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Filthy Fox
Samuel Laurent, bouffie d’orgueil et de condescendance, on aurait pas assez de place pour citer le nombre de fois incalculable où il se contredit.
Si ça c'est un journaliste, l'information a pas fini de se faire violer impunément. Et le mec se dit quand même qu'il va aider à voir plus clair... mais mon dieu, arrêtes tout !!!
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Titin
J'ai fini par regarder cette émission (par vacuité, je n'avais rien d'autre à faire).
En fait, ce qui m'a le plus impressionné, c'est l'amateurisme assumé de ce Samuel Laurent ; de son discours, il ressort que son équipe a fait son évaluation complètement à l'arrache, entre préjugés, connivences et volonté de ménager et sans grands efforts pour rechercher les éléments documentaires (on imagine le rosé et le saucisson sur la table).
C'est amusant, cette émission avait tout à fait sa place sur un site comme @si. Elle montre la paresse de la presse moderne : même quand elle se préoccupe de "fake news", elle ne fait pas l'effort de vérifier l'information.
P.S. : j'aime bien çà, faire des commentaires un mois après quand tout le monde a oublié. Je recommencerai... -
Al1
Il existe maintenant un Decodex Insoumis ! -
anødine
[quote=Samuel Laurent]Je n'ai pas des opinions super affichées, ni super marquées. Je ne m'estime pas militant, c'est ça que je veux dire, je suis avant tout journaliste.
[quote=Samuel Laurent]Dans un monde idéal, j'aurais pris deux ans [...] Je n'ai pas deux ans, la présidentielle, elle est dans trois mois, l'urgence c'est les fake-news. [L'urgence c'est parce que] vous avez vu ce qui s'est passé aux Etats-Unis, vous avez vu ce qui s'est passé en Angleterre.
... -
anødine
... imaginez la réaction de ces mêmes grands médias privés.
Le Monde ferait mieux de contrôler ses propres News. Je me souviens il y a deux ans cet incroyable ping-pong entre le Monde et le Ministre des affaires étrangères :
- Le Monde : reportage démontrant l'existence d'armes chimiques en Syrie.
- M. Fabius : Ça y est nous avons la preuve de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Merci les journalistes !
- Le Monde : Ça y est c'est officiel, le gouvernement reconnaît l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
...
Sans commentaire.
Tout cela pour un reportage dans lequel on ne voit ni ennemi, ni victime, juste un "combattant" qui dans la version première explique (doublé) après une explosion : "l'odeur est différente" ; dans la deuxième version diffusée sur France 2 "le bruit est différent". Sans parler de la mise en danger des journalistes dans le monde entier de par ses remerciements.
Très bonne remarque Daniel : donc vous pouvez mettre un lien à un article jugé juste sur un site jugé peu fiable ? :D
Bonne journée à tous et merci encore à ASI pour son travail.
Alex -
Jean-Paul MILLAN
Les faits, rien que les faits, s'en tenir aux faits. Soit. Mais la question, c'est quels faits on choisit de traiter. Et ce choix est toujours idéologique. Il y a juste un journalisme d'opinion assumée, et un journalisme d'opinion qui s'ignore. Samuel Laurent me parait appartenir à cette deuxième catégorie. -
michel.thion-012724 michel.thion
Quand on est néolibéral on n'a pas d'idéologie. C'est comme l'accent. Quand on a l'accent parisien on n'a pas d'accent... Le Monde a un groq accent parisien... -
tchd
À la réflexion, il me semble que l'imposture majeure de cette initiative est de laisser penser que les sites dispenseraient des informations: des bonnes ou des mauvaises. La consultation de journaux comme le Monde nous montre quelque chose de tout à fait différent: l'essentiel du contenu informatif est fourni par les agences de presse, l'AFP principalement !
Ce que vendent ces entreprises, c'est de la pub ( énormément), des sermons ( beaucoup ), quelques interviews et de très très rares enquêtes assez bâclées en général, à mon grand dépit, enquêtes qui ne font généralement que confirmer les présupposés idéologiques des rédacteurs. Ce sont donc tous largement des journaux d'opinions voire de propagande, en plus d'être des entreprises de commerce de temps de cerveau disponible.
