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Audrey Parienty
Un petit commentaire littéraire. Dans l'émission, Alice Coffin interroge le style littéraire selon le genre. Et je ne sais pas si l'analyse sur un large panel confirme que les narrations chronologiques avec élaboration d'un héros sont plutôt du genre masculin, mais je m'étais fait la remarque qu'Andrée Chedid dans certains de ses livres que j'étudie avec mes élèves jouait sur une écriture par ricochets et n'optait aucunement pour une narration linéaire. Et, depuis peu, j'ai découvert Elif Shafak, autrice turque, et dans nombre de ses romans il s'agit d'une écriture qui n'adopte pas la linéarité chronologique. Deux écritures féminines, deux écritures non-linéaires.
Du coup, je m'interroge. Je n'étais pas encline à y voir une marque du genre, mais les propos d'Alice Coffin m'ont interpellée. Après tout, pourquoi pas? Sans parler d'une loi, peut-être y a-t-il des habitudes genrées dans la construction narrative...
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smurf
Intéressante émission...
Alice Coffin a le temps d'exposer ses idées longuement et c'est très intéressant que l'on soit d'accord ou pas.
J'ai été un certain nombre de fois d'accord avec elle d'ailleurs.
Juste sur la violence des hommes basée sur le nombre d'hommes qui tuent leur femme, il me semble qu'elle n'est pas très claire et que Daniel Schneidermann relève une contradiction mais n'insiste pas dessus : chaque meurtre de femme est bien sûr terrible mais le fait qu'une minorité d'hommes soient violents (pour certains jusqu'au meurtre) ne permet pas de dire que tous les hommes sont violents.
Sur l'art et la littérature qui seraient dominés par un récit masculin, le passage m'a intéressé et interrogé mais j'aurais aimé que Daniel la questionne un peu plus pour qu'elle puisse développer parce que je n'ai pas vraiment compris ce qu'avait de masculin la majorité des thèmes littéraires et ce que serait un thème féminin...
En tout cas, cela fait du bien d'entendre une personne développer sa pensée sans débat caricatural...
Les réactions qu'a suscité ses prises de parole et sont livre sont pour moi in compréhensibles. On peut ne pas être d'accord avec elle sur certains points mais disqualifier sa pensée comme c'est souvent fait me paraît totalement idiot et pour le coup "hystérique" :-) -
Pascal Décarpes
Excellente émission ! Merci à AI et à DS pour avoir pris le temps de laisser parler une personne humble, posée et qui a des choses à dire et qui a le courage de combattre des phénomènes de domination et possiblement des actes condamnés par la loi pénale. Oui pour la diffuser le plus largement possible - notamment au Canard enchaîné qui a fait un encart lamentable sur le livre d´Alice Coffin.
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Asinaute sans pseudo e6147
Question à la rédaction: pourquoi le choix d'une photo où l'on voit Mme Coffin dans un état qui peut nous amener à une idée préconçue d'elle avant d'écouter votre émission?
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Cultive ton jardin
Merci à ASI d'avoir invité Alice Coffin.
À la réflexion, je suis assez consternée de nombreux commentaires. Les habituels ED auxquels je ne réponds évidemment pas, mais aussi, surtout, des commentaires d'abonnés pour lesquels j'avais de l'estime. J'ai ferraillé un peu avec ces abonnés amis, mais j'arrête. Ça ne marche pas. Ma dernière contribution sera une citation plus complète de la phrase qui a été rabâchée par "nos" médias (merci à cet article du Blog des invités de Médiapart):
« Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer, écrit-elle dans son essai publié le 30 septembre dernier. Les éliminer de nos esprits, de nos images, de nos représentations. Je ne lis plus de livres des hommes, je ne regarde plus leurs films, je n'écoute plus leurs musiques. J'essaie du moins. (...) Les productions des hommes sont le prolongement d'un système de domination. Elles sont le système. L'art est une extension de l'imaginaire masculin. Ils ont déjà infesté mon esprit. Je me préserve en les évitant. Commençons ainsi. Plus tard, ils pourront revenir. »
Elle me semble très sensée, cette phrase, se mettre à l'abri, momentanément, d'une domination qui nous pollue l'esprit, histoire de récupérer une capacité de penser autonome... on devrait le faire plus souvent, et à d'autres propos.
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Jean-François Armengaud
Pourquoi les militantes LGBT médiatisées haïssent les hommes ?
