Foot et commentateurs : "Les références guerrières sont intrinsèques au sport"

La rédaction - - Médias traditionnels - 43 commentaires


Le football ne cesse d'être commenté, débriefé, analysé, tant avant, après que pendant les matchs. Mais le direct et les talk-shows permettent-ils de bien parler du jeu, de ce qui se passe pendant 90 minutes sur un terrain ? Et qu’est-ce que ces discours médiatiques sur le jeu ont à nous apprendre de nos représentations de ce sport, et de la culture footballistique française ? Réponses dans cette "carte blanche", avec nos invités : Stéphane Guy, ancien commentateur à Canal +, Nathalie Ianetta, ex de Canal + et TF1, ancienne conseillère aux sports de François Hollande, qui vient d'être nommée à la tête des sports de Radio France, Raphaël Cosmidis, journaliste spécialiste de tactique, auteur de plusieurs livres sur le foot, et co-présentateur du podcast "Vu du banc". En visio : Thibaud Leplat, auteur et philosophe du foot.

Cette carte blanche s'ouvre sur un constat en guise de déception pour Maurice Midena : dans la bouche des commentateurs et autres chroniqueurs, des éléments de langage liés à l'aspect physique du jeu sont omniprésents comme "l'agressivité", "l'engagement" ou "l'intensité". De quoi donner une vision stéréotypée du football ? "Ça fait évidemment partie de l'analyse, relève Cosmidis. […] Maintenant, ce n'est qu'une partie de l'analyse. Comment savoir tactiquement où ça [le match] s'est joué ?  C'est beaucoup plus difficile que de juger si un joueur a été plus intense qu'un autre." Mais "le foot, c'est d'abord courir", rappelle Guy.  "Souvent on a l'impression que les équipes ne mettent pas d'intensité, parce qu'elles ne savent pas ce...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s