individu lambda : argument humoristique et, dans ce cadre là, on aime ou pas. Par contre, que Dahan explique que son travail d'humoriste a une utilité publique : montrer la face cachée de Dupont-Aignan ou de tel ou tel préfet, ça pour moi, dans ce cas, ça ne marche pas. Dans ce cadre là, en invoquant l'argument journalistique, il doit être soumis à la critique de sa méthodologie et on voit bien que la frontière est alors floue, pas parce que faire un travail d'humoriste a moins d'importance, mais parce que Dahan lui-même mélange les 2 genres qui, pour moi, ne sont pas du même ordre parce que l'intention première n'est pas la même.
On pourrait d'ailleurs questionner, si on part sur l'argument journalistique, le degré d'utilité publique des choses "révélées" par les canulars de Dahan... Le fait que Dupont-Aignan soit prêt à marchander pour obtenir le soutien du "fake" Cantona ? Le fait que, du coup, "les politiques" soient prêts à tout pour obtenir tel ou tel soutien ? En dehors du fait que les explications de Dahan ne sont pas dénuées d'une forme de dénigrement de l'action politique en général et donc d'une forme d'idéologie, les pseudo révélations ne révèlent rien à part sur la nature humaine générale. Dahan aurait tout aussi bien pu faire un canular dans n'importe quelle boîte, partout en France et aurait obtenu le même résultat. Le collègue qui fait "oui oui tu as raison" à la machine à café et qui 2 secondes plus tard fait "oui oui tu as raison" à un autre collègue, de manière d'autant plus enthousiaste s'il s'agit d'un membre de la direction, quand bien même il aurait dit exactement le contraire, histoire d'être d'accord avec tout le monde et de passer partout, c'est du même ordre, ou alors les discussions de marchands de tapis pour obtenir tel ou tel truc qui se font y compris dans le monde associatif. Donc en celà, d'un point de vue informatif, personnellement, je ne vois pas ce que les canulars de Dahan apportent. De mon point de vue, c'est un petit peu comme si on se cachait les yeux avec ses mains tout en écartant les doigts pour quand même voir ce qui se passe. Il n'y a aucune révélation là dedans, les négociations, les discussions de marchands de tapis, l'hypocrisie, le marchandage, on y a tous droit dans notre vie quotidienne et le monde politique n'échappe pas à ça donc je ne vois pas ce qu'il y a de spécifique.
Bref, tout ça pour dire que la production de Dahan et premièrement et avant tout à caractère humoristique et, bien que je ne juge pas son travail, du coup je ne comprends absolument pas qu'il se justifie avec des arguments journalistiques. En faisant ses canulars, Dahan cible une personne, pas un système et c'est le point que je trouve (mais là c'est une appréciation personnelle) totalement incompatible avec ses propos sur le canular de Cachan. Il a contribué à faire sauter un préfet, la belle affaire. C'est un maillon qui a sauté par le système tenu par la chaîne. Le préfet n°1 sera remplacé par un préfet n°2 qui, en plus et pour le coup, sera peut-être sensibilisé à ce type de "pièges" mais en quoi ça stopera les politiques mises en place à Cachan ? Voilà la limite de l'exercice et c'est normal puisque le but de Dahan n'est pas de produire une enquête pour mettre en lumière tel ou tel système mais juste de cibler un maillon pour faire marrer les gens. Donc, Dahan a tout à fait le droit de produire des caricatures et en ça, ok pour l'identification "humoriste" mais invoquer des arguments journalistiques, c'est un peu à côté de la plaque.
Voilà pourquoi je trouve que c'est intéressant de voir ce que ça révèle en négatif, l'infotainment, et surtout le fait que Dahan lui-même aie du mal à dessiner une ligne claire. Je trouve que ça démontre la faillite totale du journalisme mainstream. En être à un point de demander à un humoriste de justifier des mêmes méthodes que des journalistes et surtout que l'humoriste lui-même défende ses productions en partie avec des arguments journalistiques me sidère, ça m'inspire surtout le fait que le métier de journaliste n'est au mieux pas bien considéré, au pire complètement absent de la majorité de l'espace public.
