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Lea Andersteen
C'est dommage que certaines publications ne peuvent donner de discussion forum. Du coup, je le fais ici vu que la dite publication, sur le fait que certains livres ne sont pas lus jusqu'au bout renvoi ici.
http://www.arretsurimages.net/breves/2014-07-07/Piketty-les-non-lectures-demasquees-grace-a-Amazon-id17669
La méthode décrite par l'auteur de la publication est fondamentalement fausse. Pourquoi? Pour trois raisons:
1- Comparer un roman avec un livre d'économie/sociologie est fallacieux:
- un roman se construit et donc les éléments marquants réellement se trouvent à la vie de l'ouvrage, d’où un surlignage tardif.
- un bon livre de sociologie ou d'économie, quand on le lit, surligneur en main, se surligne dès le début au fur et à mesure que l'argumentaire avance, le truc, c'est qu'un vraiment bon livre, et bien fini par être surligné très vite à 90%... Ce qui fait que l'on arrête de surligner. C'est ce que l'on fait en pratique: surligner pour lire en se donnant un sérieux et arrêter de le faire, parce que l'on arrivent pas à se limiter dans le surlignage. C'est du vécu. Selon Amazon et co, je n'ai pas lu jusqu'au bout des livres que j'ai pourtant dévoré.
2- La deuxième erreur, c'est de croire que la majorité des livres sont lus sur une liseuse et d'en tirer des conclusions générales et de considérer que le public en général est identique dans son comportement à celui, particulier, des gens qui lisent sur une liseuse. Pour tout dire, le lecteur libre lit sur papier. Justement parce qu'amazon profile les lecteurs sur ses liseuses.
3- le choix du surlignage est étonnant: il serait plus judicieux de noter soit le temps total passé avec l'ouvrage ouvert sur la liseuse, soit le parcours effectif de toutes les pages. C'est tellement facile et utile à scorer que cela m’étonne qu'Amazon ne le fasse pas sur ses liseuses. et surtout, c'est tellement plus pertinent que le surlignage pour savoir si le livre est lu et relu jusqu'à la fin! Le nombre d'ouverture du fichier aussi serait pertinent, pour identifier les relectures! -
Modi
Avaaz a lancé hier, 14 novembre, une pétition pour permettre à l'administration d'enquêter plus facilement sur les montages fiscaux des multinationales. L'intérêt de cette pétition est de montrer que la population est sensibilisée au problème: 100 000 signatures en une journée.
http://www.avaaz.org/fr/robin_des_bois_a_l_envers_d/ -
Claudine Augot
Je constate que personne sur le plateau n'a jamais regardé ses tickets de caisse. S'ils l'avaient fait, ils auraient pu constater que le taux de TV y est inscrit pour chaque article... Ceci dit, je vérifie toujours les prix sur mes tickets de caisse, car je constate qu'une fois sur trois, il y a une erreur, et toujours en ma défaveur !!! J'imagine que c'est pour tout le monde pareil, mais comme personne ne regarde, ce sont les supermarchés qui s'en mettent plein les fouilles. -
François Lemaire
Une séquence bien précise illustre parfaitement pourquoi le libéral que je suis qui est d'accord sur le diagnostic et même sur une partie des solutions (simplifier l'impôt) ne pourra malgré tout pas travailler avec les trois personnes sur le plateau. On montre un homme d'âge mur qui vient d'hériter et qui cherche à limiter son ISF. Un conseiller fiscal lui indique la niche PME qui permet de réduire l'ISF. Retour plateau, le journaliste demande "Comment faire en sorte que la bonne nouvelle de ce monsieur devienne une bonne nouvelle pour l'Etat ?".
Etant libéral, le fait que la première question posée soit que cet événement devienne une bonne nouvelle pour l'Etat me semble relever d'un différent philosophique irréconciliable.
Mais ensuite qu'aucun des deux invités ne relève que cette personne a déjà payé des frais de succession sur son héritage et donc que l'Etat a déjà eu une sacrée bonne nouvelle suite au décès de cette personne, alors que nous sommes sensés avoir en face de nous deux économistes spécialistes de la fiscalité, là je n'en reviens pas. Et malgré mes recherches, pas un intervenant du forum pour voir passer cet oubli. Je n'ose imaginer que Thomas Piketty ne sache pas que les frais de succession existent, donc malheureusement pour moi la seule explication de cette séquence est que les socialistes - au sens classique du terme - qui sont les seuls présents sur le plateau sont tellement obsédés par leur quête de transformation de l'argent privé en argent public qu'ils en oublient les plus criantes évidences.
