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Korama
Cette émission redevient d'actualité suite à la dernière émission de "On est pas couché" je trouve. -
htintin
Ah super emission, pourtant d'habitude, je l'avoue honteusement, les critiques litterraires me gonflent, pour les raisons évoqués dans l'émission, la conivence, les pressions, les gentils sourires, et en fait a quoi bon critiquer un livre, comme il s'est dit dans l'émission, c'est une affaire de gout.
Débat vivant, drôle, interessant, je pensais que j'allais le regarder quelques minutes, et arrivé a la fin de l'émission je me suis surpris a dire ... mince, déjà ? -
Stéphane Grégoire
Bonjour,
Pour information, Éric Naulleau est en ce moment sur France Inter dans "Ça vous dérange". -
Serge ULESKI
Transmission sur Internet : y découvrir une œuvre.
Un auteur c'est une voix. Il y aura toujours des voix qui se feront entendre, et force est de constater que ces voix choisiront dans un proche avenir, d'autres médias, d'autres supports que le livre et le papier. On parle de tablettes de lecture numérique aussi confortables que le support papier ; nul doute que la lecture sur écran concernera une autre lecture pour une autre littérature, le contenu étant indissociable de son support.
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Son et image : quand tout n'est pas perdu.
Pensons un instant à ce que le cinéma apporte à l'œuvre de Shakespeare. Le cinéma est un fabuleux moyen de nous faire entendre la parole de cet auteur, dans sa langue et au plus près de l'acteur. Nul doute : le cinéma rend justice au soliloque shakespearien ; l'acteur n’a plus besoin de hurler pour se faire entendre. Et ça tombe plutôt bien : ce qu’il a à nous confier, ne s’y prête pas. En ce qui concerne Shakespeare, voilà que c'est le cinéma qui nous restitue la parole, la voix de cet auteur ! On peut aussi mentionner Proust dans le film de Raoul Ruiz "Le temps retrouvé" et l'édition DVD de ce film.
Là, maintenant, je pense à Bergman qui est tout simplement un des hommes les plus intelligents de la seconde moitié du XXe siècle. Que le cinéma ait pu rallier à lui un tel esprit, c'est tout à son honneur.
Et n'oublions pas la peinture et le multimédia pour une meilleure représentation et une meilleure compréhension des œuvres.
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Héritage.
La transmission, c'est encore par les livres qu'elle doit se faire puisque c'est dans les livres que l'on trouve les plus grandes voix de ce siècle et des siècles passés. Et si ces voix sont ignorées, à partir de quoi, de qui, de quelle œuvre, on raisonne, on crée, on fait entendre une autre voix ? A quoi ressembleront les grandes voix de demain, lesquelles auront superbement ignoré les grandes voix d'hier ?
Est-il possible d'être à la hauteur d'un héritage dont on ne soupçonne pas l'existence ? Peut-on hériter à son issu ? Ou alors, une pensée spontanée, une voix, une œuvre ... partie de rien ou bien, de si peu, mais... pour quel résultat ?
Il n'est pas dit que les besoins de demain soient identiques à ceux d'hier. De quelles voix les générations à venir, de quel espace de réflexion, de quelle conscience de soi, des autres, de la réalité auront-elles besoin ? Jusqu'où l'espèce humaine aura-t-elle besoin qu'on l'élève, qu'on la porte ? Quelle ascension pour elle ? Le mont Ventoux, l'Everest ? Il n'est pas certain que cette humanité de demain ait besoin qu'on l'élève si haut que ça.
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Il faut bien se résoudre à la conclusion suivante : si aujourd'hui on rencontre des problèmes de transmission d'héritage, Internet, le son et l'image n'y sont pour rien, et la télé non plus.
La société, c'est de la C(c)ulture, de l'économie et de la politique.
D’aucuns, alarmistes, se précipitent pour nous pour dire qu'avant, c'était mieux, bien mieux, beaucoup mieux même. Comprenez : "Avant, la transmission avait lieu".
A tous ces Cassandre, on leur conseillera de regarder du côté de l'économie et de la politique et de cesser de confondre les effets avec les causes, même si cela demandera toujours plus de courage de s'adresser aux causes plutôt qu'aux effets.
Qui peut douter que seul nous est donné à consommer ce qui est distribué ou diffusé ?
Les forces de production, qui sont bien évidemment des forces de diffusion, ne raisonnant qu'en terme de consommation ; aussi, nous donne t-on ou pas de la littérature, des auteurs, des œuvres à consommer... et quelle littérature, quels auteurs et quelles œuvres ?
Qui décide de ce qui sera donné à consommer ?
On ne peut pas tout consommer. Consommer demande du temps ; et l'on manque tous de temps ; et fatalement, consommer une chose, c'est aussi ne pas en consommer une autre. Et si cette autre chose qu'on ne consomme pas, faute de temps et puis, parce qu'on ne nous la donne pas à consommer, s'appelle Proust, Char, Lautréamont... ou Levinas... ou plus simplement Baudelaire, Rimbaud... la réponse s'impose d'elle-même.
