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GERALD LAMEYNARDIE
c'est bien de parler des Antilles mais il faut le faire objectivement et sans retard à l'allumage et sans schéma simpliste....Par exemple; le vrai problème n'était pas la "vie chère" mais une crise d'identité....c'est l'octroi de l'indépendance qui réglera le problème, d'autant plus qu'il se développe sur place un racisme antiblanc que l'on cache derrière la tige "bk" en voie de disparition...Le "bon blanc" est celui qui a son "sac à dos" ou ne fait que louer son logement pour un ou deux ans....les autres non plus leur place.....Des crises plus violentes sont à venir si la FRANCE poursuit son rafistolage institutionnel sur place -
Nicolas F.pasS
Excellent Article du Monde daté de demain sur André Mancini, Préfet de Martinique, ancien Patron du raid, et de la maniére dont il a tenu les débats sur l'île, la Grève Générale, les casseur toussa. Je met le lien ici mais je pense qu'il ne serra bon que pour les abonnés, je ne suis sur d'avoir le droit de le copier a 100% ici. -
Georges DIANE
Moi, je ne suis pas amoureuse d'Audrey Pulvar, que je trouve comme toutes les femmes-tronc journaliste de la TV extrêmement eau tiède.
Certe elle est très jolie.Mais vous n'allez pas me dire que vous tombez dans ce genre de Facilité. Quand à Monsieur Laventure, ses axes de programme sont essentiellement musique/ ti'punch, beautés noires et belles plages. L'opportunisme ya que ça de vrai !...et ce genre de personnage est passé maître dans ce domaine. Vous ne regardiez pas souvent RFOetmoi non plus du reste, trop dégoutée...
Je suis quand même étonnée de votre emballement....
Bon comme j'ai des nouvelles en direct du Front (Je suis antillaise entre autre...) je vous fais suivre la dernière mouture, j'en ai d'autres si vous voulez. Ne lâchez pas le Front DOM-TOM, je ne suis pas toujours d'accord avec ce qui s'y passe, Notamment le racisme extrêmement développé contre les haïtiens, dominicains et Sainte-Lucien et les autres. Une île, c'est un monde (voir la Corse) mais les nouvelles retransmises sont vraiment trop partielles. Essayez une autre fois d'inviter autre chose sur votre plateau que "La mûlatraille" martiniquaise.
Je vous aime quand même
Claude
Message de Sadi Sainton, Etudiant à l'Université Antilles/Guyane de la Guadeloupe
Je vous envoie ce mail un peu long, certes, mais je voudrais vous dire deux ou trois choses, que vous ne voyez pas trop dans les JT de canal+, France Télévision, TF1, M6, LCI... à propos de la grève en Guadeloupe puisque je la vis de l'intérieur. J'espère sincèrement que vous prendrez le temps de lire ces quelques lignes. Lisez tout, si vous le pouvez. Et une partie si c'est trop long. Je tiens au paragraphe en violet car c'est cette question qui m'a poussé à écrire un si long mail, mais je crois que tout comporte son intérêt...
Pourquoi? Parce que j'imagine que vous entendez comme tout le monde les infos et que je les trouve très partielles (et partiales). Parce que je pense qu'il peut y avoir méprise. Vous pouvez diffuser à votre guise au sein de PMP6.
N.B: Je soutiens cette grève. Ce mail comporte donc une dose de subjectivité, mais je ne fais ni dans la propagande, ni dans le mensonge. Je reste objectif sur des faits dont vous n'entendez probablement pas parler.
Let's go!
En effet, la Guadeloupe connait depuis bientôt 4 semaines une grève générale contre les profits abusifs (de grâce, cessez de parler de grève contre la vie chère car il ne s'agit pas tout à fait de cela).
Je vais simplement, sans organisation donner quelques faits (j'écris à mesure que ça vient et je m'excuse d'avance des fautes d'orthographe que ma vigilance laissera passer).
Une grève contre la vie chère?
Non. Pas vraiment.
Le collectif qui mène la grève est un ensemble de 49 associations syndicales, politiques, associations de consommateurs et associations culturelles. Elle a déposé (un mois avant le début de la grève générale, et personne n'a jugé bon de s'en préoccuper) un cahier de 146 revendications réparties sur 10 chapitres. Parmi ces chapitres, un (un seul !) concerne la vie chère.
Mais alors qu'est-ce que cette grève?
Le collectif à l'initiative de cette grève s'appelle "LKP" : Lyannaj kont pwofitasyon (C'est du créole). Traduction "alliance contre le vol et les profits abusifs". C'est une mobilisation sans précédant. Le LKP parle de 100 000 personnes dans les rues (sur une population de 460 000, soit près du quart de la population). Au delà de la bataille des chiffres, une chose est sure: c'est historique. C'est la plus grande mobilisation de l'histoire de la Guadeloupe et chaque sortie du LKP crée un nouveau record. Depuis une semaine, la Martinique emboite le pas, la réunion depuis deux jours, et la Guyane s'y prépare.