Si vous voulez que nous nous rejoignions, oublions deux minutes l'Etat et posons-nous la question qui pourra faire consensus entre nous, "Comment faire en sorte que la bonne nouvelle de ce monsieur devienne une bonne nouvelle pour la société?" (et pas l'Etat, bande d'obsédés). Que vous soyez libéral ou marxiste ou keynésien, le capital existe. Et le rôle de la science économique étant d'utiliser au mieux les richesses, quelle que soit votre école de pensée économique, vous devez vous demander comment utiliser au mieux le capital, et ce qui que ce soit qui le possède. Un point sur lequel toutes les théories économiques se rejoignent est que le capital ne doit pas être dormant, inutilisé ; pour optimiser les ressources, un logement doit être occupé, une terre arable cultivée, de l'argent investi pour créer de l'activité. Pour que le capital hérité par cette personne soit une bonne nouvelle pour la société, en dehors de la pure bonne volonté et connaissance des rouages économiques de ce monsieur, si l'Etat veut diriger son comportement pour l'intérêt général, il faut que l'imposition sur le capital le force à faire travailler son capital plutôt que de le laisser dormir.
Or il se trouve que, bien imparfaitement je vous l'accorde, la loi telle qu'elle est faite aujourd'hui l'incite très exactement à cela ! Sur une petite part du capital, certes, avec une complexité bien trop élevée, certes, mais l'intention est la bonne et c'est déjà pas si mal. Et ça non plus, ce n'est pas relevé par les deux économistes du plateau.
Je suis donc parfaitement d'accord pour simplifier l'impôt, ne serait-ce que pour rendre sa collecte efficace et arrêter de payer des fonctionnaires pour le plaisir d'implémenter des règles plus complexes les unes que les autres et les rediriger vers des tâches plus productives pour la société, mais si on ne s'entend pas un minimum sur le but qui doit être le bien de la société - et pas du sacro-saint Etat - nous n'arriverons jamais à nous y mettre ensemble. -
Maud
Fallait-il inviter Gaël Giraud ? Si effectivement des choses intéressantes ont été dites, Piketty a monopolisé outrageusement la parole sous le regard admiratif de DS. Sympa Gaël Giraud qui avait sans doute pas mal de choses à dire mais n'a pu que regarder passer les trains. Sa dernière intervention, timide, pour parler de mesures préventives impératives pour éviter d'autres catastrophes l'on montré, il avait de quoi intervenir. Avec Piketty l'analyse est sûrement bonne mais les solutions (car il en faut une pour conclure) relève du YAKA se mettre d'accord sur le plan international relève d'un discours convenu sans aucune véracité à court terme, (peut être dans un siècle ou deux) et sans doute lui-même n'y croit pas mais il faut bien proposer quelque chose
. En attendant on fait quoi pour "l'avenir de nos enfants" comme on a coutume de le répéter en boucle ? J'aurais aimé entendre davantage G Giraud sur le sujet. L'éditeur de T Piletty a dû être content de cette émission, une belle promo, de bonnes ventes en perspectives ici et ailleurs -
yoyo481
Thomas Piketty et Gaël Giraud parlent d'une règle aux Etats-Unis qui empêche, régule l'optimisation fiscale sur les "prix de transfert". Quelqu'un peut-il m'indiquer une source pour que je puisse comprendre le mécanisme ?
Merci d'avance.
Youcef -
Sigga
oupsy ... -
Sigga
Bonjour bonjour,
Je vis dans un pays nordique qui n a que 2 orteils fébriles dans l Europe .
Ici l impot - directement prélevé sur sur mon salaire - est de 50 % pour env 7000 E / mois .
Pourcentage qui varie bien sur selon le montant of course...Ca monte s ou ca descend .
MAIS ....
Les entreprises ne payent aucune charge patronale...
Les "politiques" sont concidérés comme des salariés payé avec l argent des citoyens
Dans le domaine du privé :
- Ils payent des impots au même poucentage que les citoyens
- Ils payent; s ils en ont les moyens; ou louent un logement a leur frais.
- Il s achete leur propre bouffe, Clio[*], fringues, bidules, aux mëmes tarifs que n importe qui.
[*] puisque on parlait écologie, ici les véhicules sont taxés a 180% . Le entreprises ne payent pas cette taxe.
Donc Clio x 3 = Austin Mini interieur cuir
Austin mini x 3 = Porsche interieur cuir
Porsche interieur cuir x 3 = char Leclerc
(Ca marche aussi avec les motos ...)
Dans le domaine du publique :
- Les comptes banquaires des partis politiques sont consultables par chaque citoyen
Une femme (ministre je crois) a acheté un bouquet de fleur ou une robe avec la carte du parti sans
rembourser la somme ... elle fait un autre métier maintenant ...
Un homme (ministre je crois) a acheté les services d un taxi pour faire 200 bornes et trouver des cigarettes ...
... bah lui on ne sait pas trop ce qu il est devenu .....
