-
rmara
Le représentant des publicitaires est d'une malhonnêteté intellectuelle crasse, totalement idéologue, méprisant du droit des gens , instrumentalisant sans honte la démocratie pour défendre des intérêts qui ne sont que privés, défendant une industrie qui en appelle à l'état de droit en faisant du lobbying pour modifier le droit quand il ne lui est pas favorable. Ce n'est même plus de la malhonnêteté intellectuelle, c'est de la propagande. Ces types n'ont aucun respect des gens ni du droit, leur droit c'est celui du plus fort et du plus riche, le droit de ceux qui ont les moyens d'instrumentaliser les institutions pour leur profit. Ce sont des malhonnêtes qui vivent sur le dos de la société et qui voudraient en plus se faire passer pour des généreux qui offrent de l'information et de la liberté de choix.
Menteur ! Menteur ! Menteur ! -
Salomé
1) Le sujet reste technique et complexe : enseigne, pré-enseigne, publicité. En agglomération, hors agglomération. Dérogations, jurisprudences...
Pour y voir un peu plus clair, voir les supports pédagogiques (avec schémas et exemples à l'appui) de la Direction Départementale des Territoires de l'Orne :
http://www.orne.equipement-agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=427&var_recherche=La+r%E9glementation+de+la+publicit%E9%2C+enseignes+et+pr%E9enseignes
L'émission n'a pas parlé des pré-enseignes (aahhh, Paris, Paris, Paris!), ces haies de panneaux qu'on peut apercevoir sur une voie express ou une départementale avant d'arriver à une sortie ou une ville. Ces pré-enseignes bénéficient d'un très large régime dérogatoire (voir les documents de la DDT61 mentionnés ci-dessus), qui fait le bonheur des publicitaires et des propriétaires de champs (lorsque les annonceurs daignent implanter leurs panneaux légalement).
Petit exemple sur la N137 relie Rennes et Nantes : http://goo.gl/maps/T1CYu
La question est celle des moyens et de la volonté : combien d'agents de l'Etat en département pour contrôler? Est-ce une priorité? Le préfet les suit-il pour dresser procès-verbal? Combien de lettres d'avertissement préalable? Etc...
Si vous trouvez des chiffres départementaux et une consolidation nationale, indiquez le lien sur le forum!
2) L'ARPP, anciennement le BVP, a beau jeu de mettre en avant l'auto-régulation.
Certes l'organisme a fait des progrès. Petit rappel pas si lointain :
http://calyo.blogspot.fr/2008/04/publicit-cologique-censure.html
http://www.formes-vives.org/atelier/?post/Le-bureau-de-verification-de-la-publicite
Mais on est encore loin du compte car les décisions du jury de déontologie publicitaire pèsent très peu face aux campagnes massives. Par exemple celles d'EDF ou de GDF Suez (qui ont été épinglés tous les deux).
Et pour rebondir sur une phrase de Nicolas Hervé qui évoquait la différence de l'espace réservée à l'affichage officiel et à la publicité, un annonceur n'a pas forcément le pouvoir de publier sa campagne même s'il en a les moyens. Le comportement de la régie métrobus en est un bon exemple :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/312569-la-ratp-censure-l-affiche-de-stephane-guillon-une-belle-erreur-de-comm.html
http://www.20minutes.fr/article/670953/planete-la-ratp-refuse-trois-visuels-campagne-fne
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/apres-tati-et-coco-chanel-gainsbourg-censure-par-la-ratp_829577.html
http://www.telerama.fr/cinema/affiches-censurees-par-la-ratp-et-la-sncf-apres-tati-anges-et-demons,41981.php
On trouve quand même des réactions justifiées (censure de l'affiche du film de Saez). -
galanga
Excellente émission. Merci. -
Mr Squad
Sur un énième thème, cette émission démontre les rouages du pouvoir d'aujourd'hui et toutes les techniques qui font subsister l'idée originelle d'une démocratie.
Si nous considérons que les néo-libéraux pilotent notre monde du centre, il en ressort que la rigueur est un moyen supplémentaire de nous piloter. Pourquoi ? Quels moyens a aujourd'hui la CNIL ? Ce simple exemple illustratif, certains dossiers demandent 1 an de traitement.
Si vous avez l'argent, vous avez la ligne directe (et le "Sarkobande" ne doit pas être le seul orchestre classifié) avec le "Politique". Nous les "petites" gens, ils nous restent peu de voies :
- Consommer responsable,
- Consommer avec sens civique,
- Militer,
- Voter (par principe),
- S'abonner à ASI
ça sent le sapin tout de même, non ? -
Marianne
On ne connaît pas la localisation de tous les panneaux publicitaires, dont le tiers sont illégaux ?!