Qu'est-ce que la "pwofitasyon"?
Surtout, ne pas traduire par "profit" (c'est un faux amis).
La "pwofitasyon", ici peut se traduire comme je viens de dire par "profits abusifs". Dans le langage courant, "pwofitasyon" désigne l'abus de pouvoir qu'un puissant exerce sur quelqu'un dont il sait déjà qu'il est pus faible que lui, pour le rendre encore plus subordonné.
L'exemple type, est celui des enfants dans la cours de récréation d'une école primaire. Les "grands" de CM2 peuvent exercer dans la cours des "pwofitasyon" sur les "petits" de CP, qui n'auront que leur yeux pour pleurer. (N'est-ce pas mignon, notre cher et tendre enfance?)
Les domaines de "pwofitasyon" sont multiples chez nous:
Le constat est le suivant. En Guadeloupe, les prix sont beaucoup plus élevés qu'en France et donc parmi les plus élevés d'Europe et du monde. On constate (pour les mêmes enseignes et les mêmes produits) des écarts de plus de 100% que l'éloignement (il faut bien payer le transport) n'explique pas (exemple : 84% sur les pâtes alimentaires). Selon tous les experts, après analyse de la chaine, de la production au cadie du consommateur, en passant par le transport, le surcoût par rapport à l'hexagone ne devrait pas dépasser 10%. Les différences de prix constatées ressemblent donc fortement à.... du vol organisé.
Quelques exemples de "pwofitasyon" dénoncés par le LKP :
-L'essence que payait les guadeloupeéns était l'une des plus chère au monde. Il y a une crise internationale qui a fait exploser le cours du pétrole, certes, mais cela n'explique absolument pas le cours des prix en Guadeloupe (dans les DOM de manière générale). Aujourd'hui qu'un début lumière commence à être fait sur la question, plus personne ne le conteste.
-Le LKP a présenté à l'état son expertise des méthodes de fixation des prix, résultat: tout le monde est d'accord sur le constat qui consiste à dire que les prix sont anormaux (même ceux qui sont contre la grève générale comme forme choisie pour le dénoncer) . Le secrétaire d'état aux DOM, monsieur Yves Jego envisage même une action en justice de l'Etat contre la SARA (Société Anonyme de Raffinage Antillaise) dont l'actionnaire principal (70%) est TOTAL. Vous m'accorderez sans doute que ce ne sont pas des nécessiteux. Et Jego (lui même), a dit que si après enquête, il est démontré que la SARA a perçu des sommes indues (ce sera probablement le cas), cette somme devra être remise aux guadeloupéens sous la forme d'un fond pour la formation professionnelle.
N.B: La SARA est en situation de monopole en Guadeloupe, pas de concurrence. C'est elle qui distribue l'essence.
-Quant aux prix de la grande distribution... une des pistes est de créer "un panier de la ménagère" constitué d'environ 100 produits sur lesquels la grande distributions n'aurait plus le droit de dépasser les prix de l'hexagone de plus de 10%, avec la création d'un organe bi-mensuel de contrôle des prix pour éviter de nouvelles dérives.
N.B: Les géants de la distribution sont en situation de quasi monopole. Il s'agit principalement du groupe Hayot (Bernard Hayot est dans le top 120 des fortunes françaises). En plus ils détiennent l'importation et ont le monopole de la distribution sur plusieurs grandes marques. Pour accentuer le problème, les quelques concurrents existants sont des groupes amis (cousins, alliancés...) puisque ce circuit est aux mains d'une ethno-classe compacte et réduite(**).
(**) voir reportage assez édifiant de canal + "Les derniers maitres de la Martinique" voici un lien ou on peut voir l'émission :
http://www.megavideo.com/?v=1Q1M01NV
-Autre détail intéressant. Parmi les revendications sur le coup de la vie, il y a la baisse des tarifs des prestations bancaires. Et que s'est-il passé? Dès que les banques en Guadeloupe (pourtant les mêmes que dans l'hexagone) ont pris connaissance des revendications les concernant, avant même que cette question ait été négociée, les banques ont adopté une baisse de leurs tarifs !! Permettez moi de penser que ça signifie que les tarifs étaient effectivement abusifs.
Le reste des revendications?
Elles traversent TOUS les domaines de la société. Vraiment tout. Les 9 autres chapitres : Education, Formation professionnelle, Emploi, Droits syndicaux et liberté syndicales, Services publics, Aménagement du territoire et infrastructures, Culture, et enfin "pwofitasyon" (il s'agit de réclamer des mesures pour contrôler désormais les prix).
J'appelle ça un mouvement sociétal. Si certains persistent à parler de vie chère...je n'y peux rien. C'est un véritable cahier de Doléances. Il parcourt l'ensemble des domaines de la société.
