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Chris6729
Le débat était on ne peut plus clair. La démonstration de Samuel Churin tout à fait compréhensible pour qui écoute attentivement. Elle l'eu été encore plus s'il n'avait eu à se battre pour parler plus d'une minute sans être interrompu.
Jean-Patrick Gilles fait plutôt figure de technocrate traitant tout sujet avec la même grille comptable et scandant tous les arguments pour contenter le medef. Un classique étant la réplique à la proposition d'étendre le régime des intermittents au régime général: vous voulez étendre la précarité à toute la société!
La précarité s'étend déjà à toute la société, la proposition ne vise qu'à en atténuer les effets.
D'autre part, la notion d'abus de droit n'a pas de sens, l'optimisation en a un mais n'est pas condamnable lorsqu'elle respecte le droit (sinon il ne s'agit plus d'optimisation mais d'outrepassement).
L'état n'aurait jamais dù reprendre la main sur la sécu (en avait-il seulement le droit?), ni geler les cotisations de même que le medef n'a rien à faire dans un système qui organise la solidarité entre les salariés. Pourquoi n'y a-t-il pas de plafonnement de l'indemnité chômage dans le régime général?
Vaste sujet o combien crucial et structurant pour une société... -
jphigele
L'explication sur l'absurdité du terme surcout est clair et Jean-Patrick Gilles est soit stupide soit de mauvaise foi! Si on applique les règles des annexes 8 et 10 (intermittents) au chômeur lambda, on fait des mégas économies, c'est donc le régime normal qui est un surcout. Vous trouvez que c'est idiot de parler de surcout du régime classique? Pourquoi ce serait plus intelligent pour les annexes 8 et 10? Il n'y a pas de surcout car on ne compare pas un modèle d'indemnisation de l'emploi stable à un modèle d'indemnisation de l'emploi précaire, or pour parler de SURcout, il faut comparer deux régimes d'indemnisation qui nes sont pas comparables... -
YoannG
Ce qu'on comprends très bien à l'issu cet ébat, c'est que la seule personne qui maîtrise son sujet est Samuel Churin.
Gille est pour la simplification des arguments de Churin, ça l'arrange bien car c'est visiblement trop compliqué pour lui et Daniel Schneidermann.
Après ça et le sujet sur l'Ukraine, va falloir ouvrir un site arrêt sur arrêt sur images?
Y a intérêt à ce que DS rende des comptes et se remette un peu en question sur ses méthodes. A trop dénoncer Aphatie on finit par le devenir?
#lesvendredisincendiaires -
akirakuma
Le médiateur passe l'émission à faire semblant de ne pas comprendre et noyer le poisson... au passage il se sert des plasticiens pour "relativiser" la précarité des intermittents... alors même que le gouvernement est en train d'assommer le régime "auteur/plasticien/illustrateur/bd" ... Le niveau de cynisme est à son comble... -
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A. Decheuze
Des privilégiés qui veulent conserver le beurre et l'argent du beurre.......comparé à un ouvrier," l’intermittent " est un nanti......je ne conteste pas le statut précaire de certain, mais comme toujours pour la plupart comme Depardieu, millionnaire qui se permettait de s'inscrire à ce régime particulier......
Il y a un grand coup de balai à mettre, que ce plaise ou non ! -
Tchavolo
Concernant le socle commun de compétence, il me semble qu'un point fondamental n'a pas été évoqué. On a tendance à valoriser le développement de la pédagogie par compétence, notamment auprès des enseignants les plus progressistes, sur l'idée que la vieille notation numérique est dépassée, humiliante, relégante, etc. Or, on oublie souvent que les notes sur 20 (ou sur 10) évalue un travail, alors que la notation par compétence évalue une personne.
Dans le socle commun du collège existent des compétence telles "manifester sa curiosité" (pilier 5). Qu'est-ce qui est le moins stigmatisant. Avoir un 6/20 parce qu'on a pas travaillé (ce que la plupart des élèves comprennent très bien, voire anticipent), ou que l'institution vous dise : "Toi, mon p'tit, tu n'es pas curieux" et que cela soit inscrit sur le marbre du dossier scolaire, de manière à ce que le futur DRH, puisse juger plus facilement de votre employabilité ?
