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nuage.r
J'ai un peu de mal à croire en « l'amnésie traumatique ».
On sait à quel point il est facile d'induire de faux souvenirs.
Des psychiatres peuvent faire ça « en toute honnêteté » et sans se rendre vraiment compte de ce qu'elles ( ils )font.
Mais y a t-il des preuves objectives ?
On a affaire à des reconstructions faites par des gens qui s'enrichissent en induisant des reconstructions de souvenirs ( vrais ou faux ) chez leurs patients.
Ps :
Je traîne quelques souvenirs traumatiques, malheureusement pour moi je n'ai jamais réussi à les oublier.
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Ervé
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Asinaute sans pseudo 398e6
Très bonne émission malgré le manque de decence de Daniel à diverses occasions... ("Badaboom" en particulier).
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freT
Très bonne émission. Par contre j'aurais voulu qq mots sur les causes de ces agissements, même si je comprends bien que nous sommes dans une émission sur le traitement médiatique de l'inceste et non sur l'inceste à proprement dit.
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Rémi 973
C'est le moment de revoir FESTEN de Thomas Vinterberg (1998)...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Festen
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Ghis
Merci pour l'émission et notamment le passage sur les mots pour parler de l'inceste, sans évoquer le viol, la violence... très éclairant.
Et comme le commentaire ci-dessous, je retiens surtout la 2e séquence des Dossiers de l'écran, elle est hallucinante !
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Martin S.
L'extrait des dossiers de l'écran est une grosse claque, une de plus...
Le positif c'est que malgré tout les choses ont évolué et évoluent dans le bon sens, même si c'est lent, trop lent.
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coconut
Je suis une de ces "mères" à qui c'est arrivé. Ma fille de huit ans m'a informée d'une agression sexuelle de la part de son beau-père le lendemain matin. Je l'ai écoutée, entendue, crue. Le soir, après l'école, j'ai appris que mon autre fille de dix ans, la même nuit, avait aussi subi des agressions, de la même manière. J'ai demandé à mon mari de s'en aller le jour même. MAIS ce n'est pas si simple. Mes deux filles ont souffert et de la trahison et de la perte de l'amour qu'elles éprouvaient pour leur beau-père. Par ailleurs, il y avait une troisième fille, encore bébé, dont mon mari était le père. Comment devions-nous, comment devait-elle vivre, sachant ce qu'avait fait à ses soeurs son propre père? Quant à moi, j'aimais mon mari, j'avais confiance en lui. Je ne comprenais rien. Nous avons suivi une thérapie familiale puis une thérapie tous les deux. Ce que je tiens juste à apporter comme témoignage, c'est la complexité des sentiments qui nous ont assaillies: tout se mélangeait. La souffrance était partout. J'ai eu la chance de pouvoir quitter la France avec mes trois enfants peu de temps après: cela nous a beaucoup aidées.
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JeanneD
Par rapport au titre de l'émission, : Une étude sur les condamnations judiciaires réalisée en France sur 10 ans (de 2007 à 2016) a montré que les personnes condamnées pour des violences sexuelles sont de moins en moins nombreuses (-40% en 10 ans), mais leurs peines sont de plus en plus lourdes.
Pourquoi moins de condamnations? Est-ce parce que les violences sexuelles ont baissé ou parce qu'il y a moins de plaintes?
Source : Info stat justice numéro 164 -
FH
Quelques éléments pour mieux appréhender :
Une parole n’existe que s’il y a un destinataire pour l’entendre.
Sans destinataire, la parole s’épuise dans le néant.
Les souvenirs n’existent qu’à la condition de la parole.
Sans parole, pas de souvenirs, juste une mémoire sans objet, confinée dans le néant.
Ce qui n’a pas été personnellement vécu n’est pas compréhensible.
Même avec la plus grande bienveillance, celui qui ne comprend pas ne peut pas entendre.
