-
Memento
Je ne m'attendais pas à être indisposé par un bref détour sur le « cas » des jeux vidéo dans cette émission. Arrêt sur Images en parle généralement peu, ou pas. M. Schneidermann a déjà, par le passé, fait valoir à leur égard ce que je considère être des préconceptions, si bien que j'apprécie, en temps normal, la rareté ou l'absence de mise en lumière.
Sébastien Bohler expliquait : « Après, devant le spectacle des malheurs d'autrui, ca nous est égal. On est un peu moins choqué. On le voit par exemple avec les jeux vidéo. Tous les jeux en ligne, ou de violence, ce qu'on constate, c'est une habituation, une désensibilisation. Ce qui fait qu'on a des expériences ou les gens portent moins facilement secours à autrui après avoir joué à des jeux vidéo violents. » Ce à quoi Daniel Schneidermann répondait : « Si vous attaquez les jeux vidéo, Sebastien, va y avoir des réactions dans le forum. », alors parfaitement conscient que l'exemple va prendre certaines personnes à rebrousse-poil. Pourquoi lui répondre ça d'ailleurs, pourquoi ne pas lui demander d'expliciter cet exemple ? Il me semble que les émissions ne rechignent pas à un petit hors sujet d'ordinaire, si il peut éclairer le sujet d'une autre manière. Je suis évidemment tenté, à cette réaction, de me dire que M. Schneidermann souscrit tout simplement au commentaire, que ça lui convient, comme exemple, et qu'on peut continuer à parler télé-réalité.
Il s'avère, à la lecture des commentaires, que l'exemple indispose effectivemment, et que je fais partie des personnes qu'il indispose. A un autre niveau le commentaire de M. Schneidermann m'indispose également, parce qu'il me donne l'impression que les réactions qui vont suivre vont être violentes, et pourquoi pas gratuites, mais certainement irrationnelles. Ca me donne la sensation que s'insurger, dans ce cas, c'est le faire gratuitement, primitivement. Qu'on serait pris en tort, en tant que personnes appréciant les jeux vidéo, vu qu'on nous a lancé de l'eau bénite - un message de vérité - au visage. Ca nous rend vains et futiles.
J'ignorais, en regardant l'émission, que je serais confronté à ça, mais je sais pertinemment, au moment ou je l'entend, qu'elle vient de me perdre, et que je serai incapable d'en considérer la suite dans les minutes qui vont venir. Pourquoi ? A cause de la manière dont c'est expulsé, et que j'évoquais juste avant, mais aussi parce que c'est une rengaine qui mélange un peu tout. D'autres forumeurs ont déjà réagi, certains par un sarcasme compréhensible et (visiblement) attendu, d'autres remettent en question la qualité de certaines études (pourquoi ne le feraient-ils pas ? M. Bohler doit être le premier à savoir que de nombreuses d'entre-elles cherchent simplement à appuyer, en « pipant » l'expérience, un avis déjà existant), et les derniers appellent à ne pas tout mélanger. Moi ? J'hésite. Je cherche encore un peu. J'en suis au stade ou j'estime quelque peu vain d'essayer d'apporter mon opinion sur le sujet, juste parce que c'est ici. Pas complètement vain, mais pas loin. Et je suis conscient qu'il y a une certaine violence dans ce que je dis, parce que ça revient à considérer des interlocuteurs que je considère comme étant rationnels, voire même intéressants, comme étant sur cet aspect trop bornés pour m'entendre. Alors je vais essayer. Arrêt sur image à Arrêts sur Images.