Rappelons que ces revendications sont au nombre de 146 et que le LKP a défini parmi ces 146, 19 à négocier immédiatement, puis d'autres qui demandent des réponses plus purement politiques voire institutionnelles, qui devront être débattues à long et moyen terme.
Je peux, si vous le souhaitez, vous envoyer ce cahier de revendications.
Mais alors... Pourquoi ne parle-t-on que de ces foutu 200€ que le LKP demande?
Parce que cela fait partie effectivement des revendications et comme tout le monde s'y attendait, c'est le point qui bloque les négociations. Le LKP ne démord pas. Le patronat ne démord pas. Les positions se radicalisent.
Commentaire personnel : Je trouve ça dommage qu'un si beau mouvement bloque sur un point que je considère comme étant secondaire en terme de portée sociétale sur le futur de la Guadeloupe.
N.B: Il s'agit d'une augmentation de 200€ des bas salaires
Les guadeloupéens sont asphyxiés et meurent de faim alors?
Mais pas du tout !!
C'est cette question qui m'a poussé à écrire ce mail. Un ami métropolitain m'a appelé aujourd'hui pour me demander si on tenait le coup. Au début j'ai commencé à répondre que malgré la durée du conflit, la mobilisation était toujours de mise. Il me coupe :
"Non, je voulais dire...Arrivez vous à remplir le réfrigérateur" !!
La Guadeloupe est en grève générale depuis bientôt 4 semaines. Les hyper marchés et super marchés sont fermés. En revanche les petits commerces de proximités sont ouverts, mais les rayons des magasins sont de plus en plus vides...
MAIS : La Guadeloupe s'organise. L'UPG (Union des Producteurs Guadeloupéens) ainsi que les pêcheurs font parti du LKP. Les poissons ne sont pas en grève : les pécheurs continuent à pêcher et à vendre leur poisson. Les animaux ne sont pas en grève : les éleveurs continuent à s'en occuper et à vendre leur viande. La terre n'est pas en grève : les cultivateurs continuent à travailler leurs exploitations et vendent leur denrées. Notre réfrigérateur n'a jamais été aussi plein.
Les hyper marchés sont fermés, mais les marchés sont ouverts. Il y a mieux: des marchés populaires sont organisés devant les piquets de grève et un peu partout. Les producteurs y vendent leur denrées aux prix auxquels ils ont l'habitude de vendre aux super marchés. Conséquence : ils ne perdent pas leur récolte ni leur revenus, et le porte feuille du consommateur apprécie puisque les marges exorbitantes de la grande distribution ne sont plus là.
Nous mangeons à notre faim et -fait intéressant- nous n'avons jamais autant consommé local !!
Je n'ai pas de purée mousseline, je n'ai plus de pâtes panzani... et alors? J'ai des tubercules, des légumes, de la viande, du poisson, des fruits frais, des fruits secs, des fruits de mer... Et ça coûte moins cher que d'habitude.
En fait, je crois que je n'avais jamais mangé aussi équilibré de ma vie.
Si vous n'avez jamais entendu tout ça, est-ce que la presse nationale fait de la désinformation?
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on vous ment. Disons que parmi tout ce que les envoyés spéciaux des média nationaux voient, ils choisissent 5%, et le choisissent d'une manière assez surprenante.
La première semaine, ils n'en parlaient pas. La deuxième semaine, ils n'ont montré que des images de touristes dont les vacances ont été gachées par cette grève (je suis sincèrement désolé pour eux, mais c'est la vie). Ils ont montré des rayons de super marché vide et ont semblé vouloir dire que la rupture des stocks créait le plus grand désarroi... Ils ont fustigé une grève qui - dit-on - pénaliserait de manière irrémédiable l'économie Guadeloupéenne.
Puis Le secrétaire d'état aux DOM est arrivé en Gaudeloupe. Il y a carrément déplacé son cabinet et son staff. La presse ne pouvait plus se contenter des mini sujets baclés. Ils ont commencé à en parler un peu plus. Aujourd'hui, l'information que vous recevez est de plus en plus conforme à ce qui se passe.
Les "vrais" reportages font leur apparition. France inter a fait une longue émission dessus, j'ai pu voir un long article sur Elie Domota, porte parole du LKP dans je journal Le Monde. Libération a publié un long texte d'Enest Pépin (écrivain Guadeloupéen)... Ca commence à changer. Pourtant, je suis persuadé que ceux qui ont tout lu de ce mail ont appris beaucoup de choses.
Pour les plus courageux, j'ajoute encore quelques points importants. Je quitte la description pour rentrer dans l'analyse (mais vous pouvez vous arrêter là).
Xénophobie? Racisme? Les slogans?
Non, non, et trois fois non!