Pour simplifier, on pourrait proposer le classement suivant:
- couleur fiable: AFP
- Méfiance pour tous les autres
- rouge pour Alain Soral
Mais, bon, il n'y a pas vraiment besoin d'une base de données pour cela. -
Djac Baweur
London en pleine forme :
"Il y aurait beaucoup à dire sur le geste qui conduit, sans visiblement qu’il en ait conscience, Le Monde à épouser cette pratique néolibérale entre toutes de l’évaluation généralisée — des autres. Comme on sait, née dans la finance, la pratique de l’évaluation est en voie de coloniser toutes les sphères de la vie sociale, organisant par là leur soumission à la logique d’une société de marché de part en part régie par le principe de concurrence. On évalue les chauffeurs de VTC, les appartements de location, les toilettes d’aéroport, et sans doute bientôt les dîners entre amis — le « code couleur », cette tragédie de la couleur que même la plus fertile imagination dystopique n’aurait pas pu anticiper. Voilà donc que Le Monde distribue des couleurs à l’information comme d’autres aux apports nutritionnels ou aux pots d’échappement. Le Monde est bien le journal de ce monde." -
Djac Baweur
"Il y a d’abord ce nom grotesque, Decodex, qui fait surtout penser aux collants bleus de Fantômas ou bien au manteau noir de Judex — et donne irrésistiblement envie d’avoir accès aux minutes du brainstorming, qu’on imagine quelque part entre Veritator, Orthofact et Rectifias. Il y a surtout une trouvaille dont on ne sait plus s’il faut l’assimiler au geste d’une performance artistique ou au comique du cinéma muet." -
Esteban
Je viens de voir l'émission. Les gens qui affirment n'avoir aucune idéologie comme Samuel Laurent ne m'ont jamais inspiré aucune confiance. On a parfois l'impression qu'il s'est embarqué dans quelque chose qui l'a complètement dépassé. Ils sont partis bille en tête avec leurs bons sentiments et leurs bonnes conscience sans se rendre compte qu'ils s'érigeaient en censeurs illégitimes. Ce que les gens ne supportent plus c'est justement ce genre de journalistes qui te disent ce que tu dois penser. Aucun de ses arguments n'apparaît solide face de F. Ruffin et de L. Merzeau. La transparence proposée les effraie parce qu'ils veuillent continuer à bidouiller leur jouet dans leur coin, sans se rendre compte de la puissance de feu du Monde. Cf. Le pauvre O. Berruyer -
Trubli
Le problème de base de Decodex c'est la cause de sa création.
En gros la presse et les élites ont une vision de ce qui est bon pour la société. Cette vision a perdu lors du Brexit et de l'élection de Trump.
Mais au lieu de s'interroger sur les raisons de leur défaite, sur les raisons pour lesquelles des gens peuvent penser différemment d'eux, cette catégorie de la population s'est mise en tête que les gens trop cons ont été bernés par de fausses infos. Et donc le berger doit ramener le troupeau au bercail.
Sauf que les partisans du Brexit ont aussi relayé des mensonges et idem pour les partisans de Hillary Clinton. Et n'oublions pas les mensonges sur la Syrie. -
olniourk
Samuel Laurent est vraiment un personnage pathétique, on sent bien qu'il est lui meme bien embeté et mal à l'aise lorsqu'il doit répondre sur les choix de classer tel ou tel site orange ou rouge, qui est donc cette personne pour nous dire ce qui est bien et ce qui est "fake"? comment peut on etre juge et parti?
c'est vraiment un pauvre guignol -
Boris Stroka
Cher Daniel Scheindermann, chers journalistes de @si,
Fidèle depuis plusieurs années, je n'ai jamais écrit sur les forums mais je me permets de le faire ici pour vous signaler qu'à mon humble avis, cette émission est ratée. On a un thème de débat et un casting géniaux, et il n'en sort que très peu de choses, principalement parce que Samuel Laurent est sur le plateau et les autres non. Il faudrait chronométrer mais je suis certain qu'il parle autant que Merzeau et Ruffin réunis. Du coup si je peux m'autoriser une toute petite suggestion : évitez Skype pour les prochaines émissions, il y a un biais inconscient qui fait qu'on a plus tendance à discuter avec les personnes physiquement présentes (en tout cas quand elles sont des clients aussi habitués des médias que l'est S. Laurent). En particulier j'aurais adoré voir Laurent et Ruffin discuter la séparation faits/opinions et la définition de ce qu'est "l'idéologie" dans le journalisme, et ce débat n'a quasiment pas eu lieu.
Voilà, sinon merci beaucoup pour tout ce que vous faites, et longue vie à vous.
