-
Max Médio
Viencent bolloré, le propriétaire de Cyril Hanouna, le marionettiste d'Eric Zemmour.
-
Bipbip
Ceci d'abord:
"Les ordonnances de 1944 sur la liberté de la presse prises à la Libération ou un peu avant, visaient à organiser un nouveau système médiatique garantissant la liberté d'expression et un pluralisme de la presse, après la guerre de 1939-1945, qui avait vu la quasi-totalité de la presse collaborer avec les Allemands : n'ont fait exception que les journaux qui ont cessé de paraître d'une part et les journaux clandestins de la Résistance aux mains de la résistance intérieure française d'autre part.
L'un des objectifs est de lutter contre la concentration des entreprises de presse : elles précisent qu'il n'est pas possible pour un même patron de presse d'être aux commandes de plusieurs titres et d'exercer une fonction extérieure. Dans une économie française alors marquée par la pénurie, la concentration verticale, de la production de papier à la distribution des journaux, est proscrite. Peu après sera créée l'Agence France-Presse, pour donner à tous les journaux, petits ou grands, l'accès à l'actualité mondiale, et la Société professionnelle des papiers de presse, qui vient remplacer le Comité des papiers de presse créé en 1936 et accusé de jouer le rôle de trust..."
Ces ordonnances furent rappelés au début de la présidence de François Mitterrand, concernant l'action de R Hersant.
qui était devenu l'un des magnats de la presse par le biais de la concentration et propriété de titres divers. Or qui était-il? Quelques copiés-collés:
"..Robert Hersant aura rythmé cinquante années de la vie politico-médiatique française et construit un empire de papier (Le Figaro, France-Soir, Auto Moto, Paris Turf, La Voix du Nord, Le Dauphiné libéré, Le Progrès, Presse Océan, etc.),
Il est né en 1920 en Loire-Atlantique, fils d’un capitaine au long cours. Étudiant en Normandie, il est secrétaire des Jeunesses socialistes locales et fréquente alors deux futurs destins politiques : Jean Lecanuet, qui sera candidat centriste à l’élection présidentielle de 1965, et Alexandre Hébert, qui incarnera plus tard l’anarcho-syndicalisme avant de devenir membre du Parti des travailleurs (trotskyste-lambertiste). Mais Robert Hersant a d’autres vues : bien plus que la politique, il embrasse le monde de la presse. Au plus mauvais moment : sous l’occupation allemande. L’homme qui a bâti le principal groupe de presse français a créé son premier journal à 18 ans. Mais dès son jeune âge il est taraudé par l’ambition politique. Socialiste à 16 ans, pétainiste à 20, il évolue pendant la guerre dans les milieux de la collaboration.
Épuré à la Libération, frappé de dix années d’indignité nationale, il repart avec la farouche énergie de l’entrepreneur mêlant sans cesse presse et politique. Élu député sous les couleurs du Front républicain en 1956, il adopte ensuite toutes les étiquettes, du gaullisme au centrisme en passant par la Fédération de la gauche de Mitterrand.
Il fonde alors le « Jeune front », un groupuscule pronazi situé dans l'orbite du Parti français national-collectiviste de l'ancien journaliste radical-socialiste Pierre Clémenti. La principale activité du « Jeune front » est de distribuer le journal antisémite Au Pilori, l'un des plus extrémistes de la collaboration, subventionné par les autorités allemandes.."
Arrêtons-là. pourquoi Hersant?
- il en est question dans l'article ici.
- il représente le premier cas de concentration de la presse, et donc d'influence - après la libération , il a ferraillé durement contre F Mitterand et ses réformes, et surtout contre la participation des communistes au gouvernement.
- on a rappelé à F Mitterrand le "cadre" des ordonnances. pour Hersant. F Mitterrand a toujours répondu, que peut-être..peut-être.. ces ordonnances n'étaient plus applicables,. On pense qu'Hersant était protégé par Mitterrand.
Trouble Hersant.
Trouble Mitterrand. On ne peut pas résumer F Mitterrand à cette problématique. Il eût quelques grandeurs (comparé aux zozos actuels...)
Argent, pouvoir, influence, nous en sommes encore et toujours là, dans les médias. (et ailleurs)
Un temps ininterrompu et irréversible qui semble survivre à tout.
Comment réaliser un "futur meilleur "avec un présent en permanence pollué par ces problématiques, en permanence tiré vers l'arrière, par des apprentis sorciers- magnats contrôlant les opinions.?
Marche de l'aiguille autour du cadran, invisible dans son mouvement, irréversible. Fatigue.
-
Cultive ton jardin
J'envoie une lettre de délation à Darmanin: prendre pour référence principale "l'Avent", notion notoirement catho-illaïque, c'est subrepticement distiller du séparatisme dans nos esprits et dans la société tout entière.