Le slogan principal repris depuis le 20 janvier en coeur par les manifestants :
"La Gwadloup sé tan-nou, la Gwadloup sé pa ta yo. Yo péké fè sa yo vlé, adan péyi an-nou"
Traduction littérale : " La Guadeloupe est à nous, La Guadeloupe n'est pas à eux. Ils ne feront pas ce qu'ils veulent dans notre pays"
Traduction plus usuelle : "La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas. Nous ne les laisserons pas faire ce qu'ils veulent dans notre pays."
La question qui inquiète certains : Mais qui est ce nous et ce eux?
Nous = noirs?
Eux = blancs? Si oui, lesquels? Les blancs en général (métropolitains) ou les "béké", descendants des maitres d'esclaves et qui ont su conserver leur domination économique et d'influence grâce aux héritages de génération en génération depuis l'époque esclavagiste, jusqu'à présent (sans la diluer dans le reste de la population car le béké fait souvent attention à "conserver la race" (**)
(**) voir reportage assez édifiant de canal + "Les derniers maitres de la Martinique" voici un lien ou on peut voir l'émission
http://www.megavideo.com/?v=1Q1M01NV
Selon moi, il ne s'agit pas de ça. Moi qui vit ce mouvement de l'intérieur, moi qui reprend ce refrain avec joie depuis 4 semaines, je n'ai jamais désigné le blanc par ce "eux" et tous les gens de mon entourage sans exception sont du même avis.
Mais alors qui?
Eux...mais bien sur, cela désigne les "profiteurs". Les responsables de la pwofitasyon. La Guadeloupe n'est pas un simple tube digestif, une sorte de terre de consommation, un simple marché ou tout le monde peut venir faire ce qu'il veut, comme dans une zone de non droit. Or les "pwofitasyon" révélées par ce collectif, et que plus personne ne conteste donne bien l'impression que c'est le cas depuis déjà trop longtemps. Avec la complicité de l'Etat, volontairement ou par négligence (je veux bien croire que c'est par négligence).
On en est à une situation ou il a fallu qu'un collectif de 49 association déclenche une grève générale et déclenche les plus grandes manifestations de l'histoire de la Guadeloupe pour que l'Etat, enfin joue son rôle d'arbitre et de répression des fraudes. De nombreuses voix en Guadeloupe avaient déjà dénoncé ces faits, mais de manière isolées et sans réel résultat. Aujourd'hui, la tendance semble s'inverser. C'est ce eux là que nous dénonçons depuis 4 semaines (27 jours)
Quant au nous, il est prometteur de quelque chose de tout à fait nouveau, qui peut être enfin dépassera les clivages de race (ou en tous cas tendra vers ça). La première personne à m'avoir envoyé un sms pour me dire de venir en meeting est une Guadeloupéenne...blanche!
Pour moi, un Guadeloupéen est quelqu'un qui lit son destin au destin de la Guadeloupe. Il est souvent noir (question de chiffre), mais il est aussi blanc, indien (de nombreux indiens ont débarqué en Guadeloupe après l'abolition de l'esclavage). Il pourrait même être vert pomme que cela ne dérangerait pas les dizaines de milliers de manifestants qui chantent ce slogan.
Surtout, nous ne sommes pas prêts à échanger sous prétexte de la race, une pwofitasyon blanche contre une pwofitasyon noire. Ce Nous-Eux est moral, bien plus que racial.
Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de problème de racisme en Guadeloupe. Il est clair que la société est pyramidale et que plus on monte vers le sommet de la pyramide, plus les peux sont claires. Les races n'existent pas, c'est une vérité qu'il faut répéter sans cesse... Mais le racisme existe et le poids de l'histoire esclavagiste et coloniale est palpable. Nous voila avec ce mouvement face à un formidable défi qui consiste à poser les problèmes tels qu'ils sont, pour les régler, et les dépasser. Permettez moi d'ajouter que je suis assez optimiste sur cette question.(*)
(*) Pour ceux qui voudraient, je peux envoyer un extrait de discours du porte parole du LKP abordant ce sujet d'une manière que je trouve assez fine, de manière forte, mais sans haine.
Scolarité en péril?
J'étais à Paris 6 lors de la grève contre le CPE et sur les 12 semaines prévues du semestre, on a pu faire 11 semaine (moyennant le sacrifice des vacances scolaires). Il y a fort à parier que nous ferons la même chose. Tout le monde est prêt à voir disparaitre les vacances de pâques, pentecôte et les jours fériés. D'ailleurs les cours sont mis en ligne par les enseignants dans de nombreux établissement. Et RFO, la télé locale (une branche de france télévision) va bientôt commencer à diffuser des cours faits par des enseignant sur les plateau de télévision, afin que tout le monde puisse regarder, à chaque niveau, à chaque matière. La petitesse de l'île le permet, nous ne nous priverons pas de ce moyen!
Evolution statutaire?
Peut être. En tous cas la question est posée. Le débat est ranimé. Le mouvement s'exprime sous forme de grève mais la densité du cahier de revendications montre clairement que tous les fondements de la société sont remis en question.
