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Louson
[quote=Daniel Schneidermann]Il amène autant de gens qui vont dépenser à Bergerac qu'il emmène de gens qui vont dépenser à Londres
Vous êtes sérieux là-dessus? Il y a un gros manque de partialité envers Pascal Perri... -
hoteldunord51
Pascal Perri fait comme si il s'agissait d'une affaire de consommateurs, DS tient à ce que soit signaler qu'il s'agit aussi d'une affaire de salarié et de contribuable mais personne n'évoque l'élément central à savoir "l'ACTIONNAIRE", car ce que le consommateur peut gagner et cela n'est même pas sûr d'un côté, il le perd en temps que salarié et contribuable mais pour l'ACTIONNAIRE c'est le jack pot. -
Salvador De Bahia
Le sujet de l'émission aurait peut-être mérité des intervenant.e.s plus "qualifiés".
Si le témoignage du délégué syndical est évidemment central dans le cadre du documentaire réalisé pour France 2, il aurait été peut-être plus judicieux d'inviter sur le plateau d'AS@ un représentant syndical de la fédération de la grande distribution ayant une vision plus transversale de ce secteur.
Pourquoi avoir sollicité l"économiste", Pascal Perri, dont l'apport à la connaissance de ces questions s'apparente au néant? Inviter un économiste libéral, oui, bien-sûr! Mais, un.e économiste digne de cette qualification! Les Universités ont des centres de recherche composés d'authentiques chercheur. e. s qui, quelle que soit leur conception de l'économie (hétérodoxe ou orthodoxe), ne sont pas des charlatans comme celui que l'on a entendu sur le plateau d'AS@/ -
MrJohnsP
Bonjour,
Je suis étonné de l'étonnement de DS sur le schéma du bureau de Aldi.
Ils ne font qu'appliquer la méthode 5S. Cette technique japonaise, mise au point par Toyota vise à optimisé le travail et le rendement. C'est très résumé, et ceux qui veulent en savoir plus, il existe de très bons articles sur Wikipédia.
Par contre le regard de DS et de SR (ainsi que la comparaison avec le camps de concentration) sur cette partie m'a quelque peu choqué.
En effet, dans mon entreprise (pharmaceutique, américaine, 2'000 employés) ainsi que dans celle de ma femme (pharmaceutique, américaine, 50'000 employés) et aussi dans beaucoup d'autres entreprises autour de nous cette méthode est mise en place. Et pas que dans le domaine de la pharma, mais aussi dans l'industrie, pour les établis, et toutes sortes de domaine.
Je n'avais jamais envisagé ce concept du point de vue de l'inter-échangeabilité des employés ni du point de vue de la brimade à la créativité.
J'admets qu'un processus 5S doit être construit avec les employés, pour les employés. Cela doit normalement découler d'une réflexion commune sur l'organisation du travail. Une fois cette méthode en place, il est clair que le développement ne va pas se refaire tous les ans, mais je suppose que Aldi et Lidl ont construit leur environnement autour de ce concept, et non amélioré le travail grâce à ce concept, ce qui est totalement différent.
Je connais assez mal le monde industriel et entreprenarial français dans son organisation réel. Comment cela se passe-t-il chez vous? Seriez-vous opposé à une introduction de la méthose 5S sur votre lieu de travail? -
KRISS
Emission très riche aussi bien sur la forme que sur le fond mais qui mériterait un développement et beaucoup plus de temps pour prolonger la réflexion sur le low-coast.
C'est toute la société qui s'habitue à être low-coast, individus interchangeables, performants,peu exigeants et disciplinés.
On ne "choisit "pas d'être le client qui voit ses marchandises atterrir par terre tant la caissière est pressée, après une queue interminable, dans un hangard à marchandises où, il est vrai, nous est épargné le fonds musical abrutissant. De même, on ne "choisit" pas d'être traité comme du bétail dans les rames de métro, où disparaissent les places assises, On ne "choisit" pas de passer des jours à trouver le prix le mois cher, pour souvent des produits de basse qualité,on devient de plus en plus fauché et les dépenses contraintes augmentent et se diversifient.
En une phrase, Mr Auseski, "les ALDI sont en général dans des lieux à faibles charges", sous entendu charges sociales,( ou plus exactement, cotisations sociales ou salaire indirect, ce qui signifie dans son exemple, absence de services publics dans ces endroits isolés), couplée avec une insuffisance criante de personnel, résume la situation qui se généralise, aussi bien dans le public que dans le privé, salarié ou indépendant,voire les associations, essorées par les baisses de subvention.