Je n'ai jamais entendu un homosexuel dire, écrire ou revendiquer sa haine des femmes (je dis ça évidement avec toutes mes lacunes culturelles). Est-ce qu'on peut considérer que la misogynie de certains auteurs homosexuels (d'ailleurs pas plus présente chez eux que chez les auteurs hétéros) est de la haine ? Dans notre société, l'homosexualité masculine serait-elle plus facilement acceptée que l'homosexualité féminine ?
En tout cas ce sont souvent elles qui sont choisit par les médias pour porter la parole féministe. Si vous voulez décrédibiliser une causes, contentez-vous de ne donnez la paroles qu'aux plus extrémistes de ses militant.e.s.
Je ne suis pas certain que de décrire les hommes comme source de tout les maux ( meurtre, guerre et même réchauffement climatique ) soit une approche efficace pour faire évoluer les choses.
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Asinaute sans pseudo fa152
Voici le raisonnement compassionnel qu'on utilise quand on aborde un personnage comme Alice Coffin : A) On ne saurait reprocher aux victimes, ou réputées telles, l'objet de leur détestation. B) Quand ces victimes se déchaînent verbalement et vont parfois jusqu'à prendre les armes, elles ne font qu'exercer leur droit de révolte. C) Si l'objet de leur détestation les amènent à s'armer, elles sont excusables. Conclusion : toute demande injustifiable est justifiée quand elle se réclame d'une revanche légitime sur l'objet de la détestation. Y objecter, c'est stigmatiser les victimes.
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Cyril Lacaud
Excellente émission ! Merci !
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tosh
je suis peut être cynique mais il me semble qu’Alice a juste orchestre avec un certain succès une operation de com.... si on met de cote son cote provocateur et ce court passage on est sur un discours féministe assez classique avec lequel je suis plutôt en accord. nul doute que je serais passe a cote de cette auteure sans cette emission donc merci @si.
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caius lapsus
Elle veut eliminer les hommes mais voudrait bien des enfants.. ça va pas etre facile.. On en a gros.!
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Romy St Cz
Emission sans intéret. J'ai zappé au bout de 5 min. Asi doit se réinventer. Et ces masques inclusifs, ca repousse.
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hugo reis
Quand on lit certains commentaires on a une parfaite illustration de l'influence patriarcale qui diffuse dans notre société. Les clichés s'amoncellent. C'est quand même assez illustratif que lorsque l'on commence à parler féminisme certains nous parlent d'émissions connotées, de caricature, de haine des hommes.
Plus encore parlant, la négation du discours politique quand l'auteur exprime un point de vue politique sur ses choix de lecture ou encore la négation des féminicides et de ce que cela dit de politique dans notre société parce que hein c'est quand même pas beaucoup rapporté au nombre de femmes (au passage je trouve l'insistance de D.S sur les chiffres assez déplacée)
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Tatanka
Une émission que je ne regarderai pas.
""Pas vraiment, répond Alice Coffin, qui estime simplement qu'une guerre est menée contre les femmes ""
A partir de là j'estime que TOUTE discussion est inutile.
Puisque c'est la guerre. Dans la guerre, on ne discute pas , on tue.
Je comprend aussi qu'elle est en guerre et qu'elle mène cette guerre contre les hommes. (dans une guerre faut être au moins deux)
Considérant qu'il n'y a pas de guerre entre les mâles et les femelles de l'espèce - le concept même est une aberration - j'estime inutile aller plus avant... Amen
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Asinaute sans pseudo fa152
Elle dit que l'art est colonisé par l'imaginaire masculin depuis trop longtemps. Très bien, la thèse est intéressante. Et voilà qu'elle fustige la linéarité du récit masculin, puis se met à parler du héros qui sort victorieux, mais je ne comprends pas très bien de quoi. En fait, j'ai compris qu'elle faisait allusion à la quête du héros chevaleresque, qui, à mon sens, est un genre plutôt très circonscrit. En fait, dès que le journaliste demande des explications sur la linéarité du récit masculin, AC est confuse, elle lance de grandes phrases qui peuvent produire leur effet sur un plateau de télévision, mais qui n'ont aucun arrière plan théorique et qui me laissent plutôt pressentir une profonde ignorance de la culture occidentale. Il faudrait l'inviter à lire La Princesse de Clèves, Les lettres d'un religieuse portugaise, Les Liaisons dangereuses, Les Mille et une nuits (bon, je sais, c'est la culture orientale, mais il y a tout de même la traduction partielle de Galland), Manuscrit trouvé dans une bouteille, La Mort d'Ivan Illitch, Marelle, Cent ans de solitude. Je m'arrête là, car la liste est longue, très longue. Si elle avait étudié, ne serait-ce qu'un peu, le roman occidental, elle aurait très vite constaté que la linéarité est plutôt une exception dans le récit. Si elle avait, un petit peu, étudié le roman occidental, elle aurait sans doute constaté que les vrais artistes s'interrogent sur la forme qui convient le mieux aux motifs ou aux thèmes qu'ils veulent traiter.