Parmi les meneurs du LKP, nombreux sont ceux qui sont "au moins" autonaumistes. Pourtant, après 4 semaines, aucun membre (sans exception) n'a jamais prononcé les mots "évolution statutaire". C'est un débat qui déchaine les passions et pour le bien du mouvement, il convient de rappeler que ce n'est pas le but du mouvement. Ce mouvement pose des questions et met en avant ce que veulent les Guadeloupéens.
Si les hommes politiques apportent parmi leurs réponses une question institutionnelle, elle fera de toutes les façons objet de débats, et de référundum.
Mon avis sur la question :
Les lois françaises sont conçues pour répondre à une réalité géopolitique précise. Celle d'une France au coeur de l'Europe, société post-industrielle. Elle n'ont jamais convenu ni aux colonies, ni plus tard aux DOM-TOM et COM. Si bien que pour pallier le "handicap", nous sommes toujours passé par des lois, qui mettent en avant de nombreuses spécificités. Aujourd'hui, le systême d'intégration montre ses limites. Ceux qui jadis s'en accommodaient, aujourd'hui soutiennent massivement un mouvement social, qui -bien que ce ne soit pas son objectif- attire l'attention sur le fait que rien ne va bien et qu'il faut peut être songer à changer les choses en profondeur.
N.B: Quelque soit ce qui arrive, l'indépendance n'est absolument pas à l'ordre du jour. Ni l'Etat, ni le LKP, ni les nombreux manifestants qui soutiennent le LKP, ni même les organisations anciennement indépendantistes des années 60, 70 et 80 ne considèrent que la question est à l'ordre du jour. Les organisations "anciennement indépendantistes" continuent à énoncer le principe moral du droit des peuples à l'autodétermination qui est un droit inalliénable inscrit dans la charte de l'ONU; mais s'accordent pour dire qu'il faut aller pas à pas, sans bruler les étapes.
Les pistes avancées sont plutôt celles d'une évolution statutaire dans le cadre de la République Français (genre article 73 et 74 de la constitution) vers plus de pouvoir décisionnel local, plus de pouvoir législatif et douanier, afin de répondre à la réalité géopolitique (nous sommes européens, mais nos îles baignent dans le bassin caraïbéen!).
Voila un lien vers la constitution française. Vous pourrez donc consulter les articles 73 et 74.
http://www.legifrance.gouv.fr/html/constitution/constitution2.htm#titre12
Voila mon constat et mon point de vue sur cette grève générale en Guadeloupe.
Je vous remercie d'avoir bien voulu lire un aussi gros pavé. Je rappelle que je ne suis ni politologue, ni sociologue... vous excuserez les approximations et la lourdeur du style. Je suis simple étudiant guadeloupéen, solidaire du mouvement et j'expose là, ce que je comprends de ce mouvement.
P.S: : J'ai commencé ce mail hier. Aujourd'hui, la situation a un peu évolué. La repression policière et militaire est désormais en marche.
Le mouvement a une dimension internationale. Hier, c'est le révérend Jessy Jackson en personne qui a envoyé son soutien au peuple de Guadeloupe et au LKP. Les organisations syndicales du monde entier (je n'exagère pas) rentrent en contact avec le LKP pour leur demander comment ils arrivent à mobiliser 100 000 personnes, sans un débordement (c'est le service d'ordre du LKP qui organise la sécurité générale).
La Guadeloupe vient de connaitre ses 27 jours les plus calmes niveau violences domestiques. Jamais il n'y a eu si peu d'agressions et de faits divers. 0u d'accidents de voitures (pas d'essence, tout le monde roule à 70 km/h).
Les Guadeloupéens sont vraiment fiers de ce mouvement. Mais ce matin, la repression a commencé face a un mouvement pacifiste depuis 27 jours. Il y a eu une soixantaine d'arrestations de gens qui étaient simplement sur les barrages pacifiques. Une des tête du LKP a été blessée. Il a subi des injures racistes venant des forces de l'ordre (toux ceux qui s'y connaissent un peu en histoire de la Guadeloupe savent que c'est monnaie courante lors des repressions de mouvement sociaux aux DOM).
Je ne fantasme pas sur le poids de l'histoire. Tout au long de la seconde moitié du 20è siècle, tous les grands mouvements sociaux ont été réprimés par les mitraillettes, lorsqu'à Paris, le gaz lacrimogène suffisait largement. C'était le cas en 1910, en 1952, en 1967, en 1975, en 1985. Chaque répression a apporté son lot de mort, même si celle de mai 1967 accapare toutes les mémoires puisque le nombre de morts a dépassé peut être la centaine de personnes.
Evidemment, de l'eau a coulé sous les ponts. 1967 et 2009 sont différents. Mais le prefet et l'état jouent à un jeu dangereux. Car l'ensemble des mobilisés connait le poids de l'histoire et la tension est à son comble et beaucoup ont déjà averti que cette fois ci, les guadeloupéens ne mourront pas...