Le socle commun prétend qu'il "? pour but de développer une attitude de curiosité" (voir ici), mais il faut garder à l'esprit que le socle commun n'est pas un outil pédagogique, mais un outil d'évaluation. Et cet outil est effectivement sorti tout droit des formations de DRH des années 1990. -
Damien ROTTIER
Tres cher ASI
Je te conseille vivement d'aller voir l'émission de médiapart sur le sujet, qui datait pourtant du 18 juin et qui aurait pu permettre à tes journalistes de connaitre un peu mieux le dossier et d'éléver le niveau. Le discours de Samuel Churin, et non Chiron comme il est écrit en titre de ce sujet, y est beaucoup plus clair. Peut-être cela a-t-il un rapport avec le fait qu'on le laisse s'exprimer...
Je suis vraiment très déçu par cette émission d'ASI, par le manque de préparation dont elle a visiblement bénéficié, par le comportement de Daniel Schneiderman qui s'est illustré par un parti pris flagrant, une absence d'esprit d'analyse et d'élégance.
De critique des médias traditionnels, tu es en train d'en devenir une redite...
Tu nous avais habitué à mieux, il me semble.... -
Catala93
Le témoignage de Sylvain le cheminot est intéressant. Il expose clairement et dans les détails les enjeux de la grève des cheminots dont les conditions de travail sont en effet sont menacées d'être amoindries avec la réforme ferroviaire. Les cheminots ne sont pas des privilégiés même si leurs conditions de travail sont parmi les meilleures du secteur public et privé. Ce n'est jamais une bonne nouvelle qu'une catégorie de travailleurs voit ses acquis rabotés car cela montre clairement les avancées du libéralisme économique, inscrit dans les traités européeens et qui sous-tendent un système économique pour toutes les catégories de salariés. Mais au delà de ce constat, se pose la question du pouvoir de négociation, que les libéraux appelent pouvoir de nuisance. En bref et pour parler directement si vous pouvez emmerder des centaines de milliers de voyageurs par une grève et que vous êtes protégés par un statut, vous instaurez un puissant rapport de force qu'aucun pouvoir ne peut ignorer. Cette force de négociation fait ressortir l'impuissance de millions de travailleurs qui ne disposent pas de ce levier. Il est trop simple de penser que les travailleurs du public font grève par procuration pour les millions d'autres qui ne peuvent pas faire grève.
Je ne vois pas comment associer la défense d'interêts catégoriels à une critique radicale du système mais je suis prêt à écouter tous les commentaires à ce sujet. Il faut beaucoup de convictions personnelles voire d'empathie pour soutenir ou au moins accepter sans rechigner une grève des transports. Comment l'ignorer ? Sans rapport avec la précédente mais symbole de la défense d'interêts catégoriels, les grèves des taxis et ambulanciers, très pénalisantes, posent aussi la question de l'utilisation d'un rapport de force dont ne disposent pas la grande majorité des salariés. -
Lorie
Dommage qu'à part Ptilou,personne,ou presque, n'ait parlé de la SNCF.Quand j'ai lu 2 émissions en une,je l'ai crue!Je suis naîve!Disons,que c'est moitié cheval et moitié alouette.Pourquoi ne pas mettre,les 2 syndicalistes ensemble sur le même plateau,on se serait rendu compte qu'ils étaient beaucoup plus proches dans leurs luttes qu'on ne le croit;d'ailleurs n'y-a-t-il pas eu convergence parfois?Quelle chance a eu M.Churin d'avoir un contradicteur ce qui amène force discussions,alors que le cheminot est passé en dernier.Il y a aussi que les @sinautes doivent se prendre pour des intellectuels et préfèrent parler art que transport alors que les 2 sont aussi importants. -
andref
Bonjour,
Je partage vraiment et durablement les réactions sur :
1) l'insupportable tendance de DS à faire semblant d'être un journaliste "agressif anglo-saxon modèle" en empéchant les participants de terminer une phrase (ou de commencer une démonstration) par des interruptions style "oui ou non ? Répondez !"
2) l'absence - consternante ... - de préparation.
Que la petite équipe d'ASI ne saurait pallier ... parce que ... ce n'est pas - et pas plus pour DS - le sujet ni le projet du site que de "faire du C dans l'air" [mon dieu !!!] qui se voudrait donner - aussi, un cheval, une alouette - la parôle à une "opposition" (?).