On commence par l'Avent, on continue par une Crèche et des santons, puis l'Épiphanie et ses galettes, le mardi-gras qui se réfère au Mercredi des Cendres (souviens-toi que tu es poussière) les cloches de Pâques, le mystère de la Sainte Trinité, l'Ascension, les feux de la Saint Jean, (non, pas le 14 juillet) le 15 août et ses messes sur la place du village... Mais ou va-t-on, je vous le demande?
-
Bourgoin.t-102047 Bourgoin.t
Julia Cagé que j'ai avec beaucoup d'intérêt découvert dernièrement sur le dernier live Mediapart. Une vraie émission qui nous donne des billes de réfléxions concrètes pour penser la censure des médias à l'ère du capitalisme tout azimut. En effet, on ne critique pas les partenaires, c'est mauvais pour les affaires. La logique des marchands apposés à la presse... Encore très vraie aujourd'hui.
-
Seita2
Bonjour à toutes l'équipe,
Visionnée avec un peu de retard (petit problème d'abonnement), j'ai était saisie par cette émission.
Quelle force dans la démonstration des problèmes, quelle image criante du "hors-sol politique" si on est gentil ou carrément de "la mauvaise langue de bois" si l'on est tragique !
Aussi, si une et une seule de vos émissions devrait être en libre accès, ce devrait être celle-ci. Et pourtant, je pense les avoir toutes vues depuis le tout début. J'étais déjà abonné lorsque le site était en construction (bravo d'ailleurs).
Je crois qu'une émission comme celle-ci, si elle pouvait tourner en virale, donnerait conscience à certains de faire attention d'où et pourquoi viens l'information et de plus, donnerait vraiment envie à d'autres de payer pour de l'information libre.
Arrêt sur images en sortirait gagnant j'en suis convaincu.
Bonne continuité.
Benjamin Alet -
Katanostra
Petite question, pourquoi le fait que Bolloré est actionnaire à 100% du CSA n'a-t-il pas été mentionné ?
Ni, du reste, le fait que le patron actuel du CSA n'est autre que l'ancien président de Bolloré Média...
Je ne saurais dire exactement quelle incidence ça a, mais il me semblait important de le signaler. -
RST
Ce soir en zappant, je suis tombé sur le zapping de Canal + qui a présenté un extrait de l’émission C à vous sur la 5 qui reprenait un extrait de l’émission d'@si où le syndicaliste faisait la liste des sujets censurés par Bolloré. Trop fort, non ? -
Holden
Parfois, ces youtubeuses "beauté" dérapent un peu :
https://youtu.be/JOrgmcmwhuk -
JIEM 92
Bonjour
Dans le détail du scrutin du vote sur la prolongation de l'état d'urgence, nulle part 'apparaît le nom de P. Bloche. Est-il député ? ou bien est-ce "courage fuyons" !!! -
Yannix
Question: Patrick Bloche, c'est pas le député qui défendait la "liberté du net" dans une "ligne j@une" de Guy Birenbaum il y a quelques années ? Il m'avait paru sympathique pourtant...
J'ai du me tromper ! :-( -
Olivier Halgand
Je viens de découvrir la chaine youtube "osons causer" animée par le jeune et talentueux Ludovic Torbey
ici il parle de l'empire Bolloré
https://www.youtube.com/watch?v=VbGmUWHMIcg
Enjoy -
GeneParmesan
Bonjour, pour info, fait assez rare pour être signalé, le contenu de cette émission a été repris sur France Inter ! Ca fait un choc :) -
Citizen_Jane
Merci pour votre émission d'utilité publique, je vais la partager un maximum. Il faudrait une loi, en effet, qui protège les donneurs d'alerte. En attendant, il y a ce film. -
Le Zast
A la question "mais alors qu'est-ce-qui est accepté ?", il est dommage que vous n'ayez pas pensé à évoquer la polémique autour du reportage sur l'Ukraine de Moreira, et donc de demander à JB Rivoire, comment celui-là, par exemple, a pu passer. -
M. Chat
A un moment donné, M. Bloche se retranche derrière son devoir de réserve. J'ignorais qu'il y eût une obligation de réserve des parlementaires ??? -
Jenny
Toujours aussi laborieuse, la parole politique. Elle nous fatigue, on n'avance pas, on tourne en rond ou on part n'importe où... .
Leurs conseillers en communication leur ont remodelé le cerveau; Ils paraissent ne plus savoir s'exprimer normalement. -
johan
En Argentine, le problème de la concentration est loin d'être réglé (article de http://www.jeremy-rubenstein.gotoandclick.com/fr/article/en-argentine-les-medias-passent-sous-la-ferule-du-nouveau-gouvernement-de-droite):
La réactivité de la presse internationale pour relayer ou dénoncer toute intervention de l’Etat dans le fonctionnement des médias en Amérique latine durant la longue décennie des gouvernements progressistes tranche singulièrement avec le silence des médias français sur les agissements du nouveau gouvernement argentin. Pourtant, les spectaculaires mesures qui s’enchainent depuis sa prise de fonction (10 décembre) affectent directement l’indépendance de l’ensemble des médias du pays. En effet, un des premiers décrets du nouveau président Mauricio Macri vise à créer un ministère des Communications dont l’une des fonctions est de chapeauter l’AFSCA (un équivalent du CSA français) pourtant statutairement indépendant du gouvernement.