Ce que j'ai entendu dans cet entretien, c'est une femme qui maîtrisait très peu ce qu'elle disait (à vrai dire, elle m'a fait penser à Marine le Pen, pendant le débat d'entre deux tours), mais qui a tout simplement ce qu'on appelle "une grande gueule" et qui, à ce titre, est capable de balancer de grandes phrases terrifiantes du genre "les femmes sont massacrées par les hommes depuis des siècles". Contrairement à ce que prétend la journaliste, cette phrase n'exprime aucune réalité, parce qu'elle est infalsifiable, elle n'est ni fausse, ni vraie, elle est tellement généralisante qu'elle ne signifie rigoureusement rien. C'est encore le genre de phrase qui va faire baver sur les plateaux, mais qui n'apporte aucune connaissance. Elle dit que le plateau de Pascal Praud l'a fait rire, à raison sans doute, mais ce qu'elle dit dans l'entretien produit sur moi le même effet, quand ce n'est pas de la gêne, compte tenu de l'étendue de l'ignorance qu'elle laisse pressentir.
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Carnéade le Fataliste
Bof, après Médine et Lagasnerie, toujours ce tropisme d'@si pour les provocateurs (sauf ceux de droite bien sùr) "qui ont juste besoin de s'expliquer et ne sont pas si terribles en fait".
Après c'est le rôle d'un site de critique des médias de dénoncer les déformations de propos dont ils sont victimes fut elle du fait de leur choix de vocabulaire, et très bien d'aider à comprendre des gens/mouvements en tout genre, donc on va dire c'est une émission qui rentre dans sa démarche.
Quant à mon avis perso de cette personne, euh encore un bof. Je ne comparerais tout de même pas Coffin à Zemmour (ni lol ne ferait un audacieux parallèle avec recevoir "un terroriste islamique" dixit un commentaire), mais plus à une personne comme Polony, pour le grand écart entre leurs discours raisonnés quand elles veulent (et leurs opinions pas si terribles sur plein de sujets, une fois généreusement reformulées) et leurs trolls pour vendre du papier ou se faire un nom. Des personnes dont je ne suis d'accord ni avec toutes les idées ni avec la manière de les vendre, mais qui n'ont pas à être harcelées/cancellées ou traitées de mots en iste ou our, pour autant. Ce qui pour le coup rend assez amusant l'écart d'attitude de DS entre ces deux émissions (après, on peut reconnaitre à A.Coffin d'être moins sur la défensive aux quelques moments où il joue au contradicteur, se sachant en terrain conquis).
Sinon ce qui m'interroge le plus c'est comment elle arrive à faire passer son discours dans son propre parti. Enfin en tant que militante LGBT/féministe il est très compréhensible, ou si c'était une simple intellectuelle militante à la Lagasnerie, mais ça doit quand même être un peu vu comme un boulet pour un parti se voulant de gouvernement dont elle est élue (et surtout ceux cherchant à avoir un discours modéré pour récupérer les déçus du macronisme comme Jadot). En tant que représentante d'un parti elle me semble un peu dans une démarche inverse de celle d'Obono pour LFI, qui n'a cessé de faire des efforts pour préserver son mouvement des critiques que suscitaient ses anciens discours (ou leur caricature), insistant sur les positions largement partagées au sein de son mouvement.
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Asinaute sans pseudo 3535c
Sur les chiffres et les valeurs absolues :
- environ 900 homicides en 2019 en France
- environ 150 féminicides en 2019 en France : 16% des homicides sont des violences conjugales.
Sur le récit linéaire comme récit de pouvoir, et les alternatives mineures possibles :
- Deleuze et Parnet, Dialogues
- Deleuze et Guattari, Kafka, pour une littérature mineure