Le LKP a appelé au calme. Il appellent à la mobilisation massive et pacifiste pour faire reculer la répression. L'immense majorité des interpellés aujourd'hui ont été relachés ce midi grâce (une fois de plus) à la pression populaire de la foule, massée pacifiquement devant la police et et le tribunal de Pointe-à-Pitre. La tension redescend petit à petit.
Le préfet avait promi que les environ 4000 CRS débarqués en Guadeloupe dès le début du conflits étaient juste une sécurité qu'il souhaitait de tous coeurs ne pas utiliser. Depuis que les négociations sont bloquées, d'autres ont débarqué...
Sadi SAINTON
Skype: mulata972
www.bienvenuechezrapha.spaces.live.com -
Ervé
L'invité permanent de Calvi a encore pondu un édito de merde dont ce vite dit et gratuit a extrait le plus odorant :
"Aux Français des tropiques qui veulent travailler à l'antillaise et consommer à la métropolitaine... Je vous laisse découvrir la suite, le temps d'aller vomir...
"Les Français des Tropiques", à l'instar de leurs frères Africains d'Afrique, jamais ne s'élancent vers l'avenir.
Avec un petit coup de brosse à reluire à Jégo, au passage, histoire de resserrer de précieux liens d'amitié.
Triste laquais du pouvoir. -
Louise & Yann
Pour ceux qui auraient manqué le point de vue d'Eric Zemmour sur la situation en Guadeloupe :
http://frenchcarcan.com/2009/02/21/eric-zemmour-sur-la-crise-en-guadeloupe/ -
alain-b
.. -
Titin
là, ça fait boum en Martinique. C'est triste. Même si Boum ! quand votre coeur fait boum... -
No one
Une émission instructive et très agréable à suivre,
surement l'une des meilleures depuis le début du site !
Et peu de temps après l'une des pires en plus ! (avec Péan)
Comme quoi, faut jamais désespérer ! (et inviter Audrey aussi, oui...) -
delphes
C'est nul de poster juste pour dire ça, mais j'ai beaucoup aimé cette émission !!!!
Pas trop le temps de dire plus en ce moment, mais je vous lis avec assiduité, et avec avidité !!
merci @si ! -
Benoît ROBINET
Juste un petit lien vers une page du Ministère sur un voyage de M. Jégo et des manifestations en Guadeloupe il y a plus d'un an... déjà le gouvernement était taxé d'autisme et on peut remarquer que le nom de la Guadeloupe est orthographié "Guadelooupe" sur le site même du Ministère...
http://www.outre-mer.gouv.fr/?jego-tres-optimiste-sur-son-dialogue-en-guadelooupe-malgre-les-manifs.html -
toni
Si pour "expliquer" la crise aux Antilles les invités ont "ramé" pendant 60 minutes malgré les tentatives d'éclaircissement de DS, ce n'est pas à mon avis le plus important. Car ASI ne doit pas être une émission "politique" comme il en existe (Riposte, C'est dans l'air, etc...) mais avant tout une émission de décryptage des images (notamment celles véhiculés par les jt).
Il me semble important de rappeler cette spécificité. Ainsi, la façon dont TF1 a couvert l'événement est édifiante, en traitant les effets plutôt que les causes, des micros-trottoirs plutôt que des enquêtes. Les images et aussi le son : en évoquant le problème en 10 seconces en voix off, et J. P Pernault bien sûr et sa façon de s'intéresser de manière récurrente aux pauvres gens "pris en otage" par les mâchants grévistes. Alors le thème des émissions hebdomadaires doit être porteur de cette problématique de l'image. Par exemple, on pouvait émettre l'hypothèse que dans ce conflit, les jt solidaires, ont fait la grève de l’information !!
Alors bien sûr, tout ceci a un "caractère" politique, mais à la limite ASI c'est d'abord une émission didactique, sur la technique journalistique et la façon dont l'information est distillée, calibrée, orientée vers le grand public audio visuel. Asi doit donner les clés de lecture de l'information, sur tel ou tel événement (comme ce fut le cas pour Gaza) dire le non dit, s'arrêter sur les images pour mieux analyser leur puissance d'évocation, aller interroger les responsables des rédactions pour leur tirer les vers du nez, pointer la guerre des images, dévoiler les résistances, les pressions, etc...Le rôle de l'animateur, loin de toute obsession idéologique comme ce fut le cas avec Péan, doit être un levier supplémentaire dans le décryptage, l'analyse, le décodage de l'information. Il ne s'agit pas de transformer ASI en une émission politique de plus, mais faisons en sorte qu'elle reste seulement une émission de décryptage des images.