Arrêt sur Images, son sujet, son projet, c'est la critique des médias, l'intelligence critique. Ainsi, ici - intermittence et cheminots, deux conflits sociaux qui interrogent le modèle social - le sujet, c'est le traitement même de ces conflits, les paroles portées, les images associées, la syntaxe et le vocabulaire, les cadrages etc (dont la mode infinie des "micro trottoirs de toutes sortes" dont font partie les sollicitations de réactions y compris d'experts quelconques. Confusions ...).
J'y insiste : à côté des péchés (non véniels) dans l'animation des émissions - qui amènent à soutenir d'autres formules et d'autres comportements (cf Hors-Série) - il y a ceci qui est fondamental :
* ASI n'est pas un "contre journal" critique de toutes les actualités. Il y a des réussites proches pour ça (cf Mediapart, par exemple).
* ASI est un site de retour sur le traitement médiatique "du monde comme il va" (et il ne va pas bien dit le cuisinier de Mère Courage).
* Et, plus largement, de la place et de l'utilisation des images, comme de la place et des effets d'un nouveau flux partagé, Internet.
andref -
Ptilou
Sur la réforme du train, je souhaiterais préciser que contrairement à ce que raconte DS, ce n'est pas Bruxelles qui impose la refonte SNCF+RFF.
En effet, la Commission Européenne, depuis que RFF a été créé, et certainement avant aussi, sait additionner tous les déficits des comptes des établissements publics sous contrôle de l'Etat, et que, par conséquent, qu'il y ait deux établissements ou un seul, s'agissant du domaine des transports, ne présentait pas de difficulté à surmonter, ni technique, ni comptable, ni méthodologique, ni politique, ni économique.
Mais c'est vrai que pour faire passer une réforme, il vaut mieux dire qu'elle s'impose depuis l'extérieur que de s'autocritiquer -
nicole pavlowsky
Je regarde l' émission de médiapart sur le même sujet que celle d'arrêt sur image: "Médiapart sncf intermittents les raisons de la colère. avec edwy P. dans le rôle de Daniel S.
Bonne émission, interessante, enfin, après celle sur le même sujet de ASI.
Je me dis: Médiapart a racheté ASI; Edwy p-Plenel a racheté ASI. Edwy Plenel Torpille ASI. Edwy plenel a engagé son combat de minage contre ASI et Schneiderman. ( cf son manque totale de soutien de Denis Robert, son torpillage de Denis Robert), sans scrupule ni état d'ame il élimine tous ses concurrents, ceux qui travaille dans le même champ que lui.
Quand il y aura eu XXXXX de messsages disant "Daniel, tu n'as jamais été aussi mauvais", il le sera de plus en plus et craquera, démissionera, ou sera viré. Bravo Edwy!
N.P. -
hmmm hmmm
Cher DS,
La facon dont vous vous faite embarquer dans le petit jeu de Jean-Patrick Gille est indigne de vous. Je suis choqué. La manoeuvre est pourtant très lisible :
- Il tutoie Mr Churin
- L'appelle par son prénom
- Fait tout pour décrédibiliser ses propos pourtant très clair
- Le place dans la position du "saltimbanque", du "doux rêveur", de l'artiste pas sérieux. Alors que lui - le médiateur - est sérieux, connait ses chiffres et ses dossiers.
Tout les éléments de langages utilisés servent juste à lui faire prendre le dessus et ridiculiser son adversaire.
On est en pleine manoeuvre politique et vous ne voyez rien!!!
Le pauvre Samuel Churin se fait bouffer tout cru et - plutôt que le protéger contre les assauts du professionnel de la politique - vous l'enfoncez!
Bref, cet émission est indigne d'ASI et je ne vous ai jamais vu aussi mauvais, Mr Schneidermann.
Ce que je retiens de cet émission c'est que les intermittents ont perdu la bataille du langage. Ils sont morts maintenant, ce n'est plus qu'une question de temps. Et c'est aussi de la faute d'ASI. Ici le traitement aurait du être tout autre. Vous êtes passé à côté de votre mission, dommage.