Open data, sauvez-nous !! -
sphilipakis
Moi je dis "Ad-busting" comme ils font a San Francisco et c'est tres drôle :
http://www.munidiaries.com/2012/07/10/muni-adbusters-redux-gap-is-lucky-no-7/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=muni-adbusters-redux-gap-is-lucky-no-7 par exemple -
brigitte celerier
je me demande bien qui a envie d'avoir des panneaux sur les routes (sauf éventuellement annonce de chambres ou d'un restaurant)
Je me demande si les seuls bénéficiaires ne sont pas les publicitaires parce que qui a fait un choix ou décidé d'acheter un truc à cause d'une affiche - ça aurait plutôt tendance à me dissuader.
Par contre il peut y avoir un plaisir visuel (rarement mais tout de même) à voir certaines affiches, sans qu'on s'intéresse pour autant au produit -
Cultive ton jardin
Hors sujet... quoique...
Même pas besoin de faire de la pub, le lobbying (éhonté) suffit. -
Cultive ton jardin
Ce qui n'a été dit nulle part, et j'en prends conscience seulement maintenant en relisant l'intro à l'émission, c'est que Stéphane Martin est considéré tout du long comme un représentant des publicitaires, et invité à ce titre alors qu'en théorie il est "délégué général de l'ARPP", laquelle est une autorité de régulation professionnelle de la publicité.
C'est la démonstration à l'évidence que toutes ces autorités soi-disant éthiques et régulatrices ne sont qu'un bouillon sucré et parfumé pour nous faire avaler en fraudes les abus, et non pas pour les empêcher. Stéphane Martin s'est conduit tout au long de sa "prestation" comme un ardent défenseur des publicitaires et de leurs abus. -
JUSTIN COLBART
Merci pour cette émission fort instructive.
Ce tapis rouge déroulé à la pub, c'est-à-dire au commerce, n'a rien d'étonnant : c'est lui qui mène le monde ! Et pas le pittoresque réseau des p'tites boutiques d'antan, mais les grands machins multinationaux qui ont achevé (depuis la décentralisation) de défigurer nos entrées de ville… La nouvelle doxa de l'usager-payeur, qui nous vient du monde anglo-saxon, et qui transforme tout en marchandise et en rapport de force.
J'apprends avec effroi que le comité olympique de Londres interdit le réseau qui gazouille et autres portables à tous les sportifs au prétexte que les infos doivent passer par les tuyaux des sponsors (et médias estampillés) et non par un bouche à oreille non contrôlé. Ça me rappelle les contorsions grotesques de Marie-José Pérec à la télé qui tenait à faire apparaître son maillot avec le nom des marques ! Et aujourd'hui, le foutchebôl, c'est plus l'Osterlich contre le Zazaland, c'est Canon contre le Crédit Agricole : c'est pas une agression, ça ? (et les panneaux sont lumineux ! Que font les déboulonneurs ?)
J'ai rien demandé, moi ! Et si You tioube m'impose ses réclames à trois balles au début de chaque vidéo, je cesse d'y aller, ou je préfère payer un abonnement à @si. Non mais ! -
yannick G
Il a été fait mention du deux poids deux mesures, concernant notamment la réglementation sur la taille fort limitée des affiches associatives ou non commerciales par opposition à la démesure de celles liées au domaine économique.
Outre cette différence de taille, au propre comme au figuré, reste que la liberté d'expression dont se réclament nombres de publicitaire ne peut être invoqué du moment que cette liberté est liée à l'argent que chaque acteur peut mettre sur la table.
Autant parler de liberté d'expression d'une personne face à une armée d'autres équipées de mégaphone... Ce n'est là que la liberté du plus fort, soit un oxymore.
Cette liberté, dès lors qu'elle est biaisé par le pouvoir de l'argent, n'est qu'un leurre, une totale hypocrisie, soit le fond de commerce de la publicité me direz-vous, ce qui ne l'excuse en rien, bien au contraire.
Il ne peut y avoir de liberté d'expression, dès lors qu'on réclame simplement le silence.
Le droit de parler, d'imposer sa voix dans l'espace public (je ne parle pas d'ici :P) n'a pas être supérieur, prioritaire par rapport à celui d'avoir le calme, la tranquillité. Au côté du tapage nocturne et diurne, il faudrait ajouter et surtout imposer la notion de tapage visuel, tout aussi nocif.
yG -
Joan38
L'objectif de la publicité est d'influencer des comportements, notamment des passages à l'acte d'achat. Comment un tel domaine pourrait avoir une éthique inverse de son objectif ?
La solution est forcément législative :
- transparence du fonctionnement du produit/service et information de l'utilisateur (pour autant que l'utilisateur prenne la peine de ne pas se comporter en simple consommateur passif),
- parfois consentement nécessaire de l'utilisateur.