S’il est vrai que l’aspect relativement technique de la mesure a de quoi rebuter son traitement par les rédactions françaises, ses effets immédiats sont suffisamment spectaculaires pour attirer l’attention. En effet, le directeur de l’AFSCA, Martín Sabbattella, nommé pour quatre ans et dont le mandat se termine normalement en 2017, a contesté son limogeage si bien que la police a été envoyée au siège de l’institution pour en déloger le directeur déchu. Illégalement limogé ? Telle est la question que M. Sabbattella a posé à un juge fédéral mais un autre juge a, dans l’attente du jugement sur le fond, décidé de son expulsion afin de « préserver les lieux » d’une dégradation. Autrement dit, le directeur de l’AFSCA a été expulsé comme un squatteur.
Le rapporteur de l’OEA (Organisation des Etats Américain) a, pour sa part, estimé que la loi avait clairement été violée par le nouveau gouvernement. Il a aussi rappelé qu’à l’instar de l’ONU son organisme considère l’AFSCA comme un des points les plus positifs de la Loi sur les Médias et regrette qu’elle devienne une simple dépendance du gouvernement.
Quelques soient les résultats des chicanes judiciaires de l’épisode, il est certain que les décrets présidentiels constituent une sévère attaque contre l’esprit et la forme de la Loi sur les Médias. Cette loi avait fait l’objet d’intenses débats qui ont dépassé de loin les seuls hémicycles parlementaires, avant d’être adoptée en 2009. Visant essentiellement à éviter la concentration monopolistique des médias (dont environ 70% étaient détenu par le seul groupe Clarín), elle prévoit le partage des canaux hertziens entre trois catégories : le privé, le public et le « communautaire » (dans le sens de société civile, soit aux associations à buts non lucratifs). Cette loi est internationalement reconnu comme une de plus démocratique qui soit dans la régulation des médias, elle a servi de modèle pour la réforme de l’audiovisuel dans d’autres pays du continent, notamment l’Equateur.
La mise au pas de l’AFSCA, dont la principale fonction était de faire appliquer et respecter cette fameuse loi, laisse prévoir son pur et simple abandon. Si bien que le grand gagnant est le groupe Clarín. Comme la plupart des journalistes européens s’informent à travers Clarín, il n’est pas certain que ce net recul du pluralisme médiatique en Argentine apparaisse dans les journaux français. -
DéLecteurdeVraiThé
Voilà pour ma part je viens de finir les deux derniers actes, le dernier étant un bijou comme le dit Bruanne plus haut.
Ce monsieur Patrick Bloche qui est comme il le dit un législateur, voit le programme qu'il avait mis en forme (en tous les cas pour une des 60 propositions, celle concernant les médias et les seuils de concentration), ce législateur fait face au même problème finalement que le journaliste de Canal + Jean-Baptiste Rivoire vis à vis de Bolloré, il se voit censuré et doit composer une loi finalement différente et moins aboutie que celle qu'il avait projetée au niveau du programme du PS. Il faudrait donc que ce législateur pense à faire une loi obligeant les partis à respecter à la lettre les engagements qu'ils se sont donnés, et pour lesquels (j'en bouffe de rage mon couvre-chef) ils ont été élus.
A la question de Jean-Baptiste Rivoire (et de Julia Cagé de façon implicite) de savoir ce que la loi "Bloche" aurait pu faire pour résoudre la censure bolloréenne, la réponse est presque une merveille ciselée de naïveté : le recours à la Justice Prud’homale. Et là on éclate de rire quand on sait que les Prud'hommes appauvris et décimés par Sarkozy, et laissés pour morts sur le carreau par les gouvernements de Hollande, sont dans l'incapacité matérielle et juridique de faire leur travail !
Si monsieur Bloche admire le paradoxe américain en entendant le sénateur du Vermont Bernie Sanders, on ne peut qu'admirer le paradoxe socialiste qui oblige ce monsieur, par ailleurs fort civil, de ronger ses chapeaux avec une conscience pour le moins très honorable.
Merci @SI pour cet éclairage une nouvelle fois extraordinaire. On aimerait avoir un peu plus de Bernie Sanders en France pour mettre une pincée de paradoxe américain dans notre pays. -
asinus erectus
Vous pouvez faire toutes les lois ou recommandations que vous voulez, tant que les organes de presse ne vivront pas uniquement de ce qu'ils produisent mais de la publicité, des aides de l'État et des injections d'argent d'actionnaires intéressés, on ne pourra pas parler d'indépendance de la presse. C'est aussi simple que ça. -
pedron
Affligeant... le renoncement, la trahison, la politique hors sol, la langue de bois jusqu’à la nausée, tout y est, bravo pour cette émission d'utilité publique.