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Se cultiver, c’est être capable de faire des choix. Mais alors, à partir de quel choix, si la panne de transmission d’héritage se confirme ?
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Extrait de “Actualité et Société” sur http://www.sergeuleski.blogs.nouvelobs.com -
Vincent
Je n'avais pas regardé cette émission lorsqu'elle a été mise en ligne (a priori l'interview d'un dézingueur de chez Ruquier me paraissait peu intéressante)
La découverte de "d@ns le texte" avec Debray m'a incité a en savoir plus sur ces deux chroniqueurs.
J'ai trouvé une émission correspondant vraiment à ce que j'attends d'@si: une analyse des médias, de ce que l'on peut faire dans et ne peut pas faire selon les formats, des codes, etc. Avec un vrai débat et des arguments développés.
Très bien ! -
Julien D.
Que c'est agréable ! De véritables débats !
De l'air, enfin, dans cette triste époque de conformisme généralisé et de frilosité un peu lâche...
Merci encore, vous pouvez augmenter les cotisations !
Bien à vous,
Julien Dumesnil. -
Eliane AUFFRET
Bonjour,
Hier J.M Messier était sur France Inter (N. Domorran) et sur Europe 1 pour présenter son livre.
Eh bien écouter la différence d'intervention des journalistes... c'est flagrant !
Sur europe 1 c'est blablablabla et vas y que je t'embrouille... et la journaliste ferme sa g...
Bonne continuation -
Ultra-Steph
Juste passionnant : un débat entre gens qui écoutent et argumentent ca fait drôlement du bien.
Hors sujet : ce matin j'ai allumé ma radio (bien sur France Inter) sur la fin du texte de Nicolas Demorand sur l'anniversaire d'ASI. Je crois qu'il aime bien, rires !
S./_content_d'avoir_renouvelé_son_abonnement_avant_l'échéance -
claude PREUX
Il va sans dire que cela va mieux en le disant !
Merci d'avoir expliciter les non-dits concernant un exemple de fonctionnement du microcosme littéraire (Berger, Sollers, le Monde Littéraire)
Nous sommes très nombreux, probablement l'immense majorité du public et sans être pour autant des grands naïfs, à ne pas connaître le fonctionnement des coulisses... qu'elles soient
politiques, jounalistiques ou artistiques.
La position consistant à dire "je fais partie d'une élite qui sait très bien comment cela fonctionne
et d'ailleurs tout le monde le sait", le monde se restraignant alors aux frontières de celle-ci dans les faits, m'agace profondément.
Il ne s'agit pas de vouloir vider les poubelles de la vie privée, mais juste de mettre au jour des pratiques qui interfèrent avec la compréhension d'évènements
présentés au public comme étant indépendants alors qu'il s'agit en réalité de tout le contraire.
Votre travail y contribue. -
Pierre-André OBE
Je reviens sur l'émission et sur ASI, auquel je viens de renouveler mon abonnement, avec grand plaisir d'ailleurs. Excellente émission, où l'on sort du cadre TV. Comme pour beaucoup, cela aurait pu être plus long. Continuer de nous enrichir, cher Daniel, avec tous vos intervenants. Quel plaisir intellectuel. Et à tous les visiteurs du vite dit et gratuit, ABONNEZ-VOUS !!! -
Fred
Vraiment, sans chercher une vaine polémique, sans vouloir dire le contraire de pour attirer l'attention, je me sens obligé de vous signaler que je n'ai rien trouvé de passionnant dans cette émission. Il me semble plutôt que l'on soit passé à côté du sujet. Je ne connaissais pas Naulleau avant cette émission (je ne regarde pas l'émission de Ruquier), davantage Ferney pour avoir vu quelques fois sur france 5. Je trouve plutôt remarquable les tentatives même si elles se sont révélées vaines de Judith Bernard de tenter de comprendre comment se construit ou sur quoi repose une critique littéraire. Je trouve qu'elle et Naulleau (en n'y répondant pas et les divers extraits de l'émission de Ruquier l'ont bien montré) ont démontré que ce-dernier n'était pas un critique littéraire, mais un "chroniqueur" comme on en voit partout, et qui se reconnaissent en ceci qu'ils n'ont rien à dire de profond. On est dans le superficiel, dans le j'aime/j'aime pas, qui certes, peut satisfaire des téléspectateurs ou des asinautes (lecture très rapide du forum) mais pas des gens qui attendent autre chose de la littérature que les seuls commentaires d'une actualité ou les pleurnicheries de "vedettes" du petit écran. Bref... ça m'a fait penser à une vidéo des coulisses d'une autre émission autrement plus recommandable, celle de Frédéric Taddei ("ce soir ou jamais") qui a su se passer très bien de chroniqueurs et qui en matière de littérature, et même si ce n'est pas l'entrée "officielle" donne véritablement envie de se jeter sur les ouvrages des invités qui parviennent à articuler un discours d'engagement (quel qu'il soit) et non de promotion bidon...
le lien ici : http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=videos-coulisses&id_article=294
fred -
Philippe FRYD
Excellente émission, qui illustre l'art de la conversation. -
Joan38
Très bonne émission d'@SI.