Finalement, je trouve que ça s'insère plutôt bien dans le contexte général de la "polyvalence". A tout le monde, dans toutes les boîtes, on demande d'être polyvalent. Vous devez à la fois faire par exemple secrétaire et informaticien, en faisant chacun des deux métiers aussi bien que si vous ne portiez qu'une seule casquette. Dans les boîtes de base ça s'apelle faire 2 boulots payés 1 et on s'est tous fait avoir avec ce principe. On serait dans une société basée sur l'autogestion et le "Do It Yourself" je ne dis pas car après tout, on n'est pas spécialisés pour telle ou telle tâche dès la naissance, on peut toujours apprendre. Or le soucis c'est qu'on est dans un monde basé sur la rentabilité, bref sur des critères économiques, et, selon les critères économiques du monde capitaliste, pour le patron, le moins cher, le mieux.
Un bon travail journalistique, ça prend du temps, ça demande d'enquêter, ça demande du temps (et parfois, malheureusement, avec les outils dont on dispose et donc parfois des enregistrements pirates, des caméras cachées, etc...) et donc ça coûte de l'argent. Après je pense que chaque journaliste est garant de sa déontologie, comme dans chaque boulot il y a des pros et des pourris, parfois on se plante, parfois on fait des erreurs, on apprend, on fait son expérience, etc... Le travail journalistique, pour moi, c'est comme le travail de recherche, ça demande beaucoup, beaucoup de temps, de la prise de distance, etc... Bref, des notions totalement incompatibles avec l'exigence de flux ininterrompu de l'information, de toujours plus vite, de pression constante. Un bon travail journalistique c'est énormément de temps. Je suis toujours sidérée, à chaque fois que je regarde une émission sur le métier de journaliste, de constater l'absence totale de prise en compte de la majorité des gens qui composent la profession : précaires voire travail gratuit. Tous ces gens, beaucoup de jeunes d'ailleurs, vous leur donnez du temps, vous les payez et ils vous feront du super boulot journalistique.
Le boulot de Dahan ce n'est pas de faire du journalisme, comme le boulot d'Arfi, ce n'est pas de faire marrer les gens. Je ne dis pas que l'un est mieux que l'autre je dis juste que l'objectif premier n'est pas le même. Je suis convaincue que s'il y avait plus de vrai boulot journalistique en France, moins de journalisme de cour, on arrêterait de faire passer les humoristes pour des journalistes, les blagueurs arrêteraient de s'auto-définir comme journalistes (je pense à Barthès pour le coup), ce qui, de mon point de vue, ne ferait pas de mal à la profession, on arrêterait de faire passer les éditos pour du travail journalistique, bref on remettrait sur le devant de la scène ce qui de mon point du vue est le coeur du boulot de journaliste : l'enquête.
Et à ce moment, tout ce débat sur les enregistrements pirates ou quoi est plutôt inutile je trouve. Toutes les révélations journalistiques sont basées sur l'obtention d'informations censées restées secrètes. Est-ce que le Watergate aurait existé sans Gorge Profonde ? Est-ce que Woerth-Bettencourt serait sorti et aurait fait autant de bruit sans le majordome ? Même si je ne suis pas forcément pour une dictature de la transparence, le but d'une enquête journalistique, en tout cas de mon point de vue, c'est quand même de donner des informations qui contribuent à rendre visible ce qui ne l'était pas ou de fournir une grille de lecture pour comprendre tel ou tel évènement ou de fournir un angle de vision décalé. Dans ce cadre là, il y a des choix éditoriaux, une ligne qui fait qu'on n'a pas la même grille sur Mediapart ou sur le Figaro, ce qui de mon point de vue est une richesse car pluralité des points de vue = vision des différentes facettes d'un objet. Alors bien sûr informer c'est choisir comme disait Mermet et donc choix implique des fois boulette, ou pas, là encore ça dépend des points de vue. Donc ce qui fait le coeur du boulot c'est l'enquête, le recoupement des infos, etc... Et ça, ça demande du temps, ça demande de n'avoir qu'une casquette et d'être payé pour la porter, payé à sa juste valeur. Ca implique des choix économiques, ça implique d'arrêter de se faire des sous en exploitant les pigistes et les précaires qui, sous le poids des pressions (financières, professionnelles, de rendement, etc...) ne se préoccupent sans doute pas beaucoup de l'aspect déontologique grandiloquent.