Prestations sociales (attention accrochez vous a votre souris) :
- Si vous avez payé env 100 E/mois d assurance privée chomage pendant que vous travailliez (minimum 1 an) vous percevrez
90 % de votre salaire pendant 2 ans (Bah oui comme une conne personne ne m a prévenue lorsque je suis arrivée...)
donc j ai un :
- RSA équivalent a 1800 E / mois (- env 300 euros d impots [**]/ mois) (Prestation acquise en 20 mn)
[**] : Cette année les impots m ont reversé env 3000 E parce que je ne travaille plus (a suivre). Auparavant, le cadeau Bonux etait
de 1000-1500 E / an.
- APL a minima si assurance (sus citée) non payée (quelle quiche), mais equivalent a 400 E / mois (Prestation acquise en 1 hr )
sinon equivalent a votre loyer dans la limite de 2000 E / mois environ.(mais quelle Kiche)
- SECU : Vous êtes malade, tant pis restez chez vous et ne revenez pas travailler tant que vous ne vous sentez pas bien parce
que sinon vous allez rendre malades vos collègues et tuer la boite. Cette dernière vous paiera normalement et intégralement
ces jours non travaillés. Aucun papier a signer et votre boss ou cheftaine vous souhaitera un bon retablissement sincère.
- ETUDIANTS : Non seulement la FAC est gratuite mais vous recevrez par mois en salaire les 1800 E sus cités (si vous avez
de bonnes notes) ...et oui
BREF , FRAUDE FISCALE QUASI NULLE . ET TOUT LE MONDE EST TRES HEUREUX DE PAYER DES IMPOTS CAR TOUT
CET ARGENT PRIS A LA SOURCE EST TRES TRES BIEN REDISTRIBUE ET DE MANIERE TRANSPARENTE.
La je viens de vous parler de tout un systeme qui est basé sur la transparence et la confiance entre les citoyens, patrons et
politiciens (que vous pouvez croiser en velo, ou sur un palier, et avec lesquels vous pouvez discuter du bout de gras).
L exemple doit venir des politiciens, tant que ces derniers vivront a l oeil et travailleront de manière distante sur leur taux de
cholesterol, ne se bougeant les fesses que pour aller serrer des mains au Marché aux Touffes de Tatawill-Les-Maisons-breles
il ne faudra pas s étonner que des capitaux ou des personnes prennent la poudre d escampette à l étranger.
Voilà :-)
SKÅL !! -
yoem64
1h23 de discussion sans aborder une seule fois la question de l'enjeu de la fiscalité écologique. Des hypothèses comme "le basculement des régulations" sont aujourd'hui sur la table. Ici, rien… C'est tout de même troublant. On a l'impression que le contexte est le même que dans les années 20', 50, ou 80' (sur le fond). Or, le "contenu écologique" des revenus peut permettre de participer de cette nouvelle "narration" dont parle Piketty. Aujourd'hui, plus on travaille, plus on est solidaire entre humains, plus on détruit les écosystèmes sur lesquels reposent toutes nos richesses. Pzut-on résoudre l'équation: être plus solidaire (pas la fiscalité au sens large), plus on renforce les écosystèmes. Il existe déjà des solutions sur la table théorique et des pays sont entrés dans cette phase. Ici, ce débat est totalement occulté. J'en suis encore tout troublé... -
Cultive ton jardin
Sur la question de l'impréparation, de l'improvisation et des reculades successives: Piketti fait l'hypothèse que, pendant les dix années où ils ont été dans l'opposition, les socialistes n'ont pas travaillé. Ce serait bien étonnant, alors même que, internet en fait foi, des tas de gens travaillent actuellement tous azimuts pour mieux comprendre la politique. Je crois que l'explication est autre: ils ne sont tout simplement pas d'accord sur des choses essentielles. Si on y ajoute le fait que certains sont très disposés à se soumettre aux pressions des lobbies, et aussi qu'il ne faut pas (trop) mécontenter ses alliés de peur de voir exploser la majorité, et pas (trop) mécontenter les différents courants internes de peur de voir exploser le parti lui-même.... ça explique bien des tergiversations. -
AF30
Au bout de quelques minutes de l'acte 1 de l'émission j'ai arrêté. Peut-être aurais-je dû continuer à la visionner mais c'est au dessus de mes forces. En effet déjà sur France Inter M. PIKETTY tenait le même discours à savoir que le gouvernement est dans l'impréparation et l'improvisation. Et bien non. Ce gouvernement est composé d'individus intelligents ( très pour certains, comme lui ) et cultivés et par conséquent la politique qu'ils mènent était prévue et est délibérée. Ils ont fait le choix de l'injustice fiscale et de la continuation, de l'aggravation même, des politiques précédentes. Quant aux prétendues nécessités des contraintes européennes, mondiales ( et pourquoi pas intersidérales ) c'est une fois de plus une manière élégante d'organiser l'enterrement de 1ère classe de tout progrès social.
