Hong Kong :"Aujourd'hui, Pékin n'a pas besoin d'avoir recours à l'armée"

Des manifestants inventifs et globalement non violents affrontent la redoutable police du régime chinois, lequel s’apprêterait à réprimer le mouvement dans le sang comme à Tiananmen en 1989. Derrière cette image simpliste, quels sont les enjeux de l’insurrection de la population de Hong Kong ? La population est-elle unanime, comme les images semblent le montrer ? Quelle est la stratégie du gouvernement chinois, si tant est qu'il en ait une ? Pour répondre à ces question, Arrêt sur images reçoit François Bougon, journaliste du Monde spécialiste de la Chine et le sinologue Michel Bonnin.

Une vision binaire ?

L'émission commence par s'intéresser au regard des médias français sur les manifestations, avec un extrait d'un sujet de TF1 particulièrement sympathique à l'égard des manifestants hongkongais. Justine Brabant résume les cinq revendications principales du mouvement : retrait de la loi sur l'extradition vers la Chine continentale, libération des manifestants arrêtés, retrait du terme "émeute" pour parler de la manifestation du 12 juin, lancement d'une enquête indépendante sur les violences policières et instauration du suffrage universel.

Michel Bonnin est d'accord avec la présentation de TF1. Pour lui, la situation actuelle, "c'est un peu comme si Berlin ouest avait su que très rapidement elle allait être mangé'e par l'Al...