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Al1
"La barbarie n'est pas un commencement, elle est toujours seconde à un état de culture qui la précède nécessairement et c'est seulement par rapport à celui-ci qu'elle peut apparaître comme un appauvrissement et une dégénérescence. La barbarie, di Joseph de Maistre, est une ruine, non un rudiment. la culture est donc toujours première"
Michel Henry - La barbarie. -
mrnutz
Je ne suis pas familier de sa référence aux Barbares et à l'Empire qui semble-t-il est inspirée d'Henri Verdier mais dans cette situation quel rôle joue l'Etat / le citoyen : fait-il partie de l'Empire ou est-il oublié ?
Dans le premier cas, une contradiction du présentateur sur le caractère démocratique de "l'Empire" aurait été bienvenue... -
jnpase
Cette analogie avec les Barbares m'a dérouté au début car je trouvais que comme il est dit plus haut, les Barbares ne veulent pas tous piller les villes, etc...
Mais en y réfléchissant, je trouve que c'est vraiment une bonne image. Mais pas dans le sens que prone ce type de la secte ultra-libéral.
Sans être un expert sur le sujet, je sais que les vagues d'immigration barbares ont été succéssives. Elle ont commencé vers 250 après J.C. et ces Barbares là ont été intégrés dans l'Empire romain. Mais il faut dire que cet Empire fonctionnait à peu près correctement.
Ce que nous nommons les "invasions barbares" arrivent surtout à la fin du quatrième siècle, quand l'Empire romain est déclinant. Les Barbares se trouvent alors au bon moment pour renverser l'Empire et prendre sa place.
Et c'est là que l'analogie est intéressante. Dans une société prospère et sûr de ces institutions, ces nouveaux barbares auraient été intégrés (plus ou moins bien avec plus ou moins de réticences de la part de ces entreprises barbares). Mais dans notre société en déliquéscence, ce sont ces entreprises qui sont sur le point de renverser l'ordre établi car celle-ci est faible.
Le problème ne vient donc pas de ces entreprises mais de notre société qui ne peut plus les absorber tout en garantissant une vie correcte au plus grand nombre.
Enfin, j'espère juste que la chute de notre Empire ne va pas être aussi violent que celle de l'Empire romain car ça va pas être drole pour la majorité des dominés. -
Patrick Lecoq
Pitié, ne mettez pas vos invités sur des chaises tournantes ! On a le tournis...
Patrick Lecoq -
YoannG
Ou est-ce qu'on peut signer la pétition pour le remplacement de la musique d'intro du 14h42?
C'est la musique la plus irritante du monde. -
lesviocs
Ce monde dessiné j'espère qu'il n'arrivera pas ce sera infernal le fric le fric...où sera la solidarité humaine -
Robo
Glaçant ce type qui veut tous nous enrôler dans sa guerre économique. Appel à régénérer par la "barbarie" un monde sclérosé, vision historiciste du devenir humain (l'histoire a un sens et je le connais, silence dans les rangs: ein, zwei... !), le tout conjugué à une conception totalement niaise des rapports entre consommateurs et producteurs, encore plus niaise de l'entrepreneur comme un enfant qui doit apprendre en se trompant au sein d'une famille bienveillante... et puis ce regard figé, cette mâchoire crispée qui ne décrochera pas un sourire, cette absence complète de recul et de réflexion sur les conséquences politiques des évolutions qu'il décrit (en réalité des prophéties autoréalisatrices), cette assurance mécanique teintée de mépris pour tous ceux qui n'auraient pas compris la marche glorieuse de l'histoire. Si le "totalitarisme doux" (pas si doux) avait un visage, ne serait-ce pas celui-là? -
AYR
Cela commence mal :
- les barbares ne veulent pas piller les villes et aller voir plus loin pour piller encore et encore.
- les barbares comme les romains, quand ils font la guerre on un objectif de guerre à savoir, affaiblir l'adversaire économiquement, ce qui peut passer par la phase de destruction éventuelle des cités.
- les barbares ont un objectif politiques, devenir romain, prendre le contrôle de l'empire, pas de le détruire.