Peu ou pas de journalisme, ça implique que d'autres "s'approprient" le mot (exemple Le Petit Journal), le dénaturent ce qui fait qu'au bout du compte, on ne sait plus très bien en quoi consistait exactement le métier en question. Il est noyé dans une grosse soupe où se mêlent rigolade, ridicule et surtout marketing et ça n'honore pas spécialement la profession. En plus, ça tire tout le monde vers le bas parce que celui qui fait les 2 boulots ne rend pas service à celui qui trime tout seul pour faire respecter ses compétences. On flatte l'égo des gens en faisant croire à tout le monde qu'on peut tous être un petit peu journalistes, un petit peu graphistes, un petit peu profs, un petit peu ceci ou un petit peu celà, qu'après tout ce n'est pas bien compliqué. On bosse gratos plus ou moins et au passage on tire tout le monde vers le bas et on bousille le travail de la personne qui fait son boulot de journaliste, de graphiste, de prof parce qu'on a contribué à distiller l'idée que ces trucs là, ce ne sont pas vraiment des métiers, que c'est comme des hobbies. Au bout de la chaîne, on a contribué de manière bien involontaire mais réelle, à légitimer l'argument du patron qui demanderait à un(e) pigiste, un(e) graphiste, un(e) prof de se défoncer au boulot pour 200 euros par ci, 100 euros par là et en plus d'être content d'être sollicité sous prétexte que c'est la vie et qu'il y aura toujours quelqu'un pour accepter de faire ce qu'elle refuse.
L'argument de la polyvalence, qu'on a tous si bien intégré qu'on ne le remet pas en cause à la base, ça permet de faire faire le boulot de 2 personnes en en payant un seul. Développer une rédac, embaucher des journalistes à temps plein, les payer, ça coûte beaucoup d'argent, et ça implique de développer un modèle économique qui permette de payer les gens chaque mois. Ca implique de gagner de l'argent. Ca implique pour le lecteur, d'accepter de payer un certain prix. Alors avoir un comique qui récupère 2/3 éléments de méthodo journalistique, bien sûr, ça fait qu'on est soumis à aucune règle, on fait du spectacle et à l'arrivée ça coûte toujours moins cher et ça rapporte toujours plus de fric et moins d'emmerdes que de monter une rédac' et de payer dignement les journalistes pour faire du vrai boulot d'enquête sur plusieurs mois. -
achab
"Les gros bidouillages du « Petit Journal » de Canal Plus" par Acrimed -
achab
Lointain rapport avec le sujet: le site wikileaks fait à nouveau parler de lui en annonçant ce soir qu'il va divulguer 5 millions de mails de la direction de STRATFOR société privée américaine qui œuvre dans le domaine du renseignement, au service de grandes entreprises et de gouvernements. Cette fois ci OWNI est apparemment le seul média français avec lequel wikileaks travaille. -
Vincent
Gunthert, un des intervenants les plus inutiles de l'émission. Parler de "Morale", sans même pouvoir la définir clairement. Lors de son analogie avec Mickey concernant le petit journal, absente de toute argumentation (sauf celle de la morale), on peut vraiment dire qu'on a touché le fond du débat (et pas le débat sur le fond). Gunthert, spécialiste oui, mais de mon c.. -
Mon Nombril
Et voilà, cette plaie que constitue les caméras cachés se poursuit, même sur France 5. Voyez ici : Le grand Webze -
claude315
He bien Daniel, il ne faut pas hésiter à mettre Anne LOISY devant ses contradictions de manière plus ''impérative''. Défendre la mission de mise à jour de la vérité (justifiant la caméra cachée) et s'interdire d'en révéler les points les plus essentiels est purement contradictoire .Comme vous l'avez bien senti l'autocensure chez 'Envoyé Spéciale existe bel et bien et le format de présentation ne peut en être l’alibi. -
Pierre S.