Vu de l’extérieur, il s’agit bien d’amnésie.
Vu de l’intérieur, il n’y pas d’amnésie, juste du néant.
Même lors de son procès, c’est toujours l’agresseur qui décide de la parole.
Tout le monde parle, sauf la victime, même lorsqu’elle en prend le risque.
Dans ces conditions, se taire est une mesure d’élémentaire prudence.
Parler à celui qui ne comprend pas, même bienveillant, est dangereux.
Rien à voir, ni avec les faits, ni avec l’amour, ni avec aucune ambivalence.
Juste le néant.
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Raplaplanet
Un des rares film sur l'inceste: "The War Zone" de Tim Roth 1999
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JeanneD
Émission très intéressante. Une petite lacune toutefois, on ne parle presque pas des mères, parce que ce sont les premières à se taire. Parce qu'elles, en tant qu'adultes ont les moyens de comprendre. Pourquoi les mères souvent ne parlent-elles pas et font-elles ainsi perdurer les situations d'inceste? Il faut aussi aider les mères à parler. D'ailleurs si la parole des victimes semble en ce moment libérée, je n'ai pas l'impression que la parole des mères sur ce sujet semble se libérer.
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Max Médio
#Metooinceste : la vidéo d'Emmanuel Macron est " un aboutissement, enfin on a été entendus ", se réjouit la psychiatre Muriel Salmona
Comment s'enthousiasmer aussi vite ?
Combien de déclarations Macron a-t-il déjà fait qu'il ne respecte pas ?
- Sa déclaration la main sur le coeur devant la CEDH de respecter et d'appliquer les droits de l'homme ; avant de réprimer dans le sang les manifestations avec une violence condamnée par la communauté internationale.
- Son engagement à propos des violences faîtes aux femmes en 2017 : En 2019, le nombre de féminicides a augmenté de 21 % en France
- Etc.
Il semble précipité de se réjouir de la déclaration d'un individu qui a la caractéristique d'oublier ce qu'il dit et de faire le contraire.
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Makeda
Un podcast très éclairant sur toutes les questions soulevées dans cette émission et fort intéressant que je recommande :
https://louiemedia.com/injustices-2/ou-peut-etre-une-nuit -
Amoklaüfer
Merci pour l'émission, très très très précieuse.
Merci à Daniel Schneidermann pour sa curiosité, sa décence et sa rigueur. La question de l'amour ou du désir est, qu'on le veuille ou non, une composante de l'inceste. La réaction interdite de la psychiatre Muriel Salmona à cette question de l'amour montre que les mécanismes du tabou demeurent à l'oeuvre.
J'ai l'impression que les intervenants n'ont pas aidé à mettre le doigt sur l'essentiel, pour expliquer l'évolution des prises de parole et prises de conscience des victimes d'inceste alors que c'était sous leurs yeux : l'évolution des médias. Entre des époques où il fallait en passer par le courrier des lecteurs, puis par les témoignages par téléphone, et à présent par les réseaux sociaux, il me semble que la différence d'ampleur que l'on constate aujourd'hui a dû joué par ce truchement-là, non?
Non seulement les témoignages sont plus directs, les langues se délient à mesure que chacun peut se rendre compte qu'il n'est pas seul, mais en plus les réseaux sociaux permettent une persistance des sujets dans l'espace médiatique qui n'était pas possible auparavant. Le hashtag #metoo ressort comme un serpent de mer et sa portée s'amplifie à chaque nouvelle onde de choc. Aujourd'hui il y a pléthore de #metoo (#metooincest, #metoogay, #metoopedophilie, etc.).
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fran330
Très bonne émission. Merci !
Toutefois une chose m'a manqué, c'est d'aborder la question de la prévention envers les agresseurs ou agresseurs potentiels. Pas vraiment étonnant étant donné que cette prévention est quasi inexistante en France et en Belgique (quasi car assos, numéro vert, groupe de parole pour agresseurs potentiels, ça existe mais petits moyens, pas de campagne, bref, qui le sait ?)