Alors que les entreprises privées dominantes qui exploitent aussi bien leurs entreprises sous-traitantes( de la PME à l'auto-entrepreneur), que leur salariés, bénéficient sans relâche de ces baisses de charges, sans contrepartie au "coût social",accordées de plus en plus frénétiquement par les gouvernements successifs, au prétexte d'une croissance qui ne profite toujours qu'aux actionnaires quand elle arrive, mais dont réparation est demandée au contribuable quand elle n'arrive pas, de plus en plus de catégories de la population voient leur situation et leurs perspectives se détériorer. A quel moment le chomage de masse a-t-il reflué durablement depuis ce subventionnement ininterrompu des entreprises privées, jusqu'aux banques ? Pourquoi les CDI sont-ils devenus l'exception? Depuis 2007, tout le monde peut constater ce qui se passe quand surgit un krach boursier: loin de nettoyer le système "libéral" de la main invisible du marché, celui-ci accroit la concentration de la richesse et permet de justifier les "efforts partagés" imposés aux contribuables qui voient, au mieux, baisser l'intégralité de leurs salaires(direct et indirect). Depuis les années 70, les milliards d'euros retirés au salaire indirect (logement,santé gratuite, éducation, formation, retraite,énergie, transport et communication,sureté, c'est à dire justice pour les citoyens au lieu d'une police militarisée pour contenir "les populations dangereuses") aggravent les conditions de vie des catégories, de plus en plus nombreuses, qui se paupérisent à vue d'oeil et rejoignent peu à peu ces "classes dangereuses" : Se délester de sa carte d'identité à l'entrée d'une administration, (en cas de protestation trop vive?); ou d'un hôpital(fraude ou pas, va-t-on se faire opérer pour le plaisir?), Se voir boucler son sac avec un lien de sécurité par un vigile à l'entrée d'une grande surface, (le client n'est qu'un voleur en puissance); se voir barrer la sortie du métro par une armée de contrôleurs, (le client est un fraudeur en puissance), parfois en compagnie de policiers à chien, quand ce ne sont pas les militaires, le plan vigie-pirate est permanent, (le voyageur est un terroriste en puissance), sans compter caméras, GPS, drônes censés améliorer notre sécurité,...
Hors les quartiers riches de l'hyper centre-ville, où une "tenue correcte" est exigée, et les prix dissuasifs, l'ensemble de notre vie devient low-coast. Nous devenons low-coast, nous mêmes, pour accroitre la rentabilité.
Se souvenir des gloses sur l'austérité et le manque de liberté des régimes soviétiques avant 1989 et les confronter à la situation actuelle pour certains, ce qui se profile pour les autres, devient ironique: la liberté? Il suffit de puiser dans son expérience personnelle, au dessous d'un certain statut social présumé, et encore... L'abondance et les services? Oui, de qualité,pour ceux qui en ont les moyens et des relations; pour les autres, la débrouille ou la frugalité... Le partage des logements forcé de l'URSS? La colocation, c'est plus fun! Encore faut-il y avoir accès...
Les syndicats dans leur forme actuelle ne peuvent plus être représentatifs, entre la difficulté de faire nombre dans l'éparpillement des parcours individuels et la collusion flagrante de leurs dirigeants avec le pouvoir économique, incapables(?) d'élargir leurs discours et revendications à un intérêt commun, inter-catégoriel et inter-syndical. Que ce soit au niveau national, européen, international.Ils ont peu à peu intégré tous les impératifs supposés de rentabilité et cédé pas à pas à toutes les exigences de low-coastérisation de leurs syndiqués, publics ou privés, tour à tour opposés pour justifier un moins-disant social permanent.
LES CHARGES DONT ON NOUS REBAT LES OREILLES SONT AUTANT DE COTISATIONS SOCIALES RETIREES A LA POPULATION DANS SON ENSEMBLE, en fait, c'est la population non strictement nécessaire, car jugée moins rentable qui devient dans son ensemble une charge pour les sociétés privées et leurs actionnaires. Les vieux, les malades, les enfants, les improductifs; les diplômés, trop nombreux; les non-diplômes, encore plus nombreux; les moches, les gros, mal-habillés,pas assez présentables ; les femmes (susceptibles elles seules d'avoir des enfants sans doute et donc jugées moins productives); les seniors(de plus en plus tôt, ils deviennent trop cher, sauf... dans les postes de dirigeants); les sans expérience(de plus en plus tard); les sans relations utiles (les bonnes places sont déjà prises), les sans véhicules, sans téléphone portable, sans internet....