"Tout le monde mange de la viande", dit Anne de Loisy. Et les végétariens, ils n'existent pas ? -
galanga
Bon, comme cela fait quelques semaines qu'il n'y a rien (à pleurer) à se mettre sous la dent dans les émissions d'@SI, je conseille à qui veut réfléchir, et être informé de quelque chose que lémédias n'ont pas couvert, de lire cet article de Courrier International :
http://www.courrierinternational.com/article/2012/02/24/ils-auraient-pu-ne-pas-mourir-de-faim
titre et chapô :
MEXIQUE - Ils auraient pu ne pas mourir de faim
La famine qui sévit chez les Indiens Rarámuris de la Sierra Tarahumara aurait pu être évitée. Mais les autorités ont attendu que des enfants meurent pour se mobiliser.
Il y a de quoi vomir d'indignation en lisant cet article, mais aussi largement de quoi faire une bonne émission d'@SI.
Et ce n'est pas totalement en déconnexion avec le Sarkozysme (par exemple sur sa manie de stigmatisation des chômeurs et des pauvres) et la campagne présidentielle (absence de planification, aveuglement politique...), quand on lit cela :
Lors d’une réunion au Sénat, le président de la commission de l’Agriculture, Alberto Cárdenas, a déclaré : ‘Au Mexique, personne ne meurt de faim, mais ce qui est sûr, c’est que celui qui ne travaille pas ne mange pas’,
et ceci : (Victor Suárez, directeur exécutif de l’Association nationale des entreprises de commercialisation des produits des champs)
"Nous avions tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps, mais le gouvernement a fait la sourde oreille aux mises en garde, aux signaux et aux propositions qui permettaient de faire face à l’urgence et de poser les bases d’un changement de modèle." -
djinneo
Avant d'être un livre étudié par les collégiens de France, Dans la peau d'un noir a été publié dans un journal, pour ce qu'il était: du journalisme. Le quai de Ouistreham de F.Aubenas a été salué par la critique remportant plusieurs prix. Personne ne s'est élevé contre ces écrits accusant leurs auteurs de méthodes déloyales. Par contre, les interrogations s'en viennent quand les journalistes reviennent avec des sonores ou des vidéos: certains appellent ce matériel des "enregistrements pirates", d'autres des preuves.
Outre l'investigation journalistique qui consiste à vivre soi-même l'expérience d'une réalité, le travestissement de la vérité permet également aux journalistes d'être simple témoin d'une situation, voire de la provoquer. Ainsi, des enquêteurs ont recours à l'anonymat d'une burqa pour assister à une lapidation d'une femme adultère, ou plus simplement, l'anonymat d'un client lambda d'un restaurant pour distribuer les bons points dans leur guide gastronomique.
Si ces 2 méthodes diffèrent, elles ont deux points communs: premièrement, celui de ne rendre compte que d'un cas particulier et ponctuel.
Deuxièmement, les témoignages ne sont rapportés que par le prisme de la subjectivité du journaliste. Or les enregistrements secrets apportent des éléments bruts et factuels. Le récit d'un abattage rituel, d'un lynchage de noirs, du harcèlement des gens modestes peut recouvrir une violence relative selon qui l'écrit. Tandis que le matériel brut laisse à chacun toute latitude dans ses appréciations et analyses. La retranscription du réel gagne donc en neutralité, et en force persuasive: je te montre plutôt que je te raconte.