Messieurs-dames d'ASI, sur ce coup vous n'avez rien vu et avez tout raté. Je ne vous félicite pas. -
philippe 93
Drôle, Mr Gille, le député médiateur, au ton cassant et onctueux tout à la fois, a cherché à imposer le tutoiement à son interlocuteur (comme pour mieux le phagocyter), l'appelant aussi par son prénom, genre on est un peu pote quand même... Mr Churin n'est pas tomber dans le panneau. -
riva
Je pense décidément que vous devriez consacrer une vraie émission "pluraliste" à la question de cette opposition entre savoirs et compétences.
vous devriez peut-être inviter Nico Hirth pour comprendre en quoi l'importation du "concept" de compétence ( mais encore il y en a d'autres ( projet par exemple) dépend d'une modèle de soumission du travail à une évaluation comptable ( mesurable immédiatemnt) comme elle est imposée dans les entreprises. Les" compétences" sont avancées contre le" métier",dans l'idéologie manégériale. A ce propos vous devriez sans doute lire Richard Senett sociologue philsophe qui permet de comprendre enquoi il est absurde d'opposer l'artisanat,les "mains" et la tête. Mais en tout cas l'idéologie managériale tend à exporter ses modèles à l'Ecole aux fins de la compétitivité et tout ce qui s'en suit.....
A approfondire donc? cordialment, MV -
Emilie
D'abord au niveau compréhension, je trouve que les discours étaient clairs. On comprend bien dès le début que si le député parle de 320 millions, c'est dans le but de ménager la chèvre et le chou. On comprend qu'il dit à Samuel Churrin "mais le medef attend que ça, sauter sur une proposition comme la tienne et faire du précariat la norme, donc je ne peux pas dire ce que toi tu dis ; toi par contre, dis écoute comment j'explique les choses, politiquement, c'est mieux".
C'est là, au fil de l'émission, que j'ai pigé à quel point il se plantait, à quel point côté intermittent ce n'est pas du gentil argument de provocation utile que de dire "il n'y a qu'à plafonner et faire vivre aux cadres ceci-cela".
Jean-Patrick Gille présente plus sa position de mec au cul entre deux chaises que sa propre position. Il assume d'ailleurs bien cela en montrant qu'il refuse les mots redistribution. Sa position de cul-entre-deux-chaises est une position qui amène à faire valider ce que le medef défend, ce qui est dans les cadres du dialogue autorisé chez les oligarques bien-pensants.
Ce que Samuel Churrin énonce est clair : que la caisse assurance chômage serve à lutter contre la précarité, qu'on puisse vivre dignement. Telle que présentée par son interlocuteur, elle deviet au contraire [ou plutôt reste] une variable d'ajustement pour qu'une société économique roule quand bien même des gens crèvent sur le bord de la route.
Enfin, je me porte en faux sur la gestion de l'émission. Elle n'était pas si mal. Je pense même que Daniel Schneidermann partagerait plus avant ce qui est défendu par l'intermittent. On voit tout de même bien que l'autre mamaille particulièrement les mots.Vous pensez qu'il aurait fallu que l'accent soit plus mis dessus ? Le mamailleur n'est pas forcément en position (sociale, hiérarchique) de pouvoir faire autrement, et il est accueilli dans l'émission avec ce qu'il est, difficile je trouve de lui en demander plus.
PS: une vraie émission pour l'école ? Ce serait bien. Avec des gens avec des manettes pour changer des choses, et capables d'écouter ceux/celles qui ont vraiment des propositions. Moi ce que je me dis de plus en ayant regardé le supplément, qui, il est vrai, m'a apporté ce questionnement, c'est que cela impacte mes propres gosses. Ils ont tout à fait les moyens de réussir dans l'école actuelle (V1), et ce n'est pas forcément juste. Ca, je le savais déjà. Ils ont les moyens de réussir dans une école qui adapteraient les enfants à l'entreprise (V2). Par contre, je ne suis pas sûre qu'on ait les moyens (culturels, sociaux) de les faire aller vers la connaissance avec la discipline que cela requiert (affronter l'échec inhérent à certaines difficultés, le surmonter) depuis une école V2. Alors je me dis merde... cette réforme, elle assure peut-être des salariés un peu mieux qualifiés dans une société qui de toute façon n'a pas de place pour tout le monde. Donc concrètement, cela peut vouloir dire un socle de base légèrement plus élévé pour les peu qualifiés. Cela voudrait aussi dire qu'ils sont en train de rétrécir l'entonnoir, un nivellement vers le minimum acceptable. -
Oxygen
Merci pour le complément sur l'émission de la semaine dernière . J'aurais aimé cependant entendre Angélique Del rey plus longuement . -
petit - saconnex
un point de vue intéressant
http://www.aufeminin.com/news-societe/intermittents-la-percutante-lettre-ouverte-de-camille-chamoux-s520428.html -
Oxygen
Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout du visionnage ... Y a t il un moyen de s'abonner à Hors série sans être abonner à asi ?