Pourtant ça fait ses preuves en Allemagne depuis plus de 10 ans, avec les moyens qu'il faut : larges campagnes de sensibilisation, numero vert, etc.
L'émission avait aussi omis cette question de prévention envers agresseurs potentiels lors d'une émission sur les violences conjugales. Pas le moindre de mot sur l'Espagne qui a vu en quelques années son nombres de cas de violences conjugales diminuer spectaculairement grâce à un budget digne de ce nom et à une stratégie globales qui inclut l'accompagnement des agresseurs et agresseurs potentiels.
Ca ne me dérange pas que l'émission se soit surtout centrée sur la parole des victimes et sur l'évolution de l'écoute de la part de la société, des médias. C'était très bien. Mais ça aurait été encore mieux si les questions complexes de prévention étaient venues sur le tapis, ne fut-ce que brièvement en fin d'émission, pour au moins ouvrir la porte à ces considérations.
Car enfin, si les victimes sont si nombreuses, c'est que les auteurs d'agressions sont nombreux . Ce sont nos frères, nos pères, nos fils, nos amis (voire parfois soeurs, mères, filles, amies). Qu'il s'agisse de violences conjugales, d'inceste ou + généralement de pédophilie, comment pouvons-nous avancer si on ne s'occupe pas des auteurs de ces actes ? Dire que ce sont de grands méchants et miser sur la répression, ça ne va pas suffire. Il va falloir aussi s'attaquer au problème par le fond...
J'aimerais vraiment qu'une émission ASI traite de ce sujet. Il est intéressant, complexe et porteur d'espoir.
2 documentaires sur le sujet (pédophilie) :
PEDOPHILIE Crime ou maladie 2013
https://u.pcloud.link/publink/show?code=XZLVJG7Ze1NoUDHtCMBiTj1YA8r0hJFHrk67
PEDOPHILIE Peut-on soigner les pedophiles 2016
https://u.pcloud.link/publink/show?code=XZqkJG7ZNeMvm3cCIa8Qd8mweGD2zyWjaXQV -
Bipbip
Ah que si j'avais su, j'serais pas venu au monde..
200 % de la population victime de viol durant l'enfance? terrifiant.
100 % d'humains mortels? mais où on va? Non stop à ASI c'est trop dur vos contes. On n'est plus des enfants.
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Euliose
Je crois qu'il y a une incompréhension entre Daniel Schneidermann et Muriel Salmona autour de 45 minutes sur la question de "l'amour".
Il me semble que ce que cherche à souligner Daniel Schneidermann c'est que dans le cas où l'agresseur est un parent très proche (père par exemple) on peut supposer que dans la plupart des cas l'enfant est très attaché à son parent (de l'amour donc). Que dès l'instant où se met en place la relation incestueuse, comme le dit très bien Muriel Salmona, il n'y ait plus d'amour possible mais uniquement une colonisation de l'esprit, c'est bien évident. Mais j'aurais été curieux de savoir comment, chez les victimes, ce hiatus entre l'ancien amour pour le parent et l'actuel emprise joue un rôle (ou non) dans la façon dont elles vivent avec le traumatisme. Par exemple est-ce qu'on observe des différences notables entre les victimes violées par un père/mère plutôt que par un oncle/tante plus éloigné dans la galaxie affective de l'enfant.
Excellente émission par ailleurs, merci beaucoup à l'ensemble des participants.
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tosh
les chiffres donnent le vertige..... le fait que tous ces victimes passées s'expriment sur twitter est a la fois encourageant et la fois désespérant. cela ne fait que mettre en évidence le fait que les victimes actuelles elles sont toujours muettes.
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Lucia B
Je stoppe juste une minute, à propos des dossiers de l' écran: et les plans sur Torjman.. on en parle?