Les rescapés de ce tri de plus en plus sélectif sont sommés de baisser la tête, de courir plus vite pour toujours moins et de reporter leur colère et leurs frustrations sur leurs semblables mais étiquetés différemment [ "feignant de" chômeur, en période de chomage de masse, depuis peu jusqu'au cadre "surpayé"; petit "fraudeur à la sécu", les professionnels de santé ont une impunité proportionnelle à leur compte en banque; petit "fraudeur aux prestations sociales", les gros sont trop pourvoyeurs d'emplois au rabais; protestataires isolés, étiquetés de "la mouvance d'extrème gauche" ;gréviste, surtout s'il ralentit le rythme, donc se remarque ;délinquant (pauvre car l'évasion fiscale de haut niveau, la prédation des matière premières dans les pays pauvres, la spéculation meurtrière sur les produits alimentaires, sont encouragées par les cris de joie des actionnaires et le murmure soumis ou complice des gouvernements ); étranger avec ou sans papiers ;de religion déclarée sulfureuse, musulman en ce moment ; rom ou tzigane ;fonctionnaire, retraité, intermittent, entrepreneur, famille nombreuse (pauvre), jeune des quartiers, basané, noir, jaune, etc... Il y en a pour tous les goûts], sans qui, d'ailleurs, les premiers n'existeraient pas non plus puisque ces étiquetés indésirables sont consommateurs (TVA), bénévoles, usagers ou prestataires de services, les plus rentables possibles eux aussi, surtout s'ils sont informels ...
Le dernier exemple édifiant : dans le contexte actuel, entendre un dirigeant de la CFDT( qui applaudit des deux mains au pacte de compétivité du MEDEF qui donne, au choix, les baisses de salaires, l'augmentation du temps de travail, la mobilité forcée ou la démission), accuser les délégués CGT, à la suite d'une grêve mouvementée, d'être "extrémiste", "idéologue" alors que les nouveaux chômeurs et précaires se comptent en dizaines de milliers par mois et qu'il serait enfin temps de laisser ceux qui en ont, des idées, et la volonté, d'essayer de se défendre, de nous défendre tous . A terme.ce qui est perdu ici le sera là, tôt ou tard, dans la dynamique qui s'emballe ces dernières années.
Ces dirigeants syndicaux oeuvrent-ils pour renforcer la légitimité de la syndicalisation, eux qui seuls profitent après coup, plus ou moins adroitement, des débordements de leur base? Qui, depuis des années freinent les ardeurs guerrières de leurs syndiqués sauf à des moments choisis, jamais ensemble bien sur et laissent partout le droit des salariés se déliter ? Car malgré le faible nombre de syndiqués, comme la poignée d'encartés dans les partis politiques, leurs dirigeants vivent très bien, merci pour eux.De même que le nombre de millionnaires et de milliardaires de chaque pays qui augmente en proportion de la croissance de la pauvreté et de la précarité de leurs concitoyens.
Que proposent les délégués syndicaux d'obédiences diverses,face à la société low-coast qui se met en place? En ont-ils conscience? Sont-ils capables d'articuler un discours qui propose une vue d'ensemble et une stratégie qui réunirait les actions isolées et éparpillées de salariés désespérés, de PME ou d'indépendants exangues, de tous les étiquetés indésirables, avec les tentatives d'économie alternatives qui se mettent en place, ici ou là devant ce qui nous est énoncé comme inéluctable, voire progressiste? Mr Auseski, par exemple, avec d'autres, -
Gaëtan T
Depuis quand quelqu'un peut-il s'auto-proclamer économiste alors qu'il est titulaire d'un doctorat en Géographie. Le titre de la thése pourrait laisser penser le contraire mais c'est bien une thése de Geographie en aménagement du territore que Pascal Perri à soutenu en 2006.
source: SUDOC (Système Universitaire de Documentation) http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=10/TTL=1/NXT?FRST=11
et aussi http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Pascal_Perri
Attention donc avant d'inviter des experts auto-proclamés à ASI, sinon on peut perdre en credibilté... sauf si on se compare au standard des media mainstream...je vous l'accorde -
Oblivion
Merci à tous.
L'émission n'est pas en contenu d'utilité publique ? Dommage. -
Robert·
Daniel, les anglais qui viennent de Londres dépenser leur argent à Bergerac (et autour) repartent de Bergerac à Londres par Ryanair aussi !
Il n'y a aucune raison pour qu'il y ait autant de clients aller-retour français que d'anglais sur cette ligne. -
AlexClapClap
Quelqu'un sait où l'on peut trouver le rapport dont parle Daniel Auseski, le syndicaliste ?