Rappelons les propos de M. Bohler : « Après, devant le spectacle des malheurs d'autrui, ca nous est égal. On est un peu moins choqué. On le voit par exemple avec les jeux vidéo. Tous les jeux en ligne, ou de violence, ce qu'on constate, c'est une habituation, une désensibilisation. Ce qui fait qu'on a des expériences ou les gens portent moins facilement secours à autrui après avoir joué à des jeux vidéo violents. » Qu'est-ce qui est susceptible de déranger dans cet exemple ? Au moment ou je les ai entendus, j'aurais immédiatement dit la possibilité que quelqu'un puisse moins porter secours à un de ses pairs parce qu'il joue aux jeux vidéo. C'est fort, comme proposition ; c'est choquant, même. Si je ne jouais pas, moi-même, à des jeux vidéo, j'aurais sans doute été disposé à me dire « Ah oui, quand même, une activité aussi banale et récréative peut mener à ça ? » C'est quelque chose qui avait le droit à ses zones du cerveau, à ses hormones. Un « On peut apporter des preuves chiffrées, c'est un débat, mm. », ça rend chiffon.
De quel jeux vidéo parle-t-on d'ailleurs ? C'est un peu confus. D'abord, des « jeux en ligne, ou de violence », puis, plus franchement, des « jeux vidéo violents ». Qu'est-ce qu'un jeu vidéo violent ? Là, ça se complique. Rien n'est dit à ce propos, donc on va être obligé de deviner, de tatoner, de se demander. Cela comprend-t-il un jeu vidéo comprenant des scènes d'action, avec des explosions et des tirs partout, « comme dans les films » ? Les jeux d'art martiaux, ou les combattant s'affrontent un à un (plus communément appelés jeux de baston) doivent certainement en faire partie. Faudrait-il comprendre les jeux de course automobiles - les vrombissements et la tole froissée dans les virages (c'est violent de la tole froissée, non ?) ? J'aurais bien envie d'y inclure, en tout cas, les jeux d'aventure et de rôle (ah, les jeux de rôle), ou l'on explore moult donjons pour s'affairer au décès de tous les monstres existants.
On ignore tout autant les personnes concernés, ou ce qu'on appelle un phénomène d'habituation. Faut-il jouer plusieurs mois, plusieurs années de jeuxvidéoviolents, pour ne plus avoir une seule pensée pour un SDF, sur le trottoir ? Quand n'est-on plus perturbé par les images de guerre et de violence, à la télé ? A quel moment ne s'arrête-t-on plus pour tenir les portes, aider quelqu'un à se relever, ou à redémarrer sa voiture ? Se mettra-on à leur cracher à la gueule et les hommes à frapper les femmes, quelques années plus tard ?
J'ai pleinement conscience des monstres médiatiques dans il est souvent question - les jeux de rôle en ligne (MMORPG), et les jeux d'action réalistes à la première personne (Call of Duty, Battlefield) ou à la troisième (GTA - ASI avait fait une émission sur le 5e d'entre-eux) - mais je serais incapable de dire si c'est bien de ces jeuxvidéoviolents dont il est question dans lespreuveschiffrées. Je me demande, d'ailleurs, si le fait qu'ils soient ou non réalistes ne serait pas à prendre en compte. N'est-ce un point qui devrait entrer en ligne de compte ? (On tendra, malgré tout, à préférer le terme « plausible ».)
Tant d'inconnues, il s'avère, dans un exemple censé appuyer l'habituation à certains programmes télé. Le simple fait de vouloir mettre en relation la violence fictive des jeuxvidéoviolents à une désensibilisation réelle c'est, je pense, mettre de côté que le joueur a conscience que les évènements qui se traduisent devant lui n'ont absolument rien de réel. Mais il fait comme si, il consent. On a un terme, pour ça (on en parle souvent parce que ça fait classe, quand même) : la suspension consentie de l'incrédulité. Même si dans les faits, elle se rompt pour un rien, à la moindre défaillance, à la moindre faute de goût. Dans émission de télé réalité, c'est des vrais gens. C'est con à dire, mais on en est conscient, à tout moment, qu'il s'agit de vraies personnes. On satisfait son schadenfreude. On est fasciné par ce qui s'y passe. On risque son endogène. On savait pas. C'était si simple.