En Europe, sur le réseau internet, l'opt-out est considéré comme du spam, du polluriel. L'opt-in est nécessaire. (en France : article L34-5 du code des postes et des communications électroniques)
Tout comme Facebook - une entreprise qui pratique l'opt-out (légal aux States) et un site web de publication et de communication comportant de la publicité ciblée - les sociétés de publicité ne peuvent pas demander l'adhésion de l'utilisateur : si on demande quelque chose à quelqu'un, alors on lui demande de prendre un risque. Aussi minime soit-il, la plupart du temps, la plupart des individus ne prendra jamais ce risque qu'on lui propose. Personne ne risque quoi que ce soit en se posant des questions.
cette émission d'Asi m'a fait comprendre que JCDécaux est en France un adepte du service public financé par la publicité et un adepte de l'opt-in à l'instar des services Facebook et des services Google. -
JEAN BLOT
Personne n' a fait le rapprochement entre l'interdiction du téléphone en conduisant (il réduit l'attention du conducteur) et les panneaux animés sur les bords des routes qui ont le même effet de détourner l'attention du conducteur des manoeuvres de la conduite...... -
dudu
Intéréssante émission qui réconcilie avec l'espace citoyen où tout ne serait pas marchandise et hyperconsommation... -
yannick G
Il est fort ce maître Eolas, c'est plus fort que lui, il ne peut plus s'empêcher de squatter les plateaux d'asi. Il a beau changer sa voix et sa chemise, je l'ai parfaitement reconnu.
:P yG -
Claire Vacher
qu'en est il à l'etranger? Aux abords des agglomérations britanniques : pas de panneaux de pub.
C'est le consommateur qui paie ces panneaux sur les produits achetés. -
L'albatros
Merci pour cette excellente émission, qui permet à mon sens d'apporter de l'eau à votre moulin sur le sondage que vous menez actuellement auprès des abonnés d'@si, pour savoir s'ils veulent trouver davantage d'enquêtes et de reportages originaux (et j'ajoute d'émissions) sur des sujets non directement liés aux médias.
Pour moi la réponse, au regard de cette émission, est oui, même si ici la publicité est connexe aux médias et est un média en tant que tel.
Cette émission complète admirablement le cash investigation sur le neuromarketing ; pour aller encore plus loin, il aurait fallu inviter Jean Baudrillard, décédé malheureusement il y a quelques années, pour son livre "la société de consommation" qui détaille en profondeur le double message délivré par une annonce publicitaire : message sur la valeur d'usage (caractéristiques et qualité techniques rationnelles) du produit vanté qui tend à s'effacer de plus en plus au profit du message sur la valeur d'échange et la valeur en tant que code (idéal de beauté, de respect de l'environnement (greenwashing), de différenciation, irrationnel).
A lire également, et beaucoup plus accessible et divertissant, "C'est (vraiment ?) moi qui décide" de Dan Ariely, un livre d'économie comportementale pour compléter l'intervention du scientifique sur l'idée que nous ne sommes pas si libres qu'on ne le pense face à la publicité. Un exemple développé dans le livre : un média d'information qui dispose à la fois d'un site internet et d'un journal papier propose plusieurs formules : abonnement au site internet seul = 60€, abonnement au journal papier = 120€, abonnement au site internet + journal papier = 120€, lequel choisissez vous ?
L'auteur fait l'expérience en université, et 84% des étudiants prennent la formule internet + papier. En revanche, en enlevant des propositions l'offre journal papier uniquement à 120€, la formule internet + papier ne recueille que 32% des suffrages ! la formule intermédiaire fonctionne donc comme leurre et influence à notre insu notre choix. A méditer par @si pour les renouvellements d'abonnement !
Enfin, sur l'argument d'Antoine qui consiste à dire que moins de publicité = plus de consommation, je reste dubitatif, la pub ayant également pour rôle de créer des besoins, et donc de faire acheter des choses à des gens qui ne soupçonnait ni leur existance, ni leur intérêt a priori...
PS : j'aurais plutôt pris framboise et myrtilles pour l'illustration du scientifique sur les confitures pour ne pas se mélanger les pinceaux, mais ca c'est une affaire de goût. -
Franck M.
Je suis toujours surpris par les méthodes d'anonymisation des témoins ne voulant pas être identifiés. Dans le cas de cette émission, j'imagine fort bien que les collègues de ce fonctionnaire vont reconnaître sa voix... et s'il y a doute, les gros plans sur ses lunettes de vue permettront la confirmation de leurs hypothèses.
Souhaitons que cette émission ne nuira pas à votre témoin..... -
Fan de canard
Juste un mot avant le visionnage de l'émission.
Malgré l'habituelle et énorme communication faite par @si en ce qui concerne les arrivées ou départs de collaborateurs, tout comme celle relative aux événements hors-formats pouvant solliciter des spectateurs occasionnels ou encore envers des sondages succincts ou seule une réponse est admise et pré-formatée; j'avoue à ma grande honte ne pas avoir trouvé le billet ou la note de service indiquant l'absence de Didier Porte depuis le 15/06/12 (et depuis le 18/06/12 pour Mediapart). Tandis que les chroniques sur RTL se poursuivent depuis sans encombre, j'ose poser la question interdite: qu'en est-il ?
Et encore pardon pour le hors sujet, Mireille. -
Florence Arié
C'est terrible: le type des Déboulonneurs a beau être précis, pertinent, clair, etc, rien ne fait perdre son sourire satisfait au publicitaire: cause toujours, ça ne m'enlève pas mes moyens de pression.