Ces scandales médiatiques qui se dégonflent au tribunal (1)

De Bettencourt à Compiègne, les promenades judiciaires d'Eric Woerth

Le final a fait un flop. Des années d'enquête à charge contre Eric Woerth, un feuilleton médiatique à rebondissements, et in fine, un non-lieu ou la perspective d'une relaxe dans l'affaire Bettencourt et celle de l'hippodrome de Compiègne. Comment expliquer le décalage entre le feuilleton médiatique contre Woerth, poursuivi dans trois affaires, et la facilité apparente avec laquelle il s'en est sorti dans deux d'entre elles ? Les médias en ont-ils trop fait ? La justice est-elle sous-dimensionnée pour instruire et juger ce type d'affaires ? Premier volet de notre série sur ces politiques dézingués par la presse et en voie de blanchiment par la justice.

Tout s'est joué en deux mois. En juin et juillet 2010, Eric Woerth est mis en cause dans les deux affaires qui lui collent au CV depuis près de cinq ans. En juin 2010, Mediapart révèle l'affaire Bettencourt : Woerth est accusé d'avoir reçu 150 000 euros en liquide des mains de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, afin de financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Un mois plus tard, Le Canard enchaîné et Marianneépinglent Woerth dans une autre affaire : la vente de l'hippodrome de Compiègne. Woerth, ministre du Budget, est soupçonné d'avoir bradé l'hippodrome au profit d'amis.

Deux affaires dan...