Voilà. Je me mêle à la foule, je livre une réaction attendue. Je fais court. Parce que les jeuxvidéoviolents, c'est une jolie marotte, mais c'est une marotte quand même. -
JérémieC
Ah, et si Sébastien Bohler pouvait trouver un lien pour l'étude sur les Rockstars dont il parle dans le dernier chapitre, pendant qu'il y est, ce serait fortement apprécié. Merci! -
zem85
J'aime bien lorsque le neurobiologiste (je ne sais plus s'il était présenté) tente de nous expliquer la "schadenfreude" à partir des interprétations biologistes. Que les IRM montrent une activité du cerveau et de plaisir, j'en conviens, mais de là à valider les interprétations qui suivent derrière... il y a un grand pas qui n'est guère évident (considérer que les êtes humains sont des êtres sociaux qui se réjouissent quand même du malheur des autres... il y a plus intéressant et fécond comme interprétation).
Je tiens à préciser qu'on pourrait mobiliser aussi des interprétations anthropologiques, sociologiques ou encore psychanalytiques pour donner sens à cette "schadenfreunde", mais d'une manière complètement différente. D'ailleurs, pourquoi ne pas réinviter Serge Hefez 10 ans après...
Mais pour cela, encore faudrait-il prendre du recul par rapport à notre glorification de la science qui explique tout. À ce sujet je conseille au neurobiologiste de jeter un œil au fameux "Qu'est-ce qu'est la science ?" d'Alan Chalmers. Histoire d'assouplir un peu ses certitudes. -
IT
Tiens, si vous voulez du pathos télé-réel.
Un étudiant étasunien, sur un forum que je fréquente, voit son chat de 14 ans menacé par un cancer au haut de la patte. Il faut amputer, ou ça le tue. Le vétérinaire demande des sous (mille dollars). Il lui reste 3 jours pour récolter, en gros, 500 dollars.
On peut voir une photo du greffier là. Ceux qui donneraient cent dollars ont même droit à une jolie photo post-opératoire du chat à trois pattes, mais qui ronronne encore pour quelques années.
http://www.indiegogo.com/underthemilkyway
C'est un chat. Déjà bien adulte. Mérite-t-il nos sous pour vivre encore, bien qu'handicapé ? Ca se discute. Faut-il le soutenir ? C'est mon choix. Va-t-il survivre ? Vous pouvez voter ici.
Voilà. Témoignage : mon propre chat avait survécu à deux opérations, la troisième ne l'a pas sauvé. Il me manque, putain. -
thomas
:) -
thomas
Bon, si M. Bohler parle encore, je sens que mon cerveau va me commander très rapidement de me désabonner.
Cette pseudo caution (pseudo) scientifique est absolument insupportable.
J'ai l'impression de voir une pub pour une lessive ou un zigoto en blouse blanche me dit d'un ton inspiré :
Les tensioactifs, les polyphosphates et les oxydants opèrent au nœud de l'armure de fibres, végétales ou synthétiques, en dégradant et en fractionnant les molécules organiques : les triglycérides et les glucides de la catégorie des diholosides.
Bref, la lessive lave le linge !
Et Bohler lui, me lessive.
À bon entendeur… -
Manazo
N'ayant pas vu (volontairement) l'émission précédente avec la productrice-voyeuse-et-fière-de-l'être, j'ai regardé celle-ci sans hésitation, et n'en suis point déçu, même si on aurait pu aller plus loin dans le refus de la langue de bois.
Car je suppose que pour participer à Koh-Lanta, les candidats voient les toubibs de la prod avant, histoire d'éviter ceux dont la condition physique pourrait faire craindre une trop mauvaise pub (en cas de décès pendant le jeu). Et puis il faut bien se couvrir au cas où la famille attaquerait.
J'aimerais savoir si les producteurs prennent le risque de contredire ces toubibs-là... Ça m'étonnerait.
Or dans cette émission, un truc très intéressant est dit : les producteurs (pas tous, pas tous... seulement "certains"...) n'hésitent pas à outrepasser le diagnostic du psy. J'eusse aimé que nous creusassiions dans ce sens. (ouais, ça va...)