Baptiste -
Caton l'Ancien
Le journalisme du Monde est insupportablement confis dans sa suffisance. Voici ce qui m'a semblé le plus insupportable :
- il est persuadé d'être une incarnation de l'objectivité. "Je n'ai pas d'opinions politiques fortes et elles n'impactent pas mon travail" : cet homme n'aurait donc, de son propre aveu, que des opinions politiques faiblardes et minables... Plus sérieusement, comme le dit Ruffin, Samuel Laurent présente comme une vertu de n'avoir que des opinions qui vont dans le sens de l'idéologie dominante.
Quant à "elles n'impactent pas mon travail" : on comprend mieux pourquoi Samuel Laurent refuse d'expliciter son point de vue politique : vu qu'il se sert des opinions politiques des autres comme autant de verges pour les battre, il ne va tout de même pas offrir ses opinions de crainte qu'autrui lui inflige ce qu'il inflige aux autres, le refus de dire ses opinions est l'artifice par lequel ce type échafaude sa posture pseudo-objective.
Remarque que ses idées sont largement devinables : il trouve, comme la plupart des éditocrates, que le Brexit est une abomination (et c'est tellement évident qu'il ne prendra pas la peine de dire pourquoi), il ne considère pas Arnaud Leparmentier comme ayant des opinions politiques fortes... Donc finalement, on est devant un européiste lambda, à peu près satisfait du système politique, économique et médiatique actuel.
Je suis désolé mais penser que le système actuel ne mérite pas d'être changé est une opinion politique forte. Et c'est une opinion qui a un impact évident sur la façon de présenter l'information : quelqu'un qui pense que tout va bien, quand il entend parler d'un patron qui s'est fait déchirer la chemise, il pense "violence donc répression" ce qui va conduire à une vision policière (qui a frappé ? les autres cautionnent-ils ?), celui qui pense qu'on vit une époque dans lequel le capital est de plus en plus opprimant, quand il entend qu'un patron s'est fait déchirer la chemise, il pense "Waou, le mec, il a dû abuser sérieusement" ce qui va conduire à interroger les conditions de travail. Deux journalistes aux opinions différentes ne présenteront pas les même faits, même s'ils sont tous les deux honnêtes, et l'un comme l'autre, par la présentation des faits qu'il aura choisi, participera à une lutte politique dans un sens ou dans l'autre.
- Samuel Laurent est une couille molle et s'en fait une vertu : il reproche à Ruffin d'avoir qualifié tel délégué ministériel de "menteur" et dit implicitement que c'est parce que Ruffin se laisse dépasser par ses opinions qu'il se permet des excès pareils. Alors déjà commençons par rappeler que Samuel Laurent, de son propre aveu, a peur de dire que Soral est antisémite : même là il considère qu'il y a abus, que c'est de la diffamation (ou alors il parle d'éviter les procès mais refuser de dire la vérité par peur d'un procès qui, s'il est gagné d'avance, fera perdre du temps, c'est une conception assez particulière du journalisme).
Ensuite regardons ce qu'il dit : Samuel Laurent évoque la possibilité que le délégué ministériel se soit trompé, il faudrait donc juger crédible que le délégué ministériel ait sincèrement confondu le patronat d'Ecopla avec les syndicalistes d'Ecopla. De qui se fout-on ? Je soupçonne Samuel Laurent d'être un habitué lui-même de ce genre d'hypocrisie [1] et de ne pas apprécier que la démarche soit décrite pour ce qu'elle est. Sinon, la seule autre explication est que Samuel Laurent soit choqué que Ruffin ait l'outrecuidance de qualifier un puissant de menteur.
1: dire quelque chose qui, pris au pied de la lettre est exact mais suggère tellement plus : ici "recevoir des salariés" est rigoureusement exact parce que le patron est techniquement un salarié ; chez certaines personnes moralement déglinguées, ceci n'est pas un mensonge mais une façon astucieuse d'être honnête.
- le mec est un irresponsable au sens étymologique : il n'a pas de réponse aux légitimes questions qu'on lui pose, il ne fait, à chaque fois, que noyer magistralement le poisson, il change de sujet...
Notamment, quand on lui signale qu'il y a deux poids deux mesures en lui mettant sous le nez, Fakir d'une part, Arnaud Leparmentier d'autre part, il est assez intelligent pour comprendre la question mais choisit toujours de répondre à coté : par exemple, il répond séparément à propos de Fakir et à propos du Monde, en feignant de comprendre qu'on lui a posé deux questions à propos de deux exemples et non pas une question à propos de la différence de traitement ; par exemple, il fuit la question en mentionnant qu'il y a d'autres critères comme la taille de la rédaction, induisant un discussion sur la pertinence de ce critère au lieu de susciter la réaction "Donc en fait, les opinions c'est rédhibitoire sauf pour la presse institutionnalisée[2] que vous n'avez pas le courage d'éreinter"
2: parce que bon, avoir une rédaction de 300 journaliste, ça veut dire avoir l'argent pour les payer (supposez que vous les payez 2000 euros par mois, en tant qu'employeur ça vous coute environ 300 * 50 000 euros = 15 millions d'euros par an rien que pour leur salaire)
donc au final, vous avez un critère qui enregistre la séparation entre media traditionnels détenus par des capitalistes ou l'Etat et media plus modestes.