On n'attend pas que ce soit une émission qui explique "le fond" des problèmes mais la manière dont ces problèmes sont présentés au grand public via les images (et le son). Asi doit rester Asi. De mon point de vue, ASI c'est ça, tout ça, mais que ça. -
Annie Sétoualé
En voilà une émission intéressante. Comme beaucoup d'asinaute, j'ai vraiment apprécié.
J'aimerai revenir sur la remarque de DS sur le "débat" qui n'a pas eu lieu avant 10 jours.
Je ne peux pas parler de comment ça se passe aux Antilles, mais comment ça s'est passé lors du dernier conflit à La Réunion, totalement invisible de la Métropole, pour n'avoir duré que 5 jours.
Quand RFO dit donner la parole à tous, ce n'est pas un vain mot. Dans les JT, on a vraiment la sensation d'avoir entendu toutes les parties. Les bloqueurs, ceux que ça emmerde, ceux que ça arrange, les acteurs principaux (syndicat ds transporteurs, syndicat des pompistes, syndicat du commerce, préfecture, région (rappel, il s'agissait d'un bloquage des routes et stations services pour obtenir une baisse du prix de l'essence).
On s'intéresse aux causes, aux conséquences. Alors c'est vrai dans un premier temps, ce sont des micros tendus et des reportages. Puis on invite dans les JT un acteur, on fait des plateaux à deux ou trois contradicteurs. Chacun s'exprime. C'est parfois un peu "couillus", si si. Ici chacun garde son koseman comme on dit. On ne le change pas parce qu'on passe à la télé.
A l'usage, ça fait un peu tampon et ça évite aux tensions de grimper inutilement . Nos médias sont dans la crise. Actif, par la parole qu'ils donnent à tous. Peut-être instrumentalisé par instant, mais par chaque camps. Donc match nul ;-)
A la fin du conflit, et seulement à la fin, il y a eu un grand débat sur le prix de l'essence à la Réunion, avec une grande table et plein d'intervenants. Il y a avait là la région, les transporteurs, la chambre de commerce, les agriculteurs. Je ne pense pas qu'il y avait le Préfet - on l'avait pourtant beaucoup vu les temps d'avant. Et les pétroliers s'étaient dégonflés. A ce que je m'en souvienne, ils n'ont jamais participé à aucun plateau de tout le conflit de toute manière.
Dans ces débats organisés par la rédaction de RFO juste après le journal du soir, les téléspectateurs peuvent intervenir par téléphone pour poser des questions. Je ne sais pas comment ça se passe en amont (s'il y a des sélections au téléphone, par exemple). Mais on sent une certaine liberté dans les interventions. Il arrive que le cadrage se fasse directement en plateau (ex : quelqu'un qui ne pose pas de question, et part en considérations personnelles - c'est pas que ce soit interdit, chacun glisse sa petite opinion au passage, mais faut faire bref pour que d'autres coup de fil puissent passer).
La rédaction de France 2 organise-t-elle des plateaux, au moment ou à l'issu des conflits, où tous les acteurs peuvent s'exprimer et être confronté aux interrogations la population, en direct ?? Et pas via une ribambelle de SMS qui défilent en bas de l'écran ...
Parce que nos débats, ils ont peut-être pas le timing de l'immédiateté, mais il ont lieu, et sans montage. -
Titin
Degras en a fait une très jolie :
http://www.bondamanjak.com/guadeloupe/27-a-la-une/6756-a-laffiche-aux-antilles.html#josc138131 -
Rosalie
Emission intéressante, dans les dits et les non-dits ...
Je suis navrée d'apprendre cette nouvelle marginale (quoique, peut-être pas tant que ça...) par rapport au sujet principal : la direction de l'information sur l'ensemble France Télévision sera peut-être confiée à Arlette Chabot. Récompensée sans doute pour sa loyauté et sa proximité avec le pouvoir ?
On pourrait faire la liste de ses faits d'armes, pendant la campagne électorale et après. On peut aussi constater comment elle choisit "ce qui, selon elle, intéresse les français".
Pour ma part, je regretterai beaucoup la qualité des infos de France 3.
Une seule solution : fuir les infos construites sous la direction de cette dame, et inciter à le faire !
Les sources d'infos alternatives ne manquent pas, n'est-ce pas ? -
production code
"Le Monde" parle de l'impact de la crise sur les médias en Guadeloupe: La crise en Guadeloupe met les medias de l'île sous tension
On peut voir la télé locale ici: Canal 10 -
JUSTIN COLBART
Vite, avant d'aller plus loin dans l'émission, je réagis à la courte "analyse" de l'affaire Guillon-Strauss-Kahn.
Tout ce qui est dit ici, c'est au fond : DSK n'aurait pas dû réagir, c'est ça qui a créé le buzz.