Je n'ai pas bien compris à quoi il faisait référence dans l'émission.
Merci. -
A. Decheuze
Trés bonne emission, nous sommes de plus en plus des esclaves jusqu'à la prochaine révolution ou des têtes tomberont et ainsi de suite...... -
Robert·
En 2010 Karl Albrecht n'était que la 12ième fortune mondiale (23,5 milliards de dollars). Son frère Theodor le suivait comme deuxième fortune allemande.
A eux deux ils étaient moins riches que Bill Gates (56 milliards) -
GIGI
mr Schneiderman vous m'avez frustrée quand vous avez coupé la parole à mr Pascal Perri qui était prêt à démontrer qu'en fait les prix n'étaient pas - chers dans les low costs , il fallait lui laisser le temps!
j'ai eu 2 exemples de low cost:
easyjet: pas contente car l'aéroport en région parisienne était dans un coin ravitaillé par les corbeaux et le prix du taxi a fait que le coût total du déplacement n'était pas intéressant
un low cost distribution: j'ai acheté le même produit acheté habituellement dans une enseigne traditionnelle beaucoup moins cher; arrivée chez moi je me suis aperçue que le produit pesait beaucoup moins, je me suis faite avoir par le packaging qui était trompeur
très bons intervenants; merci au syndicaliste de parler du rapport Virville: la gauche et la droite s'en inspirent depuis 2004;
voir en particulier:
"
b) Des licenciements « négociés » Le rapport (proposition 17) avance des pistes pour faciliter les pressions exercées sur les travailleurs pour obtenir leur départ « volontaire ». Défiscalisation des sommes versées à l’occasion d’une transaction, et, moyennant un versement à l’Assedic, octroi des allocations de chômage. Voilà de quoi convaincre ceux qui résistent : « prend l’oseille et tire toi ». Avantages pour l’employeur : aucune procédure, aucun motif à donner, aucun risque de procès.
"
et l'oseille il y en a pour ainsi dire plus;
je pense que je vais lire "Toujours moins cher, Low Cost, discount & Cie, Pascal Perri";
bref le salarié et le contribuable que nous sommes aussi paient beaucoup trop pour les low costs; sans doute, notre pouvoir d'achat en fait n'augmente pas; -
Daniel Grivelet
Bonjour,
Est-il possible de savoir si Aldi impose les mêmes conditions de travail à ses salariés allemands ?
Bonne soirée -
Fran
Merci pour cette émission, très intéressante. Je regrette souvent que le rythme des échanges et la contrainte d'un débat contradictoire (très bien expliquée par Gondalah plus haut) empêchent certains raisonnements d'être poussés jusqu'au bout, mais cela reste enrichissant.
Un détail parmi d'autres qui m'interpellent : tout le monde semble trouver cela gênant qu'un employé remplisse plusieurs rôles. Pourquoi ? En quoi est-ce choquant qu'un commandant de bord soit affecté aussi au nettoyage de l'avion ? -
rmara
L'holocauste est-il l'enfer ou le paradis du consommateur moyen ? -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
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joelle lanteri
bravo excellente émission on est d'abord des salariés avant d'être des consommateurs cette reprise sémantique est fondamentale !! -
Renard
Le problème ou la solution c'est la re ou non distribution des richesses, c'est selon ? ...hors que voyons nous dans la triste réalité depuis de nombreuses années ? D'un côté des gens qui s'enrichissent honteusement, parfois assouvissent leurs fantasmes ( dans le sport principalement ) en payant à prix d'or des travailleurs en culotte courte ! toujours en nombre conséquent sur le banc de touche, et de l'autre, d'autres travailleurs, toujours en surnombre, c'est du moins ce que pensent ceux qui les emploient !
Pourtant dans ce monde de la surconsommation, le dit consommateur a du poids, il nous suffirai d'arrêter d'être les complices du système pour que tout change, en quelle sorte, il suffirait, que tous les gards du monde se donnent la main ... -
kruk
01:05:52 "On n'a pas le temps de passer le montage sur la manière dont le journal de Pujadas traite le cas Ryanair". Dommage.
Je pensais qu'on avait justement tout le temps sur ASI :( Merci, par ailleurs, d'avoir rebondi sur ce sujet extrêmement intéressant.
Le Rapport de Virville (2004) accessible ici:
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/044000015/0000.pdf -
JPM
Il est fait mention d'un rapport datant de 1996 par le gars CGT, est-ce possible d'avoir la référence exacte (et un lien (pdf) serait l'idéal) de ce fameux rapport?