Peut-on faire l'imagination une seule fois que ce discours techno qui surplombe le quotidien à la dérive de millions de citoyens les enfonce un peu plus dans la désespérance ? -
EM
Emission passionnante, avec un GG égal à lui-même (cad très très bien), et un TP un peu monopolistique.
En fait, GG aurait sans doute plus à apporter à une émission sur les banques, la monnaie et l'UE, au vu de son parcours et de ses spécialités. -
KR
Un grand grand bravo pour cette émission particulièrement réussie !
Et mille mercis d'avoir laissé vos invités aller au bout de leur raisonnemment, sans les interrompre. Cela devient si rare...
Bonne continuation! -
agnes
super émission, quel plaisir d'écouter Piketty et Giraud !!
merci Daniel et Anne-Sophie d'inviter de bons chercheurs... et de les laisser s'exprimer ! -
Bertrand Bouteilles
Bonsoir,
dommage de n'avoir pas fait parler plus longuement Gaël Giraud,
il semblait avoir pas mal de truc à dire (notamment sur la transition écologique), mais finalement la star Piketty à un peu "trusté" le temps d'antenne.
Solide et bonne émission dans l'ensemble
Bertrand -
Oblivion
Concernant la proximité de Piketty avec le PS, je suis étonnée par ses réponses évasives.
Je me souviens qu’il était très proche de Ségolène Royal lors de sa candidature à l’élection présidentielle.
On le voyait souvent avec elle à la tévé dans des débats poulitiques. -
Olivier Deleauvive B.
Un poil longuette cette émission tout de même. -
Rosalie
Tout à fait passionnant sur le rôle de l'impot dans une démocratie et les propositions pour mettre fin à l'évasion et l'optimisation fiscales et pour qu'une véritable solidarité soit instaurée.
En revanche, cette idée de mutualisation des dettes en Europe que Piketty défend depuis longtemps me parait assez absurde. Elle implique qu'on ne remette absolument pas en cause ni l'origine des dettes des états ni la nécessité de rembourser tous les créanciers. Il faudrait rembourser sans se poser de questions. Or il y a beaucoup de questions à se poser avant de décider qui doit être remboursé et qui ne doit pas l'être. Autre chose : tant que les états ne pourront emprunter QUE sur les marchés financiers, alors ils seront complètement dépendants des marchés.
Ces deux facteurs (obligation de rembourser la dette dans sa totalité et obligation d'emprunter sur les marchés) rendent très aléatoire pour un état la maitrise de sa politique budgétaire. Comment un impôt qui servirait à rembourser des milliards à un système bancaire prédateur pourrait-il être "juste"?
A part ça, le gouvernement n'est pas dans l'improvisation. Il a une politique très claire : mettre en oeuvre tous les dogmes des politiques néolibérales. C'est ce que Hollande appelle "garder le cap". Il suffit de regarder quelles sont les mesures sur lesquelles il a réculé et quelles sont celles qu'il a maintenues. Ce n'est pas de l'improvisation, c'est le choix de ne pas résister à certains lobbies, comme le lobby bancaire ou le Medef. -
Robert·
Dites moi, y avait-il bien deux invités sur votre plateau ?
Gaël Giraud est resté mains jointes ou bras croisés et bouche cousue pendant (presque) toute l'émission.
Il a parlé surtout pour dire qu'il était d'accord avec Thomas Piketty, au demeurant intéressant bien que bavard, et tout de même pour donner des infos essentielles sur les projets de banques centrales des pays du nord et le problème des prix de transfert. Ah! j'oubliais le scoop Méadel.
Très peu de choses sur le futur Grand marché Transatlantique alors que, là, les américains ne semblent pas être dans l'improvisation ! -
Germain RITAL
[quote=anne-sophie jacques]Soyons clair : nos deux invités ne prônent pas la révolution.
"Les pensées qui changent le monde arrivent à pas de colombe" (Nietzsche). La révolution fait mieux encore: "vieille taupe" (Marx citant Shakespeare) que rien n'arrête en son surprenant chemin. Ainsi aujourd'hui est-ce en la construction de l'Europe, dont les États-Unis n'auront jamais été que le prolongement anticipé, que se joue souterrainement le sort de la révolution devenue effectivement mondiale. D'où l'étonnant: que ce sont les apparents ennemis du "capitalisme" (notion idéologique qu'il faudra bien un jour distinguer de la réalité du capital) qui travaillent à son réactionnaire maintien nationalitaire, et les plus ou moins apparents - mais pas tous inconscients - partisans de "l'économie sociale de marché" qui oeuvrent pour son contraire: un monde sans domination.
L'émission Piketty-Giraud de cette semaine constitue ainsi l'antidote parfait à l'émission Sapir-Mélenchon.