Parce qu'arrêtez-moi si je me trompe, mais il me semble évident que les producteurs et trices de ce genre d'émission, en particulier celles "d'enfermement", n'engagent des psys que pour trier les bons borderline des mauvais : " tu me mets les bons zinzins mais PAS les psychopathes, ok ? On veut du wannabe manipulable, pas du serial killer ! Ni du neurasthénique complet ! Et tu m'évites à tout prix les gens "normaux", merci, qu'est-ce qu'ils sont chiants ceux-là..."
En tout cas si j'étais comme eux, c'est-à-dire à la recherche du profit maximum grâce au "spectacle maximum", je n'hésiterais pas une seule seconde, d'autant plus que le suicide s'il doit avoir lieu n'aura lieu qu'après le jeu car jusqu'au bout le miroir aux alouettes remplira son office. Et puis personne n'aura de preuve pour imputer la cause du suicide directement à l'émission, il sera aisé de dire que le ver était dans le fruit bien avant non non non on n'y pouvait rien pensez-vous ma bonne dame si on avait su !
M'enfin bon, tout ça c'est d'la faute à pas d'chance, ma bonne dame, tout ça c'est la fatalité. C'est pas la faute des psys non plus. Ils sont, comme nous tous, tellement manipulables... N'est-ce pas ? -
Ricouti
Je me suis aventuré sur ce forum pour prendre la température des réactions à ce thème que laboure ASI depuis quelque temps.
Sans regarder l'émission car pour reprendre un commentaire, je ne regarde pas ces émissions poubelle et ne vais donc pas perdre mon temps à leur décorticage. Je conçois que ça intéresse un scientifique. Mais l’intérêt que porte un biologiste à l'analyse de cacas divers ne les rend pas attractifs pour autant.
Alors , ne perdons pas de temps à dénigrer : méprisons. Si personne ne visionne ce genre de sujet, ASI passera à autre chose. Sinon, faisons le gros dos, ils vont se lasser. -
Aline Marchetto
Mais il n'en demeure pas moins que le suicide augmente avec les crises sociales de diminuent quand il y a une guerre; c'est prouvé ...Stats :
Statistiques nationales et internationales sur le suicide et ses causes .
Sinon même si les gens ne joue pas aux "jeux vidéos" ils ont toujours eu une "compulsion "à commettre des meurtres, je dirais presque que c'est inhérent à la nature humaine. Seulement aujourd'hui c'est bien plus médiatisés qu'avant. Voilà pourquoi on a tendance dire qu'il y a plus de meurtres de nos jours qu'avant.
Et aussi ne pas oublier les nombreuses déficiences aux divers Plans santés, comme la fermetures de 100 000 lits rien qu'en Psychiatrie, et la réduction de personnels, de services de soins, qui fait que la plupart des SDF sont en fait des anciens de l'Hôpital dont on a décidé "en haut lieu" qu'ils pouvaient se prendre en charge tout seuls.
Il n' y a pas de petites économies et donc c'est les plus fragiles qui en paient les pots cassés. Les criminels comme les victimes. Même les flics en ont peur d'eux des psychopathes qui se baladent librement et pense que de temps en temps à se soigner en secteurs. La sectorisation mise en place et le fameux droit du "patient à décider " de rester ou pas à l'hosto a fait que la plupart sont dans la rue.
En 30 ans de métier j'ai vu la dégradation du sytème sociale et hospitalier ...Par contre les cliniques privées elles se développent comme des "amanite phalloides" sur du fumier. Sinon la plupart des suicides se passe sous les trains de la bientôt défunte SNCF !
Mon méri qui y a bossé en tant que conducteur l'a vécu combien de fois; Il y a même des "endroits particuliers " pour cela ..Comme il est pas prévu de ralentir "il s'attendait toujours à ce qu'un de ces "amoureux des roues" de trains se jettent sous sa machine.