Je ne suis pas informaticiens ou expert en nouvelles technologies alors je ne pontifie pas sur ces sujets. Alors pourquoi n'importe quel olibrius se permet de disserter sur des problématiques historiques auxquelles il n’entend rien ? -
Catala93
Les analyses de Nicolas Colin contiennent des idées et pistes intéressantes. Le numérique va en effet rogner peu à peu tous les bastions de la vieille économie et remplacer les anciens monopoles. Mais son rapport sur la fiscalité du numérique me laisse très perplexe. Les données personnelles sont certes à la base des profits des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui les escamotent ensuite dans les paradis fiscaux selon des astuces juriodico-fiscales qu'il serait trop long de rappeler ici. Mais il est inutile ici de réinventer l'eau chaude et de créer une nouvelle usine à gaz fiscale pour les faire passer à la caisse. Au lieu de redéfinir la notion d'établissement stable et de proposer une taxe aux contours flous dont les Gafa ne s'acquitteront pas plus que les taxes et impôts existants, il suffirait de constater la réalité de leur principale ressource, la publicité ainsi que les produits achetés en e-commerce. Les annonceurs sont dument facturés par Google ou Facebook: il existe donc bien la preuve formelle et traçable que les Gafa ont encaissé des revenus provenant de clients établis en France. L'administration fiscale sait le faire mais doit être largement dépousiérée à cet effet. Laisser les GAFA à l'abri des contraintes incombant aux entreprises classiques (avec immeubles, nombreux salariés, parc de machines, etc.) est particulièrement révoltant mais ce n'est pas inéluctable. Voir ce billet à ce sujet sur Humeurs Numériques.
Quand on sait que 60 à 80 milliards disparaissent chaque année en évasion et fraude fiscale, et près de 32 milliards pour la fraude à la TVA ( carousels, etc.On met ici le doigt sur un vaste problème qui n'est pas imputable au numérique.
Je ne comprends pas bien l'intérêt de la presse pour le rapport Colin sur la fiscalité qui se conclut par une solution proche de l'usine à gaz fiscale (taxer l'utilisation des données personnes des clients !), totalement innapplicable en l'état quand on connait l'agilité des géants du numérique à se faufiler entre les lois . Il ne faut pas dire que ce sont des barbares incontrôlables alors qu'il suffit de leur appliquer la règle commune à toute entreprise. Les caisses de l'Etat se vident: peut-on accepter de voir les GAFA et autres acteurs du numérique refuser de jouer le jeu. Non, evidemement si on veut rester cohérent et juste. -
Lea Andersteen
Encore un libéral, qui veut nous faire croire que la solution est l'entreprise capitaliste. Alors que c'est à la base le problème. L'état de libre concurrence n'est pas un état stable. Il tend toujours au monopole privé, qui donne tout pouvoir à des ultras riches sur le reste de la population. C'est l'arnaque du système et l'immense mensonge. -
yann
L'obsession d'un entrepreneur c'est le bienêtre du client "kikoulol", je pensais bêtement que c'était le fric, c'est sur qu'une bonne prothèse P.I.P. ça fait du bien au client.
et le patient qui ne vie pas comme il "faut" sera mi au ban. -
Machin
Si les acteurs de la nouvelle economie peuvent etre representes par des barbares ...
Et les acteurs des industries existentes par des empires ...
Alors quel serait le role des personnes qui se font payer par l'empire pour savoir comment se preparent et attaquent les barbares?
Comment finissent-ils dans l'histoire? -
Gautier
quid de l'innovation créée gratuitement sur un modèle participatif, libre, etc. Et dont les résultats sont largement réutilisés par le sphère professionnelle, openssl, apache par exemple. -
Jarogne
"25 places par séminaire, 950€ HT la place
1300€ HT dix jours avant la date du séminaire"
http://mba.thefamily.co/?utm_source=SiteBA&utm_medium=Test2&utm_term=Test2&utm_content=Test2&utm_campaign=Test2
Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a d'innovant à servir la soupe à un néo-charlatan qui sert et se sert du surplus économique accumulé par les boîtes qui payent à leurs cadres dirigeants des séminaires dispendieux et des conférences fumeuses centrées sur un vocabulaire guerrier et vaguement inspiré des théories elles mêmes contestables de T Negri et M Hardt (l'Empire, la Multitude...).
Quand à l'édification béate de la figure de l'entrepreneur en héros barbare nietzchéen animé de la "volonté du vainqueur et de la joie de créer", on connaissait déjà ce genre de salades avec JA Schumpeter et W Sombart: recycler cette figure mythique complètement éculée n'a là aussi rien d'original ni d'innovant.
Le modèle des GAFA repose sur la position monopolistique, la mise au travail des clients, la captation des ressources numériques que ceux-ci mettent gracieusement à la disposition de ces groupes, la généralisation des économies d'échelle et l'optimisation fiscale: autant de concepts qui consistent simplement à s'emparer du travail des autres sans contribuer en retour aux biens publics, soit la base du capitalisme à l'ancienne transposée à l'économie de la connaissance.