Cependant, il existe des biais qui peuvent influer la réception des images et des sons: comme le cadrage, le montage, la qualité du document... Et parfois, le journaliste anonymisé se retrouve avec du matériel sur la vie privée des protagonistes de son investigation. Or ces considérations sont exactement les mêmes que lors de l'exercice de son métier d'une manière plus traditionnelle: respect ou non du off, révélation ou non de détails croustillants de la vie privée, manipulation des images, etc.
Le journaliste se retrouve avec sa conscience, sa déontologie et son compte en banque. De ce point de vue là, on se retrouvera toujours avec des photographes de guerres, et des paparazzi.
Ainsi les interrogations sur la déontologie du journalisme -dont le débat ne doit pas être l'apanage des journalistes, pas plus que celui des OGM ne doit être restreint aux biologistes-, ces interrogations ne portent pas tant sur les caméras et les micros cachés, que sur le déguisement de la réalité par le journaliste: le travestissement de ses intentions, son anonymisation, ou son usurpation d'identité. Au delà du fait qu'il dispose d'enregistrements secrets ou qu'il se contente de retranscrire ses notes.
Un fait peut être révélé par un mari jaloux, cocu et aigri, comme d'une meilleure amie bienveillante mais gaffeuse. Qu'importe d'où vient le message s'il est recoupé et vérifié. De la même manière qu'importe si les propos sont recueillis par un vrai noir ou une fausse précaire. Les faits sont établis. Reste à la discrétion du journaliste de briser un couple ou de trahir des amitiés nouées pour les besoins de son enquête. Là aussi, les choix sont les mêmes que dans l'exercice traditionnel du métier: certains estimeront que la grandeur d'un journaliste se mesure au poids de ses ennemis, tandis que d'autres penseront à leur plan de carrière.
Quelle ironie que ce soit par l'anonymat que le journaliste puisse recueillir des informations sur la vie privée! Le choix de travestir la réalité pour un journaliste est moins affaire de moralité que la mise en balance des répercussions sur sa propre personne et de la qualité de son travail. Néanmoins, il est des conséquences moins directes mais auxquelles on se doit de penser. Intégrer un groupe humanitaire n'est pas sans risque pour l'ensemble des bénévoles. Et trahir un groupe infiltré nourri une haine exacerbée envers la profession qui peut conduire au drame: du meurtre gratuit d'un journaliste à l'élaboration de textes législatifs liberticides. -
poisson
poisson: "allo"
Gérald Dahan: "allo"..., "bonjour monsieur"
poisson: "bonjour, ici c'est Slobodan"
Gérald Dahan: "ah! salut Slobodan, alors ça a marché pour ton proprio? Il l'a cru? que t'étais le fils caché de Sar.."
poisson: "euh, dis-donc, euh, non, c'était pour te dire, l'émission, tu vois quand on encode, faut qu'on mette des codes?"
Gérald Dahan: "oui d'accord, oui"
poisson: "Quand j'ai mis les codes pour les vidéos, bon la manœuvre, tu vas rire, j'ai tout effacé, il faut tout recommencer. Heureusement on a eu des prompteurs, on va remettre tous les dialogues et on aura plus qu'a refaire pareil en lisant, ça ira plus vite pour refaire une émission de 1h28"
Gérald Dahan: "je vais pas pouvoir"
Gérald Dahan: " ***supprimé par la modération, pas d'insulte svp***"
poisson, bien poliment: "au revoir monsieur" -
Paskalcha
On pourrait imaginer que le sujet de cette émission soit un des principaux sujets de réflexion des journalistes. On pourrait même imaginer que la réflexion soit très avancée... Dans le cas contraire, la question qui se pose légitimement est: que fait-on dans les écoles de journalisme?
