Féminicides : "Ce n'est pas un crime passionnel, mais possessionnel"

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Une femme tuée tous les deux jours en France en 2019, par son conjoint ou son ex-conjoint. Après un long silence, le chiffre s'est imposé dans les médias. Ce chiffre, mais aussi un mot pour désigner ces meurtres : des féminicides. Comment cette réalité invisible s'est-elle enfin imposée ? Discussion avec Madeline da Silva, co-organisatrice du mouvement Nous Toutes ; Sophie Gourion, créatrice du Tumblr "Les mots tuent" ; et Lydie Bodiou, historienne, co-directrice de "On tue une femme. Le féminicide, histoire et actualité" (éditions Hermann).

Féminicide, un mot qui nous vient d'Amérique Latine

Féminicide, le mot était dans beaucoup de médias ces dernières semaines. Une tribune dans Le Parisien, une autre dans Le Monde, des Unes du Parisien ou encore de Libé... sur les plateaux aussi, le mot fait son trou. Lydie Bodiou rappelle que le terme est apparu en 1992 dans le livre de Jill Radford et Diana Russell, Femicide. The Politics of Woman Killing (que l'on peut traduire par : "l'aspect politique du meurtre de femme"). "Originellement, ce sont les pays d'Amérique Latine qui se sont le plus mobilisés [sur le sujet, ndlr], particulièrement le Mexique", explique l'historienne. La ville frontalière aux Etats-Unis, Ciudad Juaréz, connaît un nombre record de féminicides depuis v...

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