Le seul écosystême dont on peut parler dans l'affaire est la convergence au sein de la même secte techno-libérale d'un public de moutons dénués du moindre esprit critique et de petits malins qui recyclent en business des concepts empruntés à d'autres, et qui célèbrent de concert la fée "innovation", entretenant la confusion ambiante et la représentation univoque d'une société foncièrement agonistique qui serait le théâtre d'un affrontement entre barbares en costume-cravate et soldats d'un empire capitaliste en perdition. Pathétique. -
petit - saconnex
très impressionnant. -
Strumfenberg ( Aloys von )
Remarquable émission, une fois de plus. L'empire ( le vieux libéralisme) n'a aucune chance contre les barbares ( le nouveau libéralisme). Si tous les libéraux étaient aussi intelligents que Nicolas Collin, on s'ennuirait moins sur le PAF. La question foudroyante ( à la fois innocente et assassine) sur le luxe remet néanmoins les choses en place. -
Patrice Lallement
"Google veut prolonger le vie"... Sérieusement ? -
Romano C.
Émission intéressante. Nicolas Colin affirme que les banques ne sont pas les mieux placées pour financer l'innovation. Il préfère ce qu'il appelle les "capital risqueurs". Qu'en pensez-vous ? -
Merle
Il ne faut pas demander à ce que les acteurs d'un monde néo-libéral soit autre chose que des néo-libéraux. Je participe à plusieurs incubateurs de start-ups depuis deux ans et je peux dire que l'entreprenariat (spécialement numérique) est porté par une idéologie (secte) profondement néo-libérale. Tout le langage est issu des bouquins de marketing américains. Encore une bataille que l'on a très largement perdu à force de regarder ailleurs que l'endroit ou ça se passe.
Ce Nicolas Colin a l'avantage de regarder au bon endroit de la bonne façon et de proposer des pistes vraiment crédibles pour l'innovation qui seraient parfaitement accaparables par un état de gauche voulant améliorer ses administrations et ses services ...
Je rigole vraiment de la gauche "des sentiments". Il faut qu'on ai une gauche de l'innovation, de l'investissement si on veut un jour etre autre chose que des bouffons qui n'ont rien autre a proposer qu'un genre de charité à coup d'allocation et de rustine pendant que tout se barre en sucette. La banque d'investissement du programme de Hollande est un tres petit pas dans ce sens.
Je rêve d'un gouvernement qui mette en place une assemblée de gens élus ayant pour fonction d'investir dans des entreprises qui comptent vraiment pour le futur. Avec des choix d'investissements concertés, soumis au vote, qui ont pour véritable intérêt de servir le bien-etre des gens et non pas la rentabilité a court terme. Cela donnerait peut etre une nouvelle caisse de résonnance pour le CNRS français et les entrepreneurs qui ne sont pas issus de familles de millionnaires... Imaginez si jamais lagardere ou le qatar devaient maintenant composer avec un investisseur massif, public, controlé par une assemblée. Le rapport de force avec l'actionnaire serait enfin profondement modifié et on apporterait enfin une réponse facile et rapide a mettre en oeuvre pour proteger un minimum les gens des monstres de la finance. Et en plus, on pourrait meme gagner de l'argent plutot que de laisser une activité hyper lucrative a des acteurs privés psychopates... Cela résoudrait aussi sans doute le fait que les seules usines modernes, performantes et donc compétitives qui se construisent désormais se situent en amérique du sud et en asie. -
luc lefort
il y a chez n collin,une rigueur mathématique du raisonnement qui fait froid dans le dos,tellement elle est peu poêtique."le capital risque pour les barbares" serait l'adaptation financière ultime au service de l'innovation.de ma part ils n'auront pas un centime.
ces individus ont tellement interieurisés,par leurs diplomes universitaires,la compétition,qu'ils ont une vision du monde uniquement prédatrice,avide de clients,de marchés...leur psychologie d'esclaves du savoir,qui leur a permis de s'élever intellectuellement et socialement,biaise leur anticipation des rapports humains à venir,la révolution numérique,de leur point de vue,serait pourvoyeuse d'une finalité lisse,intéressée,irréfutablement libérale.c'est un postulat qui peut se comprendre,ils leur restent des esclaves à trouver pour faire fonctionner cette machine atroce...trés peu pour moi.