- le mec n'assume pas sa démarche : le moment le plus épique étant celui ou Samuel Laurent prétend que personne ne peut savoir que les gens retiendront surtout le code couleur : alors le type il écrit une application dans laquelle il y a de front un code couleur et en arrière un minitexte et encore en arrière des explications plus détaillée mais il croirait sincèrement que les gens vont surtout se fier aux textes d'arrière-plan ? Pourquoi ne pas avoir mis le texte détaillé de front alors ? Si tout le monde lit les textes, mettre un code couleur devient inutile.
Les actes de Samuel Laurent prouvent qu'il ne croit pas un mot de ce qu'il raconte (on comprend mieux pourquoi il n'aime pas qu'on traite les menteurs de menteur, pourquoi il n'aime pas qu'on ne tienne pas pour valide une explication dont l'hypocrisie est évidente).
Il dit, à de trop nombreuses reprises pour être crédible, qu'il n'a rien contre le militantisme de Ruffin alors que là aussi, c'est faux : ce militantisme est ce qui lui sert d'argument pour dire que Fakir ne serait pas fiable. Samuel Laurent pourrait choisir d'assumer "Quand on a des opinions tranchées, les informations qu'on sort ne sont pas fiables" mais il faudrait alors appliquer ce critère à Valeurs Actuelles et à Leparmentier, c'est pour cela qu'il est préférable de dissimuler ses critères pour faciliter le recours à l'hypocrisie qui permet de renvoyer Ruffin à ses opinions tout en chantant les louanges de Leparmentier.
Plus que jamais, il est urgent de lire le texte de Lordon : journalisme post politique. -
Julien
C'est drôle la vidéo d'intro qui montre comment rechercher une image avec google. On dirait ma grand-mère qui explique doctement à ses copines comment utiliser internet.
Avec chrome, il suffit de faire un clic-droit/"rechercher avec google", avec firefox un glisser-déposer de l'image vers la barre de recherche google. C'est pas seulement plus rapide et plus pratique, mais surtout plus fiable.
Bon du coup, la crédibilité du reste en prend un coup (on ne parle pas non plus là de techniques de hackzors, juste de lire ce qu'il y a écrit quand on fait un clic-droit sur l'image). -
Titin
J'ai pas regardé l'émission. Je crains que ce ne soit pas la peine. Le monde est irrécupérable.
Le seul vrai problème qui m'est posé est celui de trouver des media suffisamment pluralistes pour m'informer sur l'actualité. Dans les années 2000, il y avait tout un tas de petits journaux militants qui me permettait de me faire une idée de l'air du temps. Mais ces journaux ne peuvent guère durer qu'autant que l'enthousiasme de ceux qui les produisent. Il ne reste plus guère que fakir (il faut dire qu'ils ont la foi !) qui n'était qu'une partie de ce réseau : il ne s'intéresse qu'à la Picardie et du coup, on a du mal à avoir une vue d'ensemble à cette seule lecture. Je vais maintenant regarder du côté d'Olivier Berrurier et je vais retourner voir un peu Collon mais il s'agit pour eux de commenter que d'informer.
Du coup, ce serait bien qu'@si lâche un peu les media Mean Stream (en plus, je ne supporte pas la télé, à BFM, je ne risque pas de regarder) pour essayer de nous parler d'autres journaux et d'autres sites qui nous (me) permette de sortir de notre province éloignée.
D'avance merci... -
Mathieu
Bon vent, slobodan ! Bonne continuation ! -
Malagate
Ça ne fait que 21 minutes et j'ai déjà beaucoup de mal avec l'arrogance de Samuel Laurent...je tiens bon, je tiens bon. -
coconut
A Daniel Schneidermann...
Bonjour,
Je suis enseignante en "communication" à l'IUT de Saint-Pierre de La Réunion et j'ai travaillé au premier semestre sur la question de la vérification des sources des articles qu'ils utilisent. J'aimerais faire profiter mes étudiants de cette émission: y a-t-il un moyen de la leur faire partager? Merci de votre réponse, Brigitte.