En réalité, je trouve un article Déontologie des médias - Ethique du journalisme sur le site de l'école supérieure de journalisme de Lille.
http://docpresse.esj-lille.fr/2011/01/07/ethique/
J'y ai trouvé un lien vers un article très intéressant (http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/06/22/52/PDF/sic_00000643.pdf) écrit par Marc-François Bernier, professeur adjoint de l'Université d'Ottawa, intitulé "L’éthique et la déontologie comme éléments de la légitimité du journalisme"
Résumé de l'article: "Alors que l’hybridation des genres communicationnels menace de miner la spécificité de la fonction journalistique, dévouée notamment à l’intérêt public et à la véracité de l’information, il est à la fois nécessaire et urgent de mettre au jour les conditions de la légitimité du journalisme. Celle-ci émerge d’un processus faisant appel à la notion de représentativité du contrat social, aux couples libertés/responsabilités et éthique/déontologie ainsi que de l’imputabilité des journalistes. Le modèle présenté par l’auteur dans un premier temps est suivi d’une typologie sommaire des enjeux liés à l’éthique et la déontologie journalistique."
Pour l'auteur, "l’affrontement des concepts de la liberté de la presse - compte tenu des excès et abus que cela peut comporter - et de la responsabilité sociale de la presse, eu égard au contrat social, rend impératif la réflexion éthique."
Les piliers du journalisme sont, pour l'auteur:
l'intérêt public, la vérité (il ne me semble pas que vous en ayez parlé), l'exactitude, la rigueur, l'équité, l'impartialité, l'intégrité, l'imputabilité journalistique. (Je note que pour le SNJ, les piliers du journalisme sont: l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité et l’impartialité - http://www.jlml.fr/docs/CHARTE_1918-38-2011_.pdf).
Pour Marc-François Bernier, "la partialité est donc possible et permise chez le journaliste dans la mesure où elle est clairement affichée et revendiquée, qu’elle est visible et identifiable pour le public qui ne doit pas se faire passer en contrebande des opinions auxquelles on aurait donné des prétentions factuelles."
En ce qui concerne les enregistrements clandestins, il écrit:
"en vertu de cette équité procédurale, les gens ont droit à un traitement respectueux, même si le contenu de l’information peut leur être foncièrement et radicalement désavantageux. À moins de circonstances exceptionnelles, ils ne devraient pas être piégés par des caméras ou des microphones cachés, ni être victimes d’espionnage, d’embuscades, de vols de document, du recours à de fausses identités de la part des journalistes et d’autres procédés clandestins similaires."
Je me suis abonnée à Médiapart au moment de la diffusion des enregistrements dans l'affaire Bettencourt. Je pense que le travail de Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme était légitime, de même que dans l'affaire de Karachi. Si les journalistes ne reprennent pas les infos obtenues par des voies détournées, il ne peut pas y avoir de lanceurs d'alertes. Nous ne pourrons pas être informés sur notre peudo-démocratie.
Le livre de Claire Checcaglini est plus discutable mais je pense que l'information qu'il donne est intéressante. Il est partial mais ce n'est pas caché au départ au lecteur (elle est contre le FN, j'ajoute que je le suis aussi). Le reportage d'Envoyé Spécial n'aurait, à mon avis, pas dû être diffusé avant les élections présidentielles, étant donné que cela ne change rien pour nous d'avoir cette info avant ou après les élections et qu'il était prévisible que Marine Le Pen s'en empare. La caméra cachée ne me choque pas plus que ça, dans ce cas.
Le Petit Journal n'a rien à voir avec tout ceci. Si je reprends le texte du SNJ, "Charte d'éthique professionnelle des journalistes", il est écrit:
"C’est dans ces conditions qu’un journaliste digne de ce nom :
(...)
• Tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l'altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles ; (...)"
Je considère alors que les journalistes du Petit Journal ont commis plusieurs méfaits considérés comme "les plus graves dérives professionnelles" à l'égard de Mélenchon et Dupont-Aignan (et de ses militants, ce qui est encore pire): l’intention de nuire, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation. Pour cela, ceux qui sont responsables doivent perdre la carte de presse. Tout au moins, faire amende honorable et à la prochaine infraction perdre la carte de presse.
Si je continue la lecture de cette charte, je lis:
"(...)
• N'accepte en matière de déontologie et d'honneur professionnel que la juridiction de ses pairs ; répond devant la justice des délits prévus par la loi (...)"
