Klaire va faire Grr chez nous !
Daniel Schneidermann - - La vie du site - 10 commentaires Télécharger la videoTélécharger la version audio
Merci Myriam ! C'est grâce à Myriam El Khomri qu'on a rencontré Klaire.
A vrai dire, on la suivait depuis longtemps, et on s'amusait bien, à la lire, ou à la regarder faire Grr sur les Internets. On n'était pas les seuls. Ils sont nombreux, les adorateurs de Klaire.
Mais on n'avait pas de raison particulière d'aller la rencontrer. Et puis, arrive le mouvement #onvautmieuxque ça. Et elle est parmi les youtubeurs qui s'engagent (quoi qu'elle ne soit pas vraiment youtubeuse, la chose se discute). Ç'a été l'occasion de rompre la glace. Et, dans foulée, ainsi enhardis, de se demander si on pouvait aller plus loin ensemble.
Donc, Klaire va faire Grr chez nous, tous les deux dimanches. Elle explorera les réseaux sociaux d'une personnalité, ou d'une institution. En commençant, à tout pontife tout honneur, par le pape François.
Pourquoi un appareil à raclette dans une chronique sur le pape ? Précipitez-vous !
Je vous dis : toutes les deux semaines. Je ne devrais peut-être pas. Disons que c'est le contrat de départ avec elle. J'espère de toutes mes forces qu'on tiendra cette régularité. Mais l'expérience montre qu'il est toujours périlleux, dans l'enthousiasme de la création d'une nouvelle rubrique, de s'engager sur des fréquences.
Par exemple, la question nous est souvent posée, dans les forums : pourquoi ne voit-on pas Didier Porte plus souvent ?
Disons qu'il y a deux types de chroniqueurs. Le chroniqueur qui, quoiqu'il arrive, dans le blizzard ou dans la tempête de sable, rendra sa chronique à l'heure. Bonne ou moins bonne, fluide ou accouchée dans la douleur, le rendez-vous prime. Modèles : Alain Korkos, ou votre serviteur. Modèles anciens, formatés par les anciens medias, avec des périodicités et des longueurs imposées, ceux où il n'était pas question de rater un rendez-vous.
Et puis il y a ceux qui préfèrent se borner à intervenir quand ils tiennent un bon sujet, bien saignant. Prototype : Didier Porte, justement. Ou d'autres ex-chroniqueurs (le cimetière est ici), dont les chroniques, d'espacement en espacement, ont fini par s'ensabler totalement. Avec un peu d'opiniâtreté, n'auraient-elles pas duré plus longtemps ? Peut-être. Mais ce qu'on aurait gagné en longévité, on l'aurait perdu en spontanéité, en sincérité.
Pour tout arranger, le chroniqueur se subdivise aussi en deux autres catégories. Le chroniqueur qui accouche tout seul de son sujet, dans son coin, et envoie sa chronique toute prête à consommer. Et celui qui a besoin d'un partenaire qui lui renvoie les balles, sur qui tester ses gags, ses fulgurances, ses angles.
Il faut accepter le chroniqueur dans toute sa diversité. Dans les forums, le second modèle a davantage la cote que le premier. L'opinion générale est qu'on ne peut pas être au top chaque jour (ou chaque semaine). Oui. Ça, c'est ce que l'on dit. Mais je sais aussi la déception de ceux qui attendent, chaque semaine, un rendez-vous qui finalement ne vient pas. Salut, Klaire !