Chaque conducteur cheminot à son lot de suicidés et il avait parfois un arrêt de travail pour "récuperer" ...Et là encore qu'il soit à la retraite on voit que cela s'arrange pas ...C'est pas à la télé que les gens se suicident le plus. Au boulot aussi de plus en plus.....On en a des preuves assez souvent.
La plupart des problèmes sur les trains sont souvent du à un des ces nombreux désespérés "qui prends le train non en marche mais en pleine poire. Et aussi il faut le dire au "manque de personnels", du remplacement des cheminots spécialisés dans la maintenance par des sociétés de sous-traitants qui sous-traitent encore ......Il n' y a plus de service publique désormais donc ca merde partout sur le Réseau Ferré de France (nouveau nom de la société privatisée !)
Désolée d'être crue .... -
stan
On va avoir droit à un cours de psychologie et d'aires du cerveau à chaque émission ?
Bien-sûr ce savoir existe mais on ne peut pas justifir un avis subjectif sur une émission à chaque fois par des expèriences faites dans un tout autre contexte.
J'ai l'impression de retourner à la fac en vous regardant ;-) -
salome martin
Que de choses intéressantes dans cette émission. Peut-être pas en tant que produits finis, mais certainement comme points de départ d'une réflexion plus large sur les déterminants de la relation à l'autre (entre autres, comme dit l'autre). C'est bien sur du temps que l'on ne passera pas à développer des problématiques autrement plus sérieuses ; et sûrement pas plus importantes : le pourquoi du comment du déclin général au profit de quelques particuliers versus un petit bout de comment élever mon enfant, ou dialoguer avec mon frère. Je laisse choisir ceux qui peuvent.
Je note avec plaisir que l'analyse transactionnelle a été (très) brièvement évoquée dans ce forum (mais moins fréquemment que le rap, étonnant non ?). Je pense en effet qu'une des questions que pose le succès de cette forme de télévision, en particulier pour ceux qui ne la regarde pas, c'est la perversité, voire la cruauté qui existe dans (presque ?) tous les rapports humains, et que l'on ressent parfois comme la preuve que nous sommes "restés des animaux". En ce sens, l'émission dépasse le cadre de l'analyse critique des médias (merci à elle), et la démonstration de Bohler nous éclaire utilement avec l'introduction de la notion de Schadenfreunde (dont je ne saisis toujours pas, au passage, pourquoi il est pertinent de savoir si c'est un sentiment ou une émotion).
Quoiqu'il en soit, vivement qu'un spécialiste en neuromarketing démontre que nos cerveaux sont plus disponibles après une bonne dose de schadenfreunde, ça nous fera un bon sujet d'émission pour @sinautes du troisième type.
Enfin il me faut pinailler à mon tour : on a comparé sur ce forum le chiffre des 18 suicides à un taux de mortalité globale, et on lui a fait dire que les castings étaient orientés vers des personnes psychologiquement fragiles. Tout cela relève de l'épidémiologie en premier lieu, qui est une science rigoureuse pour ne pas dire austère, ou chiante. Mais sans cette rigueur, on peut prendre un chiffre et lui faire dire n'importe quoi.
Ainsi, je pourrais (imaginons, et ce n'est pas complètement inimaginable) trouver une cinquantaine de cancers de la prostate chez d'anciens participants des chiffres et des lettres. De là à conclure que Romeschko file le cancer ... Pour envisager d'interpréter ce 18, il faut d'abord le rapporter au nombre total de participants et comparer le taux obtenu au taux de suicide de la même classe d'âge (a priori 15-25 ans, l'un des deux âges où l'on se suicide le plus soit dit en passant), dans des pays comparables. Ce travail, au moins en estimations, auquel les journalistes d'@si n'ont peut-être pas plus d'énergie à consacrer que moi, montrerait peut être que les participants de ces émissions se suicident plus que la population générale. De là, on pourrait débattre sans fin de l'œuf (castings orientés) ainsi que de la poule (désordres psychiatriques induits par l'émission).