Le genre d'émission dont fait partie "On n'est pas couché" est fait pour créer l'agressivité des invités et pour les déstabiliser. Ca me fait penser à un entretien professionnel où les recruteurs m'ont attaqué sur chacune de mes affirmations. Il paraît que ça sert à rendre le candidat plus sincère et à comprendre plus rapidement sa personnalité et son comportement dans des situations difficiles.
Ces invités sont de mauvaise foi. Ils savent qu'on va les malmener avant de participer à l'émission. Sauf ceux qui n'ont pas la télévision et qui n'ont pas d'attaché de presse. Ils viennent parce que ces émissions font les meilleurs audiences et après il ne veulent pas jouer le jeu quand ils perdent pied (ou alors ils font semblant de s'énerver, ce qui est encore plus grotesque).
De même Eric Naulleau devrait reconnaitre qu'il défend la littérature dans cette émission de divertissement, non pas pour la littérature mais bien pour faire de l'audience à l'émission. J'ai beaucoup d'estime pour Eric Naulleau et je pense qu'il est conscient qu'il participe aux "jeux du cirque" (pour reprendre l'expression de Judith Bernard).
D'une manière générale, la télévision est un média perverti : on fait parler des gens, on s'en fout de ce qu'ils disent, c'est que du spectacle. -
L. G.
Un débat riche et passionnant, j'ai beaucoup apprécié les diverses interventions de vos invités ainsi que celles, pleines d'humour, de Judith.
Ce serait avec plaisir que je retrouverais de "véritables" critiques littéraires sur votre site, comme cela a pu être suggéré. -
Yves Brasey
Super le Boby Lapointe... j'aime beaucoup... passion, raison, courage, expression, connaissances... Le clône de BHL: ouvrir un peu les boutons de la chemise... mais ça vaudra pas mieux pour autant. Quant à Edith, que j'apprécie normalemenet beaucoup... très, très, déçu par ses interventions. Autrement et globalement super. -
Cassandre
Naulleau enfin pris ? -
andré dartevelle
Très beau débat, qui accuse de manière éclatante, la régression du service public de télévision où on ne peut plus en rêver de semblable, dans cette liberté de ton et cet art de la joute verbale, drapée d'ironie et de moquerie, et qui fait si bien cohabiter analyse, critique et clarté. Ceci dit, je pense que Naulleau doit être défendu: il tient le rôle de l'intellectuel courageux qui tente de sauvegarder quelque chose de la grande tradition critique: il cherche à maintenir envers et contre tout (et tous!) le lien entre morale et littérature. Non pas le moralisme, mais ce souci de la vérité du fond et de la forme: que nous découvre sur nous même, que nous ne savions pas, un texte littéraire quand il s'élève à un langage qui nous pénètre, dont la beauté nous vient de cette adéquation, cette fusion entre sentiments, pensées et mots? Que cette question lui serve de critère, cela tient de l'honnêteté intellectuelle et d'une détermination à la lucidité et à la conscience.
Daniel Schneidermann fut excellent. Madame Judith Bernard aussi. Son charme tient à ce que sa voix n'est pas formatée par l'habitude des médias, que son propos est en quête d'une pensée. Elle ne devrait pas trop accentuer son décolleté: cela risquerait de détourner de ses propos, un peu trop. Elle a bien défendu les écrivaines qui ont usé et abusé de cette liberté de parler elles-mêmes, crûment, de leur corps et d'inventer à ce propos une littérature d'un type nouveau, mais faire de Naulleau un misogyne, paraît injuste. Il ne critique pas l'invention, mais l'exploitation marchande du filon. -
Grégoire Samsa
Belle émission. Bravo à tous. Mais surtout à Naulleau. Je lis que d'aucuns auraient préféré une émission plus longue. Moi cette durée d'une heure environ me va très bien. Daniel garde le cap, titille, recentre. Il est aussi garant de ce que j'appelle le sentiment d'urgence de la pensée, l'élan, la tension vers un raisonnement, la volonté d'apprendre et de comprendre. Je me demande aussi quand Yannick G va ôter ses lunettes roses pour regarder Judith. -
Esther13
très bonne émission, qui me conforte dans mon approche concernant les critiques quels qu'ils soient.
Je pense, en effet que tout dépend de ce que le lecteur attend d'un livre. Je lis depuis que je sais lire, quotidiennement. Mon sujet favori : l'Histoire, depuis la préhistoire jusqu'au XVème siècle. Comment un critique pourrait me conseiller ou me déconseiller s'il n'est pas lui-même intéressé par ce sujet? Ca c'est pour le fond. Il en va de même pour la forme, il m'est arrivé de recommander à une amie un livre que je trouvais fort bien écrit, cette amie n'a pas été d'accord avec mon opinion.
Voilà, c'est dit : les critiques donnent leur opinion tout comme n'importe lequel d'entre nous peut le faire, en fonction de ce qu'on aime ou pas. -
troir
5 jours pour un faire une émission d'intérêt public !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! C'est la tournée des chefs !!!!!!!!!!!!!!!!! MERCI