Et là, ça me fâche. "N'accepte en matière de déontologie et d'honneur professionnel que la juridiction de ses pairs", les pairs étant j'imagine les journalistes. Nous n'avons plus qu'à tout gober et à fermer notre grande gueule... Mais ensuite, certains journalistes affirment aussi que nous avons les médias que nous méritons... Il faudrait savoir...
Alors, je reprendrai la proposition d'ACRIMED, dont je suis adhérente http://www.acrimed.org/article2335.html:
En finir avec le CSA ! Pour un Conseil national des médias… de tous les médias par Henri Maler, le 6 février 2012
"(...) Un tel conseil des médias devrait être dégagé des formes de représentations politiques qui prévalent aujourd’hui et qui aboutissent, au sein de l’actuel CSA, à la prédominance absolue de l’exécutif et des majorités parlementaires qui décident de sa composition. Il devrait être composé d’élus, de professionnels des médias et de porte-voix des publics.
- Quel que soit le mode de scrutin retenu pour l’élection des assemblées parlementaires et en particulier de l’Assemblée nationale, la représentation politique au sein du CNM doit être une représentation strictement proportionnelle.
- Quelle que soit la part réservée aux chefs d’entreprises, privées ou publiques, la majorité de la représentation professionnelle doit revenir aux principaux acteurs des médias : les journalistes et les salariés des médias, ainsi que leurs organisations syndicales.
- Quelles que soient les modalités retenues de représentation des usagers, celle-ci doit être effective, même si le risque d’une faible représentativité n’est pas négligeable : leur rôle pourrait être, du moins dans un premier temps, consultatif. (...)" -
Jean-François LAUNAY
1°) Insupportable la prétention de décider ce qui est "moralement" correct (ça m'évoque les frontistes de gôche qui se croient autorisés à décerner des brevets de "vraie gôche", comme dirait la dame Joly "je les emmerde")
2°) Bizarre cette propension à @asi de descendre le "Petit journal", peut-être parce que question arrêts sur images ils ont pris le relais (à @si on est passé à arrêt sur articles ou, au mieux, arrêt sur la UNE). Assez d'accord pour juger que l'extension du Petit journal l'oblige parfois (souvent diront ses détracteurs) à tirer à la ligne. Mais en ce qui concerne les arrêts sur images - ce jeu des déclarations qui se répétent au mot près, par exemple - il a pris le relais ! Et quelque soit la polémique avec Mélenchon, il a bien interdit l'accès à ses activités de candidats en invoquant en plus des prétextes mensongers.
Tout à fait sur un autre plan, l'histoire de l'enregistrement clandestin du maître d'hôtel de la dame Bettencourt mérite d'être rappelé. S'il est apparu au grand jour c'est grâce à, à cause de, par la faute de (barrez les mentions inutiles) de Sarkozy. Maître Metzer entretenait des rapports tout à fait urbains avec le procureur Courroye, dans une affaire au départ purement familiale (la fille - dont il était le l'avocat, à juste titre, doutait de la lucidité de sa mère). Il lui avait laissé entendre qu'il laisserait l'affaire aller à son terme. Sauf que Sarkozy, sous le prétexte que l'Oréal était menacé de passer sous la coupe de Nestlé si la pauvre dame Bettencourt était reconnue gâteuse - ce que tout le monde savait - a reçu ladite dame à l'élysée. Et Courroye de transmission a donc, en bon courtisan, essayé de classe l'affaire. Metzer s'est estimé trahi. L'enregistrement clandestin fait au bénéfice de la fille est donc sorti dans le grand public (Mediapart, mais aussi Le Point).
L'affaire Woerth est donc le fruit de la bêtise de qui vous savez qui, s'il avait laissé filer l'affaire du gâtisme ou non de la dame (dont la conclusion s'agissant de cet aspect familial n'aurait pu être que celui décidé) l'affaire Woerth - les enregistrements ne servant que d'arme de dissuasion en interne - n'aurait jamais éclaté... Peut-être que Woerth serait 1er ministre ! -
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