Nonobstant ces considérations (et quelques autres lues sur le forum) l'équipe d'@si semble prête à maintenir le cap, une des quelques bonnes nouvelles de la rentrée. -
djinneo
cameras cachées, jeux télé... les japonais commettent des choses hilarantes: http://www.youtube.com/watch?v=FCfG4ejpZpI -
Laurent Sarrazin
Et, parfois, un candidat se révolte (un peu) et ça fait plaisir (beaucoup) :
http://www.viralviralvideos.com/2012/09/09/x-factor-contestant-burns-demi-lovato/ -
Al Ceste
Voir associer les mots "déontologie" et "Endemol", ça fait un choc, que dis-je un traumatisme.
Vous auriez dû nous prévenir ! -
Stalker
Certains sur le plateau, qui chie sur les jeux vidéo, devrait aller de suite tester en coopération le jeu JOURNEY sur PlayStation3. -
jeanno
les explications de votre psychiatre ( homme d'affaire?) quant à son indépendance via une société bidon chargée de toucher ses honoraires payés par les sociétés de prod donne froid dans le dos !!!
Que ne ferait on pas pour avoir un alibi, se justifier et sauver sa "moralité"!! -
Emancipa
Il faudrait penser au fait que c'est la pauvreté de la vie réelle que nous menons chaque jour que produit le besoin de regarder la vie des autres aussi ou plus pauvres que la nôtre. C'est le processus typiquement capitaliste de remplacement de ce qui était directement vécu par une série d'images que créent un monde qui devient le monde réel objet de contemplation (Debord).
Cela dit, on ne peut pas dire que la concurrence soit quelque chose de naturelle tout simplement. Le capitalisme est la première société humaine où les rapports sociaux ne sont médiatisé que par la main invisible du marché. Il ne faut pas oublié que la télé vend des créneaux de cerveaux pour la publicité. -
EM
J'aime personnellement beaucoup lorsque vous vous attaquez à des sujets globaux sur l'économie, la société ou le politique.
Mais j'aime tout autant l'analyse médiatique, et l'approche des médias par le social. -
AD27001
Comme beaucoup d'abonnés, "l'analyse technique" des émissions de mauvaise qualité de type télé-réalité, radio-crochet, agence matrimoniale, conseils professionnels, ou encore de témoignages reste peut intéressant pour moi.
Heureusement que cet été, Maja nous a régalé avec des sujets ayant une « vraie profondeur ».
Alors la critique est toujours facile et je préfère positiver avec quelques sujets qui me feraient plaisir s'ils étaient traités sur la saison 2012/2013 :
"La démocratie représentative est-ce vraiment la démocratie ?",
"La commission trilatérale est-elle la commission économique du monde occidental ?"
(je ne souhaite pas qu’on parle des théories de conspiration qu'on associe généralement à cette institution mais il me semble que discuter simplement de cette institution non gouvernemental qui possède son site, des vidéos … serait déjà inestimable: http://www.trilateral.org/),
« Y a-t-il une alternative à l’économie mondialisée en crise »
« Faut-il réguler la sphère financière dans un monde économique ouvert mondialement ? »
Ou encore,
« L’Europe est-elle plus démocratique que la Chine ? »
A bon entendeur... -
p'tite
Pff...
"La téléréalité pousse t-elle au suicide?" Pourquoi cet angle?
OUI pour une emission de decryptage média il est fondamental d'aborder la téléréalité. Mais comme ça??? Est-ce un sabotage délibéré pour faire hurler sur le forum?
Quid des mécanismes de montage, de production,de dispositif? De la methodologie avec laquelle on transforme des êtres en chair à télé, de l'aspect financier (qui est rémunéré? Qu'est-ce qui coûte cher, ou qui rapporte?) Qu'y a t-il dans les contrats? A qui les candidats "apartiennent"-ils après une émissions? Quel sont les rapports de domination/soumission? Bref Comment et pourquoi ses images se contruisent...