Pas d'accord ! Et pourtant j'achète de temps en temps Siné-Hebdo…
Car on peut beaucoup pardonner à l'humour… quand IL Y A de l'humour, et – c'est encore mieux – quand il y a un propos (Voir Guignols, voir Groland)… Or là, qu'entend-on dans la chronique de "l'humoriste" en question ? Une accumulation lourdingue de clichés graveleux et attendus, c'est Tonton Robert au mariage des Bidochon. Et qui plus est, sur un sujet pipeule dont on se tamponne un peu quand même le coquillard…
Pas drôle, gratuit, méchant. Comme la plupart de ce qui m'a d'ailleurs été donné d'entendre des prestations dudit "humoriste", d'ailleurs. Une exception, cependant : sa chronique sur le supposé antisémitisme de Péan (mais là, il a quelque chose à dire). Vous le trouverez facilement sur Daily-truc ou You-machin. Mais ne remuons pas le couteau dans la plaie asienne…
Voilà, c'est tout : Le meussieu ne m'a jamais fait rire, et cette fois c'est DSK que j'aurais tendance à défendre dans l'histoire… Les hommes publics ne sont pas censés devoir tout avaler "pour éviter de créér le buzz".
Merci de votre attention. -
ant
Tiens, ils ont une machine à café à @si...
Sinon la pub dont on parle vers la 50e minute c'est pour la "Générale d'optique" à voir ici... -
Bastien
j'ai appris beaucoup de chose!
c'était une émission très agréable à regarder et très enrichissante.
Merci aux invités et à toute l'équipe d'@si.
pour moi l'une des meilleures émissions que j'ai pus voir sur le site! -
patrick naze
j'ai eu la chance un jour dans ma vie de rencontrer un homme de ma génération, il était antillais des Antilles, et accompagnait son fils à la métropole pour accomplir un stage d'ingénieur au sein du groupe super-bénéficiaire Total.
Je dois vous avouer que, n'ayant aucune descendance de marin breton, je ne connaissais rien de ses îles lointaines, ni du lent et progressif glissement des plaques tectoniques.
Comme cette homme cannelle ne manquait pas d'humour, nous avons fini par déjeuner ensemble, et longuement discuté tout l'après midi de son île paradisiaque.
Or, il est parfois des impressions fugaces, à effet idiopathique, qui vous envahissent d'un coup sans avertir :
je me vis alors, un bref instant, déguisé en un stupide Robinson Crusoë qui, un vendredi, (oui, oui, un vendredi maigre et non pas un mardi gras) voit débarquer sur d'étonnantes pirogues Yves Jego, avec des CRS qui vont au club med. gratos, et Ségolene Royal à la nage. Quant à Besancenot, parti sans couverture médiatique, il dériverait à ses risques et périls, et selon RFO vers Cuba.
Que faut-il décrypter-là?
merci de n'en rien penser. -
Doretdefeu
Je ne vais pas revenir sur les qualités d'@si dès qu'il est question de passer à la loupe la présentation par les médias d'un fait d'atualité. Mais peut-être que je serais plus nuancée que les autres internautes quand à l'estimation de ce numéro d'@si. Parce que si la mission d'arrêt sur image est d'examiner la façon dont la crise antillaise a été présentée, il aurait peut-être fallu plus insister sur un élément effleuré par Audrey Pulvar, à savoir qu'"il est bien pratique de nier la dimension économique et sociale de la crise et de l'enfermer dans un affrontement Noir/Blancs". Sur la vie chère, les informations apportées par les journalistes de France Inter étaient précieuses. Quand quelques malheureux yaourts (4?) coûtent 7 euros et plus, effectivement la vie est chère. Quand les prix des volailles qui viennent à 70 % par importation sont à l'allant, oui la vie est chère. Et payer 30% de plus les fonctionnaires de métropole nommés là-bas n'arrange pas le conflit entre les populations. Ce qui aurait été encore plus intéressant c'est d'aller plus loin dans l'analyse des raisons pour lesquelles on a glissé d'une attribution des causes de la crise à la situation économique et sociale à une attribution des causes au racisme. Pour en avoir parlé avec une amie martiniquaise installée en France, mais qui a passé trois semaines en décembre et janvier dans sa famille aux Antilles, nos conclusions ont été identiques, c'est qu'il y a un problème de production aux Antilles. Où on manque de bouchers et de boulangers. Reste à en identifier les causes, ce qui n'est pas simple. Du coup la phrase d'A. Pulvar "il y a un problème raciste mais il est bien pratique de nier la dimension économique et sociale de la crise et de l'enfermer dans un affrontement Noir/Blancs" prend toute son ampleur. Or tous les médias ont évité la question. Trop difficile ?
Elle me disait aussi qu'elle ne comprenait pas ces références au racisme, parce ni ses parents ni ses grands-parents ne l'ont connu, et qu'il faut en sortir. Par quels mécanismes les Békés tiennent-ils aujourd'hui la majorité des richesses ? Les causes sont probablement multiples. Il me semble en tout cas que l'on ne peut pas séparer l'étude de la forme (ce qu'en disent les médias) du fond...